Félicité de La Mennais

Félicité de La Mennais (ou Félicité Robert de Lamennais) [lamnɛ], né le à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et mort le à Paris, est un prêtre du diocèse de Vannes, théologien, écrivain, philosophe et homme politique français. Il est cofondateur, avec son frère Jean-Marie de La Mennais, de la Congrégation de Saint-Pierre.

« Lamennais » redirige ici. Pour son frère, le fondateur des Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel, voir Jean-Marie de La Mennais.

Ultramontain à ses débuts, Lamennais connait une évolution qui fait de lui un précurseur du catholicisme libéral, du catholicisme social, ainsi que de la démocratie chrétienne.

En 1833, il renonce à ses fonctions ecclésiastiques et publie l'année suivante Paroles d'un croyant qui est condamné par le pape Grégoire XVI et marque ses contemporains. Il est condamné par l'Église en 1834.

Il est élu député à l'Assemblée constituante de 1848, puis à l'Assemblée législative de 1849 à 1851.

Il meurt en 1854 et est enterré civilement, dans la fosse commune du cimetière du Père Lachaise.

Extrait du registre de baptême de Félicité Robert de Lamennais.

Biographie

Félicité de La Mennais[notes 1] est un des six enfants de Pierre-Louis Robert, sieur de La Menais[notes 2]  armateur et fils d'armateur à Saint-Malo, anobli  et de Gatienne Lorin, morte en 1787 lorsqu'il a cinq ans, en sorte qu'il est élevé chez un de ses oncles.

Famille

Pour comprendre le parcours de Félicité de La Mennais, il faut faire un détour par l'histoire de sa famille qui est celle d'une grande famille malouine, marquée à la fois par le commerce international, l'engagement social et les responsabilités administratives locales. En effet, cet héritage a participé à la construction de la personnalité qu'il deviendra par la suite[1].

Félicité Robert de Lamennais a cinq frères et soeurs[2] :

  • son frère ainé, Louis-Marie (1776-1805) est membre de l'administration de la société maritime et commerciale, à Saint-Malo ;
  • Pierre Jean (1778-1784) meurt très jeune ;
  • Jean-Marie, avec qui il est éduqué et avec qui il œuvre pour rénover le clergé dans les années 1820, prêtre connu comme co-fondateur (avec Gabriel Deshayes) de la congrégation des Frères de l'instruction chrétienne de Ploërmel puis de celle des Filles de la Providence de Saint-Brieuc il est déclaré vénérable en 1966 et sa béatification est en cours d'instruction à Rome[3] ;
  • sa sœur, Marie-Joseph (1784-1851), se marie avec Ange Blaize de Maisonneuve (1778-1852) avec qui elle a eu six enfants, Ange Blaize de Maisonneuve, Auguste, Félix, Hyacinthe, Marie-Ange et Augustine. Seuls Hyacinthe et Augustine ont assuré la descendance de la famille ;
  • son frère cadet, Gratien (1785-1818) est officier à bord d'un navire d'armement et meurt à La Havane alors qu'il est en mission à Cuba.

Son grand-père paternel, Louis-François Robert de La Mennais (1717- 1804), est le fondateur de la Compagnie commerciale et maritime de Saint-Malo[4]. Il est négociant et il arme des bateaux pour les besoins du commerce, afin de fournir tout le matériel, les provisions, parfois même quelques canons, choisir un capitaine sérieux qui sache à son tour recruter un équipage, afin d'entretenir des comptoirs dans les ports étrangers. C'est un métier qui demande une certaine audace et de la témérité. Lorsque ses fils sont en âge d'en assumer la responsabilité, il leur cède l'administration de la compagnie[5].

Son grand-père maternel, Pierre Lorin (1719-1799), est avocat au Parlement de Paris et subdélégué des juridictions de Saint-Malo, c'est-à-dire, représentant du pouvoir royal pour le district de Saint-Malo, qui correspond à l'époque à une trentaine de paroisses. Il travaille sous les ordres de l'intendant de Bretagne. Homme de cœur, il a un grand sens social et œuvre contre la souffrance et la pauvreté qui sont importantes surtout dans les campagnes. Il prône par exemple, dans chaque paroisse, l'établissement d'un bureau de charité. Il acquiert La Chénaie en 1781 et y fait construire une maison bourgeoise ; c'est en ce lieu que Félicité fonde par la suite, une école de pensée théologique. Les deux sœurs, Gratienne Lorin et Félicité Lorin (filles de Pierre Lorin et Bertranne Roce) se sont mariées le même jour, le , à Saint-Malo, avec les deux fils Robert (fils de Louis-François Robert) : Pierre-Louis Robert de la Mennais et Denis Robert des Saudrais.

Ce sont les fils Robert qui héritent de l'administration de la Compagnie commerciale et maritime qui prend le nom de Société Mennais Robert Frères et Cie. C'est une succession bien préparée car, les fils ont déjà, dans leur jeunesse, activement participé à l'entreprise, fait des études sérieuses, prenant de plus en plus à charge l'organisation et les risques du métier. C'est dans cet environnement professionnel qu'a grandit Félicité de la Mennais. La société commerciale possédait plusieurs bateaux : pour la grande pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve, pour le commerce suivant les besoins, avec la Russie, les Pays-Bas, l'Angleterre, I'Espagne, les États-Unis. La société de négoce achète dans toute la région environnante, froment, seigle, sarrasin, lin, chanvre et même les trois quarts de ce qui s'y fabrique en étoffe de lin comme ces chemises que la société commerciale exporte, en grosse quantité, vers Cadix en Espagne. De même, il s'agit d'acheter la marchandise venant des bateaux étrangers, afin de la stocker et de la revendre.

Jeunesse et conversion

Son frère aîné ayant rouvert avec ses amis  les abbés Étienne-Pierre Engerran et Jean Vielle  le collège de Saint-Malo qui avait été fermé sous la Révolution, Félicité Robert y devient professeur de mathématiques, de 1804 à 1805 puis de 1808 à 1810.

En 1809, il se lie d'amitié avec un élève du collège de Saint-Malo, selon Hourdin[6].

Une retraite dans la propriété familiale avec son frère Jean-Marie, ainsi qu'un séjour à Paris, entre 1805 et 1807, décident alors de sa vocation religieuse.

Avec son frère aîné, Jean-Marie, ils étudient ensemble de nombreux ouvrages et projettent des idées pour moderniser le clergé et développer l'importance de l'instruction. C'est ainsi qu'ils écrivent l'ouvrage intitulé Réflexions sur l'état de l'église en France pendant le dix-huitième siècle et sur sa situation actuelle[7].

Il reçoit la tonsure à Rennes, le , des mains de Mgr Enoch. Le suivant, il se présente chez le même évêque pour recevoir les ordres mineurs puis il arrête momentanément sa marche vers l'autel.

En 1811, par une lettre adressée à un évêque, il manifeste son intérêt et son souhait de devenir religieux et missionnaire à la fois. Il justifie ainsi, le délai qu'il met depuis 1809 à demander le sous-diaconat. Il a eu cette idée par le fait d'avoir correspondu avec l'abbé Simon Bruté de Rémur, missionnaire aux États-Unis depuis 1810 et qui était bien au courant des activités missionnaires dans le Kentucky. Il fait la demande d'un passeport français pour se rendre dans le Kentucky, où un établissement de trappistes se dévoue à l'instruction des chrétiens du pays et à la conversion des populations locales dont les tribus d'Amérindiens. Cependant, Félicité ne part finalement pas pour l'Amérique[8].

D'avril à , pendant les Cent-Jours, il devient maitre d'études à Londres dans le quartier de Kensington. Lamennais propose de faire venir un de ses élèves, Harry Moorman, à Paris. L’abbé Carron trouve que « ce n’est pas opportun »[9]. C'est également lors de ce séjour à Londres qu'il fait la connaissance de trois dames avec qui il garde contact par la suite : Mlles de Lucinière, de Villiers et de Trémereuc. Félicité retourne à Paris en novembre.

Le , Félicité reçoit le sous-diaconat dans l'église Saint-Sulpice à Paris, de la main de Mgr André, ancien évêque de Quimper. Le , il est ordonné diacre à Saint-Brieuc puis le , il reçoit l’ordination à Vannes par Mgr de Bausset-Roquefort.

En cette même année, il entreprend de composer le premier volume du livre Essai sur l'indifférence en matière de religion. L'idée d'écrire cet ouvrage lui avait été suggérée par son ami l'abbé Teysseyre[10], un sulpicien, ancien élève de l’école polytechnique, rencontré lors d'un séjour à Paris. La publication connaît un succès d'autant plus grand qu'il était tout à fait inattendu. Puis en , lorsque parait le second volume de l'Essai, le nouveau livre rencontre des hésitations et même des oppositions chez les lecteurs ce qui a pour effet de le surprendre. Le il écrit au comte de Senfft : « Si dans le clergé même, on me traite publiquement comme un ennemi de la cause sainte (...) je ne vois pas pourquoi je m'obstinerais à lutter à la fois contre les adversaires de la religion et contre ses ministres »[11]. Dès, lors sa réaction ne se fit pas attendre. Son attachement au Saint-Siège lui suggéra d'adresser, dès le mois suivant, une demande à Rome pour que l'Essai y soit examiné par des théologiens et que soit donné un jugement sur l'orthodoxie de l'ouvrage[12]. La demande fut bien accueillie par les autorités romaines et trois théologiens ont été désignés pour examiner les deux volumes de l'Essai, ainsi que la Défense de l'Essai, que Félicité a fait paraitre en . Les trois écrits ont été jugés orthodoxes[13] renforçant ainsi la popularité du jeune écrivain breton.

C'est de juin à qu'il effectue son premier voyage à Rome où il est bien reçu par Léon XII, ce qui l'encourage à poursuivre ses travaux intellectuels dans la direction entamée.

Congrégation de Saint-Pierre et le journal L'Avenir

En 1828, en association avec son frère Jean-Marie, il accepte de devenir supérieur général de la Congrégation de Saint-Pierre. Le projet initial c'est de créer une société d'ecclésiastiques qui se livreraient à l'étude et à la rédaction d'ouvrages, afin de cultiver les sciences religieuses et de se mettre au service de l'Église, avec le soutien des abbés de Salinis et Philippe Gerbet et avec l'idée de former des jeunes gens dans ce but.

L'œuvre est destinée à former un clergé savant, capable de répondre aux attaques des philosophes des Lumières, de mieux comprendre son temps et de rétablir l'autorité du Pape en France. Cette congrégation est située en partie à la Chesnaie et le noviciat à Malestroit[14].

Il dirige ainsi, l'étude dans de nombreux domaines de savoirs : les Pères de l'Église, les langues anciennes, les langues orientales, les langues européennes, les sciences physiques, la musique. La Chesnaie surtout, devient un foyer de recherche, avec une bibliothèque de plus de 12 000 ouvrages, rassemblant les éléments d'une encyclopédie chrétienne, ouverte sur le monde et les croyances.

Il participe à la rédaction d'articles pour le Mémorial catholique, journal créé par les abbés Antoine de Salinis et Philippe Gerbet en 1824. Jean-Marie de La Mennais en est le directeur éditorial et a en charge la relecture des articles avant publication.

En 1829, il publie Les progrès de la révolution et de la guerre contre l'Église.

Lamennais prend ainsi, au titre de la congrégation de Saint-Pierre, la direction du collège de Juilly, en 1830, à la demande l'abbé de Salinis et l'abbé de Scorbiac. En effet, l'idée c'est de transmettre le collège à une congrégation enseignante pour assurer l'avenir du collège à long terme.

En 1830, il fonde, avec Montalembert et Lacordaire, le journal L'Avenir dont la devise est « Dieu et la liberté ». Le groupe des rédacteurs du journal plaide pour la liberté de l'enseignement, la séparation de l'Église et de l'État[15] et réclament la liberté de conscience, de presse et de religion. La même année, ils fondent également l'Agence générale pour la défense de la liberté religieuse. À ce titre, ils créent une école libre et gratuite à Paris en 1831. Ils montrent ainsi que la liberté d’enseigner consiste d’abord pour un particulier ou pour une collectivité privée à disposer du droit d’ouvrir une école. L’école, ouverte le , est fermée le lendemain, les enfants expulsés sans violence et les trois instituteurs poursuivis. Le procès est envoyé devant la cour d’assises comme délit politique mais les prévenus disposent d’une tribune pour justifier leur acte et soutenir délibérément sa légalité. Ils sont condamnés à l’amende minimale[16].

Ce sont les idées de Lamennais que la Belgique, devenue indépendante en 1830, adopte grâce à Adolphe Bartels, ancien rédacteur belge du Catholique qui le seconde.

Théorie de la liberté et opposition avec la doctrine de l'Église

En 1831, révolté par la condamnation du soulèvement de la Pologne, il s'oppose au pape Grégoire XVI. Il considère que le Pape veut défendre davantage les princes que le peuple. Le pape condamne son journal en 1832 par l'encyclique Mirari vos.

Journaliste et représentant du peuple

Lamennais en prison (1), illustré par Marie-Madeleine Dauphin.
Lamennais en prison (2).

Le , il publie ses Paroles d'un croyant[17], ouvrage lyrique, rempli de violence et de plaintes, qui marque sa rupture avec l'Église (encyclique Singulari nos). Dans cet ouvrage, il constate et déplore le « désenchantement » du monde tout en lançant un appel pressant à la liberté de l'Église, à partir duquel il commence à développer les tendances pseudo-socialisantes et démocratiques du message évangélique[18].

En 1835, il voit ses anciens amis peu à peu le quitter mais le , ses amis Fleury, Arago et Liszt l'amènent à rencontrer Marie d'Agoult et George Sand dont le salon devient un véritable cénacle républicain ; Lamennais lui reste très lié. Il est effaré par les idées de George Sand sur la liberté sociale et le divorce mais il est son mentor, avec Michel de Bourges, sur les voies du socialisme politique. George Sand lui déclare un jour : « Nous vous comptons parmi nos saints... Vous êtes le père de notre Église nouvelle ».

Médaillon représentant Lamennais à Saint-Pierre-de-Plesguen.

En 1837, il publie le Livre du peuple, véritable livre de combat. Il se lie d'amitié avec le patriote canadien Louis-Joseph Papineau lors du voyage de celui-ci en France. Il continue de prendre le parti du peuple et, en 1841, après avoir attaqué le gouvernement royal, il est condamné à un an de prison. Par la suite, après avoir fondé le journal Le Peuple, il continue à professer un libéralisme populaire.

Entre 1841 et 1846 il écrit Esquisse d'une philosophie dans lequel il développe sa conception d'un christianisme sans Église, capable de regrouper les masses pour les conduire au progrès par la charité. En 1848, il rédige un projet de constitution avec Auguste Barbet.

Il se fait élire député à l'Assemblée constituante de 1848[19], puis à l'Assemblée législative de 1849 à 1851 mais, à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, il se retire de la vie publique[20].

Héritage

Toute sa vie durant, il pose les questions de la nécessaire alliance  entre l'Église avec ses idées de liberté d'une part et l'exigence d'une véritable doctrine sociale de l'Église catholique d'autre part  en tant que priorité historique avec la Restauration. Il entend démontrer que la République nécessite un pouvoir spirituel, une religion civile ; pour cela il propose un projet de constitution. Élu le , représentant de la Seine à l'Assemblée constituante, il siège à la Montagne avec les démocrates les plus avancés. Il est nommé membre du comité de constitution, auquel il communique, dès la première séance, son projet complet dans lequel le religieux et le politique sont intrinsèquement liés ; celui-ci ne reçoit pas l'accueil qu'il en attend.

Il meurt le à Paris (probablement du choléra qui ravage encore la France, cette année là). Non réconcilié avec les autorités ecclésiastiques et conformément à ses dernières volontés, il a des obsèques civiles où la foule présente peut montrer son désaccord avec le régime en place lors d'une manifestation populaire qui est réprimée[21]. ll est inhumé le dans une des fosses communes du cimetière du Père-Lachaise dans le respect des dernières volontés qu'il a exprimées, d'être enterré « au milieu des pauvres et comme le sont les pauvres. On ne mettra rien sur ma tombe, pas même une simple pierre. Mon corps sera porté directement au cimetière, sans passer par aucune église »[22].

Relations

Alphonse de Lamartine lui dédie son poème Dieu[23].

Il est l'ami de Pierre Leroux, de Jean Reynaud, de Chateaubriand et d'Ernest Renan.

Ses idées socialistes influencent fortement Sainte-Beuve et son unique roman Volupté.

Georges Bernanos fait référence à Lamennais dans le prologue de Sous le soleil de Satan (1926). Notant que « le doctrinaire en révolte, dont le temps s'amuse avec une profonde ironie, ne fait souche que de gens paisibles », Bernanos illustre ce fait par l'exemple de Lamennais « dont la postérité spirituelle encombre les sacristies ».

Œuvre

Un de ses premiers ouvrage de traduction, en collaboration avec son frère Jean-Marie de la Mennais, est celle du Guide spirituel ou le miroir des âmes religieuses[24] (traduction d’un traité de vie spirituelle composé au XVIe siècle par Louis de Blois).

Il a fait une traduction de L'Imitation de Jésus-Christ, célèbre œuvre de dévotion de Thomas a Kempis.

Dans son livre Essai sur l'indifférence en matière de religion, publié en quatre volumes, de 1817 à 1823, il engage la polémique face à Voltaire et aux encyclopédistes du XVIIIe siècle ; il critique l'université napoléonienne et le gallicanisme. Il a été dit de cet ouvrage qu'il « réveillerait un mort » et ce fut un immense succès de librairie.

En 1821, il rencontre Victor Hugo qui conçoit de l'admiration pour lui et ils entretiennent une correspondance pendant plusieurs années[25],[26].

En 1825, il publie De la religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil[27]. Il rencontre Auguste Comte cette même année.

Autres ouvrages

Buste de Félicité Robert de Lamennais par David d'Angers, au musée des Beaux-Arts de Rennes (don de Blaize de Maisonneuve).
  • Tradition de l'Église sur l'institution des évêques, Demengeot et Goodman, , 409 p.
  • Des progrès de la révolution et de la guerre contre l'Église (1829).
  • Paroles d'un croyant (1834).
  • Affaires de Rome (1836).
  • Le Livre du peuple (1837).
  • L'esclavage moderne (1839).
  • La Religion (1841).
  • Esquisse d'une philosophie (1840-1846).
  • Correspondance Générale, éditions Louis Le Guillou, Paris, Armand Colin, 1972-1982, 9 volumes.

Iconographie

Hommages

Un timbre français de 1957 lui rend hommage[29].

Dans le film de Michèle Rosier, George qui ?, le personnage de Lamennais est interprété par le philosophe Gilles Deleuze[30].

Une exposition a eu lieu au Musée de Saint-Malo en 1982 pour célébrer les 200 de sa naissance. Lamennais, la croix et la république, exposition du bicentenaire. 1782-1982.

Notes et références

Notes

  1. Lamennais est l'orthographe qui a été communément retenue et celle qu'il utilisait aussi pour signer mais on trouve aussi La Mennais sur ses publications ; l'ouvrage "Biographies des hommes du jour" de G. Sarrut et B. Saint-Edme publié en 1836 parle de M. Félicité Robert, abbé de Lamennais.
  2. du nom de la métairie qu'il possède en Pleslin-Trigavou (Côtes-d'Armor)

Références

  1. Félicité de La Mennais 1971.
  2. Albert Métayer, « XVIIIe siècle à Saint-Malo, Les Robert de la Mennais » [PDF], sur lamennais.org (consulté le ), p. 10
  3. « Vers une béatification de Jean-Marie de La Mennais », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
  4. Albert Métayer, « XVIIIe siècle à Saint-Malo, Les Robert de la Mennais » [PDF], sur lamennais.org (consulté le ), p. 14
  5. Albert Métayer, « XVIIIe siècle à Saint-Malo, Les Robert de la Mennais » [PDF], sur lamennais.org (consulté le ), p. 17
  6. Georges Hourdin 1982, p. 65-66.
  7. Félicité de La Mennais, « Réflexions sur l'état de l'Église en France pendant le dix-huitième siècle et sur sa situation actuelle », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  8. André Dargis 1971, p. 29 à 32.
  9. Georges Hourdin 1982, p. 80-81.
  10. Joseph Paguelle de Follenay 1882.
  11. Le Guillou, Correspondance de Félicité de Lamennais, , p.21
  12. Blaize, Œuvres inédites de Félicité Lamennais, Paris, , Tome 1 p.408-412
  13. André Dargis 1971, p. 127.
  14. Yves Le Hir, « Un document inédit sur Lamennais et la congrégation de Saint-Pierre », sur persee.fr, Rennes, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, (consulté le ), p. 68
  15. Collectif, Journal de la France et des Français, vol. 1, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », (ISBN 2-07-073756-X), p. 1400-1401
  16. Luce-Marie Albigès, « La première tentative d'école libre (1831) », sur histoire-image.org, (consulté le )
  17. Joseph Savès, « Lamennais (1782 - 1854) Paroles d'un croyant », sur herodote.net, (consulté le ).
  18. Florent Ly-Machabert, « L’antilibéralisme catholique : un triple malentendu », sur contrepoints.org (consulté le )
  19. « Notice de Félicité de La Mennais », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  20. « Félicité Robert de Lamennais : Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  21. Philippe Faure 2013, p. 164.
  22. « La tombe de Lamennais », sur gallica.bnf.fr, L'Intermédiaire des chercheurs et curieux,n°1486, (consulté le ), p. 167-168
  23. « Œuvres complètes de Lamartine (1860) : trente-quatrième méditation », sur wikisource.org, (consulté le )
  24. « Guide spirituel ou Miroir des âmes religieuses », sur google.fr,
  25. Louis Le Guillou, « Victor Hugo, Lamennais et Montalembert jusqu'aux "Paroles d'un croyant" », Revue d'Histoire littéraire de la France, 86e année, numéro 6, nov. - dec., 1986 (lire en ligne, consulté le )
  26. Claire-Lise Rogers et Ruth L.White 1989, p. 1-2.
  27. « De la religion considérée dans ses rapports avec l'ordre politique et civil », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  28. Ministère de la culture, « Portrait de l'abbé Lamennais », sur pop.culture.gouv.fr, (consulté le )
  29. « Timbre de 1957 : Félicité Robert de Lamennais 1782-1854 », sur phil-ouest.com (consulté le )
  30. « Georges qui ? (1973) », sur imdb.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • René Bréhat, Lamennais ou le prophète Féli. Nouvelles éditions latines, Paris 1966.
  • Augustin Cabanès, Lamennais. Albin Michel, Paris 1931. In : Grands névropathes, tome 2.
  • Claude Carcopino, Les doctrine sociales de Lamennais. PUF, Paris 1942.
  • Charles Chauvin, Lamennais ou l'impossible conciliation, Paris, Éditions Desclée de Brouwer, , 152 p. (ISBN 978-2-22004-471-2).
  • CNRS Gréco, La Pologne, Lamennais et ses amis : 1830-1834 (Les Contacts religieux franco-polonais), Paris, Éditions du dialogue, , 646 p. (ISBN 978-2-85316-049-0).
  • Collectif, Centenaire de la Mort de Lamennais. In: Europe. Revue littéraire mensuelle, Paris 1954.
  • Collectif, Journal de la France et des Français : Chronologie politique, culturelle et religieuse de Clovis à 2000, vol. 1, Paris, Gallimard, (ISBN 2-07-073756-X), p. 1400-1401.
  • André Dargis, La Congrégation de Saint-Pierre, Louvain, Université catholique de Louvain, , 651 p..
  • Philippe Faure, Journal d'un combattant de février, Hachette, coll. « Généralités », , 278 p. (ISBN 978-2-01-289005-3 et 2-01-289005-9).
  • Xavier Grall, Stèle pour Lamennais. Éditions libres-Hallier, 1977; réédition Éditions Calligrammes, 2001.
  • Georges Hourdin, Lamennais : Prophète et combattant de la liberté, Paris, Perrin, , 417 p. (ISBN 978-2-262-00261-9).
  • Tangy Kenechdu, Lamennais un prêtre en recherche. Téqui, Paris 1982.
  • Félicité de La Mennais, Correspondance générale, Malakoff, Librairie Armand Colin, , 689 p..
  • Jean Lavoué, La prophétie de Féli. Aux sources de l'évangile social de Lamennais. Éditions Golias, Lyon 2011.
  • F.-R. de Lamennais, L'imitation de Jésus-Christ (Annoté), FV Éditions, coll. « Kindle », , 392 p. (ASIN B0094A194S).
  • Louis Le Guillou, Lamennais, Desclée de Brouwer, coll. « Les écrivains devant Dieu », (ASIN B00UOXN8BG).
  • Patrick Macquaire, Félicité-Robert de Lamennais, Cultures et Sociétés N° 39, Téraèdre, Paris 2016.
  • Sylvain Milbach, Lamennais 1782-1854, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 448 p. (ISBN 978-2-7535-8180-7)
  • Michel Mourre, Lamennais ou l'hérésie des temps modernes. Amiot-Dumont, Paris 1955.
  • Joseph Paguelle de Follenay, Monsieur Teysseyrre, sa vie, son œuvre, ses lettres, Paris, Poussielgue frères, (lire en ligne).
  • J. Marie Peigne, Lamennais, sa vie intime à la Chênaie. Librairie de Mme Bachelin-Deflorenne, Paris 1864.
  • Charles Perrin, Le Modernisme dans l'Église d'après les lettres inédites de Lamennais, Paris, (lire en ligne).
  • Anne Philibert, Lacordaire et Lamennais. Éditions du Cerf, Paris 2009.
  • Aimé Richardt, Lamennais : Le révolté. 1782-1854, Paris/Perpignan, Artège Éditions, coll. « Biographie », , 248 p. (ISBN 979-10-336-0302-3).
  • Claire-Lise Rogers et Ruth L. White, Relations Hugo-Lamennais, 1821-1854, Genève, Éditions Slatkine, , 137 p. (ISBN 978-2-05-101035-1, lire en ligne).
  • Robert Vallery-Radot, Lamennais ou le prêtre malgré lui, Paris, Plon, , 398 p. (ASIN B001BNH5CG).
  • Ruth L. White, L'Avenir de Lamennais. Klincksieck, 1974.

Articles connexes

Liens externes

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