Guizengeard

Guizengeard est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Guizengeard

Salle des fêtes de Guizengeard.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Aurélien Gadrat
2020-2026
Code postal 16480
Code commune 16161
Démographie
Gentilé Guizengeardais
Population
municipale
167 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 18′ 49″ nord, 0° 06′ 09″ ouest
Altitude Min. 64 m
Max. 157 m
Superficie 14,76 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Guizengeard
Géolocalisation sur la carte : Charente
Guizengeard
Géolocalisation sur la carte : France
Guizengeard
Géolocalisation sur la carte : France
Guizengeard

    Ses habitants sont les Guizengeardais et les Guizengeardaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Guizengeard est une petite commune du pays Sud Charente et de la forêt de la Double saintongeaise, limitrophe de la Charente-Maritime, située à km au sud-ouest de Brossac, chef-lieu de son canton et 44 km au sud-ouest d'Angoulême.

    Le bourg de Guizengeard est aussi à 10 km à l'est de Chevanceaux, 11 km au nord-est de Montguyon, 12 km à l'ouest de Chalais, 14 km au sud-est de Baignes, 19 km au sud de Barbezieux, 47 km au sud de Cognac et 63 km de Bordeaux[2].

    À l'écart des routes importantes, la commune est traversée du nord au sud par la D 68 qui descend la vallée du Palais en direction de Montguyon et relie le bourg à la mairie. La D 195 mène vers Brossac et la D 127 vers Barbezieux[3].

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg de Guizengeard est minuscule et localisé autour du cimetière et de sa chapelle. La mairie et la salle des fêtes se trouvent à un kilomètre plus en en amont dans la vallée, au hameau « chez Thomas », hameau le plus peuplé de la commune.

    On trouve aussi de nombreux petits hameaux et fermes : chez Rambaud, Gobourg, chez Drigaud, les Petits Cousinauds, la Tannerie, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La totalité de la commune est occupée par un terrain composé de sable kaolinique, d'argiles et de galets, dépôt datant du Tertiaire[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est assez vallonné. Le point culminant est à une altitude de 157 m, situé aux Moulins, en limite avec Boisbreteau dont c'est aussi le point culminant. Le point le plus bas est à 64 m, situé au bord du Palais sur la limite sud, à la Tannerie[3].

    Hydrographie

    La commune occupe le versant rive droite de la vallée du Palais, affluent du Lary et sous-affluent de l'Isle. Toute la commune est sur le bassin versant de la Dordogne.

    Le Palais a plusieurs affluents dans la commune. Le ruisseau qui passe chez Thomas prend ses sources dans les communes voisines d'Oriolles et Chillac; il s'appelle le Geard[7]. Plus en aval, le ruisseau des Marais draine l'ouest de la commune. Il se jette dans le Palais près du bourg. Enfin, la Nauve Martin, petit affluent du Palais, fait la limite sud de la commune et du département.

    Il y a de nombreuses retenues d'eau et étangs, dont certains comblent d'anciennes carrières[3].

    Végétation

    La forêt vue du cimetière.

    Ces sols peu fertiles ou landes sont souvent boisés en pins maritimes, châtaigniers, chênes (rouvres, pédonculés, tauzins), et bruyère et constituent la Double saintongeaise, appelée forêt de Chaux ou Petit Angoumois dans la partie charentaise, qui couvre une grande partie des cantons de Brossac et Baignes.

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Guizengeard est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), zones agricoles hétérogènes (29,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,2 %), prairies (9,3 %), mines, décharges et chantiers (2,4 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Guissenjard au XIIIe siècle[14]. Une autre forme écrite autrefois, sans précision de date, était Guillonzart, et c'est ainsi que le prononçaient certains anciens habitants au début du XXe siècle[7].

    Plusieurs étymologies ont été proposées. L'origine du nom de Guizengeard pourrait remonter à Vado Ansgarde, signifiant « le gué d'Ansgardis », d'un nom de femme germanique[15]. Talbert y voit un nom de femme germanique, Wisa, avec la préposition en et le Jard, le principal affluent du Palais dans la commune[16],[17].

    Histoire

    L'église était servie par les curés de Boresse, puis ceux de Boisbreteau.

    Sous l'Ancien Régime, Durfort était un petit fief démembré de la seigneurie des Châtelars, à Passirac, qui fut acquis au XVIIIe siècle par la famille Desroches, qui y résida.

    Au début du XXe siècle, la seule industrie de la commune était celle du charbon de bois, qui s'exportait assez loin dans le département[7].

    Entre 1975 et 2010, l'argile blanche kaolinique a été exploitée par la société AGS, comme à Condéon, Touvérac, Oriolles et Clérac. Ces anciennes carrières ont été aménagées en zones naturelles[18].

    Les Templiers et les Hospitaliers ou l'ordre de Saint-Antoine

    Cette ancienne paroisse de Saintonge formait autrefois la commanderie de la Lande, qui a d'abord appartenu aux Templiers avant d'être donnée, à la dissolution de cet ordre, aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, selon Martin-Buchey[Note 2], ou à l'ordre de Saint-Antoine, d'après un auteur plus récent[19].

    L'église Saint-Jean-Baptiste de la commanderie de Guizengeard est située dans le cimetière, au bourg, et faisait partie de l'ancienne commanderie templière des Templiers, puis des Hospitaliers. La chapelle date du XIIe siècle (dont il reste encore le chevet) et elle a été refaite en 1854. Elle est devenue église paroissiale au XVIIe siècle, et les bâtiments conventuels ont été détruits[20].

    Administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    depuis 1995 En cours Christian Gadrat SE Retraité de la Poste
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 167 habitants[Note 3], en augmentation de 7,05 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    346291364386445418407363412
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    344386321355362376386390333
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    346331281280233285244199223
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    235213202168155173152162167
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Guizengeard en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    1,1 
    9,3 
    75 à 89 ans
    6,9 
    16,3 
    60 à 74 ans
    16,1 
    20,9 
    45 à 59 ans
    19,5 
    23,3 
    30 à 44 ans
    28,7 
    11,6 
    15 à 29 ans
    11,5 
    18,6 
    0 à 14 ans
    16,1 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[27].

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Jean-Baptiste est située dans le cimetière, au bourg. Elle possède la cloche la plus ancienne de Charente, datée de 1495[19]. Le cimetière abrite un buste de 1911 fait par Émile Grégoire, sculpteur français né à Brossac, dédié à sa mère et ornant la tombe de celle-ci[28],[29].
    • Le logis de Durfort daterait du XVIIe siècle, mais le logis principal a été partiellement reconstruit au milieu du XIXe siècle[30].
    • Les anciennes carrières d'argile blanche ont été aménagées en réserve écologique dans les années 2010. Situé au milieu des pins à côté de l'église, le parc de 95 hectares comporte des étangs et a été confié au CREN. Un sentier de découverte a été aménagé[31],[18].
    • Un parc safari de 650 hectares, propriété du château de Chaux à cheval aussi sur la commune de Boisbreteau et la Charente-Maritime et dont l'entrée est au Relais de Buissonnet, est aussi ouvert depuis les années 2010 pour les périodes estivales[32],[33].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Martin-Buchey emploie la dénomination courante, mais anachronique, « ordre de Rhodes et de Malte ».
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montguyon », sur Infoterre, (consulté le )
    7. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 195-196
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Cartulaire de Barbezieux in Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 331
    15. Förstemann, Altdeutsches Namenbuch, Berlin, 1856, p. 106
    16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 338.
    17. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    18. Mauricette Boutin, « Le sentier des carrières de Guizengeard », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
    19. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 187
    20. « Église de Guizengeard », notice no IA00041140, base Mérimée, ministère français de la Culture
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Evolution et structure de la population à Guizengeard en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    28. « Buste d'Émile Grégoire », notice no IA16008778, base Mérimée, ministère français de la Culture
    29. Panneau d'information à l'extérieur du cimetière
    30. « Logis de Durfort », notice no IA00041143, base Mérimée, ministère français de la Culture
    31. Stephan Ferry, « 95 hectares bientôt confiés au CREN », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
    32. « Le Safari Parc rouvre ses portes », La Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
    33. Safari Parc de Haute-Saintonge

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la Charente
    • Portail des communes de France
    • Portail de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem
    • Portail de l'ordre du Temple
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.