Challignac
Challignac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Challignac | |||||
L'église Saint-Sulpice vue des vignes. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 4B Sud-Charente | ||||
Maire Mandat |
Christophe Tutard 2020-2026 |
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Code postal | 16300 | ||||
Code commune | 16074 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
329 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 24′ 57″ nord, 0° 04′ 51″ ouest | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 133 m |
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Superficie | 13,21 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Barbezieux-Saint-Hilaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Sud | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Challignac est une commune du Sud-Charente située à 8 km au sud-est de Barbezieux et à 32 km d'Angoulême.
Elle est aussi à 10 km au nord de Brossac, à 11 km au sud-ouest de Blanzac, 13 km à l'est de Baignes et 17 km à l'ouest de Montmoreau[1].
À l'écart des grandes routes, la commune est traversée au nord-est par la D 24, route de Montmoreau à Barbezieux, qui passe à 2 km du bourg. Le bourg est desservi par la D 68, qui va au nord vers Pont-à-Brac (N 10, commune de Nonaville), et au sud vers Berneuil, Chillac et Guizengeard. La D 58 de Condéon à Brie-sous-Barbezieux dessert aussi le bourg d'est en ouest[2].
Hameaux et lieux-dits
L'habitat est dispersé et la commune comporte de nombreuses fermes mais pas de véritables hameaux. Le bourg lui-même, de petite taille, s'étend entre la Vaure et le Maine, carrefour où est situé la mairie[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux, qui occupe une grande partie du Sud Charente[3],[4],[5].
Le relief de la commune est celui d'un bas plateau d'une altitude moyenne de 90 m, bordé à l'ouest par une vallée. Le relief s'accentue légèrement dans le sud de la commune. Le point culminant est à une altitude de 133 m, situé en limite sud près de la Boye. Le point le plus bas est à 57 m, situé en limite nord le long du Beau. Le bourg est à 105 m d'altitude[2].
Hydrographie
Le Beau, affluent du Né et sous-affluent de la Charente, coule du sud au nord et arrose la bordure occidentale de la commune. Il prend sa source à Chillac et se jette dans le Né à Saint-Médard. La Maury, autre affluent du Né, limite la commune à l'est[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Challignac est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barbezieux-Saint-Hilaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,1 %), zones agricoles hétérogènes (18,3 %), forêts (11,7 %), cultures permanentes (10,5 %), prairies (0,5 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Calinac, Caliniaco en 1190[12].
L'origine du nom de Challignac remonterait à un nom d'homme romain Calinius (gentilice originairement étrusque et osque) auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Calinius »[13],[14].
Histoire
L'archéologie aérienne a complété la découverte, au lieu-dit le Camp (chez Brousseau), d'un camp néolithique regroupant dans un rempart de 600 mètres de diamètre une grande cabane d'habitat collectif et des constructions annexes. Le rempart était étayé par plus de 20 000 troncs d'arbres répartis tout du long[15].
Le camp se situait au sud immédiat d'une voie présumée romaine Pons-Ribérac par Challignac[16]. Le retranchement qui entourait le camp avait plus de 20 mètres d'épaisseur et près de 10 mètres de hauteur. L'entrée était au sud-ouest et faisait face à une abondante fontaine[17].
Le site d'une grande villa romaine à façade de type méditerranéen a aussi été découvert par avion dans un champ au Bois de Got[15],[16].
Avant la création des départements en 1792, Challignac, comme Barbezieux, était dans l'ancienne province de Saintonge.
Les plus anciens registres paroissiaux remontent à 1600.
Comme dans la commune voisine de Salles-de-Barbezieux, de nombreuses familles vendéennes sont venues s'établir dans le pays pour y cultiver la terre, principalement des céréales.
Au début du XXe siècle, la commune comportait encore deux ou trois moulins, alimentés par le Beau[17].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2018, la commune comptait 329 habitants[Note 3], en augmentation de 3,79 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[24].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) entre Berneuil, Challignac et Saint-Aulais-la-Chapelle. Challignac accueille l'école maternelle, et Berneuil et Saint-Aulais les écoles élémentaires[25].
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Sulpice, située au bourg, est romane et date du XIIe siècle. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1948[26]. Elle est entourée de l'ancien cimetière, presque disparu.
Personnalités liées à la commune
- Louis Pailhou (1786 - 1863), baron de l'Empire et général de division né à Challignac.
- Anatole Boucherie (1831 - 1883), linguiste, né à Challignac.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Cartulaire du prieuré Notre-Dame de Barbezieux (1201-1300), , 426 p. (lire en ligne)
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 132.
- Fouilles de Claude Burnez in Jacques Dassié, Archéologie aérienne. Patrimoine archéologique et touristique des Charentes, Joué-lès-Tours, éd. Alan Sutton, , 176 p. (ISBN 2-84253-607-X), p. 28-31, 55
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 66
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 109
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Challignac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Les regroupements pédagogiques intercommunaux » (consulté le )
- « Église de Challignac », notice no PA00104274, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Challignac », (consulté le )
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