Salles-de-Barbezieux
Salles-de-Barbezieux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Salles.
Salles-de-Barbezieux | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 4B Sud-Charente | ||||
Maire Mandat |
Michel Varenne 2020-2026 |
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Code postal | 16300 | ||||
Code commune | 16360 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
415 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 27′ 07″ nord, 0° 07′ 46″ ouest | ||||
Altitude | Min. 48 m Max. 99 m |
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Superficie | 9,85 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Barbezieux-Saint-Hilaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Sud | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Salles-de-Barbezieux est une commune du Sud Charente située à 3 km au sud-est de Barbezieux et 31 km au sud-ouest d'Angoulême.
Salles est aussi à 13 km à l'ouest de Blanzac, 15 km au nord-ouest de Brossac, 21 km à l'ouest de Montmoreau, et 31 km de Cognac, sa sous-préfecture[1].
Bien que rurale, la commune est dans la périphérie de Barbezieux, et elle est desservie par la N 10 entre Angoulême et Bordeaux qui contourne Barbezieux par l'est et passe à l'ouest de la commune.
Un réseau de routes départementales dessert la commune, en particulier celles qui partent de Barbezieux vers l'est : la D 24 en direction de Montmoreau, qui passe près du bourg, la D 5 en direction de Blanzac qui passe plus au nord, et la D 124 en direction de Saint-Bonnet au nord. La D 46 traverse le sud de la commune et va vers l'ouest vers Reignac. La D 191 dessert le bourg[2].
Hameaux et lieux-dits
Comme de nombreuses communes charentaises, Salles possède un habitat dispersé et compte de nombreux hameaux et fermes, ainsi que quelques lotissements dus à la proximité de Barbezieux. Du nord au sud, on trouve la Couronne, les Chauvins, les Lamberts, la Lande, Chez Fouquet avec le lycée agricole, Villechevrolles, Lileau, Chez Grassin, Chez Nouleau en limite avec Condéon, etc.[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux, qui occupe une grande partie du Sud Charente. Les vallées (Beau et Condéon) sont occupées par des alluvions du Quaternaire[3],[4],[5].
Le relief communal est celui d'un bas plateau d'une altitude moyenne de 80 m allongé du sud au nord et compris entre deux vallées. Le point culminant de la commune est à une altitude de 99 m, situé au sud chez Gassin. Le point le plus bas est à 48 m, situé à l'extrémité nord le long du Condéon. Le bourg, construit dans la vallée du Condéon, est à 70 m d'altitude[2].
Hydrographie
Le Beau, affluent du Né et sous-affluent de la Charente, borde la commune à l'est. Le Condéon, affluent du Beau, arrose l'ouest de la commune et passe au bourg. Ces deux ruisseaux parallèles coulent du sud vers le nord.
Le Condéon compte aussi un petit affluent de 0,5 km qui se jette en face du bourg, et un autre plus en amont et intermittent, alimenté par la Font de la Paire. La Font Chaude, autre source située au nord-est de la commune près des Lamberts, alimente le Beau. Celui-ci reçoit aussi sur sa rive gauche un petit affluent qui fait la limite communale au sud-est : le Gabout, appelé aussi Gourdine et dont la longueur dépasse celle du Beau en amont[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Salles-de-Barbezieux est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barbezieux-Saint-Hilaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,1 %), zones agricoles hétérogènes (37,4 %), forêts (4,5 %), cultures permanentes (3,2 %), prairies (0,8 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom de la commune est attestée par la forme ancienne latinisée de Salis (non datée, antérieure au XVe siècle)[12].
Le mot Salles qui a donné son nom à de nombreuses communes du sud de la France (La Salle, Les Salles, Lasalle, Lassalles, Salles, etc.) dériverait du germanique seli, en allemand saal, désignant « chambre, château »[13],[Note 3].
La commune a été créée "Salles" en 1793 du nom de la paroisse, puis nommée "Salles-de-Barbezieux" en 1801 pour la distinguer des autres communes du même nom dans le département[14].
Histoire
L'archéologie aérienne a décelé un fossé circulaire protohistorique dans un enclos carré au lieu-dit Moque Douzil. L'époque gallo-romaine a livré un site à tegulae au Maine Martin, indiquant la présence possible d'une villa[15].
La construction de l'église au XIIIe siècle marque l'existence ancienne du village. Elle a particulièrement souffert des guerres de religion au XVIe siècle, et a été reconstruite en 1741 grâce au curé de la paroisse, Jean Monjou, et des finances des paroissiens.
Le logis de Puymoreau, dans l'est de la commune, était le siège du seigneur de Puymoreau, grand Couronal[Note 4] de Saintonge, Antoine Bouchard[16], qui a joué un rôle important dans l'insurrection de la gabelle en 1548 et fut exécuté. Les noms des seigneurs de Puymoreau sont connus jusqu'au XVIIe siècle. Les familles de Varège, de Saint-Martin et Berthelot se sont succédé jusqu'à la Révolution, date à laquelle Pierre Berthelot émigra et ses biens furent confisqués, mais en 1794 le domaine revient à ses enfants. En 1849 le domaine fut vendu et changea plusieurs fois de propriétaires, dont G.Chevrou, maire et conseiller général en 1883.
Les premiers registres de l'état civil remontent à 1668.
Entre 1876 et 1891, la commune a particulièrement souffert de la crise du phylloxéra. La population a baissé d'un quart, puis s'est maintenue par l'arrivée de familles vendéennes qui ont pratiqué l'élevage, la culture des céréales et plantes sarclées. Quelques vignes ont néanmoins été replantées.
Au début du XXe siècle on pouvait encore trouver quelques moulins en fonctionnement[17].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2018, la commune comptait 415 habitants[Note 5], en diminution de 7,78 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 44,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,2 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 16,8 %, 45 à 59 ans = 32 %, plus de 60 ans = 15,8 %) ;
- 55,1 % de femmes (0 à 14 ans = 11,6 %, 15 à 29 ans = 26,9 %, 30 à 44 ans = 16,9 %, 45 à 59 ans = 24 %, plus de 60 ans = 20,6 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (55,1 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
Économie
Agriculture
La viticulture est une activité importante de Salles, qui est située en Petite Champagne, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[23].
Certains producteurs vendent cognac, pineau des Charentes et vin de pays à la propriété.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école publique est un RPI entre Saint-Hilaire, Salles et Saint-Bonnet. Saint-Hilaire accueille l'école primaire, et Salles et Saint-Bonnet les écoles élémentaires. L'école de Salles comporte une seule classe. Le secteur du collège est Barbezieux[24].
Un lycée agricole, le LPA dit de Barbezieux Félix-Gaillard, est implanté sur la commune.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Jacques a été édifiée au XIIIe siècle et très remaniée au XVe siècle. Son clocher aurait été rebâti au XVIIIe siècle[25]. Elle fait partie des sept églises de Charente vénérant Jacques le Majeur[Note 6].
- Le clocher et le cimetière.
- Le monument aux morts devant l'église.
Patrimoine civil
Le logis de Puymoreau est mentionné dès 1596. Il subsiste une porte du XVIIe siècle, mais il a été reconstruit au XXe siècle[26].
Le jardin du logis de la Couronne renferme le cimetière protestant de la famille Drillon[27], un autre dont les tombes ont disparu est situé au logis des Chauvins[28].
Le moulin de l'Isleau daterait du XIXe siècle[29].
La commune renferme aussi un important patrimoine bâti, principalement des fermes des XVIIIe et XIXe siècles[30].
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Voir aussi Salles-d'Angles,Salles-Lavalette et Salles-de-Villefagnan dans le même département.
- Provient de colonel en occitan. Avant les repeuplements du XVe siècle à la suite des ravages de la guerre de Cent Ans en Aquitaine, Angoumois et Saintonge étaient en langue d'oc et la toponymie dans les Charentes en garde de nombreuses traces.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- En Charente, les églises consacrées à cet apôtre sont Saint-Jacques d'Aubeterre, de Cognac, de Conzac, de l'Houmeau à Angoulême, de Roussines, de Salles-de-Barbezieux et de Tusson, toutes situées sur des chemins de pèlerinage (voir Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)).
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 313
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 580.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 70
- Papy16, « L'histoire de Barbezieux », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 372-373
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Salles-de-Barbezieux en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Église Saint-Jacques », notice no IA00041521, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Logis de Puymoreau », notice no IA00041534, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Logis de la Couronne », notice no IA00041532, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Logis des Chauvins », notice no IA00041532, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Moulin de l'Isleau », notice no IA00041533, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Salles-de-Barbezieux », base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Salles-de-Barbezieux », base Palissy, ministère français de la Culture
- Catillus Carol, « Salles-de-Barbezieux », (consulté le )
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