Michèle Rosier

Michèle Rosier est une styliste, réalisatrice et scénariste française, née et morte à Paris ().

Pour les articles homonymes, voir Rosier (homonymie).

Michèle Rosier
Naissance [1]
Paris (France)
Nationalité  Française
Décès [2]
Paris (France)
Profession Réalisatrice
Films notables George qui ?
Mon cœur est rouge

Biographie

Michèle Rosier est la fille d'Hélène Gordon-Lazareff et de son premier mari[3].

Elle a 9 ans lorsque sa mère divorce de son père pour épouser aussitôt Pierre Lazareff. La famille de confession israélite part se réfugier à New-York peu de temps avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Sur place, sa mère et son beau-père côtoient leur ami Antoine de Saint-Exupéry. L'écrivain et aviateur donne à Michèle Rosier le privilège d'être la première lectrice de son nouveau roman qui deviendra son chef-d’œuvre, Le Petit Prince. « Le manuscrit était magnifique. Quelques mots seulement par page, écrits de la main de Saint-Ex, en tout petit mais faciles à lire. Et sur la page d'en face, un dessin à l'encre, délicatement coloré à l'aquarelle. »[4].

La famille rentre à Paris en 1945[5] à l'issue du conflit mondial.

Sa mère et son beau-père fondent respectivement les titres Elle et France-Soir. Sous leur influence, elle débute en 1947 dans le journalisme. Mais arrivée vers la trentaine, elle bifurque vers la mode.

Elle lance une marque de prêt-à-porter liée aux vacances, V de V (« Vêtements de Vacances »), en 1963[6],[7], pour laquelle elle dessine des combinaisons de ski et des maillots de bain. Son goût pour les matières plastiques lui vaut même le surnom de « Vinyl Girl » et l'admiration d'André Courrèges[4].

En 1973, Michèle Rosier réalise son premier film, George qui?, une évocation de George Sand interprétée par Anne Wiazemsky, aux côtés de Jean-Michel Ribes et du philosophe Gilles Deleuze.

Avec son mari Jean-Pierre Bamberger, elle est l'un des personnages du récit d'Anne Wiazemsky, Un an après, dans lequel l'auteur raconte sa vie avec Jean-Luc Godard entre les années 1968 et 1969. Dans Le Redoutable de Michel Hazanavicius (2017), fiction cinématographique librement inspirée de cet ouvrage, le rôle de Michèle Rosier est incarné par Bérénice Bejo et celui de son mari par Micha Lescot.

Selon son amie l'actrice Françoise Lebrun, « elle fait partie de ces personnalités qui ont changé l'image de la femme, comme Sonia Rykiel et Agnès b. »[5].

Michèle Rosier a fait l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque française du 4 au [8].

Filmographie

Longs métrages

Courts métrages

Notes et références

  1. (en) Philippe Rège, Encyclopedia of French film directors, Lanham, Md., Scarecrow Press, , 1488 p. (ISBN 978-0-8108-6939-4, lire en ligne), p. 882
  2. « La cinéaste et styliste Michèle Rosier est décédée », sur Ouest-France.fr (consulté le ).
  3. Michèle Bitton, « Lazareff Hélène née Gordon », Dictionnaire des femmes juives en France (consulté le )
  4. Jérémie Couston, « Michèle Rosier, journaliste, styliste et cinéaste, est morte », Télérama, (lire en ligne, consulté le )
  5. A. F. P. agence et lefigaro.fr, « Mort de Michèle Rosier, réalisatrice qui avait du style », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le )
  6. Dominique Veillon et Michèle Ruffat, La mode des sixties, Paris, Autrement, coll. « « Mémoires/Histoire » », , 280 p. (ISBN 978-2-7467-1015-3, présentation en ligne), p. 10
  7. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Les stylistes créateurs de mode », p. 276 et sv.
  8. « Rétrospective Michèle Rosier - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Lydia Kamitsis, Michèle Rosier : V de V (vêtements de vacances) & autres : 1962-1972, Paris, Editions du Regard, , 135 p. (ISBN 978-2-84105-323-0, OCLC 962276434)

Liens externes

  • Portail de la mode
  • Portail de la réalisation audiovisuelle
  • Portail du cinéma français
  • Portail de Paris
  • Portail de la culture juive et du judaïsme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.