Josselin (Morbihan)

Josselin [ʒɔslɛ̃] est une commune française, située en Argoat dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Pour les articles homonymes, voir Josselin.

Josselin

Le cœur historique de Josselin, avec son château des Rohan sur les rives de l'Oust.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Ploërmel Communauté
Maire
Mandat
Nicolas Jagoudet
2020-2026
Code postal 56120
Code commune 56091
Démographie
Gentilé Josselinais, Josselinaise
Population
municipale
2 498 hab. (2018 )
Densité 558 hab./km2
Population
agglomération
11 700 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 57′ 24″ nord, 2° 32′ 50″ ouest
Altitude 30 m
Min. 32 m
Max. 93 m
Superficie 4,48 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Josselin
(ville isolée)
Aire d'attraction Josselin
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Ploërmel
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Josselin
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Josselin
Géolocalisation sur la carte : France
Josselin
Géolocalisation sur la carte : France
Josselin
Liens
Site web Site officiel de la commune
    Josselin vu depuis le clocher de la basilique.

    La commune de Josselin est labellisée Petite Cité de caractère[1] villes et villages fleuris quatre fleurs ainsi que Village étape depuis 2012.

    Géographie

    La ville de Josselin est située sur les rives de l' Oust, une rivière dont le cours canalisé constitue une section du canal de Nantes à Brest. Josselin se situe à 12 km à l'ouest de Ploërmel, à 34 km à l'est de Pontivy, à 44 km au nord de Vannes, à 73 km au nord-est de Lorient et à 81 km à l'ouest de Rennes[2]. La voie express Lorient-Rennes (Nationale 24) contourne l'agglomération par le nord. La commune a une superficie de seulement 4,48 km2 et son territoire se limite pour l'essentiel à l'agglomération proprement dite.

    Communes limitrophes de Josselin
    La Croix-Helléan Forges de Lanouée
    Guégon Guillac
    Carte de Josselin (contours de la commune en orange).

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 860 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lizio », sur la commune de Lizio, mise en service en 1995[9] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 984,5 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Vannes-Séné », sur la commune de Séné, mise en service en 1998 et à 40 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 12,3 °C pour 1981-2010[13] à 12,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Josselin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Josselin, une unité urbaine monocommunale[18] de 2 495 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Josselin, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (61,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (13,3 %), terres arables (12,1 %), prairies (8,3 %), forêts (4,3 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Les attestations anciennes sont Goscelinus castellum en 1066[25],Castrum et castellum de Goscelini en 1080[26], Castro et Castellanum Joscelini au XIe siècle[27], Castrum Guoscelini en 1129, Castri Iocelini en 1371, Jocelin en 1406, Jocelyn en 1453, Josselino en 1453, Gosselin en 1630[28].

    Le nom en gallo de la commune est Jocelein, Jocelin ou Joczelein[réf. souhaitée] , la forme Josilin[29],[28] se fonde sur la phonétique française.

    Josselin est le nom de celui qui bâtit le château du même nom. Ce Guoscelin était un des fils de Guethénoc[25], comte du Poher, ayant vécu de l'an 998 à l'an 1040.

    Histoire

    Moyen Âge et Renaissance

    Le château vu des quais de l'Oust.
    Château de Josselin vu depuis le clocher de la basilique.

    Josselin est une ville probablement créée aux alentours de l'an mil par Guethenoc [30], bien qu'une voie gallo-romaine traversait déjà la ville pour faire la jonction avec les plus importantes cités gallo-romaines d’Armorique. Le vicomte de Porhoët aurait fait construire en ce lieu un premier château en bois vers l'an 1008 et qui sera détruit, comme la basilique et l'ensemble de la ville, par le roi Henri II Plantagenêt en 1168[31]. Son fils Goscelinus, dit aussi Josselin de Porhoët, donne son nom à la nouvelle forteresse, Castellum Goscelini, d'où Château-Josselin puis Josselin, le bourg castral qui offre une relative sécurité.

    Selon la légende, en 808, un laboureur découvre une statue de bois dans les ronces (Notre-Dame-du-Roncier) qui permit à sa fille, aveugle de naissance, de retrouver la vue[32]. À la suite de ce miracle, une chapelle puis une église (dont il reste certains chapiteaux datant du XIIe siècle) et enfin une basilique sont construites à l'endroit de cette découverte. Dans cette basilique, une fresque rappelle le combat des Trente qui a eu lieu à mi-chemin entre Josselin et Ploërmel lors de la guerre de Cent Ans.

    Olivier V de Clisson (sa fille Béatrix de Clisson a épousé Alain VIII de Rohan) acquiert la seigneurie en 1370 et fait construire une imposante citadelle munie de huit tours et d'un donjon haut de 90 mètres. Son arrière-petit-fils, Jean II de Rohan la transforme en un logis de style Renaissance remarquable notamment par sa façade de granit sculpté.

    La pauvreté documentaire de cette période ne permet pas de bien saisir le rythme et les étapes de cet encellulement lié à la construction de ce château et au pardon de Notre-Dame du Roncier, mais il correspond à une entreprise des Rohan de défrichement, de concentration et de domination des hommes[33].

    Grâce à une conjoncture économique favorable, au développement d'un espace géographique immédiat, aux moyens d'accès et de sécurité et à ses capacités d'accueil, la cité devient un centre commercial important. L'afflux de marchands et de paysans nécessite l'édification d'une cohue[34]. Ville drapante renommée, elle a le privilège de députer aux États de Bretagne sous l'Ancien Régime[35].

    Temps modernes

    Bannis de Josselin en raison de leur conversion à la religion protestante, les Rohan perdent un temps leurs droits sur le fief de Josselin, mais Henri IV le leur restitue.

    En 1629 Richelieu, qui menait une politique visant à assurer la suprématie du pouvoir royal au détriment des Grands, fit démanteler le donjon. La famille Rohan, récemment convertie au protestantisme sous l'influence de Marguerite de Navarre, soeur du Roi François 1er, s'oppose au pouvoir royal. Pour punir Henri de Rohan, le cardinal de Richelieu ordonne le démantèlement du château et fait démolir le donjon, ainsi que trois tours. Croisant le duc Henri de Rohan dans l'antichambre du roi, il lui dit victorieux : « Monsieur le duc, je viens de jeter une bonne boule dans votre jeu de quilles ! »

    La ville qui était fortifiée depuis le XIe siècle, vit ses murailles reconstruites au gréés des destructions dues aux attaques que subit la ville au cours des siècles. Ces fortifications qui tombaient en ruine furent finalement démolies dans la seconde partie du XVIIIe siècle. On y pénétrait par plusieurs portes :

    • Au nord par la porte Saint-Martin qui était également appelée porte de Haut. Elle donnait accès au faubourg Saint-Martin par un pont dormant enjambant les douves. Elle était flanquée de deux tourelles, appelées casemates, qui étaient couvertes d'ardoises et sa voûte abritait en temps de paix de petites boutiques.
    • A l'est, la porte Saint-Nicolas qui donnait accès au faubourg Saint-Nicolas. Cette porte fut détruite, en 1777, afin d'élargir la route reliant Ploërmel à Pontivy.
    • A l'ouest, la porte du Lion qui conduisait au faubourg de Glatinier ou étaient regroupés un grand nombre d'artisans drapiers. Les riches marchands de toile du Pays de Léon séjournaient à Josselin et y envoyaient leurs enfants apprendre le commerce et la langue française. C'est probablement de cette présence, et du titre de prince de Léon que portait le duc de Rohan, que vint le nom de porte du Léon transformée au fil du temps par porte du Lion.

    Révolution française

    Josselin fut chef-lieu de district de 1790 à 1795, où siégeait une commission militaire révolutionnaire.

    En , une bande de chouans conduite par de Boulainvilliers coupa les Arbres de la liberté dans les paroisses autour de Montfort, Josselin et Ploërmel[36].

    Les aboyeuses de Josselin

    Les aboyeuses de Josselin étaient des femmes qui entraient en transe lors du pèlerinage de Notre-Dame du Roncier à Josselin. Les sons rauques, animaux, semblables à des aboiements, qu'elles produisaient pendant leur crise sont à l'origine de cette appellation.

    Selon la légende, c'est en 808 qu'un paysan découvrit une statue de la Vierge dans un champ de ronces, près de Josselin. La statue aurait provoqué la guérison de sa fille, puis d'autres personnes. Notre-Dame du Roncier devint vite célèbre et fut richement dotée dès le Moyen Âge par les seigneurs du Porhoët, puis par les Rohan ; au XVIIe siècle le pèlerinage attire des milliers de pèlerins le jour de la Pentecôte. En 1728 des enfants de Camors, victimes d'un mal étrange (ils crient en aboyant comme des chiens) sont guéris, puis d'autres personnes, des femmes principalement ( « en proie à de curieuses crises de folie, la bouche écumant, les yeux à demi-fermés, émettant des râles ressemblant à des aboiements de chien), d'où le nom de "pardon des aboyeuses". Ce mal non identifié par la médecine a subsisté jusque vers 1950[37].

    Ce phénomène, parfois vu comme un mouvement d'hystérie collective[38], est étayé par de nombreux témoignages, de 1728 à 1953. De nos jours le "pardon des aboyeuses" reste fréquenté, mais les autorités religieuses l'ont déplacé au 8 septembre.

    Le XIXe siècle

    La rue Saint-Nicolas à Josselin vers 1900 (lithographie d'Albert Robida).

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Josselin porte les noms de 104 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[39].

    La Deuxième Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Josselin porte les noms de 14 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième guerre mondiale[39].

    Des résistants furent torturés dans la clinique Saint-Martin en 1943 et 1944. Un monument commémoratif "aux fusillés et aux résistants", situé place Saint-Martin, rappelle le souvenir de 14 personnes[40], dont 7 furent fusillées par les Allemands le dans la cour de la clinique Saint-Martin et du sergent parachutiste SAS Jacques Detroy[41] tué le à Josselin[42].

    Parmi les résistants, à titre d'exemples, Adolphe Gabellec[43], adjudant de gendarmerie à Josselin, mortellement blessé dans la nuit du 18 au lors des combats de Saint-Marcel et Alphonse Texier, décédé le au camp de concentration de Neuengamme[44]

    L'après Deuxième Guerre mondiale

    Deux soldats originaires de Josselin sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un pendant la Guerre d'Algérie [39].

    Politique et administration

    La mairie de Josselin.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1793 Jean Cassac    
    1793 1798 Claude Meunier    
    1798 1800 Joseph Yves Roüault    
    1800 1815 Jean Baptiste Chaye    
    1815 1820 André Gabriel Goguet    
    1820 1826 Julien Marie Rouillé    
    1826 1830 Jean Marie Roussin    
    1830 1832 Joachim Gaillard    
    1832 1837 Dominique Le Cottier   Conseiller d'arrondissement
    1837 1840 Philippe Joseph Bourgogne    
    1840 1848 Alphonse Le Gal    
    1848 1852 Henry Souvay    
    1852 1864 Julien Marie Herviault    
    1864 1873 Paul Paulus    
    1873 1878 Charles Louis de Rohan-Chabot    
    1878 1881 Pierre Auguste Danet    
    1881 1885 Ferdinand Bourgogne    
    1885   Aristide Delebecque    
    mars 1965 mars 2001 Josselin de Rohan RPR puis UMP Administrateur civil
    Sénateur du Morbihan (1983-2011)
    Conseiller général (1982-1998)
    mars 2001 28 mai 2020 Joseph Seveno RPR puis UMP-LR Principal de collège
    28 mai 2020 En cours Nicolas Jagoudet[45] LR[46] Chef d’entreprise
    Conseiller départemental de Ploërmel (2021 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[48].

    En 2018, la commune comptait 2 498 habitants[Note 6], en augmentation de 1,09 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 1122 5592 6922 7402 6542 8792 7563 0912 808
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 6453 1512 7662 6042 7122 6512 6312 4482 453
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5002 2542 3512 1352 2382 0992 1952 2602 328
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 2312 2832 6112 5482 3382 4192 5822 4692 504
    2018 - - - - - - - -
    2 498--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35 %) est en effet supérieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (25,7 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 47,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 16,7 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 17,1 %, 45 à 59 ans = 18,7 %, plus de 60 ans = 29,3 %) ;
    • 52,2 % de femmes (0 à 14 ans = 13,5 %, 15 à 29 ans = 12,7 %, 30 à 44 ans = 15,5 %, 45 à 59 ans = 18,1 %, plus de 60 ans = 40,3 %).
    Pyramide des âges à Josselin en 2008 en pourcentage[51]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,5 
    90 ans ou +
    3,6 
    12,8 
    75 à 89 ans
    19,2 
    15,0 
    60 à 74 ans
    17,5 
    18,7 
    45 à 59 ans
    18,1 
    17,1 
    30 à 44 ans
    15,5 
    18,3 
    15 à 29 ans
    12,7 
    16,7 
    0 à 14 ans
    13,5 
    Pyramide des âges du département du Morbihan en 2008 en pourcentage[52]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90 ans ou +
    1,2 
    6,9 
    75 à 89 ans
    11,3 
    14,9 
    60 à 74 ans
    16,2 
    21,5 
    45 à 59 ans
    20,7 
    20,2 
    30 à 44 ans
    18,7 
    17,4 
    15 à 29 ans
    15,1 
    18,8 
    0 à 14 ans
    16,9 

    Langue bretonne

    À la rentrée 2017, 74 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique[53].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Josselin adopte une structure fréquente dans les villes bretonnes qui se développent aux XIe et XIIe siècles : un château, une église castrale dédiée à Notre-Dame comme Vitré, Lamballe ou Moncontour, une enceinte urbaine et, dans les différents faubourgs, des fondations monastiques.

    Patrimoine religieux

    La basilique Notre-Dame-du-Roncier, également église paroissiale, construite à la fin du XIIe siècle et plusieurs fois agrandie et modifiée est inscrite monument historique depuis 1927 puis 1929[54],[55]. Elle abrite les gisants d'Olivier V de Clisson, connétable de France, et de sa femme Marguerite de Rohan [56],[57].

    Gisants d'Olivier V de Clisson et de Marguerite de Rohan.

    Fontaine Notre-Dame-du-Roncier encore dénommée fontaine Miraculeuse datée de 1675, restaurée en 1958 est une fontaine-mur inscrite monument historique en 1928.

    La chapelle Sainte-Croix fondée en 1060 au lieu-dit le prieuré par Josthon de Porhoët dont la nef du XIe siècle à chevet plat, la tour massive et la chapelle latérale ont été inscrites monuments historiques le [58]. Le calvaire en granit représentant le Christ en croix, saint Laurent, saint Jean-Baptiste, sainte Anne couronnée et la Vierge à l'Enfant au pied est inscrit monument historique depuis le .

    L'église Saint-Martin, qui dépendait du prieuré Saint-Martin de Josselin fondé en 1105, est devenue paroissiale vers 1400. Elle a été très remaniée au XVIIe siècle, la nef a été détruite au XIXe siècle et une chapelle a été reconstruite à sa place. Elle est importante pour l'architecture romane bretonne car reproduit le véritable plan bénédictin. Elle a été inscrite monument historique le [59]

    Le couvent de Carmes Saint-Joachim dit de la Retraite, des sœurs de la Sagesse a été construit à partir de 1640, agrandi en 1750 et la chapelle a été reconstruite en 1975.

    Il ne reste que des vestiges restaurés du couvent des Ursulines Notre-Dame qui se sont établies en 1646.

    La chapelle de bénédictins dite de la congrégation a été construite à partir de 1702 et surmontée d'un clocheton au XIXe siècle.

    Patrimoine civil

    Dans le château se trouve le musée des poupées et des jouets de Josselin.

    Le centre de la ville entre la basilique et le château est constitué de maisons médiévales à colombages et de maisons en pierres. Ont été inscrits monuments historiques :

    Certains autres bâtiments sont datés de 1538, 1634, 1653, 1680, 1683, 1754, 1769

    Patrimoine environnemental

    L'Oust et la rue du Canal en amont du Château.

    L'Oust forme, avec les anciens remparts, la limite de la ville médiévale.

    Le Mail constitue une promenade arborée en cœur de ville.

    Josselin possède quatre fleurs au concours national des villes et villages fleuris depuis 2020[74],[75]. Ce concours prend en compte les efforts menées par la ville dans le cadre de l'embellissement des espaces publiques mais aussi pour son engagement écologique.

    La commune ne compte aucune zone ou espace protégé que ce soit une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), un site Natura 2000, etc.[76]. Cela s’explique par la faible superficie du territoire de la commune conjugué à son importante urbanisation.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries de Josselin se blasonnent ainsi :
    parti au un de Clisson, et au deux du comté de Porhoët c’est à dire parti, au un de gueules au lion d’argent couronné et lampassé d’or ; au deux, aussi de gueules au château d’or de trois tours, ajouré de sable, au franc-canton d’hermine.

    Équipements de proximité

    La ville de Josselin dispose d'équipements sportifs en libre accès, comme un terrain multisports en aluminium[79].

    Économie

    Les abattoirs JPA.

    L'économie de Josselin repose essentiellement sur deux secteurs : l'agro-alimentaire grâce à la présence d'un établissement des abattoirs JPA (ex-Gad), et le tourisme favorisé par l'organisation d'une fête médiévale tous les deux ans, et la présence du château et de nombreux bâtiments anciens. Le centre-ville est consacré au tourisme, avec de nombreux restaurants et des boutiques d'artisans et d'artistes.

    Jumelages

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    78. Patrimoine de Guégon
    79. http://3rplayground.weebly.com/blog/terrain-multisports-josselin-56

    Voir aussi

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