Oriolles

Oriolles est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Oriolles

Mairie d'Oriolles.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Isabelle Lagarde
2020-2026
Code postal 16480
Code commune 16251
Démographie
Gentilé Oriollais
Population
municipale
254 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 21′ 42″ nord, 0° 07′ 34″ ouest
Altitude Min. 84 m
Max. 161 m
Superficie 18,30 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Barbezieux-Saint-Hilaire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Oriolles
Géolocalisation sur la carte : Charente
Oriolles
Géolocalisation sur la carte : France
Oriolles
Géolocalisation sur la carte : France
Oriolles

    Ses habitants sont les Oriollais et les Oriollaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Oriolles est une commune du canton de Brossac, située à 39 km au sud-ouest d'Angoulême et à 12 km au sud de Barbezieux.

    Oriolles est à peu près au milieu des 3-B, que sont les chefs-lieux de canton Brossac, Barbezieux et Baignes. Le bourg d'Oriolles est à km au nord-ouest de Brossac, km au sud-est de Baignes, 17 km de Chalais, 26 km de Jonzac, 40 km de Cognac, 68 km de Bordeaux[2].

    Les voies importantes de communication que sont la N 10 Angoulême-Bordeaux qui passe à l'ouest et la D 731 Barbezieux-Chalais qui passe à l'est évitent la commune. Mais les routes départementales D 2, D 27, D 131 et D 452 la traversent[3].

    La gare la plus proche est celle de Chalais, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat est dispersé, et le bourg d'Oriolles n'est pas plus important que les nombreux hameaux qui sont dans la commune : Chez Baudut, les Poteries, Chez Boutillet...

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Oriolles
    Condéon
    Touvérac Chillac
    Boisbreteau Guizengeard

    Géologie et relief

    Le sol de la commune se compose d'argile blanche, de sable et de galets, dépôts du Tertiaire, sol pauvre propice au boisement[4],[5],[6],[7].

    La commune offre un relief vallonné propre à la forêt de la Double. Le point culminant est à une altitude de 161 m, situé au sud, chez Baudut (château d'eau), mais un autre sommet près de la limite nord atteint 160 m (borne IGN). Le point le plus bas est à 84 m, situé en limite sud avec Guizengeard. Le bourg, situé sur une hauteur, est à 145 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Le Lary, qui descend vers le sud et se jette dans l'Isle, prend sa source dans la forêt, près de la limite de commune avec Condéon, et forme la limite ouest de la commune avec Touvérac. Il est orthographié Larit dans sa partie amont.

    Le Petit Lary qui fait la limite sud-ouest de la commune avec Boisbreteau est son principal affluent. Il prend sa source à l'ouest du bourg, au Groleau.

    Au sud-est de la commune, naissent de petits affluents du Palais qui prend sa source près de Brossac, et lui-même affluent du Lary.

    À l'est du bourg naît la Gourdine, qui coule vers le nord et fait la limite nord-est de la commune. Elle s'appelle dans sa partie aval le Gabout avant de se jeter dans le Beau, affluent du qui passe à l'est de Barbezieux. La commune est donc traversée par la ligne de partage des eaux entre Garonne ou plus exactement Dordogne, et le bassin versant de la Charente.

    La commune comporte de nombreux ruisseaux et étangs, dont certains sont d'anciennes carrières[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Végétation

    La commune est sur la bordure nord-est de la forêt de la Double saintongeaise, grande forêt de pins maritimes, ou landes, qui s'étend de la Dordogne à la Charente-Maritime, appelée aussi localement forêt de Chaux ou Petit Angoumois, et dans laquelle se trouve une grande partie du canton.

    Urbanisme

    Typologie

    Oriolles est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barbezieux-Saint-Hilaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (37,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,4 %), terres arables (6,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Auriola en 1100[14].

    L'origine du nom d'Oriolles pourrait remonter à un nom de personne gallo-romain Auriola, féminin d'Auriol provenant du latin aureolus qui signifie loriot, mais aussi à Aureolam [terram], « la terre d'or », qui peut provenir des pierres précieuses, calcédoines pseudomorphiques, de couleur blonde, qu'on y a trouvées[15],[16].

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, une partie de la paroisse dépendait, avec Boisbreteau, de la seigneurie puis marquisat de Touvérac, terre elle-même dépendant de la baronnie puis duché de Montausier à partir de la fin du XVIIe siècle. Ce dernier faisait partie du Petit Angoumois, enclave de l'Angoumois en Saintonge dont Baignes était le centre[17].

    En 1786, Oriolles était le chef-lieu de la paroisse; la cure d'Oriolles avec ses annexes rapportait 2 000 livres, puis l'église a été annexée à Boisbreteau.

    Au bourg, le logis appartenait à la famille de Sainte-Maure, de Chaux. En 1747, le comte Louis Marie de Sainte-Maure, premier écuyer commandant la grande écurie du roi, en fit don à son fidèle serviteur et intendant Jean-Joseph Léonard, qui s'y établit avec sa famille.

    Le domaine de Coiffard appartint pendant près de trois siècles aux du Busson. Cette famille, originaire des environs de Mantoue (Italie), vient en France au XVIe siècle et se fixa à Coiffard sous Louis XIV. Le dernier descendant de cette famille, qui fut longtemps juge de paix à Brossac, mourut à Coiffard en 1886[18].

    Entre 1975 et 1996, l'argile blanche kaolinique a été exploitée par la société AGS, comme à Guizengeard, Condéon, Touvérac et Clérac. En 1999, le site de l'ancienne carrière a été repris par une société de traitement des déchets, mais AGS était toujours implanté à Oriolles en 2014, succursale de Clérac, avec production de chamotte[19].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 2001 2020 Alain Bize SE Agriculteur retraité
    2020 En cours Isabelle Lagarde    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 254 habitants[Note 3], en diminution de 10,25 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    385285311383475460481507512
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    465450442446461444394375379
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    384398356349358353290311283
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    264218222223218238241283255
    2018 - - - - - - - -
    254--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, Oriolles comptait 247 habitants (soit une augmentation de 12,8 % par rapport à 1999). La commune occupait le 24 581e rang au niveau national, alors qu'elle était au 24 943e en 1999, et le 279e au niveau départemental sur 404 communes.

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Oriolles en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,8 
    5,9 
    75 à 89 ans
    7,4 
    12,6 
    60 à 74 ans
    11,5 
    26,1 
    45 à 59 ans
    26,2 
    21,8 
    30 à 44 ans
    25,4 
    13,4 
    15 à 29 ans
    10,7 
    20,2 
    0 à 14 ans
    18,0 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    Territoire principalement boisé de pins maritimes, la commune comporte de l'élevage (ovins, bovins, porcins, gibier).

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[26].

    Industrie

    L'usine de chamotte, située au lieu-dit Chez Boutillet, utilise l'argile blanche kaolinique locale pour en faire de la chamotte, utilisé pour faire des briques réfractaires ou comme isolant en construction. Construite en 1976 sur une ancienne usine de 1960 qui possédait deux fours, elle possède un grand four rotatif de cimenterie chauffé au gaz de Lacq, complété plus récemment par de la biomasse. Sa production s'est élevée à 2 800 t par jour dans les années 2000[27], et elle a produit environ 300 à 380 t par jour en 2011[28], soit une production annuelle de 150 000 tonnes pour la chamotte réfractaire, calcinée jusqu'à 1 550°, et 100 000 tonnes pour l'argile réfractaire, avec en 2013 trois fours et un four flash d'une capacité totale de 200 000 tonnes. L'usine fournit aussi de l'argile broyée et séchée[29]. Elle est référencée comme patrimoine industriel[27]. Située sur une basse colline, c'est un point de repère dans la forêt qu'on voit de loin.

    Tourisme

    • Ferme-auberge.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Brossac, Oriolles et Passirac. Brossac accueille l'école maternelle et l'école élémentaire. Les écoles d'Oriolles et de Passirac sont aussi des écoles élémentaires. L'école d'Oriolles comporte une classe unique. Le secteur du collège est Baignes[30].

    Vie locale

    La fête communale est le deuxième dimanche d'août.

    Lieux et monuments

    L'église d'Oriolles.
    • L'église paroissiale Saint-Pierre date des XIe et XIIe siècles, mais a été remaniée aux XVe et XIXe siècles. Seule une partie du mur nord de la nef date encore du XIIe siècle. C'était un ancien prieuré-cure rattaché au prieuré Saint-Vivien de Saintes[31]. Elle est entourée du cimetière.
    • Le domaine de Coiffard, ancien domaine, est au sud de la commune.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montguyon », sur Infoterre, (consulté le )
    7. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 108
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 38,510-511.
    16. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    17. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 388
    18. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 265
    19. « Entreprise SARCA, Oriolles » [PDF], sur entreprises-coloniales.fr, (consulté le )
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Evolution et structure de la population à Oriolles en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    27. « Usine Sarcal », notice no IA00066345, base Mérimée, ministère français de la Culture
    28. « Oriolles: la société AGS a ouvert ses portes au public », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
    29. « AGS Minéraux », (consulté le )
    30. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    31. « Église d'Oriolles », notice no IA00041145, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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