Musée des Beaux-Arts de Morlaix
Le musée des Beaux-Arts de Morlaix, ou musée des Jacobins, est un musée de la ville de Morlaix dans le Finistère en Bretagne.
Historique
Le musée est ouvert en 1887 dans l'ancien couvent des Jacobins (datant du XIIIe siècle) confisqué à la Révolution française par Edmond-Gabriel Puyo (1828-1916), ancien maire de Morlaix, qui en devient le premier conservateur.
Le musée ferme le pour d'importants travaux devant s'étendre jusqu'en 2023[1] afin de multiplier par trois la surface d'exposition[2].
Collections
Parmi les pièces majeures des collections se trouvent, en peinture ancienne, la Vénus et Adonis de Giovanni Francesco Romanelli, Le Martyre de saint Barthélémy de Sébastien Bourdon, La Mort d'Hector de Joseph-Marie Vien. Pour le XIXe siècle, se remarque le Portrait de madame Andler de Gustave Courbet, le Pardon de Méros de Théophile Deyrolle, le Chemin de Bas-fort-Blanc d'Élodie La Villette, Un grain d'Eugène Boudin et Pluie à Belle-île de Claude Monet[3].
À sa mort en 1920, le peintre Louis-Marie Baader lègue plus de soixante-dix de ses œuvres au musée. L'établissement fait par ailleurs l'acquisition en 1927 d'un ensemble de dix-neuf toiles et quatre dessins du peintre australien John Peter Russell ayant vécu à Belle-Île-en-Mer. Depuis 1999, il possède en dépôt les décors de Maurice Denis pour sa maison de Perros-Guirec et une huile sur toile de 1906, du peintre Armand Berton, Toilette après le bain.
Outre les peintures, le musée conserve également des pièces d'orfèvrerie, dont un calice du XVIe siècle de Guillaume Floch, orfèvre de la jurande d'orfèvres de Morlaix. L'acquisition de ce calice (ainsi que sa patène et de l'étui en cuir, prix de la vente 25 000 €) a été faite par le biais de subventions et par la première souscription publique mise en place par le musée pour un montant de 2 500 €, en [4],[5].
Le musée gère également la maison à Pondalez, classée aux Monuments historiques, dans la Grande Rue de Morlaix.
- Alexis Douillard : Portrait d'Edmond-Gabriel Puyo
- Paul Fortin : Portrait de Cornic
- Pierre-Émile Barthélémy : Naufrage sur la côte bretonne (1851).
- Jules Noël : Le Rémouleur à Morlaix (vers 1869).
- Clémence Roth : Petite Fille tenant une orange (1889)
- Calice et patène de Guillaume Floch.
Des tableaux de Louis Le Gros (1916-1994), peintre morlaisien pris en otage avec soixante autres personnes en décembre 1943 puis déporté, ont été déposés par son fils au musée[6].
Fréquentation
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2001 | 13 556 | 10 810 | 24 366 |
2002 | 13 556 | 10 810 | 24 366 |
2003 | 15 157 | 9 928 | 25 085 |
2004 | 15 092 | 7 184 | 22 276 |
2005 | 14 235 | 8 068 | 22 303 |
2006 | 10 426 | 7 410 | 17 836 |
2007 | 9 605 | 9 598 | 19 203 |
2008 | 17 374 | 17 036 | 34 410 |
2009 | 8 819 | 10 038 | 18 857 |
2010 | 11 701 | 8 091 | 19 792 |
2011 | 9 271 | 9 470 | 18 741 |
2012 | 8 832 | 11 537 | 20 369 |
2013 | 12 266 | 8 789 | 21 055 |
2014 | 8 351 | 17 784 | 26 135 |
2015 | 12 912 | 12 104 | 25 016 |
2016 | 12 132 | 14 283 | 26 415 |
2017 | 4 588 | 13 461 | 18 049 |
Notes et références
- Chloé Subra, « Sophie Weygand nommée directrice du musée des Beaux-Arts de Morlaix », Connaissance des arts, (lire en ligne)
- « Musée des Jacobins. Objectif 2020 », Le Télégramme, (lire en ligne)
- Les collections sur le site officiel du musée.
- « Une souscription pour un calice du XVIe siècle. », Ouest-France, 5-6 février 2011, Morlaix
- « Le conseil en bref », Le Telegramme, (lire en ligne, consulté le )
- Maiwen Raynaudon-Kerzerho et Didier Le Corre, La Bretagne sous l'Occupation, éditions Blanc et Noir, 2015, (ISBN 979-10-93733-02-9) et « Musée de Morlaix. Une exposition consacrée à Louis Le Gros, otage morlaisien de la Seconde guerre mondiale », www.paperblog.fr, 1er octobre 2013.
- « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )