Passirac

Passirac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Passirac

Église de Passirac.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Dominique De Castelbajac De La Croix
2020-2026
Code postal 16480
Code commune 16256
Démographie
Gentilé Passiracais
Population
municipale
241 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 47″ nord, 0° 03′ 49″ ouest
Altitude Min. 74 m
Max. 174 m
Superficie 14,67 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Passirac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Passirac
Géolocalisation sur la carte : France
Passirac
Géolocalisation sur la carte : France
Passirac

    Ses habitants sont les Passiracais et les Passiracaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Passirac est une commune du Sud Charente, située à km au nord-ouest de Brossac et 38 km au sud-ouest d'Angoulême.

    La départementale 195.

    Passirac est aussi à 11 km au nord-ouest de Chalais, 14 km à l'est de Baignes, 16 km de Barbezieux, Blanzac et Montmoreau, et 44 km de Cognac, sa sous-préfecture[2].

    La route principale traversant la commune est la D 731, route de Chalais à Cognac, entre Brossac et Barbezieux, et qui passe juste à côté du bourg. La D 2, route de Brossac à Baignes, traverse le sud de la commune. La D 195 reliant ces deux routes dessert le bourg[3].

    La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    Comme de nombreuses communes charentaises, Passirac possède un habitat dispersé et compte de nombreux hameaux et fermes : Chez Peychaud et Clavurier près du bourg, Grand Bois Delage sur la limite ouest, Sarrasin et Chez Colardeau au nord, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Passirac
    Chillac Berneuil Sainte-Souline
    Châtignac
    Guizengeard Brossac

    Géologie et relief

    La moitié nord-est de la commune est dans le calcaire du Campanien, de craie blanche (Crétacé supérieur), qui occupe une grande partie du Sud Charente. La moitié sud-ouest est occupée par des dépôts du Tertiaire, consistant en sable kaolinique, argile blanche ou brune et galets. Ces terrains pauvres sont boisés et constituent un prolongement de la grande forêt de la Double et des Landes saintongeaises[4],[5],[6],[7].

    La commune offre un relief vallonné. Elle culmine à une altitude de 174 m, en un point situé au nord-ouest sur la route de Barbezieux, au Petit Baudin, mais aussi au nord-est du bourg à Clavurier. Le point le plus bas est à 74 m, situé le long du Palais à l'extrémité sud, à Monac. Le bourg, situé en hauteur, est à 155 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Passirac est traversée par la ligne de partage des eaux entre le bassin versant de la Charente et celui de la Garonne.

    Le Palais, affluent du Lary et sous-affluent de l'Isle, limite la commune à l'ouest et au sud. Il prend sa source à quelques centaines de mètres de la commune, dans celle de Brossac, à la Font de Lafaye. Il reçoit sur sa rive droite trois ruisseaux affluents regroupant des ruisseaux naissant dans la commune et coule vers le sud. Une grande partie méridionale de la commune est dans le bassin de la Dordogne.

    Le nord-est de la commune est traversé par la Maury (ou le Lamaury), qui prend sa source tout près dans la commune voisine de Châtignac et coule vers le nord-ouest. La Maury est un affluent du et un sous-affluent de la Charente. Sur la commune, elle reçoit aussi de nombreux petits affluents[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Passirac est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,5 %), terres arables (35,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,9 %), prairies (1,7 %), mines, décharges et chantiers (1,3 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Passirac, Passiraco en 1077, Pasirac en 1109-1121[14].

    L'origine du nom de Passirac remonterait à un nom de personne gallo-romain Paccirius, dérivé de Paccius, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait à Pacciriacum, « domaine de Paccirius »[15].

    Histoire

    Au Moyen Âge, Passirac était un prieuré-cure rattaché à la sacristie de l'abbaye de Baignes. Ce prieuré fut conventuel jusqu'après le XVIe siècle, puis il devint commendataire et le curé seul desservit la paroisse.

    La seigneurie du Châtelard (autrefois orthographié Chatelars, les Chatelars[16], Chatelard[17], actuellement le Châtelar[3]), mentionnée en 1640, relevait du marquisat de Barbezieux et, pour sa plus grande partie, de l'évêché de Saintes.

    Au XVIIe siècle, la seigneurie comprenait les paroisses de Passirac, Guizengeard, Boresse, une enclave à Sainte-Souline et une autre à Oriolles. Elle appartenait à Jacques Vigier, seigneur du Luchet. En 1648, elle passa aux La Rochefoucauld, par mariage de Lydie de Lanes avec Léonor de La Rochefoucauld, seigneur de Roissac. Les deux époux étaient protestants. En 1671, un autre mariage fit passer le Châtelard aux Saint-Gelais de Lusignan, seigneurs de Montchaude.

    Vers la fin du XVIIe siècle et au tout début du XVIIIe siècle, la seigneurie fut démembrée. Au XVIIIe siècle, Charles de Livenne, baron ou comte de Ballans[18], possédait le Châtelard. Après la Révolution, le Châtelard fut vendu comme bien national et changea plusieurs fois de propriétaires; puis en 1872, Marc de La Croix de Saint-Cyprien acquit le domaine, fit construire le château actuel et restaurer l'église.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune possédait une station sur la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant de Barbezieux à Chalais par Brossac appelée le Petit Mairat[16].

    Héraldique

    Blasonnement :
    D’azur à deux clés d’or passées en sautoir, accompagnées en pointe d’une fontaine héraldique[Note 2] d’argent à trois fasces ondées d’azur et bordée d'or*; au chef losangé d'or et de gueules de deux tires[Note 3].
    Commentaires : C'est le blasonnement retenu par la commune.
    * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (Argent et or).

    Administration

    Mairie de Passirac en 2008.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    depuis 2001 En cours Dominique de Castelbajac SE Exploitant agricole
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2018, la commune comptait 241 habitants[Note 4], en augmentation de 4,33 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    572554475626654651662687660
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    626634580603560567548533541
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    502519464435413389416411379
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    341287242217227241241239241
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Passirac en 2007 en pourcentage[23].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90  ans ou +
    0,0 
    7,3 
    75 à 89 ans
    8,5 
    17,1 
    60 à 74 ans
    13,6 
    24,4 
    45 à 59 ans
    25,4 
    14,6 
    30 à 44 ans
    16,1 
    18,7 
    15 à 29 ans
    18,6 
    17,1 
    0 à 14 ans
    17,8 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[25].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Brossac, Oriolles et Passirac. Brossac accueille l'école maternelle et l'école élémentaire. Les écoles d'Oriolles et de Passirac sont aussi des écoles élémentaires, à classes uniques. Le secteur du collège est Chalais[26].

    Lieux et monuments

    Église Saint-Pierre

    L'église paroissiale Saint-Pierre de Passirac est au milieu du cimetière encore utilisé. L'intérieur de l'église compte des chapiteaux et une coupole du chœur. Consacrée en 1077, cette église date du XIe siècle. Elle était un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Baignes. La nef a été élevée à la fin du XIIe siècle tandis que les voûtes, le clocher et le faîte du chevet ont été reconstruits à la fin du XVIe siècle[27] et à la fin du XIXe siècle.

    L'ensemble du monument est inscrit monument historique depuis 1991[28].

    Le château du Châtelard

    Le château a été entièrement reconstruit par Marc de La Croix de Saint-Cyprien qui s'en était rendu acquéreur en 1872[29],[30].

    Fontaine Saint-Pierre

    Il existe en Charente plus de 70 fontaines ayant des vertus particulières. Cette dévotion aux eaux des fontaines remonte aux temps lointains du druidisme. Le christianisme, ne pouvant empêcher ces pratiques païennes, autorisa au VIe siècle malgré les ordres du concile d'Arles, ces dévotions aux fontaines et aux sources. Certaines fontaines sont associées au nom d’un saint particulier et les bienfaits spécifiques de chacune sont transmis de bouche à oreille.

    Selon la croyance, la fontaine Saint-Pierre de Passirac, située vers le lavoir, permet la guérison des furoncles. Comme Passirac est arrosée par les ruisseaux de Lamaury et de Belleveau, d'autres fontaines miraculeuses doivent exister[31],[32].

    Personnalités liées à la commune

    • Le marquis Simon Pierre Charles de Rabaine : né à Passirac en 1797, chez Peychaud, le marquis y est mort en 1860, à Martignac qu'il a fait construire pour sa fille (derrière l'église Saint-Pierre). Dans le premier registre non paroissial de la commune, le ci-devant Simon Pierre Charles est renommé Derabaine. Une de ses filles, Charlotte Blanc de Rabaine, y est née en 1841 et y est décédée en 1932. Ce fut une mère courage pendant la Première Guerre mondiale, et probablement une des dernières marquises de Saintonge[réf. nécessaire].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La fontaine est blasonnée d'une façon non orthodoxe (en fait elle est d'or, remplie d'argent et traversée de trois sources d'azur. Le blasonnement utilisé serait correct si à la place de fontaine il était dit : besant).
    3. Le terme de tire ne s'applique pas au losangé. L'auteur a par là, voulu imposer que la largeur du chef soit juste égal à deux hauteurs de losange. Ce choix est un simple souci esthétique sans signification héraldique, notre dessin n'en tient pas compte et propose une figuration classique.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montguyon », sur Infoterre, (consulté le )
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 16,97
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 520.
    16. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 268
    17. Carte de Cassini et carte d'État-Major
    18. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons des Charentes, De Livenne », (consulté le )
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Evolution et structure de la population à Passirac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    24. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    26. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    27. Pierre Dubourg-Noves et Paul Lefranq, Saint-Pierre de Passirac : Étude pour le neuvième centenaire d'une dédicace (1077-1977),
    28. « Église Saint-Pierre », notice no IA00041153, base Mérimée, ministère français de la Culture
    29. « Château du Châtelard », notice no IA00041159, base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. Béatrice de Castelbajac, « Histoire du Chatelard » (consulté le )
    31. L. Bertrand, Une page du Folklore Charentais, , p. 153-158
    32. Mme A. Cadet, Le Culte des Eaux, de la Société archéologique et historique de la Charente (SAHC)), , p. 127-140

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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