Douzat
Douzat est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Douzat | |||||
La mairie de Douzat. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Rouillacais | ||||
Maire Mandat |
Pascal Burbaud 2020-2026 |
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Code postal | 16290 | ||||
Code commune | 16121 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Douzatois | ||||
Population municipale |
454 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 42′ 44″ nord, 0° 00′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 52 m Max. 115 m |
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Superficie | 11,48 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Nouère | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Douzat est une commune située à 4,5 km au nord d'Hiersac, chef-lieu de son canton, et 14 km au nord-ouest d'Angoulême.
Elle est aussi à 9 km de Rouillac, 12 km de Montignac, 13 km de Châteauneuf et 14 km de Jarnac et 26 km de Cognac[2].
La D 14, route d'Hiersac à Rouillac, traverse la partie ouest de la commune et passe à 2 km du bourg. Celui-ci est desservi par la D 119 en direction d'Angoulême par la Vigerie (N 141) ou la D 115 par Tonne (D.939). La D 385 traverse aussi le bourg, parallèlement à la D 14[3].
La commune est traversée par le méridien de Greenwich, qui passe 60 m à l'ouest de l'église[2].
Hameaux et lieux-dits
La commune compte quelques hameaux comme l'Hôpiteau au sud du bourg, les Bois Châtains et chez Bouet au sud[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune occupe un plateau calcaire datant du Jurassique supérieur (Portlandien).
Le vallon passant au bourg est occupée par des alluvions du Quaternaire. On trouve aussi très localement, sur son flanc ouest et au sud de la commune, quelques petites zones de grèzes[4],[5],[6].
Deux vallées traversent la commune du nord au sud. Celle du bourg de Douzat à l'est et la Combe des Dames à l'ouest qui est une vallée sèche. Ces deux vallées se rejoignent au sud de la commune.
Le point culminant de la commune est à une altitude de 115 m, situé à l'extrémité nord-est (borne IGN) ; mais plusieurs autres sommets dans la commune culminent à plus de 100 m. Le point le plus bas est à 52 m, situé sur la limite sud (pont de la D 96). Le bourg est environ à 75 m d'altitude[3].
Hydrograhie
La commune est traversée par un ruisseau temporaire, qui passe au bourg et qui devient permanent au sud de la commune. C'est un affluent de la Nouère, elle-même affluent de la Charente en rive droite. Ce ruisseau passe au nord au château de Fontguyon (commune de Saint-Amant-de-Nouère) et conflue au sud dans la Nouère à la Vigerie (commune de Saint-Saturnin)[3].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Douzat est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,9 %), cultures permanentes (23,7 %), forêts (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), zones urbanisées (2,6 %), prairies (0,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Dozac en 1110, villa Doziaco au IXe siècle[13], Dozac et Dozzac au XIIIe siècle[14].
L'origine du nom de Douzat remonterait à un personnage gallo-romain Doccius ou Dotius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Docciacum, « domaine de Doccius »[15],[16],[17].
La commune de Douzat a été créée à partir de la paroisse Douzac en 1793, puis a été nommée Douzat en 1801[18].
Histoire
Quelques vestiges antiques ont été retrouvés sur la commune. En 1801, lors du creusement d'une carrière de sable près du bourg, un petit sarcophage en pierre avec son couvercle ont été mis au jour, contenant une fiole en verre très allongée contenant un liquide rougeâtre, et une figurine en terre cuite représentant le dieu Mercure avec le caducée à ses pieds[Note 3].
Près du village de la Forêt[Note 4], ont été retrouvés au XIXe siècle des vestiges de constructions antiques, peut-être une villa[19],[20].
Avant le IXe siècle, le Fossé au Comte était un retranchement construit par les comtes d'Angoulême pour tenter de se protéger contre les invasions vikings. Ce fossé long de 20 km reliait la Charente en amont d'Angoulême à la Charente en aval, et allait du nord-est au sud-ouest de Montignac à Vibrac[21],[22],[23],[24]. Il passait dans la commune et quelques chemins et toponymes l'évoquent encore[Note 5].
La commune de Douzat comprenait aussi des restes importants de la forêt de Marange, qui séparait autrefois la Saintonge de l'Angoumois. Cette forêt, déjà bien réduite en 1760 du fait de son défrichement, appartenait au roi[25].
Sous l'Ancien Régime, les Desroches étaient les seigneurs de la paroisse de Douzat, et l'on retrouve leur écusson sculpté au-dessus d'une fenêtre du XVe siècle[26]. Il n'y a pas d'autre trace de l'ancien château.
Les registres de l'état civil remontent à 1636.
Au début du XXe siècle, Douzat est encore la commune la plus boisée de son canton[20].
Administration
La commune a été créée Douzac en 1793 et elle est devenue Douzat en 1801.
Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 18,42 % sur le bâti, 43,30 % sur le non bâti, et 8,88 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).
La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2018, la commune comptait 454 habitants[Note 6], en diminution de 1,09 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[32].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Vaux-Rouillac, Douzat et Échallat. Vaux-Rouillac et Douzat accueillent l'école élémentaire et Échallat l'école primaire. Le secteur du collège est Rouillac[33].
Lieux et monuments
Douzat possède un important patrimoine bâti rural organisé en ruelles étroites qui montent jusqu'à l'église. Ses portails charentais sont de grand intérêt[34].
L'église paroissiale Notre-Dame possède sur son tympan une sculpture de saint Pierre datant de 1140 tenant les clefs et le Livre saint, et s'inscrivant dans la lignée de celles de la cathédrale d'Angoulême. Elle est inscrite monument historique à titre objet depuis 2004[35]. Une statuette ancienne de la Vierge surmonte aussi saint Pierre. L'église renferme aussi une statue en bois de Vierge à l'enfant datant du XVIIe siècle ; elle est aussi inscrite monument historique à titre objet depuis 1995[36].
- Portail dans le bourg.
- L'église.
- Tympan de l'église : saint Pierre et Notre-Dame.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Collection privée de M. de Fontguyon au XIXe siècle.
- Nom de hameau non retrouvé en 2014, ou changé de nom, ou lieu-dit.
- Le Grand Fossé, la Combe du Fossé, voir « Carte 1/25.000 » sur Géoportail.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 53, 125
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 98,204
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne), p. 64
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 253.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 128
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 153
- François Marvaud, Étude historique sur l'Angoumois, Cognasse, (lire en ligne), p. 48
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 247
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 156
- François Corlieu, Recueil en forme d'histoire, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 81 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 6
- Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 142
- Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 264
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Douzat en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Douzat », base Mémoire, ministère français de la Culture
- « Sculpture de saint Pierre », notice no PM16000542, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Vierge à l'Enfant », notice no PM16000543, base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Douzat », (consulté le )
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