Moutier-Rozeille

Moutier-Rozeille est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Moutier (homonymie).

Moutier-Rozeille

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Creuse Grand Sud
Maire
Mandat
Jean-Paul Burjade
2020-2026
Code postal 23200
Code commune 23140
Démographie
Population
municipale
422 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 02″ nord, 2° 11′ 49″ est
Altitude Min. 437 m
Max. 671 m
Superficie 19,66 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubusson
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Felletin
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Moutier-Rozeille
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Moutier-Rozeille
Géolocalisation sur la carte : France
Moutier-Rozeille
Géolocalisation sur la carte : France
Moutier-Rozeille
Liens
Site web moutierrozeille.fr

    Géographie

    Généralités

    La Rozeille au pont de la RD 19.

    Dans le quart sud-est du département de la Creuse, en limite extérieure du parc naturel régional de Millevaches en Limousin, la commune de Moutier-Rozeille s'étend sur 19,66 km2. Elle est arrosée par la Creuse et son affluent la Rozeille qui confluent sur le territoire communal.

    L'altitude minimale avec 437 mètres se trouve localisée à l'extrême nord-ouest, au nord du lieu-dit la Côte Ribière, là où la Creuse quitte la commune et entre sur celle d'Aubusson. L'altitude maximale avec 671 mètres est située au sud-est, au nord-est du lieu-dit Chauveix[1].

    À l'intersection des routes départementales (RD) 21 et 21A2, le bourg de Moutier-Rozeille est situé, en distances orthodromiques, cinq kilomètres au sud-sud-est du centre-ville d'Aubusson, la sous-préfecture.

    Le territoire communal est également desservi par les RD 18, 19, 23, 80, 982 et 990.

    Entre les communes d'Aubusson et de Saint-Pardoux-le-Neuf, un tronçon commun à deux chemins de randonnée, le GR 4 et le GR 46, traverse le nord du territoire communal sur quatre kilomètres, passant par le village de Rozeille.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Moutier-Rozeille est limitrophe de sept autres communes, dont Saint-Frion au sud sur 50 mètres

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 9,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 5,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 045 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Felletin », sur la commune de Felletin, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 010,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 70 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Moutier-Rozeille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubusson, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,4 %), prairies (40 %), zones agricoles hétérogènes (17,2 %), zones urbanisées (1,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L'étymologie du nom de la commune indique une origine ecclésiastique. Effectivement, « moustier » ou « môtier » ou « moutier » signifie le monastère, Rozeille étant l'indication de la rivière à proximité de laquelle s'était installé ce monastère. On connaît un chartrier du monastère datant de 1157.

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de La Raison[21].

    Histoire

    En 1793, la commune de Saint-Hilaire a fusionné avec Moutier-Rozeille qui a porté brièvement le nom de Montierozeille et Saint Hilaire[21].

    Politique et administration

    Le bâtiment de la mairie et de l'école.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Lionel Chemin    
    mars 2008 En cours Jean-Paul Burjade[22]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    DVD Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2018, la commune comptait 422 habitants[Note 6], en diminution de 2,76 % par rapport à 2013 (Creuse : −2,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2621 0691 0841 1181 1331 1251 1541 1511 144
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1391 0601 0489911 0631 0711 0801 010858
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0111 0041 004850854868823715569
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    587507493475446435440432431
    2018 - - - - - - - -
    422--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Trois monuments religieux de la commune sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 1926 :
      • l'église de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge date de la fin du XIe siècle et du début du XIIe siècle[26] ;
      • une croix monumentale du XVIIe siècle adossée à l'église de la Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge[27];
      • la croix de Saint-Barber[28].
    • L'ancienne église de Saint-Hilaire a été construite à partir d'un mausolée gallo-romain au milieu du VIe siècle ; elle est occupée continuellement jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le site comporte de nombreuses sépultures, les plus anciennes datant du Haut Moyen Âge. Il fait l'objet de fouilles archéologiques programmées depuis 2007[29].
    • La tour Catinaud n'est pas le vestige d'un vieux château féodal : elle a été construite au début du XXe siècle par Pierre Catinaud, propriétaire de l'hôtel du même nom qui se trouve à 400 mètres de la tour.

    Personnalités liées à la commune

    Plaque sur le socle de la statue d'Henri Connevot.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à l'arbre au naturel accosté de deux fleurs de lys d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « 671 » sur Géoportail (consulté le 27 février 2019)..
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Felletin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Moutier-Rozeille et Felletin », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Felletin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Moutier-Rozeille et Clermont-Ferrand », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Clermont-Fd - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Eglise de la Nativité de la Très Sainte Vierge », notice no PA00100118, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 février 2019.
    27. « Croix sur la place de l'église », notice no PA00100116, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 février 2019.
    28. « Croix de Saint-Barber », notice no PA00100117, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 26 février 2019.
    29. « MOUTIER-ROZEILLE (23-CREUSE) – SAINT-HILAIRE : CAMPAGNE DE FOUILLES 2012 » [archive du ], sur artehis-cnrs.fr, .
    30. Sainte Carissime - VIIe siècle, Nominis, consulté le 27 février 2019.
    31. Forum orthodoxe.com : saints pour le 7 juillet du calendrier ecclésiastique, consulté le 27 février 2019.

    Voir aussi

    Liens externes

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