Jarnhitin

Jarnhitin est un personnage historique de la Bretagne armoricaine. Il vit pendant l'expansion du christianisme catholique, plusieurs siècles après l’arrivée des Bretons insulaires en Armorique. Contemporain de l'empire carolingien et du début de l'âge des Vikings, il précède Morvan, Wiomarc'h et Nominoë dans l'histoire de la Bretagne armoricaine.

Jarnhitin
Titre
Machtiern
fin du VIIIe siècle
Successeur Portitoë & Wrbili (machtierns)
Biographie
Lieu de naissance Bretagne
Date de décès 2e moitié du VIIIe siècle
Lieu de décès Armorique
Nature du décès 826 ou après
Conjoint Aourken
Enfants Portitoë, Wrbili
Religion catholique
Résidence villa Lisbedu

Grâce aux chartes du cartulaire de Redon, Jarnithin est connu comme princeps plebis, c'est-à-dire machtiern. Son territoire est situé au sud de la Bretagne armoricaine dans le Broërec, où lui et sa famille forment une dynastie de machtierns.

Par le fait d'une notice de ce cartulaire, datée de 813, Jarnhitin a parfois été considéré à tort comme un roi breton.

La date de la mort de Jarnhitin est incertaine, mais ses descendants sont connus. Ils perpétuent l'activité machtiernale de la famille Jarnhitin.

Anthroponymie & origines

L'Armorique a été romanisée pendant la conquête des Gaules, mais Jarnhitin comme les anciens Bretons avant le XIe siècle ne porte pas de nom de famille héréditaire. La formule utilisée dans les anciennes chartes peut être : Portitoe filius Jarnhtin Portitoe fils de Jarnhitin ») ou Erispoe filius Nominoe Erispoe fils de Nominoe »)[JBFD 1],[JBFD 2],[AdC 1].

Pour citer Jarnhitin, les historiens utilisent plusieurs variantes d'orthographe changeant la position du "h" ou remplaçant le "J" par un "I" :

Anthroponymie

Gilles Déric explique la signification de « Jarnhitin » et présente la famille qu'il lui connait : « Le nom de Jarnithin est composé de jarni ou arni, grand, et de tin, prince : grand prince. Jarnithin avait un frère nommé Branoc. Ce qui prouve qu'ils étaient issus du sang royal de Bretagne. Bran, roi, prince ; oc, fils de roi ou de prince. Driken était sœur de Jarnithin et de Branoc. Bri ou ri, roi , prince ; ken, origine, extraction issue de roi ou de prince. De Driken, sortirent Alveus et Judith. Âlb ou alv, prince ; Judith, princesse. »[GD 1].

Origine possible

La date de naissance comme les ascendants de Jarnhitin sont inconnus.

Avant le VIe siècle, au début de l'émigration bretonne en Armorique, des moines d’origines aristocratiques du pays de Galles ou d'Irlande immigrent et diffusent le christianisme celtique ; c'est le temps des légendaires sept saints fondateurs de la Bretagne.

Parmi ces 7 saints, Pol Aurélien arrive en Domnonée armoricaine. Avec ses compagnons de voyage, il fonde un monastère à Lampaul en 517. En 530, il devient évêque de Léon par autorité du roi franc Childebert de la dynastie mérovingienne[2]. Selon J.B.F. Delaporte, Jarnhitin est comte du pays de Léon [JBFD 3].

Les Bretons de cette immigration sont jaloux de leur autonomie et s'opposent d'abord aux Armoricains soumis et mêlés aux Francs mérovingiens. Venus en assez grand nombre, ils prennent de force la possession du pays armoricain[AdC 5],[JF 1]. La langue bretonne qui en résulte appartient au groupe des langues celtiques brittoniques et est apparentée à la langue de Cornouailles britannique et la langue du Pays de Galles[JL 1].

Jarnhitin vit au début du IXe siècle, à l'époque de Charlemagne, dans le royaume du Broërec fondé deux siècles plus tôt par le roi breton Waroch lors de ses attaques sur Vannes[3],[JF 2]. Gwened est le nom breton de Vannes ; il peut s'expliquer par la britonnisation de l'ethnonyme Venet- par les Bretons installés dans la cité des Vénètes, dont Vannes était le chef lieu (civitas Venetum).

Les liens entre la Bretagne armoricaine le pays de Galles ou l'Irlande existent encore aux temps des Carolingiens[JCC 2]. Le Pays de Galles, la Cornouailles britannique et la Bretagne armoricaine ont des chefs locaux appelés machtierns[JCC 3]. Selon J.-C. Cassard, le machtiern de la Bretagne armoricaine pourrait être le descendant authentique de celui qui menait une bande d'émigrants à la recherche d'une nouvelle patrie de l'autre côté de la mer[JCC 4],[AdLB 1]. Jarnhitin (ou Iarnhitin ou Jarnithin) est cité en tant que machtiern parmi les personnages publics des chartes du cartulaire de Redon. Ces chartes montrent qu'il est le patriarche d'une dynastie héréditaire de machtierns[4].

Jarnhitin et l'empire de Charlemagne

Jarnhitin, machtiern au début des années 800

On peut suivre, depuis environ l'an 800 jusqu'au milieu du IXe siècle, la famille du machtiern Jarnhitin dans le cartulaire de Redon par la notice no 166[cnrs 1], la charte no 168[cnrs 2] et la notice no 267[cnrs 3],[JL 2],[AdLB 2].

Jarnhitin vit dans le sud de l'Armorique, dans le Vannetais oriental en qualité de machtiern et prince héréditaire (princeps plebis chef de plou). Il habite la villa Lisbedu « la cour du bouleau », probablement située à Ruffiac, dans l'actuel Morbihan (cnrs-Telma R00147)[AdLB 3],[5],[cnrs 4].

En tant que machtiern, Jarnhitin a un pouvoir de juridiction et de justice. Il est notaire, juge de paix, président de tribunal, il prononce des sentences exécutoires en son nom. Selon les historiens (A. de Courson ou J.-C. Cassard), le machtiern peut être seigneur et prélever des taxes. Il n'est pas militaire, ni chevalier, mais il est une autorité morale[6],[AdC 6],[JCC 3]. La dignité de machtiern a le caractère d'une magistrature pacifique[AdLB 4].

Dans la hiérarchie sociale de la Bretagne carolingienne, Jarnhitin fait partie des élites aristocratiques[AdLB 1].

Il possède une collection de plous de grande étendue dont : Carentoir, Molac , Pleucadeuc, Ruffiac, situées dans le Vannetais oriental, coté Gallo-Franc en limite de la première marche de Bretagne. Une véritable principauté centré sur une partie du bassin de l'Oust, selon A. de la Borderie[AdLB 5], qu'il gouverne avec ses fils Portitoe et Wrvili[AdLB 6].

Jarnhitin, le territoire des Bretons armoricains et celui des Francs

Depuis le temps des Mérovingiens, les Francs essaient d'intégrer la Bretagne armoricaine à leur royaume. Dans le pays vannetais, leurs succès marqués par un serment de fidélité ou des traités de paix sont limités et éphémères[7].

En 799, le comte franc carolingien Guy de Nantes, préfet et marquis de la marche de Bretagne, profite de la mésentente et de la division persistante des Bretons pour conquérir toute la province de Bretagne[JBFD 3]. Après cette conquête, le comte Guy réside à Vannes, la meilleure place militaire pour tenir en bride les Bretons[AdLB 7]. En 800, les chefs bretons, vaincus et porteurs de dons, sont présentés à Charlemagne à Tours et celui-ci agrée leurs dons[8]. En fait, de 753 à 830, les Bretons réduits à la défensive par les Carolingiens n'ont le choix qu'entre révoltes et soumissions feintes, et se partagent alors entre deux partis : celui de la réunion des forces sous l'autorité d'un chef de guerre et celui d'un accommodement avec les Francs qui laisse le pouvoir à la noblesse locale[JCC 5]. Après 799, Charlemagne tente d'installer son administration en Bretagne littorale comme dans la marche de Bretagne. Ayant choisi les machtierns comme interlocuteurs, Charlemagne confie des charges à certains Bretons comme le machtiern Jarnithin[9]. Et, comme déjà au siècle précédent avec Waroch et Judicael, le serment de fidélité aux Francs sera mal respecté par Jarnithin et ensuite par Morvan[10].

Jarnhitin et l'empire de Louis le Pieux

Jarnhitin règne

Les victoires des Francs carolingiens sur les Bretons en 799 et 811 n'ont pas été décisives : l'année du concile de Tours de 813 se termine en Bretagne avec un acte foncier du , dans lequel une expression, qui aura fait couler beaucoup d'encre chez les érudits, indique que Jarnhitin "règne"[ADLB 2],[AdLB 8].

Cet acte foncier est enregistré comme notice no 135 dans le cartulaire de Redon. La date de cette notice a été discutée et proposée par A. de La Borderie en 1864 dans son Examen chronologique des chartes du cartulaire de Redon ; il est l'unique document rapportant ce règne[ADLB 2],[AdLB 8] : « Juduuallon a donné à Iamcon pour une part de la terre qu'on appelle Roetanau, et pour la moitié d'Eusigird et les trois hommes qui sont dessus : Tiamoc et ses fils Couualin et Uuorethemel. Fait dans le lieu dit, écrit par Lathoiamus. »

Suivent les témoins et acteurs de la charte : « in ipso anno quo emisit spiritum Karolus imperator, régnante Jarnhitino, et Wido comite ». Wido est Gui II, comte franc du pays vannetais[ADLB 1],[cnrs 5].

Charlemagne meurt le mois suivant, le , 3 ans après les destructions civiles et religieuses de son expédition en Bretagne armoricaine de 811. Louis le Pieux en avait condamné la cruauté et réparé le tort fait aux églises[DPYM 1],[MPC 1],[11].

En 1707, l'historien breton et moine bénédictin, Dom Lobineau, annonce le règne de Jarnhitin avec précaution : « Tant de malheureux succes, tant de pertes, firent enfin concevoir aux Bretons que leur faiblesse estoit une suite necessaire de leur division… Il est à croire que toutes leurs animosites particulieres cederent à l'interest du bien public, & qu'ils élurent celui d'entre eux qu'ils crurent le plus capable de rendre à la nation son ancienne liberté. Du moins trouve t-on que Jarnhitin règnait en Bretagne en 814. »[11]

En 1750, Dom Morice, historien et moine bénédictin, ainsi que le prêtre historien Gilles Déric en 1789 reprennent l'annonce de leur prédécesseur mais sans le doute : pour Dom Morice[DPYM 1] : « En 814, les Bretons conçoivent enfin que leur faiblesse est une suite de leur division, et qu'ils seront toujours vaincus tant que la bonne intelligence ne règnerait pas parmi eux. Leurs animosités particulières cédant à l'intérêt public, les Bretons défèrent leurs autorités souveraine à Jarnithin. », et pour G. Deric[GD 2] : « Les princes bretons avaient enfin conçu qu'une des causes de leur défaite prenait sa source dans leur division. Ils résolurent de ne plus partager l'autorité. Elle fut déférée à Jarnithin (en 814). »

En 1814, Jean-Baptiste Delaporte annonce simplement que « Charlemagne mourut le 28 janvier 814, et les Bretons élurent pour leur souverain, dans la même année, Jarnithin, comte de Léon. » mais que « ce prince ne régna que 4 ans. »

En 1859, Pierre-Michel-François Chevalier considère Jarnhitin comme un roi élu, mais en apportant son explication quant à la signification du titre de roi breton : contrairement à son sens moderne, en Bretagne armoricaine le titre de roi « s'appliquait vaguement à tout chef supérieur, sans distinction de degré, ni d'attribution. Nous verrons Conan Meriadek, Gradlon, Budik, Jarnhitin, Morvan, Guyomarc’h, Nominoé, etc., investis de la royauté suprême en Armorique… ; mais la plupart des chefs qu’on a gratifiés du titre de roi de Bretagne n'étaient que des comtes de Léon, de Vannes, de Cornouailles ou de Nantes. De là l'inextricable confusion de cette histoire des rois de Bretagne. »[MPC 2].

En 1864, A. de Courson, seul, le présente comme un chef militaire : « Et, en effet, l'année même où mourut le grand empereur fut signalée par la révolte de Jarnithin, prince du Broerech, auquel, selon l'usage, le commandement suprême des troupes avait été décerné. »[AdC 7] et « L'histoire de la Bretagne continentale offre plus d'un exemple de ces élections de généralissimes… et toutes les chroniques de France racontent l'élévation de Jarnithin et de Morvan à cette haute dignité, sous les premiers Carolingiens. »[ADC 1]

En 1864, A. de La Borderie le place dans sa liste des rois bretons reconnus : « Les princes d'origine bretonne qui ont exercé en Bretagne la puissance souveraine et que nous trouvons mentionnés dans les chartes de Redon sont Jarnhitin, Morvan, Nominoé, Erispoé… »[ADLB 3] Mais auparavant, en 1853, il s'interrogeait aussi sur la réalité de ce règne : « Mais y avait-il en lui l'étoffe d'un roi de Bretagne ? Cela semble douteux. Aussi n'est-il nullement sûr qu'il ait voulu ou qu'on ait voulu le faire régner sur toute la Bretagne. »[AdLB 8]

En 1883, Joseph Loth place les machtierns, princes héréditaires, comme Jarnhitin « au-dessous du roi ou plutôt à côté de lui ». Au Pays de Galles, comme en Bretagne armoricaine, ils sont « de véritables petits rois »[JL 3].

En 1886, Jacques Flach le présente ainsi : « Il devait être le chef du plou où l'acte était passé. Toutefois, la formule générale qui lui est appliquée dans une charte de 814 (…), semble bien indiquer, sinon une royauté, du moins un principat breton, précurseur de celui qui fut reconnu par Louis le Débonnaire à Nominoe. »[JF 3].

Ferdinand Lot, en 1907, écrit sur le règne de Jarnhitin : « Je ne crois pas, moi non plus, que dans la charte CXXXV, p. 108 « regnante Jarnhitino » implique que ce personnage était roi… Je pense qu'il gouverna un court espace de temps l'Armorique, en totalité ou en partie, et naturellement comme missus de l'empereur Louis. »[12]

Les historiens modernes ne considèrent plus Jarnhitin comme un roi de Bretagne du fait de cette mention.

Jarnithin prend place dans l’Histoire

Dans la table généalogique des rois, comtes et ducs de Bretagne de Dom Morice en 1750, Jarnhitin est le dernier roi légendaire de la Bretagne armoricaine. Et selon le même Dom Morice, Jarnhitin est aussi le premier roi de Bretagne avant Morvan en 818[DPYM 2],[DPYM 3].

Le gaulois, le brittonique, le breton sont des langues de culture orale[13]. Au IXe siècle encore en Bretagne armoricaine, les paroles devant témoins constituent un engagement ferme pour un marché valable ou une donation parfaite sans aucune écriture. Selon André Chédeville et Hubert Guillotel, la tradition orale peut conserver sans transformations majeures le souvenir d'évènements passés et de leurs protagonistes[14]. A. de Courson donne en exemple la romanité légendaire de la ville de Morlaix en Bretagne avérée par l'archéologie du XIXe siècle[15].

Mais les écrits en Bretagne armoricaine jouissent aussi d'un grand prestige social. Par nécessité administrative, Charlemagne et son fils et successeur Louis le Pieux encouragent l'usage systématique de l'écriture[JCC 6]. Les actes publics sont dressés par ceux qui savent les composer et les écrire : le plus souvent par des clercs, des abbés, des moines[16]. Et, à cette époque, les papes accroissent leur puissance temporelle et se livrent à la propagation de la religion chrétienne[JBFD 4].

La notice no 135 informant que Jarnhitin règne déjà fin 813, est une des chartes et notices établies dans la région de Redon du VIIIe au XIIe siècle et recopiées dans le cartulaire de l'abbaye de Redon[ADLB 4]. Marcel Planiol et Jean-Christophe Cassard font remarquer que ces chartes ou notices, avec les actes fonciers et les témoins qu'elles contiennent, sont en fait des preuves pré-constituées en vue de procès futurs[JCC 7].

De cette notice no 135, A. de la Borderie déduit une situation historique : « À côté du chef breton, dont le règne atteste à coup sûr une rébellion plus ou moins grave contre l'autorité impériale, elle nomme et place le comte Gui (Wido) agent de cette dernière : soit qu'à un certain moment il y ait eu entente ou compromis entre le comte franc et le chef breton… chefs dont l'autorité était reconnue par chacun des deux partis. »[ADLB 1]. Pour le même A. de la Borderie, Jarnhitin représente la volonté des Bretons d'être une nation et de se donner un souverain digne de l'ancien Waroch[AdLB 8].

Le cartulaire de Redon sera constitué à partir de la fin du XIe siècle alors que Redon est en territoire breton depuis la conquête de la marche de Bretagne par Erispoë en 851[17].

Mais les années suivant l'existence de Jarnhitin, les raids vikings détruiront les lieux de conservations des annales locales. L'abbaye de Redon sera notamment détruite par les Normands à l'époque de Salomon dans les années 860[DPYM 4]. Les moines et notables locaux prenant la fuite vers la Bretagne insulaire ou vers les royaumes de la Francie emporteront avec eux des documents historiques[18],[JL 4],[19]. Finalement la notice n°135 du cartulaire de Redon est le seul document rapportant le règne de Jarnhitin[ADLB 2],[AdLB 8].

A son époque, Jarnhitin est un des plus puissants machtierns de la Bretagne armoricaine. Dans d'autres chartes du cartulaire de Redon, il donne des terres à des compatriotes et les autorise à les défricher[AdC 6],[AdLB 9].

Jarnhitin et le christianisme

Dans le no 267 du cartulaire de Redon, daté des années 800 à 820, Worwelet demande à Jarnhitin, machtiern, un endroit pour faire pénitence de ses péchés. Jarnhitin, en tant que machtiern et propriétaire, lui donne un lieu nommé Rosgal (ou Botgarth) avec l'autorisation de défrichement et fondation d'un ermitage. Worwelelt venant à mourir, son fils Worworet demandera à Iarnhitin la jouissance de l'ermitage construit par son père à Rosgal, situé en limite de la marche de Bretagne coté gallo-franc (aujourd'hui Saint-Congard)[AdLB 9],[cnrs 3]. Ce même acte indique cite Doitanau en qualité de chapelain attaché à la maison de Jarnhitin.

En 834 ou 835[20], le no 116 du cartulaire de Redon indique qu'un certain Iarnhitin est presbyter plebis (prêtre du plou) de Guillac[AdLB 10],[21],[cnrs 6],, paroisse relevant de l'évêché d'Aleth. Ce prêtre s'était établi au monastère de Uuominet[21]. Il apparait peut être déjà dans le no 7 du cartulaire, daté de 833 et concernant une donation dans la paroisse de Pluherlin (plebe Huiernim)[cnrs 7]. Il semble néanmoins que ce Jarnhitin soit un homonyme du machtiern.

Succession de Jarnhitin, famille, décès

Succession

Après Jarnhitin, prêtre de Guillac et autorité morale en tant que machtiern[JCC 3], ce sont les guerriers Morvan Lez-Breizh et Wiomarc'h qui tenteront à leur tour l'unification et l'indépendance de la Bretagne.

En 818, Louis le Pieux apprend que Morvan est choisi comme le nouveau généralissime (pentyern) et chef des chefs des Bretons. Mécontent des mœurs et de la religion des Bretons, il envoie vers Morvan le moine franc nommé Witchar pour lui demander d'accepter de se soumettre et de venir implorer la paix. Mais Morvan refuse la proposition de paix faite par le moine Witchar. Il meurt au combat contre les troupes impériales de Louis le Pieux en cette même année 818[MPC 3],[ADC 2].

Wiomarc'h, fils et héritier de Morvan, lui succède et sera encore moins pacifique dans les guerres contre les Francs. En 825, il est assassiné dans son propre château par les soldats du comte franc, Lambert, comte de Nantes[ADC 3].

Ce qu'ont vainement tenté les Waroch, Jarnhitin, Morvan, Wiomarc'h, c'est Nominoë qui le réussira[AdC 8]. Comme Jarnhitin, Nominoé est lié aux Francs et à la religion catholique. Et si Nominoé meurt aussi au combat en 851, c'est après une série de succès qui mènent son fils Erispoë à la tête d'une Bretagne unifiée[JBFD 5].

D'abord, en 819, Louis le Pieux confère le comté de Vannes à Nominoé et lui cède la portion occidentale du Broërec[AdLB 11],[JF 4]. Les plous dont Janhitin est prince et machtiern sont situés dans la partie orientale de ce Broérech[AdLB 5]. En 825, à la mort de Wiomarc'h, Nominoë est nommé gouverneur de la Bretagne armoricaine par Louis le Pieux. En 832, Nominoë soutient Conwoïon pour la construction de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon et la recommande auprès de Louis le Pieux[DPYM 5],[JBFD 6].

Nominoe reste fidèle à Louis le Pieux jusqu'à son décès en 840, mais pas à ses successeurs. Dans le but avoué de s'entourer d'un clergé favorable à l'indépendance de la Bretagne, en 847, il envoie Conwoïon à Rome et obtient du pape Léon IV l'autorisation d'un procès en simonie de plusieurs évêques francs[DPYM 6]. Le synode contre ces simoniaques se tiendra au château de Coet-louh, qui peut être selon la société polymathique du Morbihan, l'actuel Coët-leu près de la terre de Rosgal donnée à Worwelet par Jarnhitin pour y faire pénitence de ses pêchés[22],[AdLB 9].

Par sa diplomatie avec Louis le Pieux, les religieux bretons et le pape Léon IV, Nominoë réussit à unifier la Bretagne armoricaine autour de lui. Par ses guerres contre les Vikings et les Francs, il gagne l'indépendance de la Bretagne et fonde pour un peu plus d'un demi-siècle la première dynastie des rois de Bretagne[AdLB 12],[DPYM 6].

Par contre, Nominoé échoue à séparer l'évêché de Bretagne de l'empire carolingien et de la métropole de Tours[JBFD 7].

Jarnhitin, prêtre et machtiern, n'est pas un guerrier[JCC 3],[AdLB 4], mais selon J. Flach, le règne de Jarnhitin semble être précurseur du celui qui sera reconnu par Louis le Pieux à Nominoé[JF 3].

Famille et descendance

La dynastie du machtiern Jarnhitin se perpétue à travers ses deux fils Portitoë et Wrbili, machtierns eux aussi, et ensuite par ses petits-fils[AdLB 6],[4].

Jarnhitin et ses fils sont présents dans le no 146 du cartulaire de Redon de l'an 821, 3 ans après le départ de Louis le Pieux devant Morvan : « III anno postquam… …ante Morman, — regnante Ludivico imperator, Jarnhitin machtiern,et filius Potitoë et Wrbili, Widone comite, Winhaellhoc episcopo… 3 Fev. 821. »[GD 1],[AdLB 13].

En 834, son fils Portitoë offre aux moines de Redon de prendre possession de Rosgal pour en continuer le défrichement. En 820, Jarnhitin a permis à Worwelet et son fils Worworet d'en commencer le défrichement[AdLB 14]. Comme Jarnhitin, Portitoé remplit aussi la fonction de vassi dominici auprès de Louis le Pieux[GD 3].

Pour Wrbili, deuxième fils de Jarnhitin, l'orthographe « Gurvili » est aussi utilisée[5],[AdLB 15].

Un des petits-fils de Jarnhitin et fils de Portitoé portera aussi le nom de Iarnhitin ou Jarnhitin. Il est cité en 843 au no 143 des chartes du cartulaire de l'abbaye de Redon. Il vit à l'époque d'Erispoé et de Salomon, rois de la dynastie de Bretagne[AdLB 15],[JL 5].

Décès

La date du décès de Jarnhitin est incertaine. Selon Joël Cornette, dans son Histoire de la Bretagne et des Bretons en 2008, Iarnithin meurt entre 821 et 826. Du moins n'apparaît-il plus selon A. de La Borderie dans les actes après 826. La charte no 146 du du cartulaire de Redon désigne Jarnhitin comme machtiern[ADLB 5],[cnrs 4],[GD 2],[AdLB 13]. En 826, il apparaît conjointement avec ses fils Portitoe et Wrbili[AdLB 15] (no 147 du cartulaire)[cnrs 4].

Les dates des documents du cartulaire de Redon ne sont pas toutes précises, et A. de La Borderie cite aussi la charte no 116 impliquant un autre Jarnhitin, prêtre de Guillac de 816 à 835 environ[AdLB 16],[21],[cnrs 6],[cnrs 7]. Selon G. Deric dans le tome II de son Histoire ecclésiastique de Bretagne, il s'agit du machtiern Jarnithin qui se serait fait moine dans l'abbaye de Redon, et en 835 il aurait fait une donation à la communauté de Redon[GD 3].

La charte no 53 du cartulaire de Redon datée de 846 cite Branoc, Iarnhitin, leur sœur Driken et d'autres de ses descendants, en tant que vendeur de biens fonciers[AdC 2],[cnrs 8]. Cette charte est en concordance avec la généalogie de Jarnhitin annoncée par Dom Morice et G. Deric dans leurs histoires ecclésiastiques de Bretagne : « Je croirois assez volontiers qu'il auroit eu pour épouse Dritken soeur de Branoé & de Jarnithin, & mère de cet Alveus & de Judith… » pour P.-Y. Morice[DPYM 7] et : « Driken étoit sœur de Jarnithin et de Branoc. Bri ou ri, roi, prince ; ken, origine, extractions : issue de roi ou de prince. De Driken sortirent Alveus et Judith… » pour G. Deric[GD 1]. En 846, Louis le Pieux aurait eu 68 ans (il est décédé en 840) et Nominoé a 46 ans.

J.-C. Cassard, en 2003, cite un prêtre-moine nommé Iarnitin, malade de la fièvre et atteint de cécité, qui vivait à Redon au temps de Salomon, troisième roi de Bretagne entre 857 et 874[23],[JCC 8]. Ce Iarnitin est contemporain des victoires de Nominoë et des premiers souverains de Bretagne.

En se basant sur Gesta, 1. III, c 4, du IXe siècle, Ferdinand Lot indique qu'un prêtre et moine de Redon nommé Iarnhitin, est mort un 1er janvier mais sans préciser l'année[24] (Gesta sanctorum rotonensium. Vie des moines de Redon).

Notes et références

  1. A. de Courson, Mémoire sur l'origine des institutions féodales chez les Bretons et les Germains 1847, Batignolles, imprimerie de Hennuyer (lire en ligne), P.87
  2. Abbé A.Thomas, St Pol Aurélien et ses 1ers succeseurs, Quimper, imprimerie A. de Kerangal, (lire en ligne), p. 49 & 58 & 69 & 108
  3. B.Deléon, La présence continue du breton dans l’Est gallo du Pays Vannetais, Dumas.ccsd.cnrs.fr, (lire en ligne)
  4. A.de Courson, Mémoire sur l'origine des institutions féodales chez les Bretons et les Germains, Batignolles, imprimerie de Hennuyer, (lire en ligne), p.87-88
  5. A.G. Corson, Notice historique sur l'ancienne paroisse de Carentoir 1868, Vannes, imprimerie L.Calles (lire en ligne), p.2
  6. G.Minois, Nouvelle histoire Bretagne 1992 (lire en ligne), p.?
  7. P.Jeulin, L’hommage de la Bretagne en droit et dans les faits 1934 (lire en ligne), p.385 & 401 & 403
  8. A.Kleinclausz, Charlemagne 1977, Edition F.Patat, (lire en ligne), p. Châp.VI
  9. R.Mussot Goulard, Charlemagne, Paris, presse universitaire de France, (lire en ligne), p.34
  10. P. Jeulin, L’hommage de la Bretagne en droit et dans les faits 1934, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, (lire en ligne), p. 468
  11. G.A.Lobineau, Histoire Bretagne composée sur les titres & les auteurs originaux Tome1, Paris, Veuve F.Muguet, (lire en ligne), p.28-29
  12. F.Lot, Mélanges d'histoire bretonne, Paris, H.Champion, (lire en ligne), p.13 note 6
  13. H.Abalain, Histoire de la langue bretonne, France, J.P.Gisserot, (lire en ligne), p.95 à 99
  14. A.Chédeville H.Guillotel 1984 P.15, La Bretagne des saints et des rois Ve-Xe siècle, Rennes, Ouest-France, (lire en ligne), p.15
  15. A. de Courson 1840 P.410, Essai sur l'histoire, la langue et les institutions de la Bretagne armoricaine, Paris, Le Normant, (lire en ligne), p.410
  16. G.A.Lobineau, Histoire Bretagne composée sur les titres & les auteurs originaux Tome1, Paris, Veuve F.Muguet, (lire en ligne), p.72
  17. B.Merdrignac, Redon, le Border et La Borderie, Etudes Celtiques, (lire en ligne), p.153
  18. J.Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons tome1, Paris, Edition du seuil, (lire en ligne), p. Chap.13 Redon Auxerrois
  19. A.de Courson, Essai su l'histoire, la langue et les institutions de la Bretagne armoricaine, Paris, Le Normant, (lire en ligne), p.107
  20. « Liminaires », dans Le pouvoir et la foi au Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-1090-6, lire en ligne), p. 7 - p. 26
  21. A.Lunven 2014 P.70, Du diocèse à la paroisse. Evêchés de Rennes, Dol et Alet/StMalo (Ve-XIIIe siècle), Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), p.70 - p.105
  22. Bulletin de la Société archéologique du Morbihan année, Notice archéologique sur le village de Coët-leu le bas, en St Congard, Vannes, G. de la Marzelle, (lire en ligne), p.71-73
  23. B.Franckaert, Santé et pratiques médicales des Bretons insulaires et continentaux du Haut Moyen Age (V-Xe siècles), Brest, dumas.ccsd.cnrs.fr, (lire en ligne)
  24. F.Lot, Mélanges histoire bretonne, Paris, H.Champion, (lire en ligne), p.13 note 1
  1. Recherches sur la Bretagne Tome1, (lire en ligne), p.341
  2. Recherches sur le Bretagne Tome2, (lire en ligne), T2: p.V-VI-VII & p.8
  3. Recherches sur la Bretagne Tome1, (lire en ligne), p.73-74
  4. Recherches sur la Bretagne Tome2, (lire en ligne), p.21
  5. Recherches sur la Bretagne Tome1, (lire en ligne), p.86
  6. Recherches sur la Bretagne Tome2, (lire en ligne), p.349
  7. Recherches sur la Bretagne Tome1, (lire en ligne), p.83-84
  • Aurélien de Courson - Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, 1863, imprimerie impériale, Paris
  1. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (lire en ligne), p.CCXXVII
  2. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (présentation en ligne, lire en ligne), N° LIII année 846 p.42 et p.649
  3. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (lire en ligne), p.102 N° CXXXV année 814
  4. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (présentation en ligne, lire en ligne), p.ccxcv & p.216-217
  5. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (présentation en ligne, lire en ligne), p.XV & XVIII-XIX
  6. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (présentation en ligne, lire en ligne), p.CCLV & CCLXIX
  7. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (lire en ligne), p.XXII
  8. Cartulaire de l'Abbaye de Redon en Bretagne, (lire en ligne), p.XXV
  • Gilles Déric - Histoire ecclésiastique de Bretagne, 1789, tome 2, Vannier Editeur, Rennes, 1847
  1. Histoire ecclésiastique de Bretagne Tome 2 (lire en ligne), p.280
  2. Histoire ecclésiastique de Bretagne Tome 2 (lire en ligne), p.279
  3. Histoire ecclésiastique de Bretagne Tome 2 (lire en ligne), p.321-322
  1. Histoire des peuples bretons tome 2, (lire en ligne), p.79
  2. Histoire des peuples bretons tome 1, (lire en ligne), p.311-321
  3. Histoire des peuples bretons tome 1, (lire en ligne), p.321-322
  1. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Tome1 (lire en ligne), p.26
  2. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Tome1 (lire en ligne), p.XIV
  3. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Tome1 (lire en ligne), p.844
  4. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Tome1 (lire en ligne), p.51
  5. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Tome1 (lire en ligne), p.30
  6. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Tome1 (lire en ligne), p.37 à 39 & p.1028 à 1030
  7. Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne Tome1 (lire en ligne), p.846
  1. Les Bretons de Nominoe, (lire en ligne), p. Châp.9 alinea 16
  2. Les Bretons de Nominoe, (lire en ligne), p. Châp.8 alinea 26
  3. La Bretagne des 1ers siècles, (lire en ligne), p.61 et suivantes
  4. Les Bretons de Nominoe, (lire en ligne), p. Châp.11 alineas 8-9-10-11
  5. Les Bretons de Nominoe, (lire en ligne), p. Châp.1 alinea 2
  6. Les Bretons de Nominoe, (lire en ligne), p. Châp.15 alineas 20-21
  7. Les Bretons de Nominoe, (lire en ligne), p. Châp.15 alinea 19
  8. Les Bretons de Nominoe, (lire en ligne), p. Châp.7 alinea 22
  • Joseph Loth - L'émigration bretonne en Armorique du Ve au VIIe siècle de notre ére, 1883, imprimerie E.Baraise et Cie, Rennes
  1. L'émigration Bretonne en Armorique du V au VII siècle (lire en ligne), p.90-92
  2. L'émigration Bretonne en Armorique du V au VII siècle (lire en ligne), p.219
  3. L'émigration Bretonne en Armorique du V au VII siècle (lire en ligne), p.218
  4. L'émigration Bretonne en Armorique du V au VII siècle (lire en ligne), p.193-194
  5. L'émigration Bretonne en Armorique du V au VII siècle (lire en ligne), p.219
  1. p.108 (lire en ligne)
  2. p.46 (lire en ligne)
  3. p.109-112 (lire en ligne)
  • Jacques Flach - Les origines de l'ancienne France, tomes 1-2-3-4, 1886-1893-1904, librairie de la société du recueil sirey 1917, Paris
  1. Les origines de l'ancienne France (lire en ligne), p.173
  2. Les origines de l'ancienne France (lire en ligne), p.177
  3. Les origines de l'ancienne France (lire en ligne), p.179 note3-180 suite note3
  4. Les origines de l'ancienne France (lire en ligne), p.180
  • Arthur de La Borderie - Examen chronologique des chartes du cartulaire de Redon antérieures au XIe siècle, 1864
  1. Examen chronologique des chartes du cartulaire de Redon antérieures au XIème siècle (lire en ligne), p.269
  2. Examen chronologique des chartes du cartulaire de Redon antérieures au XIème siècle (présentation en ligne, lire en ligne), p.264-265 & p.269
  3. Examen chronologique des chartes du cartulaire de Redon antérieures au XIème siècle (lire en ligne), p.268-269
  4. Examen chronologique des chartes du cartulaire de Redon antérieures au XIème siècle (lire en ligne), p.259-260
  5. Examen chronologique des chartes du cartulaire de Redon antérieures au XIème siècle (lire en ligne), p.270
  • cnrs-telma.fr chartae-galliae
  1. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°166 (lire en ligne)
  2. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°168 (lire en ligne)
  3. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°267 (lire en ligne)
  4. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°147 (lire en ligne)
  5. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°135 (lire en ligne)
  6. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°116 (lire en ligne)
  7. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°007 (lire en ligne)
  8. cnrs-telma.fr, chartae-galliae n°053 (lire en ligne)
  1. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.123
  2. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.6 note3
  3. Histoire de la Bretagne Tome II (présentation en ligne, lire en ligne), p.147 & 216
  4. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.161
  5. Histoire de la Bretagne Tome II (présentation en ligne, lire en ligne), p.6-7 & 147 & 172
  6. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.465
  7. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.1-2 & 4-5
  8. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.6-7
  9. Histoire de la Bretagne Tome II (présentation en ligne, lire en ligne), p.147 & 228
  10. Histoire de la Bretagne Tome II (présentation en ligne, lire en ligne), p.147 & 247
  11. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.27-28 et suivantes
  12. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.1-2
  13. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.16 note3
  14. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.212
  15. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.147-148
  16. Histoire de la Bretagne Tome II (lire en ligne), p.247

Bibliographie

  • Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne, Angers, Presses de l'Université d'Angers, , 626 p. (ISBN 978-2903075583), p. 99,112,149,234, 235 (Arbre:Famille de Iarnithin) ,237,239,244,372
  • André Chédeville & Hubert Guillotel, La Bretagne des Saints et des rois Ve-Xe siècle, Rennes, Ouest-France Université, , 423 p. (ISBN 2858826137), p. 213-215,270,291,325,331


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