Philippe Gerbet

Philippe Gerbet, aussi connu sous les noms de Philippe-Olympe ou Olympe-Philippe Gerbet, né le à Poligny (Jura) et mort le à Perpignan (Pyrénées-Orientales)[1], est un prêtre catholique, écrivain et journaliste français, évêque de Perpignan de 1854 à 1864.

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Philippe Gerbet

Portrait de Mgr Gerbet
par Achille Billot
(musée municipal de Poligny).
Biographie
Naissance
Poligny (Jura)
Ordination sacerdotale
Décès (à 66 ans)
Perpignan
(Pyrénées-Orientales)
Évêque de l’Église catholique
Évêque de Perpignan

Filii sanctorum suum.
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Il entre au séminaire de Besançon en 1814, puis au séminaire Saint-Sulpice à Paris en 1818. Il suit parallèlement des études à la Sorbonne.

Philippe Gerbet est ordonné prêtre en 1822. Il devient aumônier du Lycée Henri-IV. Admirateur et ami de Félicité de La Mennais, l'auteur célèbre de l'Essai sur l'indifférence, l'abbé Gerbet l'accompagne en Bretagne, afin de mettre en œuvre la Congrégation de Saint-Pierre, réunie à La Chênaie, propriété de La Mennais, en Ille-et-Vilaine.

Polémiste, il publie plusieurs ouvrages pour défendre les idées mennaisiennes. Dans le même but, il crée en 1824 avec l'abbé de Salinis une revue, le Mémorial catholique.

À la suite de la révolution de juillet 1830, il fonde aux côtés de La Mennais et Lacordaire, le quotidien L'Avenir, auquel il collabore fréquemment. Il contribue aussi alors à la fondation de l'Agence générale pour la défense de la liberté religieuse. Tout comme La Mennais, Lacordaire et Montalembert, il se soumet à la condamnation des idées de l'Avenir par le pape Grégoire XVI (encyclique Mirari vos, ). Resté très proche de La Mennais jusqu'en 1834, il s'en sépare finalement en acceptant l'encyclique Singulari Nos qui condamne l'auteur des Paroles d'un croyant.

Il est professeur à Juilly de 1833 à 1837. En 1836, il fonde avec l'abbé de Salinis et l'abbé de Scorbiac un nouvel organe, L'Université catholique. Chanoine de Meaux en 1838, il part pour Rome où il reste pendant dix ans. Il rédige un ouvrage important dans l'évolution spirituelle, philosophique et esthétique du catholicisme français : Esquisse de Rome chrétienne (1844-1850). En 1849, Mgr de Salinis, évêque d'Amiens, le nomme vicaire général. En , il est élu évêque de Perpignan et est consacré le en la cathédrale d'Amiens.

Philippe Gerbet est l'auteur d'ouvrages de théologie et de textes de défense du christianisme, notamment, le , d'une instruction pastorale, Sur diverses erreurs du temps présent. Cette instruction liste 85 propositions condamnées, réaffirmant les positions de son auteur, ultramontain, favorable au pouvoir temporel du pape, ainsi qu'aux congrégations religieuses. Par la suite, cette instruction sert de base aux travaux de la commission de théologiens rédigeant le Syllabus (encyclique Quanta Cura, 1864) du pape Pie IX.

Publications

  • Des doctrines philosophiques sur la certitude, dans leurs rapports avec les fondements de la théologie, librairie classique, Paris, 1826.
  • Considérations sur le dogme générateur de la piété catholique, bureau du mémorial catholique, Paris, 1829.
  • Coup d'œil sur la controverse chrétienne, depuis les premiers siècles jusqu'à nos jours, bureau de l'Agence générale pour la défense de la liberté religieuse, Paris, 1831.
  • Conférences de philosophie catholique. Introduction à la philosophie de l'histoire, E. Renduel, Paris, 1832.
  • Considérations sur le dogme générateur de la piété catholique, Gaume frères, Paris, 1833.
  • Réflexions sur la chute de M. de La Mennais, au bureau de L'Université catholique, Paris, 1838.
  • Des doctrines nouvelles de M. de La Mennais, Société nationale pour la propagation des bons livres, Bruxelles, 1838.
  • Esquisse de Rome chrétienne, bureau de l'Université catholique, Paris, 1844-1850.
  • Sainte Theudosie, Amiens, 1853 (consultable en ligne sur https://gallica.bnf.fr).
  • De la Papauté, en réponse à l'écrit intitulé Le Pape et le Congrès, Gaume fr. et J. Duprey, Paris, 1860.
  • Mémorandum des catholiques français sur les menaces du Piémont contre Rome, Tolra et Haton, Paris, 1862.

Armes

D'argent à 2 palmes de sinople en sautoir, cantonnées de 4 étoiles à 6 raies de gueules[2].

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri Bremond, Gerbet, Paris : Bloud, 1907.
  • Pierre Hourat, Le "Syllabus" : étude documentaire, Paris : Bloud, 1904. (vol 1, vol 2, vol 3).
  • Jean Capeille, « Gerbet (Olympe-Philippe) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan,

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Autorité BnF
  2. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.138. Consultable sur Gallica.
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