Gare de Saint-Germain-des-Fossés

La gare de Saint-Germain-des-Fossés est une gare ferroviaire française de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache et gare origine des lignes de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac et de Saint-Germain-des-Fossés à Darsac. Elle est située sur le territoire de la commune de Saint-Germain-des-Fossés, dans le sud-est du département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Saint-Germain-des-Fossés

Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Saint-Germain-des-Fossés
Adresse Avenue Louis-Armand
03260 Saint-Germain-des-Fossés
Coordonnées géographiques 46° 12′ 33″ nord, 3° 25′ 50″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87732206
Services Intercités
TER Auvergne-Rhône-Alpes
Caractéristiques
Ligne(s) Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac
Saint-Germain-des-Fossés à Darsac
Voies 6 à quai (I-A-B-C-D-12) + voies de garage
Quais 1 latéral et 2 centraux
Transit annuel 116 894 voyageurs (2017)
Altitude 256 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Cars Région Allier B6
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Allier

Elle est mise en service en 1854 par la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France. Au cours du XXe siècle, elle est un important nœud ferroviaire, carrefour de plusieurs axes ferroviaires nationaux (Lyon – Nantes, Lyon – Bordeaux, Paris – Clermont-Ferrand – Nîmes), source de la principale activité économique et humaine de la ville.

Gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), elle est aujourd'hui desservie par des TER Auvergne-Rhône-Alpes et quelques trains Intercités.

Situation ferroviaire

Établie à 256 mètres d'altitude, la gare de Saint-Germain-des-Fossés est située au point kilométrique (PK) 354,443 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares ouvertes de Varennes-sur-Allier et de Roanne. C'est une gare de bifurcation avec la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac (dite aussi ligne des Cévennes) et la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Darsac.

Du point de vue géologique, la gare est située sur des formations sédimentaires de l'ère tertiaire, à la limite des formations alluviales[1].

Histoire

Mise en service et années de gloire

La Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France (« Grand-Central ») met en service le [2], la section de Varennes à Saint-Germain-des-Fossés[2], via la station intermédiaire de Créchy, de sa ligne de Moulins à Roanne. La gare passera quelques années plus tard, en 1857, sous le contrôle de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) lors du partage, entre cette compagnie et la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), du réseau du Grand-Central.

La gare disposait d'une rotonde pour locomotives, d'ateliers de réparation de wagons et d'aires de stockage de charbon[3].

La gare se composait à l'époque de seize voies de triage et de cinq voies à quai. Le quai couvert, en acier, est l'œuvre de l'ingénieur Polonceau[4].

Un grand carrefour ferroviaire

Dans le courant du XXe siècle, cette gare était l'un des nœuds ferroviaires les plus importants du Massif central : elle était le carrefour de plusieurs axes nationaux, comme le Nantes – Lyon, le Bordeaux – Lyon, ou des trains de nuit comme le Rhône-Océan reliant Lyon à Quimper. En effet, cette gare était un point de rebroussement pour les relations entre Lyon et Clermont-Ferrand ou Bordeaux[5]. La gare a comme fonction un nœud ferroviaire complet[6]. Avant l'arrivée de la traction diesel, plus de 800 cheminots étaient rattachés à la gare et une cité ouvrière cheminote d'une centaine de logements, principalement de petites maisons mitoyennes fut construite[7]. La gare connaitra son apogée à la fin des années 1930, peu après la création de la SNCF[7], faisant de Saint-Germain-des-Fossés une « ville cheminote »[7], les familles d'agents de la SNCF y étant alors majoritaires.

En 1975, la gare, du fait de son importance comme nœud ferroviaire, était desservie par des trains vers Paris (les convois les plus rapides vers Paris-Gare-de-Lyon mettaient 3 h 15 min), Clermont-Ferrand (49 min), Lyon (1 h 51 min), Nantes (4 h 19 min) et Bordeaux (5 h 29 min)[8].

En 1982, un poste à relais géographique (PRG), remplaçant les anciens postes d'aiguillage, est installé et c'est alors un des plus performants de France[7].

Les installations électriques 25 kV 50 Hz sont mises en service en 1989, dans le cadre du projet d'électrification de la ligne de Paris à Clermont-Ferrand.

Jusque dans les années 1980, la gare  et son buffet  sont ouverts 24h sur 24[7].

Centre de formation

La gare de Saint-Germain-des-fossés a longtemps été une gare-école qui formait toutes les recrues d'Auvergne[9]. Elle disposait ainsi de simulateurs, de voies réservées à la formation et d'un foyer[9].

Déclin de l'activité

En 1984, la gare de triage est fermée ; en 1990, le centre de tri postal ferroviaire ferme à son tour[7].

Nombre de trains de nuit ont été supprimés dans les années 2000, dont le Rhône-Océan, assurant les relations entre le bassin lyonnais et la façade atlantique, qui desservait cette gare la nuit. Les liaisons entre Lyon et Bordeaux via Montluçon ont été supprimées en 2012 et les circulations entre Nantes et Lyon via Tours ont diminué (il en subsistait entre une et deux par jour en 2014).[réf. nécessaire]

La gare-école a été supprimée[9] et le personnel de la gare a été divisé par deux entre 2000 et 2018[9].

Une bretelle de raccordement, permettant d'éviter un rebroussement sur la liaison entre Lyon et Clermont-Ferrand, a été mis en service fin 2006[7] (les trains ne passent plus par la gare à proprement parler et ne s'arrêtent donc plus à Saint-Germain-des-Fossés).

Les trains Téoz (puis Intercités), qui relient les gares de Paris-Gare-de-Lyon (remplacé ensuite par la gare de Paris-Bercy) et de Clermont-Ferrand, ne s'arrêtent plus à Saint-Germain-des-Fossés depuis le service annuel 2008[réf. nécessaire]. Seul un départ le lundi (train 5948) et une arrivée le vendredi soir (train 5981) continuent à desservir cette gare, au départ de la gare de Paris-Bercy.

Modernisation de la gare

Dans les années 2000, le parvis de la gare a été réaménagé, avec des arrêts minute et une voie réservée aux véhicules de secours[3].

La communauté d'agglomération de Vichy Val d'Allier a aménagé une gare routière, certes moins importante que celle de Vichy, ainsi qu'un parking gratuit[3] dont ne dispose pas la gare de Vichy.

Fréquentation

En 2017, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à 116 894 voyageurs, contre 114 731 en 2016[10].

Service des voyageurs

Accueil

Gare[11] SNCF, elle dispose d’un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert du lundi au vendredi. Elle est équipée d'un automate pour l'achat de titres de transport TER uniquement. La SNCF a décidé de la fermeture des ventes au guichet à compter du [9].

Desserte

En 2014, la gare est desservie par :

Intermodalité

Un parking pour les véhicules est aménagé[11].

Service des marchandises

Gare de triage

Cette gare a longtemps été une gare de triage ; l'activité de tri des wagons par gravité n'existe plus, mais néanmoins le faisceau pair est toujours utilisé par le service FRET SNCF pour remanier les trains de marchandises, effectuer des dessertes chez des clients embranchés, assurer des relais.

La gare de triage est implantée sur un remblai d'une dizaine de mètres de hauteur. Le Mourgon a été dévié à plusieurs reprises lors de travaux d'agrandissement de la gare[1].

Déversement de fioul en 2009

Le , un déversement de fioul s'est produit sur la voie no 24 du triage, sur un remblai surplombant le Mourgon, affluent de l'Allier. Il est la conséquence d'un acte de malveillance. 2 500 litres auraient été libérés[1].

Notes et références

  1. C. Bertin, « Déversement de fioul en gare de Saint-Germain-des-Fossés (03) - Rapport final », sur BRGM, (consulté le ).
  2. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : 1852-1857, Palau, (lire en ligne), p. 74
  3. « La Gare », sur le site de la mairie de Saint-Germain-des-Fossés (consulté le ).
  4. « Saint-Germain-des-Fossés, gare », sur culture.allier.fr, Conseil général de l'Allier (consulté le ).
  5. Etienne Auphan, « Les nœuds ferroviaires, phénomène résiduel ou points forts de l'espace régional ? », Espace géographique, t. 4, no 2, , p. 131 (lire en ligne).
  6. Auphan 1975, p. 133.
  7. Julien Rapegno, « Le chemin de fer « ça eut payé » à Saint-Germain-des-Fossés (et ça paye encore un peu) », La Montagne, (lire en ligne, consulté le ).
  8. Auphan 1975, p. 138 (carte).
  9. Charline Nermond, « Saint-Germain-des-Fossés: une gare en danger », La Semaine de l'Allier, , p. 8
  10. « Fréquentation en gares : Saint-Germain-des-Fossés », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  11. Informations pratiques sur la gare de Saint-Germain-des-Fossés (consulté le 22 août 2014)

Voir aussi

Bibliographie

  • Julien Rapegno, « Sa marquise a toujours de grands airs », La Montagne,

Articles connexes

Liens externes


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Bercy Moulins-sur-Allier Intercités Vichy Clermont-Ferrand
Nantes Moulins-sur-Allier Intercités Roanne Lyon-Perrache
Nevers
ou Moulins
ou Terminus
Varennes-sur-Allier
ou Terminus
TER Auvergne-Rhône-Alpes Vichy Clermont-Ferrand
ou Vic-le-Comte
ou Issoire
ou Brioude
Dijon-Ville
ou Montchanin
Varennes-sur-Allier TER Bourgogne-Franche-Comté Vichy Clermont-Ferrand
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