Jean-Marie Defrance

Jean-Marie Antoine Defrance, né le à Wassy en Haute-Marne et mort le à Épinay-sur-Seine, est un général français ayant participé aux guerres de la Révolution française et de l'Empire.

Jean-Marie Defrance

« Jean-Marie-Antoine Defrance, général (1771-1855) », huile sur toile de Claude Dien d'après une œuvre d'Henri-François Riesener, 1820.

Naissance
Wassy, Haute-Marne
Décès  83 ans)
Épinay-sur-Seine, Seine-Saint-Denis
Origine Royaume de France
Allégeance  Royaume de France
 République française
Empire français
 Royaume de France
 Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17911832
Commandement 12e régiment de chasseurs à cheval
Carabiniers à cheval
4 régiments de gardes d'honneur de la Garde impériale
Conflits Révolution haïtienne
Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Bataille de Zurich
Bataille de Wagram
Bataille de la Moskova
Bataille de Montmirail
Bataille de Reims
Distinctions Comte de l'Empire
Grand-croix de la Légion d'honneur
Commandeur de Saint-Louis
Chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 11e colonne

Sa carrière débute en 1791 lorsqu'il s'engage dans le régiment des dragons du Cap avec lequel il combat pendant la Révolution haïtienne. Rentré en France, il participe aux combats contre les Autrichiens dans le nord de la France et y gagne ses galons de colonel. Après s'être distingué à la première bataille de Zurich, il refuse sa promotion au rang de général de brigade et préfère prendre le commandement du 12e régiment de chasseurs à cheval. Il prend part avec son unité à la seconde campagne d'Italie.

Napoléon Bonaparte le nomme successivement écuyer cavalcadour (1802) et général de brigade (1805). Defrance prend alors la tête des deux régiments de carabiniers à cheval de la division du général Nansouty avec lesquels il charge à Austerlitz et à Auerstaedt ainsi qu'à la bataille de Wagram. Fait général de division en 1811, il est placé à la tête de la 4e division de cuirassiers de Nansouty (dont font partie les carabiniers) lors de la campagne de Russie et participe à l'attaque de la redoute Chevardino durant la bataille de la Moskova. Après la retraite de Russie, il sert en Allemagne et en France, où il s'illustre aux batailles de Montmirail et de Reims avec les gardes d'honneurs.

Inspecteur général de la cavalerie sous la Première Restauration, peu employé pendant les Cent-Jours, le général Defrance occupe quelques postes militaires secondaires à la Seconde Restauration avant de mourir le à Épinay-sur-Seine, à l'âge de 84 ans.

Biographie

Carrière sous la Révolution française

Petit-fils du littérateur Pierre Chompré et fils de Jean-Claude Defrance, médecin de l'École militaire de Rebais et député à la Convention, au conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif, il est élevé à l'école militaire de Rebais. Il se trouve à Saint-Domingue lors de la première révolte des Noirs, et sert dans les volontaires dits dragons du Cap, et est à son retour en 1792, nommé sous-lieutenant au régiment de cavalerie royal-étranger. Il sert à l'armée du Nord, est nommé adjudant-général chef de brigade à l'armée des Ardennes et de Sambre-et-Meuse et chargé de missions importantes. Il fait la campagne d'Helvétie comme chef d'état-major d'une division et nommé général de brigade sur le champ de bataille de Zurich en 1799, mais il refuse et demande le commandement d'un régiment de chasseurs à cheval, à la tête duquel il se distingue en Suisse.

Général et cavalier de l'Empire

Le général Defrance s'illustra à la tête des gardes d'honneur lors de la campagne de France, en particulier contre les cosaques (peinture d'Édouard Detaille).

Il passe ensuite en Italie sous les ordres de Moncey, et assiste à toutes les affaires qui précédèrent la bataille de Marengo. Pendant l'hiver de 1800 à 1801, il fait la campagne de l'armée des Grisons sous Macdonald, et rentre en France après la paix de Lunéville. En 1802, il fait partie du camp de Saint-Omer et devient écuyer cavalcadour du Premier consul. Nommé de nouveau général de brigade le , il fait les campagnes de 1805 contre l'Autriche, et celles de 1806 et 1807 contre la Prusse et la Russie. Il se signale à Wagram en 1809, où il commande la brigade de carabiniers. Après avoir rempli à plusieurs reprises les fonctions d'inspecteur général de cavalerie, il est promu général de division le , et commande en , dans le corps d'armée de Murat, la division de cavalerie dont les carabiniers faisaient partie.

Il rend d'importants services pendant la retraite de Russie, fait la campagne de Saxe en 1813, à la tête d'une division de dragons et est ensuite nommé inspecteur général des remontes pour toute l'armée. En , il est chargé du commandement en chef des Listes des unités de la quatre régiments des gardes d'honneur et se couvre de gloire le , à Montmirail à la tête des 3e et 4e régiments. Le suivant, avec des forces bien inférieures, il repousse le corps russe commandé par le comte de Saint-Priest, qui cherche à s'emparer de Reims ; mais, obligé le 12, de se replier à son tour, il revient le lendemain à la tête de ses gardes d'honneur, attaque la cavalerie russe, et la force de battre en retraite.

Cent-Jours et Restauration

Nommé inspecteur général de cavalerie à la Première Restauration, il préside pendant les Cent-Jours, dans la 18e division militaire, aux remontes, inspecte les dépôts de cavalerie et fait partie de l'armée de la Loire. Il est maintenu dans son grade en 1816 et commanda de 1819 à 1822, la 1re division militaire à Paris. Il est écuyer cavalcadour du roi.

Le général Defrance est mort à Épinay le . Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (21e division)[1]. Son nom est gravé sur le côté est de l'arc de triomphe de l'Étoile. Il a épousé Mlle Foncier, fille d'Edmé-Marie Foncier, l'un des plus riches bijoutiers de Paris.

Iconographie : Son portrait en pied par Henri-François Riesener est exposé au Salon de 1810, n° 681, cette œuvre est perdue mais une copie est exposée au musée de l'Armée, Paris.

Décorations, titres et honneurs

Bibliographie

Notes et références

  1. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 260-261.

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