Vaux-Rouillac
Vaux-Rouillac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Vaux.
Vaux-Rouillac | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Rouillacais | ||||
Maire Mandat |
Jean-Guy Chauvet 2020-2026 |
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Code postal | 16170 | ||||
Code commune | 16395 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
296 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 22 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 44′ 38″ nord, 0° 05′ 25″ ouest | ||||
Altitude | Min. 58 m Max. 169 m |
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Superficie | 13,37 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Val de Nouère | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Vaux-Rouillac est une commune de l'ouest de la Charente située à 4 km au sud de Rouillac et 22 km à l'ouest d'Angoulême. Elle est située à l'extrémité méridionale du canton de Rouillac.
Le bourg de Vaux est aussi à 9 km au nord-est de Jarnac, 11 km au nord-ouest d'Hiersac et 19 km à l'est de Cognac[1].
À l'écart des grandes routes, la commune est limitée à l'est par la D 14, route de Rouillac à Hiersac. La D 736 entre Rouillac et Jarnac passe au nord-ouest de la commune. Le bourg est desservi par la D 66 et la D 119 qui s'y croisent[2].
Le bourg de Vaux-Rouillac, bâti sur les flancs et au bas de la colline qui aboutit à la source de la Guirlande, comprend à lui seul la plus grande partie de la population.
De la partie la plus élevée de la commune, vers le nord, la vue s'étend au loin et découvre presque en entier le canton de Jarnac, dont la commune de Vaux est limitrophe.
Hameaux et lieux-dits
En dehors du bourg, la commune ne comprend que quelques hameaux peu importants : le Bois de Vaux à l'ouest; Chez Peutier, au sud du bourg, près de la Guirlande ; les Brandes, à la limite de la commune d'Échallat ; Chez Bâvé, etc.[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune occupe un plateau calcaire qui s'abaisse doucement vers le sud, et qui appartient au Portlandien (Jurassique supérieur). Quelques dépôts d'argile et gravier du Tertiaire existent localement au nord de la commune (le Petit Souil) et à l'est (les Brandes)[3],[4],[5].
Le sol pierreux se prête principalement à la culture de la vigne.
Le relief de la commune est assez vallonné, principalement au nord et à l'est. Quelques combes convergent vers le sud de la commune et la petite vallée de la Guirlande, comme le Vallon de Nauton au nord, ou la Combe Lamie au sud-est.
Le point culminant de la commune est à une altitude de 169 m, assez exceptionnelle dans cette partie du département, situé à l'extrémité nord de la commune (ancien moulin à vent). Le point le plus bas est à 58 m, situé le long de la Guirlande à l'extrémité méridionale. Le bourg est à environ 100 m d'altitude[2].
Hydrographie
Le sud de la commune est arrosé par la Guirlande, petit cours d'eau qui sort d'une source abondante, mais à sec en été sur une partie de son cours, au fond du val qui a donné son nom au chef-lieu, et qui se jette dans la Charente entre Saint-Simon et Bassac[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Vaux-Rouillac est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (48,1 %), terres arables (19,2 %), forêts (16,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), zones urbanisées (2,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom est attesté par la forme ancienne latinisée de Vallibus vers 1300[12],[Note 2].
Le nom de Vaux a pour origine valles, mot latin féminin signifiant « les vallons »[Note 3]. Le masculin est plus tardif[13].
La paroisse puis commune est orthographiée Vaux sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle), puis Vaux-Rouillac sur celle d'état-major (XIXe siècle)[2].
Créée en 1793 sous le nom de Veaux, la commune est devenue Vaux en 1801, puis Vaux-Rouillac au cours du XIXe siècle, probablement pour la distinguer de Vaux près de Lavalette[14].
Histoire
L'Antiquité a laissé peu de vestiges sur la commune. La voie d'Agrippa, ancienne voie romaine de Saintes à Limoges et Lyon, limite la commune au nord[2]. Quelques objets ont été trouvés sur le territoire, dont l'un en « forme de cupule »[15].
Du Moyen Âge, on peut encore voir les restes d'un ancien logis, siège d'un fief qui, au XIVe siècle appartenait à la famille Geoffroy. Dans le premier quart de ce siècle, Geoffroy, seigneur de Vaux, épousa Isabelle de Mosnac, veuve de Jocelyn de Mosnac, et devint par ce mariage, seigneur en partie de Mosnac.
Au XVIe siècle, la seigneurie de Vaux était passée entre les mains de la famille de Montalembert, qui la conserva assez longtemps. Le , Jacques de Montalembert, seigneur de Vaux, comparaissait dans l'acte par lequel les deux frères, Jacques et Guy de Montalembert, cédaient à Jean Thomas, écuyer, le fief de Saint-Simon[16].
Administration
Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 24,03 % sur le bâti, 52,77 % sur le non bâti, et 5,88 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).
La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2018, la commune comptait 296 habitants[Note 4], en diminution de 1,33 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 52,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 10,8 %, 15 à 29 ans = 18,4 %, 30 à 44 ans = 17,7 %, 45 à 59 ans = 23,4 %, plus de 60 ans = 29,7 %) ;
- 47,2 % de femmes (0 à 14 ans = 15,6 %, 15 à 29 ans = 9,2 %, 30 à 44 ans = 21,3 %, 45 à 59 ans = 22 %, plus de 60 ans = 31,9 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (30,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,8 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).
Remarques
En 150 ans la commune a perdu 68 % de sa population.
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[22].
Commerces
Vaux-Rouillac qui compte une brasserie artisanale et un carreleur.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école publique a été jusqu'à 2016 un RPI entre Vaux-Rouillac, Douzat et Échallat[23]. L'école communale, qui ne comportait qu'une seule classe élémentaire, est fermée depuis 2016[24]. Le secteur scolaire est Rouillac.
Autres services
Il n'y a aucun autre service sur la commune de Vaux-Rouillac, tous sont à Rouillac située à 4 km.
Lieux et monuments
Il n'y a aucun monument inscrit ou classé sur la commune, l'église paroissiale Saint-Remi date de la fin du XIXe siècle et a remplacé une ancienne chapelle[16].
Le patrimoine environnemental avec la vallée de la Guirlande est marqué par les sources et fontaines.
- L'église et le monument aux morts.
- Lavoir.
- Fontaine.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Vaux-Lavalette a la même forme ancienne dans le livre des fiefs.
- Dont dérive valls, en occitan valls. Avant les repeuplements du XVe siècle à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans en Aquitaine, Angoumois et Saintonge étaient en langue d'oc et la toponymie dans les Charentes en garde de nombreuses traces.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 96
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 694.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 183
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 396
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Vaux-Rouillac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- Sylviane Carin, « L'école de Vaux-Rouillac », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Vaux-Rouillac », (consulté le )
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