Jean Francis Auburtin

Jean Francis Auburtin né le à Paris[1] et mort le à Dieppe est un peintre français.

Pour les articles homonymes, voir Auburtin.

Son art, influencé par celui de Pierre Puvis de Chavannes, est rattaché au mouvement du symbolisme.

Biographie

Fils aîné d'une famille de quatre enfants, son père, Alexandre Émile Auburtin (1838-1899), architecte de la Ville de Paris, est originaire de la Lorraine. Jean Francis Auburtin est inscrit à l'école alsacienne de Paris en 1875. Il ira jusqu'en rhétorique avec André Gide et Pierre Louÿs.

Formé dans sa jeunesse par le peintre Louis-Théodore Devilly, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris, qu'il quitte sans se présenter au concours du prix de Rome. Il épouse Marthe Deloye, fille d'un général d'artillerie et sœur d'un de ses condisciples de l'École alsacienne. Le couple partira en 1893 pour un long voyage de noces à travers l'Italie, retournant aux sources de l'art du Quattrocento.

En 1897, Auburtin étudie la faune et la flore sous-marine aux aquariums de Roscoff et de Banyuls d'où il rapporte de nombreux croquis qui lui permettront de réaliser en 1898 Le Fond de la mer, grand décor destiné à l'amphithéâtre de zoologie de la Sorbonne à Paris[Notes 1].

Il séjourne dans les îles d'Or et longtemps à Porquerolles, puis en Bretagne  Erquy, Bréhat, Ploumanac'h, Belle-Île  où il réalise des œuvres conservées au musée de Pont-Aven. Puis il découvre la Corse, les sommets des Pyrénées, les nombreux lacs des Landes et Talloires sur les bords du lac d'Annecy chez ses amis, le peintre Albert Besnard (1849-1934) et sa femme la sculptrice Charlotte Besnard (1854-1931).

À la demande de l'architecte Marius Toudoire en 1901, Jean Francis Auburtin participe à la décoration du restaurant du Train bleu de la gare de Lyon à Paris, avec la Ville de Nice destinée à orner le vestibule[2],[3].

Auburtin découvre Varengeville-sur-Mer en 1904. Il y achète un terrain en 1907 et demande à son frère, l'architecte Jacques Marcel Auburtin (1872-1926), de lui construire une maison. Il se lie d'amitié avec Guillaume Mallet, créateur du domaine du bois des Moutiers dans le village de Varengeville, déjà portraituré par Claude Monet qu'il rencontrera entre 1896 et 1897.

Dans son atelier du quai Carnot à Saint-Cloud, il reçoit son ami Auguste Rodin avec lequel il partageait quelques modèles. C'est dans cet atelier que son amie, la danseuse américaine Loïe Fuller, donnera en 1914 un spectacle avec sa troupe. Il réalise également de 1909 à 1920 des gouaches avec l'école de danse d'Isadora Duncan.

Jean Francis Auburtin est promu officier de la Légion d'honneur[4].

Il est inhumé au cimetière marin de Varengeville-sur-Mer.

Œuvres dans les collections publiques

France
Russie

Salon de la Société nationale des beaux-arts

  • 1906 : Orphée.
  • 1907 : La Forêt et la mer.
  • 1908 : L'Aube des cygnes.
  • 1910 : Le Jardin de la mer.
  • 1911 : L'Écho.
  • 1912 : Chants sur l'eau.
  • 1913 : Le Cygne, Nocturne.
  • 1914 : Comme arrive le Printemps.

Expositions

Récompense

Postérité

Un ensemble de 127 œuvres de son fonds d'atelier a été vendu à l'hôtel Drouot à Paris le .

Il existe depuis 2005 une Association des amis et descendants de Jean Francis Auburtin (Association Auburtin), dont le siège social est à la mairie de Nantiat (Haute-Vienne), et dont le but est de réaliser un catalogue raisonné de l'artiste, de faire connaître et promouvoir son œuvre.

Notes et références

Notes

  1. Œuvre déposée et conservée au Dépôt des œuvres d'art de la ville de Paris à Ivry.

Références

  1. Archives Départementales de Paris en ligne, acte de naissance no 1866/4796/10e.
  2. L'œuvre n'est actuellement plus localisée et a peut-être fait partie des peintures remplacées en 1905. Une esquisse réalisée vers 1900 (collection particulière) était probablement celle réalisée pour le décor du buffet de la gare de Lyon.
  3. Christian Briend, Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : le symboliste de la mer, Paris, France, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, , 158 p. (ISBN 978-2-905118-27-1), « Un décorateur méconnu, disciple de Puvis de Chavannes ».
  4. « Cote LH/69/39 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  5. « L'Écho », sur http://www.photo.rmn.fr.
  6. Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : le symboliste de la mer, Paris, France, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, , 158 p. (ISBN 978-2-905118-27-1), p.145.
  7. « Pins au bord de la mer », notice no 07200004081, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. « Falaise et mer agitée », notice no 07200004085, base Joconde, ministère français de la Culture.
  9. « Pins et genêts », notice no 07200004086, base Joconde, ministère français de la Culture
  10. « Falaise de Varengeville, nuage rose », notice no 07200004087, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. « Mer et falaise à Varengeville », notice no 07200004088, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. « Falaise de Pourville », notice no 07200004093, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. « Falaise au nuage rose », notice no 07200004096, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. « Effet de nuages sur les pins en bord de mer », notice no 07200003658, base Joconde, ministère français de la Culture.
  15. « Varengeville, gros effet de nuage », notice no 07200003660, base Joconde, ministère français de la Culture.
  16. Marie-Paule Vial, Le Palais Longchamp : À la gloire de l'eau, des arts et des sciences, Images en manœuvres éditions, coll. « Itinéraire de la mémoire », , 173 p. (ISBN 978-2-908445-05-3), p. 132
  17. [PDF] musee.ville.morlaix.fr.
  18. « Vue d'une immense île rocheuse », notice no 50350228844, base Joconde, ministère français de la Culture.
  19. « Étude d'une daurade », notice no 50350228845, base Joconde, ministère français de la Culture.
  20. « Orphée », notice no 000PE028954, base Joconde, ministère français de la Culture.
  21. « Salle Commissions - Location salle Conférence, Séminaire PARIS - Haut de gamme, prestige, luxe », sur La Chancellerie des Universités de Paris (consulté le ).
  22. « Le Soir, îles de Porquerolles », notice no 00980000735, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

  • Béatrice Riou, Cyrielle Durox, Le japonisme de Jean-Francis Auburtin (1866-1930), LIV Éditions, 2012 (ISBN 2844972446) (ISBN 9782844972446).
  • (en) Jean-Francis Auburtin, Annette Haudiquet et Musée des beaux-arts André Malraux, Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : les variations normandes, Paris Le Havre, Somogy Musée Malraux, , 119 p. (ISBN 2-7572-0022-4 et 978-2-757-20022-3, OCLC 75615966).
  • L'Art et les Artistes, [no ?], 1912, p. 261.
  • Christian Briend et Jacques Foucar, Jean-Francis Auburtin, 1866-1930 : le symboliste de la mer, Paris, Délégation à l'action artistique de Paris, (ISBN 2-905118-27-X).
  • Collectif, Au fil du Trieux, paysages de Pontrieux à Bréhat, [catalogue de l'exposition], La Roche Jagu, 2005.
  • Dictionnaire Bénézit, éditions Gründ.
  • Collectif, Jean Francis Auburtin(1866-1930), [catalogue de l'exposition de Pont-Aven], Musée de Pont-Aven, 2004.
  • Louise Gaggini, Le Train bleu, Paris, Editions Presse Lois unis service, (ISBN 2-908557-01-0), p. 14.
  • Francine Quentin, « Jean Francis Auburtin, (1866-1930), peintre de paysages marins », Ar Men, no 41, , Éditions du Chasse Marée, pp. 68-75.
  • Henri Belbéoch et Florence Clifford, Belle-Ile en art, Plonévez-Porzay, France, H. Belbéoch, , 213 p. (ISBN 2-9504685-1-9).
  • Peintures à l'eau de J. Francis Auburtin du 16 au , Galerie Devambez, galerie Devambez, 1912, 3 p.

Liens externes

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