Saint-Aulais-la-Chapelle

Saint-Aulais-la-Chapelle est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir La Chapelle.

Saint-Aulais-la-Chapelle

Église de Conzac.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Patrick Huneau
2020-2026
Code postal 16300
Code commune 16301
Démographie
Population
municipale
231 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 56″ nord, 0° 02′ 54″ ouest
Altitude Min. 60 m
Max. 128 m
Superficie 14,84 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Barbezieux-Saint-Hilaire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Aulais-la-Chapelle
Géolocalisation sur la carte : Charente
Saint-Aulais-la-Chapelle
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Aulais-la-Chapelle
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Aulais-la-Chapelle

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Localisation et accès

    Saint-Aulais-la-Chapelle est une commune rurale du Sud Charente située à km à l'est de Barbezieux et 28 km au sud-ouest d'Angoulême.

    Le bourg de Saint-Aulais est aussi à km à l'ouest de Blanzac, 13 km au nord de Brossac, 15 km à l'ouest de Montmoreau et 35 km au sud-est de Cognac, sa sous-préfecture[1].

    La commune est bordée au nord par la D 5, route de Barbezieux à Blanzac et Villebois-Lavalette, qui passe à km des bourgs de Saint-Aulais et Conzac. La D 24, route de Barbezieux à Montmoreau, traverse l'extrémité sud de la commune, près du bourg de la Chapelle. La D 46, départementale de moindre importance, traverse la commune d'est en ouest et dessert le bourg de Saint-Aulais. Conzac est situé sur la partie est de la commune et est desservi par une route communale qui relie la D 46 à la D 5. La N 10 entre Angoulême et Bordeaux passe à km à l'ouest de Saint-Aulais (déviation et échangeur de Barbezieux, sur la D 24)[2].

    Hameaux et lieux-dits

    Les trois villages de la commune sont Saint-Aulais au centre, la Chapelle au sud-ouest et Conzac à l'est. La commune compte par ailleurs de nombreux petits hameaux et fermes[2].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux, qui occupe une grande partie du Sud Charente et du Cognaçais et a donné son nom à la Champagne charentaise[3]. En limite sud de la commune (chez Bitaudeau), on trouve un premier sommet couvert de sable kaolinique et galets du Tertiaire. Les vallées (Maury et Arce) sont occupées par des alluvions récentes du Quaternaire[4],[5],[6].

    Le relief communal est assez faible et consiste en bas plateaux faiblement ondulés traversés par des vallées de direction sud-nord, d'une altitude moyenne de 90 m. Le point culminant est à une altitude de 128 m, situé en bordure sud-est, au sud de chez Bitaudeau. Le point le plus bas est à 60 m, situé en limite nord au bord de la Maury. Le bourg de Saint-Aulais est à 77 m d'altitude[2].

    Hydrographie

    La Maury, au printemps, près du bourg de Saint-Aulais (pont de la D 46).

    La commune est traversée du sud au nord par la Maury et bordée à l'est par l'Arce, affluents du et sous-affluents de la Charente[2].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Aulais-la-Chapelle est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barbezieux-Saint-Hilaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,7 %), forêts (14,1 %), cultures permanentes (11,5 %), prairies (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom est attestée par la forme ancienne Sancta Eulalia (non datée)[13].

    L'origine du nom de Saint-Aulais (alias Sainte-Aulaye) est sainte Eulalie, en latin Sancta Eulalia[14], martyrisée à Barcelone sous Dioclétien en 304[15],[Note 3].

    L'origine du nom de Conzac remonterait à un nom de personne gallo-romain Condius ou Considius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Considiacum, « domaine de Considius »[16].

    Pendant la Révolution, La Chapelle s'est appelée provisoirement La Champagne, et Saint-Aulais La Houlette[17].

    Histoire

    Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Conzac et Saint-Aulais se trouvaient sur une variante de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Montmoreau et Aubeterre, mais dont une branche bifurquait à Blanzac pour se diriger vers Pons ou Blaye[18].

    Dans l'ancienne paroisse de La Chapelle, la Vivétrie était un fief noble possédé par la famille de Saint-Martin jusqu'à la Révolution, dont le plus ancien membre connu était Anthime de Saint-Martin qui vivait au XVIe siècle. Un des descendants, Henry de Saint-Martin, acquit le logis de Puymoreau dans la commune de Salles-de-Barbezieux, à côté de l'actuel lycée agricole.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Barbezieux appelée le Petit Mairat. La station était en limite de la commune d'Angeduc[19].

    Administration

    Rattachements administratifs

    En 1846, Saint-Aulais absorbe les communes voisines de La Chapelle et de Conzac respectivement peuplées de 275 habitants[20] et de 175 habitants[21] au recensement de 1841.

    Jusqu'à 2014, Saint-Aulais-la-Chapelle faisait partie du canton de Barbezieux. À la suite de la loi du du redécoupage des cantons français, ce canton a été rattaché au nouveau canton de Charente-Sud lors des élections départementales de 2015.

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 1995 En cours Patrick Huneau SE Agriculteur

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

    En 2018, la commune comptait 231 habitants[Note 4], en diminution de 0,86 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    199204187211199201705632629
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    612606510506518458455424400
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    427441391393422386401382372
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    350325294264233244228235231
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Saint-Aulais-la-Chapelle en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,7 
    90  ans ou +
    0,9 
    12,1 
    75 à 89 ans
    10,7 
    16,4 
    60 à 74 ans
    18,7 
    22,4 
    45 à 59 ans
    23,2 
    19,8 
    30 à 44 ans
    16,1 
    12,9 
    15 à 29 ans
    15,2 
    14,7 
    0 à 14 ans
    15,2 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    Saint-Aulais a absorbé La Chapelle et Conzac en 1846[24].

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[28].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Berneuil, Challignac et Saint-Aulais. Challignac accueille l'école maternelle, et Berneuil et Saint-Aulais les écoles élémentaires. L'école de Saint-Aulais, située au bourg, comporte une seule classe. Le secteur du collège est Barbezieux[29].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    • Église Saint-Jacques de Conzac. Cette église est l'ancienne chapelle d'un prieuré dépendant de l'ordre clunisien; elle est considérée à juste titre comme un « bijou » de l'art roman. L'église actuelle comprend des éléments du XIe siècle, largement repris au XIIe siècle qui ajouta aussi des voûtes et une superbe coupole. La riche sculpture romane du chevet peut être datée des années 1130-40. La guerre de Cent Ans puis les guerres de Religion entraînent la ruine de sa nef, remontée au XVIIe siècle, et la disparition de son transept sud[30]. Elle est classée monument historique depuis 1953[31]. Elle fait partie des sept églises de Charente consacrées à Jacques le Majeur[Note 5].
    • Église paroissiale Sainte-Eulalie de Saint-Aulais[32].
    • Église Saint-Vincent de La Chapelle[33].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Voir aussi Saint-Aulaye (Dordogne).
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. En Charente, les églises consacrées à Jacques le Majeur sont Saint-Jacques d'Aubeterre, de Cognac, de Conzac, de L'Houmeau à Angoulême, de Roussines, de Salles-de-Barbezieux et de Tusson, toutes situées sur des chemins de pèlerinage secondaires.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. Michel Vigneaux, Aquitaine occidentale, Paris, Masson, , 223 p. (ISBN 2-225-41118-2, lire en ligne), p. 48, 79
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 391
    14. Pouillé, III, p. 391.
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 586.
    16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    17. Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, , « Toponymie révolutionnaire en Charente », p. 272-278 [lire sur le site d'André J.Balout (page consultée le 19 juillet 2012)] [PDF]
    18. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
    19. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 317
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Chapelle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Conzac », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    26. « Evolution et structure de la population à Saint-Aulais-la-Chapelle en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    28. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    29. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    30. Jacques Lacoste, « Saint-Jacques de Conzac », Congrès archéologique de France, vol. 1995, no 153, , p. 159-165 (lire en ligne).
    31. « Église de Conzac », notice no IA00041484, base Mérimée, ministère français de la Culture
    32. « Église paroissiale Sainte-Eulalie », notice no IA00041474, base Mérimée, ministère français de la Culture
    33. « Église paroissiale Saint-Vincent », notice no IA00041479, base Mérimée, ministère français de la Culture
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