Armée de la Loire

L'armée de la Loire est formée en par Léon Gambetta, ministre de l'Intérieur et de la Guerre du gouvernement de la Défense nationale, réfugié à Tours, pour poursuivre, après la défaite de Sedan du , la guerre contre les Allemands.

Armée de la Loire
Création
Dissolution
Pays France
Branche Armée de Terre
Guerres Guerre franco-allemande de 1870
Batailles Bataille de Coulmiers
Bataille d'Orléans
Bataille de Beaune-la-Rolande
Bataille de Loigny
Bataille du Mans
Commandant Général d'Aurelle de Paladines puis
général Chanzy

Cette armée est créée à partir de troupes rappelées d'Algérie, de soldats des dépôts et des réserves (régiments de marche), qui forment le 15e corps d'armée sous la direction du général de La Motte-Rouge.

Opérations des mois d'octobre et novembre 1870

Le , à Artenay (Loiret), l'armée de la Loire rencontre, sans succès, l'armée bavaroise du général von der Thann, qui protège le siège de Paris par le sud. Elle doit abandonner Orléans, le . Léon Gambetta destitue La Motte-Rouge et confie le commandement au général d'Aurelle de Paladines qui s'installe à Salbris, en Sologne.

L'armée se renforce du 16e corps du général Chanzy et du 17e corps du général de Sonis. Elle regroupe alors 70 000 hommes et 150 canons. Elle triomphe des Bavarois à Coulmiers (Loiret) le et reprend Orléans. Mais les Bavarois sont renforcés par les contingents du prince Frédéric-Charles de Prusse, rendus disponibles par la capitulation du maréchal Bazaine à Metz le .

Gambetta renforce l'armée de la Loire par le 18e corps d'armée du général Billot et le 20e corps du général Crouzat. Ceux-ci sont battus le à Beaune-la-Rolande (Loiret) par les Prussiens et se replient sur Orléans. Les et , les 16e et 17e corps sont battus à Loigny (Eure-et-Loir). Orléans est prise par les Allemands le .

Réorganisation du 5 décembre 1870

Victoire de Coulmiers (9 novembre 1870)
Monument-ossuaire de la bataille de Loigny (2 décembre 1870)

Après la défaite de Loigny et la réoccupation d'Orléans par les Allemands le , l'armée de la Loire se trouve séparée en deux groupes. Gambetta décide alors de réorganiser ses troupes en deux armées. Le général d'Aurelle de Paladines est écarté.

D'une part, les 15e, 18e et 20e corps sont regroupés pour constituer l'armée de l'Est, dont le commandement est confié au général Bourbaki, installé à Gien et Salbris. Il a pour mission de se porter au secours de Belfort qui résiste aux Allemands.

D'autre part, les 16e et 17e corps, commandés par le général Chanzy installé à Beaugency, deviennent alors la deuxième « armée de la Loire ».

La deuxième armée de la Loire tient alors tête aux Prussiens à Josnes et Villorceau les et , puis à Fréteval et . Bien que renforcée par le 21e corps du général Jaurès, elle perd la bataille d'Auvours au sud-est du Mans les et . Les combats continuent à Sillé-le-Guillaume (Sarthe) le et à Saint-Melaine près de Laval le , avec le 19e corps, nouvellement créé et où furent arrêtés les Prussiens. L'armée se retranche alors derrière la Mayenne, jusqu'à l'armistice du , signé par le gouvernement provisoire. Cependant, le , le 25e corps du général Pourcet réoccupe une partie de Blois. Pendant l'armistice, on organise le 26e corps, constitué à Lyon, qui se transporta, incomplet, à Poitiers.

Le , l'armée de la Loire est dissoute.

Composition de la 2e armée de la Loire

La deuxième armée de la Loire, fut constituée dans la seconde quinzaine d'octobre, et se forma, à Blois et à Bourges, sous le commandement direct du général de division Pourcet. Il avait à l'origine la composition ci-après[1] :

16e corps d'armée
  • 1re division d'infanterie
    • 1re brigade sous le commandement du général Louis Jacques Maurandy[2] :
      • 8e bataillon de marche de chasseurs à pied
      • 36e régiment de marche d'infanterie
      • 8e régiment de la garde mobile de la Charente-Inférieure
    • 2e brigade sous le commandement du général Louis Joseph Guislain Deplanque :
      • 37e régiment de marche d'infanterie
      • 33e régiment de mobiles de la Sarthe
    • Artillerie :
    • Génie
  • 2e division d'infanterie sous le commandement du général Maximilien Étienne Émile Barry
  • 3e division d'infanterie sous le commandement du général Alfred Chanzy
    • 1re brigade sous le commandement du général Jean David Bourdillon
      • 8e bataillon de marche de chasseurs à pied
      • 39e régiment de marche d'infanterie
      • 67e régiment de la garde mobile de la Haute-Loire
    • 2e brigade sous le commandement du général Jules Georges Seatelli
      • 40e régiment de marche d'infanterie
      • 71e régiment de la garde mobile de la Haute-Vienne
    • Artillerie :
    • Génie
  • Division de cavalerie sous le commandement du général Jean-Jacques Paul Félix Ressayre
    • 1re brigade sous le commandement du général Joseph Élie Tripart :
      • 1er régiment de marche de hussards
    • 2e brigade sous le commandement du général Jean Alexandre Digard :
      • 6e régiment de lanciers
      • 3e régiment de cavalerie mixte (cavalerie légère)
    • 3e brigade sous le commandement du général Michel Abdelal Aga puis général Louis Adrien de Tucé :
      • 3e régiment de marche de cuirassiers
      • 4e régiment de marche de dragons
      • 4e régiment de cavalerie légère mixte
      • 2e régiment de cavalerie mixte (cavalerie légère)
  • Réserve d'artillerie
  • Parc d'artillerie
    • 14e compagnie bis du 1er régiment du train d'artillerie
    • 5e compagnie bis du 2e régiment du train d'artillerie
    • 15e compagnie bis du 2e régiment du train d'artillerie
    • Détachement à pied de la 2e batterie bis du 14e régiment d'artillerie
    • Détachement à pied de la 2e batterie d'ouvriers
  • Réserve du génie
  • Troupes d'administration

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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