Laurent Lafitte

Laurent Lafitte, né le à Paris[1], est un acteur et humoriste français, pensionnaire de la Comédie-Française.

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Laurent Lafitte
Laurent Lafitte lors des César du cinéma 2017.
Naissance
Paris, France
Nationalité Française
Profession Acteur
Humoriste
Films notables Les Petits Mouchoirs
Moi, Michel G., milliardaire, maître du monde
De l'autre côté du périph
Papa ou Maman
Elle
Au revoir là-haut
K.O.
Séries notables Classe mannequin

Biographie

Jeunesse et formation

Fils d'un marchand de biens, Laurent Lafitte grandit entre le 15e arrondissement de Paris et le 16e arrondissement de Paris[2],[3], découvrant le théâtre par le biais des comédies de boulevard retransmises à la télévision[4]. Adolescent, le métier d'acteur se révèle chez lui lors du tournage d'un téléfilm pour FR3, L’Enfant et le président de Régis Milcent, après avoir répondu à une petite annonce dans France-Soir et envoyé son CV avec un Photomaton[5].

Laurent Lafitte décroche alors du lycée Saint-Jean-de-Passy en seconde pour suivre la classe libre du Cours Florent[1] où il rencontre Gilles Lellouche, Guillaume Canet et Cécile Felsenberg qui deviendra son agent[6]. Puis il étudie au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris avec Philippe Adrien et Muriel Mayette[7].

Débuts d'acteur et révélation (années 1990-2000)

En 1993, il atteint une certaine popularité avec le personnage de Juan dans la sitcom Classe mannequin sur M6. Par la suite, il travaille la danse et le chant à la Guildford School of Acting (en), une école de comédie musicale anglaise[8]. Durant son séjour de deux ans en Angleterre, il joue dans la pièce Davina's Landed de Ben Duke[9].

Au début des années 2000, il enchaîne les seconds rôles. Guillaume Canet et Gilles Lellouche font partie des réalisateurs qui lui font confiance pour leurs premiers films respectifs : Mon idole (2002) et Narco (2004). Il est dirigé notamment par Lionel Delplanque, Claude Miller, Diastème, Léa Fazer, mais aussi Dominique Farrugia et Arnaud Lemort.

Au théâtre, il assure en 2008 un one-man-show coécrit avec Cyrille Thouvenin et produit par Dominique Farrugia : Laurent Lafitte, comme son nom l'indique[10]. Celui-ci atteint les 100 représentations au Palais des glaces à Paris[6] et remporte le prix Raimu de la comédie dans la catégorie one-man-show[11].

Finalement, il perce au cinéma en 2010 en faisant partie de la distribution du succès populaire Les Petits Mouchoirs, où il joue l'un des membres de la bande d'amis formé par Guillaume Canet. L'acteur y évolue aux côtés de François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel, Gilles Lellouche mais aussi Valérie Bonneton et Pascale Arbillot.

Confirmation et Comédie Française (années 2010)

L'acteur au Festival Cinémania 2014, pour la présentation de Elle l'adore.
L'acteur lors de la montée des marches pour présenter le film Elle en compétition officielle en 2016.

En , il présente la 25e Nuit des Molières, en direct de Créteil. La même année, il joue à nouveau son one-man-show Laurent Lafitte, comme son nom l'indique, au Théâtre des Mathurins à Paris.

Au cinéma, il accède alors à des rôles plus exposés : en 2011, il seconde François-Xavier Demaison pour la satire Moi, Michel G., milliardaire, maître du monde, de Stéphane Kazandjian ; en 2012, c'est avec le fraichement césarisé Omar Sy qu'il forme le tandem d'inspecteurs de la brigade criminelle de Paris de la comédie De l'autre côté du périph, réalisée par David Charhon. Puis en 2013, il est propulsé pour la première fois tête d'affiche de la comédie régressive 16 ans… ou presque, de Tristan Séguéla. En , il interprète le personnage de Marina dans La Revue de presse de Catherine et Liliane, à la fin du Petit Journal, sur Canal+.

En , il est engagé en tant que pensionnaire à la Comédie-Française[12]. De janvier à , il écrit et joue avec Zabou Breitman les sketchs quotidiens de l'émission de radio À votre écoute, coûte que coûte sur France Inter. Ce n'est que lors du dernier épisode, le , qu'il révèle être la voix du personnage Philippe de Beaulieu, médecin.

Parallèlement à ses prestations comiques, il s'impose alors dans un registre dramatique : toujours en 2013, il donne la réplique à Fanny Ardant, héroïne du drame indépendant Les Beaux Jours, écrit et réalisé par Marion Vernoux ; puis avec Vincent Macaigne et Ludivine Sagnier, il forme la fratrie au cœur de Tristesse Club, de Vincent Mariette. Mais surtout, il partage l'affiche du thriller psychologique : Elle l'adore, de Jeanne Herry, avec Sandrine Kiberlain.

Mais c'est en 2015 qu'il confirme comme nouvelle valeur du cinéma français, en partageant l'affiche de la comédie de mœurs à succès Papa ou maman avec Marina Fois. Dès l'année suivante, le tandem se reforme pour Papa ou Maman 2, toujours sous la direction de Martin Bourboulon.

Comme acteur dramatique, il évolue dans le salué Boomerang, de François Favrat, aux côtés de Mélanie Laurent et Audrey Dana. Mais il tient aussi un rôle important dans le thriller psychologique Elle, premier film français du néerlandais Paul Verhoeven, avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre. Sa performance lui vaut sa première nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle.

En , il présente la cérémonie d'ouverture du 69e festival de Cannes, au cours de laquelle il ose une plaisanterie faisant référence aux démêlés judiciaires de Woody Allen au sujet des accusations d'agressions sexuelles formulées par sa fille.

En 2017, il tient le premier rôle du thriller psychologique K.O., réalisé par Fabrice Gobert. Il y a pour partenaire Chiara Mastroianni. Il seconde aussi l'acteur et réalisateur Albert Dupontel pour son acclamée comédie expérimentale Au revoir là-haut.

L'année suivante, il porte le thriller Paul Sanchez est revenu, secondé de la valeur montante Zita Hanrot, mais reste aussi affilié aux rôles de bonne famille en incarnant Louis XVI dans le drame historique Un peuple et son roi, de Pierre Schoeller.

L'année 2019 lui permet de porter un nouveau thriller, L'Heure de la sortie, avec cette fois Emmanuelle Bercot comme partenaire. Il retrouve ensuite Vincent Mariette pour accompagner Lily-Rose Depp dans le thriller Les Fauves ; enfin, il retrouve la bande du film qui l'a révélé au grand public, avec Nous finirons ensemble, de Guillaume Canet.

Filmographie

Cinéma

Courts-métrages

Télévision

Web-série

Doublage

Réalisateur et scénariste

Théâtre

Hors Comédie-Française

À la Comédie-Française

Metteur en scène

Radio

Distinctions

Décoration

Références

  1. [vidéo] Konbini, « Laurent Lafitte - Fast Life », YouTube, .
  2. « Podcast. Laurent Lafitte : « L’ennui est l’ennemi ultime » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  3. Marie-Amélie Blin, « La carrière prolifique de Laurent Lafitte en 10 dates », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  4. Sophie Grassin, « « les Beaux Jours » : Laurent Lafitte, bon genre, mauvais fond »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur nouvelobs.com, .
  5. Caroline de Bodinat, « Laurent Lafitte, l’élégance du trublion », sur lefigaro.fr, .
  6. Nathalie Simon, « Laurent Lafitte, l'étoffe d'un grand », Le Figaro, .
  7. M-C. Nivière, « Laurent Lafitte, prêt pour de nouvelles aventures », Première.
  8. Nathalie Simon, « Laurent Lafitte », Le Figaroscope, .
  9. « Biographie de Laurent Lafitte », Évène.
  10. « Les portraits acides de Laurent Lafitte », Le Parisien, .
  11. « Biographie de Laurent Lafitte », Première.
  12. « Laurent Lafitte, pensionnaire de la Comédie-Française », Le Figaro (consulté le ).
  13. « Page de l'émission "A votre écoute, coûte que coûte" », sur franceinter.fr (consulté le )
  14. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2013 », sur culturecommunication.gouv.fr, .

Liens externes

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