Montguyon
Montguyon /mɔ̃.gɥi.jɔ̃/ est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Montguyonnais et les Montguyonnaises[1].
Montguyon | |||||
Les ruines du donjon de Montguyon | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Jonzac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Saintonge | ||||
Maire Mandat |
Julien Mouchebœuf 2020-2026 |
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Code postal | 17270 | ||||
Code commune | 17241 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montguyonnais | ||||
Population municipale |
1 569 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 86 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 12′ 58″ nord, 0° 11′ 14″ ouest | ||||
Altitude | Min. 30 m Max. 121 m |
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Superficie | 18,18 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Trois Monts | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.montguyon.fr | ||||
Géographie
Localisation et accès
La commune de Montguyon est situe dans le sud du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Montguyon est un des pôles d'équilibre du canton des Trois Monts, en Haute Saintonge, dans la partie sud du département et aux confins de la forêt de la Double saintongeaise.
Cette petite ville est située à l'est de Montlieu-la-Garde, au carrefour de la D.730, route de Royan à Ribérac et de l'ancienne route nationale 10bis, de Chevanceaux à Libourne. Elle est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Montguyon est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (56,3 %), forêts (26,5 %), zones urbanisées (7,2 %), cultures permanentes (3,2 %), terres arables (2,4 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %), prairies (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Monte Guidonis en 1121 et 1281, signifiant "mont de Guy". On prononce le "u" de Montguyon[9].
Histoire
Préhistoire
Le site du Bois Clair, au sud-est de Montguyon, a livré plusieurs niveaux d’occupations paléolithiques récurrentes depuis le Moustérien jusqu'au Tardiglaciaire[10].
Moyen-Âge
En 1380, dans le cadre de la Guerre de Cent Ans, Louis de Sancerre fait le siège de la ville. Participe à cette action Jean II Le Meingre, dit Boucicaut.
Héraldique
Blasonnement :
Tranché au 1) d’azur à la tour ronde terrassée d’argent maçonnée de sable, mouvant de la partition, et à l’arbre aussi d’argent mouvant du flanc senestre, brochant sur la tour et la terrasse, au 2) de gueules à l’allée couverte d’argent sur une terrasse du même, surmonté d’une branche de gui d’or fruitée aussi d’argent posée en bande[11]. |
Administration
Liste des maires
Région
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2018, la commune comptait 1 569 habitants[Note 2], en augmentation de 4,18 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (31,7 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (28,1 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,9 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 16,5 %, 15 à 29 ans = 14 %, 30 à 44 ans = 17,4 %, 45 à 59 ans = 24,4 %, plus de 60 ans = 27,7 %) ;
- 52,9 % de femmes (0 à 14 ans = 13,5 %, 15 à 29 ans = 11,7 %, 30 à 44 ans = 16,5 %, 45 à 59 ans = 23 %, plus de 60 ans = 35,2 %).
Lieux et monuments
Le Château de Montguyon
La première mention du château de Montguyon remonte à 1082. La forteresse actuelle date du XIIIe siècle et fut remaniée au XVIe siècle.
Propriété des familles de Montguyon, de la Rochefoucauld et de Rohan, les ruines du château appartiennent aujourd'hui à la commune de Montguyon.
De célèbres batailles se sont déroulées ici notamment celle de 1451 où l'armée du roi Charles VII commandée par Jean d'Orléans, comte de Dunois chassa les occupants anglais. Les rois Henri IV et Louis XIII ont séjourné dans le château.
L'imposante forteresse fut incendiée par la foudre en 1793. Le donjon s'est en partie effondré le , mais a été ensuite consolidé.
Depuis 1980, une association, l'ASVPM, œuvre à la restauration et à la remise en valeur de ce site, et a organisé chaque année de 1998 à 2010 un son et lumière historique, trophée de la région Poitou-Charentes[18].
Les écuries du château et les remparts sont classés à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le , grâce à l'action de l'A.S.V.P.M[19].
L'allée couverte de Pierre Folle
L'allée couverte de Pierre Folle est une construction mégalithique érigée il y a 4 500 ans environ; classé Monument historique en 1889[20], elle se trouve sur un terrain privé.
L'entrée est orientée vers le soleil levant, et le monument ENE/WSW. L'ensemble, de style aquitain, était recouvert de terre à l'origine en tumulus, et servait de sépulture. Il fait 16 m de long sur 4,2 m de haut.
La plus grosse pierre pèse 30 tonnes. Selon la légende, « quand la cloche de l'Vassiac sonne la messe de minuit à Noël, elle fait trois tours sur elle-même ».
Un dolmen, construit il y a 4 000 ans, est adossé sur sa paroi nord à l'ouest.
Les pierres proviennent d'un rayon de 2,5 km.
Beaucoup d'autres mégalithes ont été érigés dans la région, dans un rayon de 6 km, comme la Pierre Folle de Chierzac, de Saint-Palais-de-Négrignac, le dolmen de Teurpin (Saint-Martin-d'Ary), les tumuli de la Goujonne (détruit en 2014)[21] et Ardeuil, et le menhir (disparu) de la Haute Borne (Saint-Martin-d'Ary)[22],[23]
- Vue du nord.
- Face sud, vue de l'ouest.
- Face sud, vue de l'est.
- La galerie, vue de l'est.
Église de Vassiac
L'église paroissiale Saint-Vincent est située à Vassiac, faubourg de Montguyon. Elle date des XIIe et XVe siècles et est inscrite aux Monuments historiques depuis 1947[24].
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Thénard-Dumousseau (1762 - 1846), successivement juge-sénéchal de Montlieu, administrateur du département, juge au tribunal de Montguyon, député aux Cinq-Cents puis au Corps législatif, y est né ;
- André-Louis Cholesky (1875 - 1918), mathématicien et militaire, y est né ;
- Ivan Peychès (1906 - 1978), membre de l'Académie des Sciences, directeur des recherches de la compagnie de Saint-Gobain : ses aïeux et une partie de sa famille s'étant fixés à Montguyon, il y fit de fréquents séjours. Ivan Peychès a laissé de nombreux dessins et relevés du château dont il reconstitua l'évolution architecturale ;
- Nicolas Bastère (1969- ), footballeur, y est né.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jacques Duguet, Noms de lieux des Charentes, éd. Bonneton, , 232 p. (ISBN 2-86253-185-5, présentation en ligne), p. 15
- [Bernard-Guelle et al.] Sébastien Bernard-Guelle, Alexis Taylor, Mathieu Rué, Paul Fernandes, Aurélie Ajas, Aude Coudenneau, Marion Hernandez et Norbert Mercier, « Le site stratifié du Bois Clair à Montguyon (Charente-Maritime, France) : récurrences paléolithiques, brièveté des occupations et aires de débitage spécialisées », Paléo, no 28, , p. 31-69 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ).
- Gaso.fr
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Montguyon en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente-Maritime en 2007 » [archive du ], sur recensement-2007.insee.fr (consulté le )
- « Cirque et pyrotechnie », sur sudouest.fr, (consulté le )
- « Château de Montguyon », notice no PA00104814, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Dolmen de Montguyon », notice no PA00104812, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Sud-Ouest : « Montguyon : disparu, le tumulus »
- Panneau d'information sur le site, A.S.V.P.M.
- Bernard Bordelais, président de l'A.S.V.P.M., Le "Grand Temple" de Haute-saintonge, Le Croît Vif, , 145 p. (ISBN 2-916104429, présentation en ligne)
- « Église de Montguyon », notice no PA00104813, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Le grand temple de Haute-Saintonge (ou le mystérieux nombre d'or des dolmens et du donjon de Montguyon), Bernard Bordelais, éditions Le Croît Vif.
Liens externes
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- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
- Office de tourisme du canton de Montguyon
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