Angeduc
Angeduc est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.
Angeduc | |||||
L'église Saint-Barthélemy. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Cognac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 4B Sud-Charente | ||||
Maire Mandat |
Philippe Moreau 2020-2026 |
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Code postal | 16300 | ||||
Code commune | 16014 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
127 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 28′ 32″ nord, 0° 02′ 57″ ouest | ||||
Altitude | Min. 54 m Max. 123 m |
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Superficie | 3,59 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Barbezieux-Saint-Hilaire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Charente-Sud | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation et accès
Angeduc est une petite commune située à 8 km à l'est de Barbezieux et à 25 km au sud-ouest d'Angoulême[1].
Elle est située sur la bordure orientale du canton de Barbezieux, sur la D.5, route de Barbezieux à Blanzac et Villebois-Lavalette. Blanzac est 6 km à l'est d'Angeduc.
La D 5 passe à 700 m au sud du bourg. La commune est aussi desservie par la D 130, qui limite la commune à l'est et va du nord au sud, petite départementale de Brossac à Jurignac. La D 124 de Barbezieux à Mainfonds passe en limite nord de commune[2].
Hameaux et lieux-dits
L'habitat est dispersé et la commune compte de nombreuses fermes et lieux-dits : chez Menot, chez Mesnard, chez Texier, chez Marchais, chez Naud, chez Rabouin, chez Bouffard, la Gâtine, le Grand Bois, et Pont des Cures[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux, qui occupe une grande partie du Sud Charente. La vallée de la Maury, en limite ouest, est occupée par des alluvions récentes du Quaternaire[3],[4],[5].
La commune occupe le versant oriental de la vallée de la Maury. Son point culminant est à une altitude de 123 m, situé sur la crête à l'est (borne IGN). Le point le plus bas est à 54 m, situé le long de la Maury en limite nord au Pont des Écures. Le bourg est à 96 m d'altitude[2].
Hydrographie
La Maury, affluent du Né et sous-affluent de la Charente, arrose la bordure occidentale de la commune.
Elle reçoit sur sa rive droite un court ruisseau descendant de chez Mesnard[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Angeduc est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barbezieux-Saint-Hilaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,4 %), zones agricoles hétérogènes (31,5 %), cultures permanentes (16,6 %), prairies (7,4 %), forêts (0,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Angeducz en 1293[12], Angedutz en 1300[13], Angeduz en 1400[14].
L'origine latine du nom est douteuse, et la commune d'Angeduc doit peut-être son appellation au nom d'origine germanique Engeldich, possible nom d'un barbare qui aurait élu domicile dans ses lieux[15],[16],[17].
Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Isle-la-Forêt[18],[19].
Histoire
Martin-Buchey ne signale aucun fait marquant[20] ; pas de vestige archéologique mentionné non plus[21].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2018, la commune comptait 127 habitants[Note 3], en diminution de 9,29 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[27].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Angeduc ne possède plus d'école depuis 1971. L'ancienne école est la mairie actuelle[28].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale d'Angeduc s'appelle Saint-Barthélemy.
La construction de cette église semble remonter au XIe siècle. La présence d'une source sous l'église et où l'on venait en pèlerinage jusqu'au début du XXe siècle semble attester l'ancienneté du sanctuaire. L'église aurait été reconstruite partiellement au XIIIe siècle. Elle a été fortifiée au XVe siècle, restes défensifs de la guerre de Cent Ans. La voûte de la nef s'écroule en 1730 et fut refaite en brique et en berceau plein cintre dans la seconde moitié du XIXe siècle[29],[30].
La cloche en bronze porte l'inscription « J.E.S.U.S.MARIA. BARTHOLOMEE. NOBIS FACTA. LAN 1615. ANGEDUC ». Elle est classée monument historique au titre objet depuis 1944[31].
Les fonts baptismaux, une cuve baptismale à immersion en calcaire taillé, sont ornementés de deux croix de Saint-André, deux croix pattées, et deux arcs trilobés surmontés d'une rosace[32].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Angeduc sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Catillus Carol, « Angeduc », (consulté le )
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 197
- op.cit. p.203
- op.cit. p.205
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 18.
- Jean-Marie Cassagne et Stéphane Seguin, Origine des noms de villes et villages de Charente, Jean-Michel Bordessoules, , 311 p. (ISBN 978-2-913471-06-1, notice BnF no FRBNF37182568), p. 15
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, , « Toponymie révolutionnaire en Charente », p. 272-278 [lire sur le site d'André J.Balout (page consultée le 19 juillet 2012)] [PDF]
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 44
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 62
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Angeduc en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Communauté de communes des 3B Sud Charente, « [xls] Inventaire du patrimoine », (consulté le )
- « Église Saint-Barthélémy », notice no IA00041292, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 20
- « Cloche en bronze », notice no PM16000007, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Cuve baptismale », notice no PM16000427, base Palissy, ministère français de la Culture
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