Felletin
Felletin est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ne doit pas être confondu avec Fellering.
Felletin | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Aubusson | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Creuse Grand Sud | ||||
Maire Mandat |
Renée Nicoux 2020-2026 |
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Code postal | 23500 | ||||
Code commune | 23079 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Felletinois | ||||
Population municipale |
1 554 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 113 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 53′ 04″ nord, 2° 10′ 25″ est | ||||
Altitude | Min. 459 m Max. 685 m |
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Superficie | 13,74 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Felletin (bureau centralisateur) |
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Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | felletin.fr | ||||
Ses habitants sont appelés Felletinois et Felletinoises.
Géographie et localisation
La commune de Felletin est située dans la haute vallée de la Creuse au pied du plateau de Millevaches. Le territoire communal est arrosé par la rivière Creuse. Felletin est la porte d'entrée creusoise du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1995 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,1 | 0 | 1,9 | 3,9 | 7,6 | 10,7 | 12,1 | 12,1 | 8,9 | 7,2 | 2,4 | 0,1 | 5,6 |
Température moyenne (°C) | 3,1 | 3,7 | 6,4 | 8,8 | 12,8 | 16,3 | 17,8 | 17,8 | 14,2 | 11,6 | 5,9 | 3,2 | 10,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,4 | 7,3 | 10,9 | 13,7 | 18 | 22 | 23,5 | 23,5 | 19,6 | 16 | 9,4 | 6,3 | 14,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,7 26.01.07 |
−16,4 07.02.12 |
−16,9 01.03.05 |
−5,2 08.04.03 |
−2 06.05.02 |
1,7 04.06.01 |
3,7 17.07.00 |
2,7 29.08.1998 |
0,5 14.09.1996 |
−7,2 29.10.1997 |
−11,5 22.11.1998 |
−13,3 15.12.01 |
−16,9 2005 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,4 30.01.02 |
23,7 20.02.1998 |
24,3 30.03.21 |
27,7 30.04.05 |
30,2 28.05.17 |
36,2 30.06.15 |
38,9 23.07.19 |
39,1 18.08.12 |
33,7 13.09.16 |
29,7 12.10.01 |
24,7 08.11.15 |
18,6 17.12.15 |
39,1 2012 |
Précipitations (mm) | 85 | 68,2 | 76,3 | 102 | 92,7 | 81,8 | 89,6 | 82,5 | 83,1 | 71,4 | 94,6 | 83,6 | 1 010,8 |
Urbanisme
Typologie
Felletin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (40,3 %), forêts (29 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), zones urbanisées (10,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), eaux continentales[Note 4] (1,7 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Moyen Âge
L'origine de la ville est peut-être un domaine agricole ayant appartenu aux vicomtes d'Aubusson[14].
La ville de Felletin est construite autour de deux bourgs qui se sont soudés. Le premier s'était élevé autour du château construit par les vicomtes d'Aubusson sur le piton ouest de la colline de Beaumont. Le second s'était établi autour du prieuré ou moutier fondé par les moines bénédictins de l'abbaye Sainte-Valérie de Chambon-sur-Voueize. Il y a alors deux paroisses: celle de Beaumont, la plus ancienne, avec l'église Saint-Blaise, et celle du Moutier, avec l'église Sainte-Valérie construite vers 1121-1125. Les fouilles faites à côté de l'église Sainte-Valérie ont fait apparaître des structures plus anciennes. L'église Saint-Blaise est desservie par une communauté de prêtres-filleuls depuis la fin du Moyen Âge.
Felletin est alors une ville commerciale importante sur la route de Lyon à Limoges, qui passait par la Grande Rue[15]. Deux ponts, le pont Roby et le pont des Malades, y permettent le franchissement de la Creuse. La ville, marchande et artisanale, assure la transformation des productions de la montagne et est dotée d'institutions communales placées sous l'autorité de 4 consuls élus chaque année parmi les bourgeois et notables de la ville.
En 1228 et 1248, des incendies ravageurs se produisent. En 1278, Felletin est le siège d'une châtellenie. En 1300, Alengarde, la fille de Guy II, dernier vicomte d'Aubusson, confirme les privilèges de la ville.
En 1356, la ville est occupée par les Anglais.
Le château de Beaumont est détruit au début du XVe siècle. Un nouveau château est construit qui est lui aussi démantelé à la fin du XVe siècle. La ville est enserrée par une enceinte avec des tours rondes, ouverte vers l'extérieur par quatre portes : au nord, la porte du Château ; à l'est, la porte de la Pelleterie ; au sud, la porte de la Font-Anel ; à l'ouest, la porte Pisseloche. Devant ces portes — sauf devant la porte du Château — se développent des faubourgs où habite la main-d'œuvre ouvrière[16].
Entre 1454 et 1480, le prieur du Moutier entreprend la reconstruction de l'église Sainte-Valérie et, vers 1478, la communauté de Beaumont obtient de Pierre de Bourbon, comte de la Marche, de faire construire l'église Notre-Dame-du-Château.
En 1456 apparaît la première mention de la tapisserie dans le comté de la Marche avec un tapissier de Felletin nommé Jacques Bonnyn. On trouve une deuxième mention en 1473 quand les consuls de Riom reçoivent le tapissier de Felletin Jehan Beranhe. Les historiens donnent pour origine de la tapisserie dans le comté de la Marche, à Felletin, Bellegarde-en-Marche et Aubusson, le mariage en 1310 de Marie d'Avesnes, fille de Jean de Hainaut, avec Louis de Bourbon, comte de la Marche en 1322. À cette époque où, pour des raisons politiques, les Anglais ne livrent plus de laine dans les ports flamands, des tapissiers flamands sont probablement attirés vers le comté de la Marche par Marie d'Avesnes et sa cousine Marie de Flandre, mariée en 1312 à Robert VII d'Auvergne, devenue à la mort de celui-ci, en 1325, dame de Bellegarde-en-Marche. On trouve une nouvelle mention de la tapisserie de Felletin en 1514 dans l'inventaire après décès des biens de Charlotte d'Albret, veuve de César Borgia, dans lequel sont cités 75 pièces de Felletin « à champ doré, à feuillages et bêtes [...] à menus feuillages sur bandes rouges, blanches et vertes ».
En 1479, les consuls font construire l'Hôtel-Dieu (fin du XVe siècle). Il en reste sa chapelle, qui devient en 1674 la chapelle des pénitents bleus de l'Assomption-de-la-Vierge.
Temps modernes
De 1576 à 1580, la ville est occupée par des troupes protestantes.
En 1581, les moines du Chambon quittent le prieuré pour retourner à l'abbaye. Le 22 novembre de la même année, Montaigne passe par Felletin en revenant d'Italie pour aller prendre ses fonctions de maire de Bordeaux[17].
En 1584, le prieuré devient un simple bénéfice. Le 15 février 1589, un collège est fondé pour améliorer l'enseignement catholique[18].
Au début du XVIIe siècle, sous l'influence de la Contre-Réforme, pour favoriser la vie spirituelle et communautaire, sont créés des confréries de pénitents à Felletin :
- la confrérie de Pénitents noirs de la Sainte-Croix, en 1606, qui a d'abord sa chapelle dans l'église Saint-Blaise avant de faire construire sa chapelle en face de l'église Notre-Dame du château, démolie en 1805[19] ;
- la confrérie des Pénitents bleus de l'Assomption-de-la-Vierge fondée à Felletin en 1617 et qui fait ses dévotions ans la chapelle Bleue ;
- la confrérie des Pénitents blancs, qui fait construire en 1625 la chapelle Blanche consacrée à Notre-Dame de Bonne-Espérance.
Felletin devient une manufacture royale en 1689. Elle est en concurrence avec la manufacture royale d'Aubusson. Mais au XVIIIe siècle, les tapisseries d’Aubusson détournent le flux commercial ce qui provoque l’abandon de l’itinéraire ancien, et donc un recul du passage et des commerces à Felletin[15].
Les fortifications de la ville sont arasées au XVIIIe siècle. Il n'en subsiste que deux tours en 1817.
En 1771, Felletin accueille Michel-Etienne Lepeletier de Saint-Fargeau (père du futur conventionnel), président à mortier au parlement de Paris, exilé par Louis XV pour s'être opposé à la réforme judiciaire lancée par le chancelier Maupeou. S'adonnant à la mode nouvelle de l'archéologie, c'est lui qui aurait donné le nom de "cabane de César" au dolmen de la Croix blanche situé sur les hauteurs de la ville[20].
Révolution française
Entre 1790 et 1800, Felletin est chef-lieu de district.
En 1795, l'église Saint-Blaise est détruite par un incendie. L'église Sainte-Valérie devient l'église principale de Felletin.
XIXe siècle
Depuis le Moyen Âge, comme dans toutes les communes de la Marche, chaque année durant la période de faible activité agricole beaucoup d'hommes se rendent dans les grandes villes et les ports afin d'y être embauchés sur les chantiers du bâtiment ou de la construction navale comme maçons, charpentiers de marine, couvreurs… C'est ainsi que les maçons de la Creuse deviennent bâtisseurs de cathédrales. En 1624, ils construisent la digue de La Rochelle ; au XIXe siècle, ils participent à la reconstruction du Paris du baron Haussmann. Initialement saisonnière de novembre à mars, l'émigration devient définitive : ainsi, entre 1850 et 1950, la Creuse perd la moitié de sa population. On trouve dans le livre de Martin Nadaud Mémoires de Léonard la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie.
En 1877, le cimetière de Beaumont ainsi que la lanterne des morts qui s'y trouvait sont déplacés[21].
En 1889-1890, c'est à l'initiative d'un Creusois de Paris, Claude Blaise Vennat[22], né à Felletin, qu'est créé un atelier de taille du diamant à Felletin. À Paris, Claude Blaise Vennat avait appris le métier de la taille des diamants chez Louis Gruet, appartenant à une dynastie de lapidaires originaires de Saint-Claude et installé lui-même à Paris en 1883. Il s'était associé avec Edouard Willingstorfer, lapidaire et diamantaire né à Paris. Pour l'attirer dans son projet, Claude Blaise Vennat lui vante la disponibilité de la force motrice de la Creuse toute l'année. Ils s'installent dans le moulin de Chissat, rue de la Maison-Rouge. Le nombre d'ouvriers employés à la taille du diamant augmente progressivement. Vers 1905-1906 est créée la Société coopérative des ouvriers diamantaires de Felletin, la Felletinoise. La déclaration de fondation est publiée dans le Journal officiel du 9 décembre 1906. En 1911-1912, quinze coopérateurs décident de créer un atelier moderne à l'image de ceux qu'ils ont visités à Saint-Claude. C'est l'origine de la diamanterie de Pont-Roby[23]. Elle va travailler avec la Fédération des coopératives diamantaires de France et de Suisse, installée à Saint-Claude. En 1927, il y a 25 coopérateurs, puis 21 en 1932. L'activité diamantaire commence à décliner à partir de 1930. En 1950 apparaissent les diamants synthétiques. La Felletinoise ferme en 1982.
En 1889, après la démolition d'un îlot de maisons insalubres, la municipalité fait construire une halle à côté de la fontaine Courtaud.
En 1902, la ville se dote d'un nouvel abattoir.
En 1906 La Caisse d'Épargne de Felletin est construite face au portail de l'église Sainte-Valérie.
En 1911 est fondée l'école des métiers du bâtiment, remplacée en 1947 par l'École nationale du bâtiment, puis, en 1998, par le lycée des métiers du bâtiment[24].
XXe siècle
En 1959, la halle est démolie pour créer la place Courtaud[25].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune[26].
Démographie
Au dernier recensement, la commune comptait 1554 habitants.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église du Moûtier. Construite au XIIe siècle et au XVe siècle - Récemment restaurée, l'église du moutier sert d'écrin à deux retables baroques (XVIIe siècle) et à des peintures murales. Les peintures de la nef, bien conservées, datent du XVe siècle et celles qui ornent la Chapelle dite « des lissiers » sont l'unique exemple de peinture votive réalisée par les peintres cartonniers felletinois à la fin du XIXe siècle.
- L'église Notre-Dame-du-Château, édifice gothique édifié au XVe siècle. Cette église sert de cadre, à chaque période estivale, à une exposition de tapisserie. À voir à l'intérieur : verrières en dalles de verre conçues et réalisées par l'artiste toulousain Henri Guérin entre 1973 et 1985. Ensemble liturgique réalisé par Le Corbusier comprenant un autel de granit et une croix en bois. Cet espace sert de cadre à une exposition estivale de tapisseries.
- La chapelle Bleue. Cette chapelle a été construite au XVe siècle par les consuls pour le deuxième Hôtel-Dieu de la ville. En 1674, elle est achetée par Léonard Lamoureux pour servir de chapelle à la confrérie es pénitents bleus de l'Assomption-de-la-Vierge fondée à Felletin en 1617. À sa mort, en 1696, il la transmet MM. Bombrut et Choupineaux. Elle est vendue comme bien national à la Révolution et achetée par Tissier du Breuil[29]. Elle est inscrite sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 23 août 1935.
- La chapelle Blanche, fondée en 1625, dont il subsiste la façade. Les ruines des murs encadrent un jardin dessiné sous une structure en bois suggérant le volume de l'ancienne chapelle.
- Le château d'Arfeuille, château fort à l'origine (XIIe siècle), la construction actuelle date de la fin du XVe siècle (tour) et du XVIIIe siècle (aile habitée). Le parc XIXe siècle vient d'être complètement réaménagé. Arfeuille est à ce jour l'un des cinq derniers châteaux français à avoir été transmis de père en fils dans la famille du même nom depuis sa construction. Il est ouvert à la visite en juillet et août.
- La lanterne des morts du XIIIe siècle : colonne funéraire (classée monument historique) en granit qui présente à sa base une petite ouverture permettant d'allumer un fanal. Elle est visible dans l'actuel cimetière.
- La Cabane de César : dolmen classé monument historique[30].
- Le pont Roby : pont médiéval (classé monument historique) anciennement connu sous le nom de pont Soubre. Aujourd'hui, il porte le nom d'un fabricant de tapisseries en activité à sa proximité au XVIIIe siècle.
- Site de la Coopérative Diamantaire "La Felletinoise". De la fin du XIXe siècle jusqu'au début des années 1980, Felletin fut connu pour son activité diamantaire. De nombreux ateliers de taille de diamants donnèrent du travail a plus d'une centaine d'ouvriers tout au long du XXe siècle. Aujourd'hui, l'activité a cessé mais l'un des principaux ateliers est conservé dans son état d'origine pour rappeler aux visiteurs l'importance de l'activité diamantaire passée.
- La ville a conservé plusieurs maisons et hôtels particuliers datant du XIIIe siècle, jusqu'au XVIe siècle - Grande Rue, rue Détournée et rue Terrefume - qui ont été placées sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Église du Moûtier ou Sainte-Valérie Église Notre-Dame-du-Château Hôtel Delaporte (dit improprement Maison du Bailli) Pont Roby Château d'Arfeuille
Cartes postales anciennes
Économie
La petite ville industrielle de Felletin doit son activité à la tapisserie dont elle fut le berceau ainsi qu'à la taille du diamant.
Une filière laine active :
- Ateliers Pinton : dernière manufacture felletinoise, elle perpétue la tradition de la tapisserie de Felletin et produit sur commande des tapisseries pour une clientèle privée ou publique internationale. Elle est connue pour avoir réalisé la plus grande tapisserie au monde[31] (22 m x 12 m) : Christ en gloire, d’après un carton de Graham Suttherland, pour la Cathédrale Saint-Michel de Coventry en Grande-Bretagne. Depuis le début des années 1990, elle s'est spécialisée dans la réalisation des tapis hand-tuft, tapis de savonnerie des temps modernes pour lesquels elle s'attache la collaboration d'artistes, designers, décorateurs...
- Filature de laines Terrade : Cette entreprise artisanale assure la transformation de la toison en fils cardés et teints. Spécialisée dans les commandes de petites séries, elle assure une production sur mesure pour les fabricants de tapis et tapisseries de la région, des bonnetiers ou des artisans-créateurs. Installée sur les bords de la rivière Creuse, sur le site d'un ancien moulin, c'est une des dernières filatures de laines artisanales en activité en France. Leur savoir-faire est d'ailleurs inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[32].
Sports
- Felletin est ville d'arrivée de la 2e étape du 42e Tour du Limousin, le mercredi 19 août 2009.
- En 1972, Felletin a accueilli une édition du Critérium des As, remportée par Raymond Poulidor.
- U.C Felletin : Club cycliste auquel appartient l'ex-pro limousin Jean-Luc Masdupuy.
- Nombreuses infrastructures sportives : centre équestre "Equi'passion", Pôle sportif (gymnase, courts de tennis extérieurs et halle couverte), boulodrome…
- Nombreuses associations sportives : football, club tennis, randonnées pédestres et marche nordique, cyclo tourisme, pêche...
Divers
- Tous les ans se déroule début août, et ce pendant cinq jours le Festival de Folklore International Danses, Musiques et Voix du monde, organisé par l'association Les Portes du monde, sous l'égide du CIOFF.
- La Journée du Livre - le vendredi avant le 15 août - rencontres et dédicaces avec plus de 60 auteurs.
- Dernier week-end d'octobre : Journées Nationales de la laine. Felletin, berceau de la tapisserie, est depuis six siècles associée à la production textile. Aujourd’hui, la tradition demeure une réalité économique avec l’activité de la Filature de laines Terrade et de la Manufacture de tapisseries Pinton. Durant 3 jours, Felletin, fête la laine et la création textile. Au programme : visites d’entreprises, Salon artisanal avec plus de 100 exposants venus de la France entière, ateliers de démonstrations (Tricot, Filage, Feutre…), Ateliers enfants (Scoubilaine, tressage, tissage…), conférence…
- Depuis 2009, chaque année de juillet à fin octobre, a lieu le Festival de la Flamme, une exposition d'œuvres d'art dans les rues du centre-ville. Cette exposition est organisée par l'association CETIL'Art, un collectif d'artistes.
Personnalités liées à la commune
- Pacifique Tixier (†1645), né à Felletin, moine chartreux, profès de Port-Sainte-Marie, prieur de Villefranche-de-Rouergue, en 1614; de Port-Sainte-Marie, en 1616; prieur-fondateur de la chartreuse de Bordeaux, transféré à Toulouse en 1627[33],[34]
- Léon Tixier (†1649), né à Felletin, moine, général des chartreux, frère du précédent.
- Antoine Tixier (†1655), né à Felletin, moine chartreux, profès de Toulouse, prieur de Rodez en 1617, puis de Cahors en 1627, prieur à Bordeaux en 1642, à Cahors dès l’année suivante, transféré à Toulouse en 1645, frère des deux précédents;
- Léonard Bandy de Lachaud, né le 21 décembre 1729 à Felletin, mort le 28 septembre 1803, est un marchand et un homme politique français.
- Gilbert Bandy de Nalèche (1756-1820), général des armées de la République et de l'Empire, né et décédé à Felletin, fils de Léonard Bandy de Lachaud.
- Jean Sallandrouze de Lamornaix, né le 15 décembre 1760 à Felletin, décédé le 9 juin 1826 à Paris, manufacturier, inhumé au Père-Lachaise, père de Charles Sallandrouze de Lamornaix, industriel et homme politique.
- Étienne-Émile Cornudet des Chaumettes, né le 10 février 1795 à Felletin, décédé le 2 décembre 1870 à Crocq (Creuse), homme politique, député de la Creuse.
- Jacques-Auguste Rousseau, né le 30 décembre 1813 à Felletin, mort le 2 septembre 1898 à Versailles, est un colonel sous le Second Empire, commandeur de la Légion d'honneur.
- Jean-Baptiste Coutisson-Dumas homme politique[35].
- Pierre Mazière est né en 1847 à Saint-Amand et mort en 1928 à Moutier-Rozeille. Cet ancien maçon de la Creuse à Paris, effectuera une carrière politique : maire de Moutier-Rozeille en 1878, conseiller général de Felletin en 1886, député de l'arrondissement d'Aubusson en 1902 et enfin sénateur de la Creuse entre 1903 et 1921.
- Jean-Jacques Courtaud Diverneresse, né à Felletin en 1794, philologue et helléniste. Meurt à Paris le 11 février 1879.
- Jacques-Joseph Grancher, né le 29 septembre 1843 à Felletin. Décédé à Paris en 1907.
- Pierre Paquet, né le 6 août 1875 à Felletin, mort le 14 juillet 1959 à Paris 7e, architecte, Inspecteur général des Monuments historiques de 1929 à 1947.
- Jean Gilbert Murat, né le 16 septembre 1807 à Felletin (Creuse) et mort le 25 septembre 1863 à Paris, artiste peintre.
- Gabriel Chabrat est un artiste peintre creusois, né en 1936 à Felletin.
Monument à Philippe Quinault. Monument à Jean-Jacques Courtaud Diverneresse. Monument à Jacques-Joseph Grancher.
- Peter Watkins, cinéaste
- Dans son ouvrage Convergence of probability measures, le mathématicien américain Patrick Billingsley attribue la démonstration d'un théorème à un certain Jean-Pierre Portmanteau de l'université de Felletin. Le théorème est aujourd'hui connu sous le nom de théorème de Portmanteau, mais il s'agit d'un canular : le mathématicien Jean-Pierre Portmanteau n'existe pas.
Héraldique
Blason | D'argent, à une croix ancrée de gueules[36].
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Détails | D'après le sceau des consuls du lieu au XVIe siècle. Utilisé par la commune. |
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Alias | Attribué par Charles d'Hozier à la fin du XVIIe siècle. |
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de l'Institut d'Estudis Occitanes du Limousin :
- « Inventaire général : Ville de Felletin », notice no IA23000301, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Abel Chatelain, « La formation de la population lyonnaise : l'apport d'origine montagnarde (XVIIIe-XXe siècles) », Revue de géographie de Lyon. Vol. 29 n°2, 1954. p. 94.
- « Inventaire général : Fortification d'agglomération », notice no IA23000309, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Le Mercredi, 22 de Novambre (1581), de fort mauvais tamps, je partis de là (Pontcharraud), & aïant passé le long de Feletin, petite ville qui samble estre bien bastie, située en un fons tout entourné de haus costaus, et étoit encore demi deserte pour la peste passée, je vins coucher à Chastein (Châtain au Monteil-au-Vicomte)... In Œuvres de Michel de Montaigne
- « Inventaire général : Collège, puis petit séminaire, puis école primaire supérieure de jeunes filles, actuellement collège Jacques Grancher », notice no IA23000308, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inventaire général : Chapelle de pénitents noirs Sainte-Croix », notice no IA23000306, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- In Notice historique sur la ville et le collège de Felletin, Gilbert-Annet-François Queyrat, 1862
- « Inventaire général : cimetière de Beaumont », notice no IA23000405, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La famille Vennat a compté parmi ses membres quelques tapissiers de Felletin, ainsi que des exploitants agricoles et forestiers de Poussanges et de ses environs. Les origines de cette famille semblent se trouver en Corrèze, à Meymac, Saint-Setiers (où il existe un lieu-dit "Vennat") et Sornac (d'où venait la famille dite "Vennat de Sornac").
- « Inventaire général : usine de taille de pierre pour la joaillerie et l'industrie dite Coopérative diamantaire : la Felletinoise », notice no IA23000320, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inventaire général : École professionnelle dite école nationale des métiers du bâtiment (EMB) puis lycée des métiers du bâtiment (LMB) », notice no IA23000332, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Inventaire général : Place Courtaud », notice no IA23000310, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 30 janvier 2021.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Imventaire général : Chapelle du deuxième hôtel-Dieu, puis chapelle de pénitents bleus de l'Assomption-de-la-Vierge dite chapelle bleue », notice no IA23000300, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Dolmen dit la Cabane de César », notice no PA00100066, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Artblog: La plus grande tapisserie du monde dans la cathédrale de Coventry
- Fiche d'inventaire de la "Filature" au patrimoine culturel immatériel français, sur culturecommunication.gouv.fr (consultée le 23 juin 2015)
- Paul Ducourtieux, « Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin », sur Gallica, (consulté le ).
- Ambroise Tardieu, Généalogie de la maison Du Plantadis, dans la Marche et en Auvergne, Moulins, Impr. de C. Desrosiers, , 90 p. (lire en ligne), p. 69.
- Source site de l'assemblée nationale :
- « 23079 Felletin (Creuse) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Roy-Pierrefitte, « Notice historique sur la manufacture de tapisseries de Felletin (Creuse) », dans Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, 1854, tome 5, p. 183-195 (lire en ligne)
- Maurice Favone, Histoire de la Marche., Dorbon aîné éditeur, ;
- Cyprien Pérathon, Les tapisseries de Felletin, p. 214-237, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1892, 16e session (lire en ligne)
- Service régional de l'inventaire, Felletin, en vallée de Creuse, Culture et patrimoine en Limousin, septembre 2007, 184 p. (ISBN 978-2-911167-53-9)
Articles connexes
Liens externes
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- Site officiel
- Felletin sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel de l'Office de tourisme de Felletin
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