Christophe Girard (homme politique)

Christophe Girard, né le à Saumur, est un dirigeant d'entreprise et un homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Christophe Girard et Girard.

Christophe Girard

Christophe Girard en 2011.
Fonctions
Conseiller de Paris
En fonction depuis le
(20 ans, 5 mois et 23 jours)
Élection
Réélection 16 mars 2008
30 mars 2014
28 juin 2020
Maire Bertrand Delanoë
Anne Hidalgo
Adjoint à la maire de Paris
chargé de la culture

(1 an, 10 mois et 6 jours)
Maire Anne Hidalgo
Prédécesseur Bruno Julliard
Successeur Carine Rolland
Adjoint à la maire de Paris chargé
des Ressources humaines

(11 mois et 6 jours)
Maire Anne Hidalgo
Prédécesseur Emmanuel Grégoire
Successeur Véronique Levieux
Maire du 4e arrondissement de Paris

(5 ans, 4 mois et 21 jours)
Élection 30 mars 2014
Prédécesseur Dominique Bertinotti
Successeur Ariel Weil
Adjoint au maire de Paris à la Culture

(11 ans, 3 mois et 7 jours)
Maire Bertrand Delanoë
Prédécesseur Hélène Macé de Lépinay
Successeur Bruno Julliard
Conseiller régional d'Île-de-France

(5 ans, 8 mois et 22 jours)
Élection 21 mars 2010
Président Jean-Paul Huchon
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saumur[1] (Maine-et-Loire, France)
Nationalité  Français
Parti politique Les Verts (1998-2005)
Parti socialiste (depuis 2005)
Conjoint Olivier Meyrou

Il occupe des fonctions de premier plan au sein de la maison Yves Saint Laurent et du groupe LVMH, et participe à la fondation du magazine Têtu.

Membre successif des Verts et du Parti socialiste, il est conseiller de Paris depuis 2001, occupant plusieurs fois des fonctions d'adjoint au maire, conseiller régional d'Île-de-France de 2010 à 2015 et maire du 4e arrondissement de Paris de 2012 à 2017. Il démissionne de son poste d'adjoint au maire chargé de la culture en juillet 2020, en raison des pressions d’élus écologistes et de militantes féministes à propos de ses relations avec l'écrivain Gabriel Matzneff, qui assumait dans ses livres commettre des actes pédocriminels.

Biographie

Christophe Girard passe son enfance à Saumur et Angers (lycée David d'Angers) dans le Maine-et-Loire. C'est à la lecture de Confession d'un masque de Yukio Mishima qu'il découvre la littérature japonaise et décide d'étudier le japonais à l'INALCO[réf. nécessaire].

Parcours professionnel

À la suite de sa rencontre avec Pierre Bergé et Yves Saint Laurent à Tokyo en 1976, il intègre la maison Yves Saint Laurent en 1978 comme secrétaire général. Il gravit les échelons jusqu'à devenir directeur général adjoint en 1997.

En 1999, il rejoint le groupe LVMH en tant que directeur de la stratégie mode[1],[2]. En 2016, il quitte ses fonctions au sein du groupe[réf. nécessaire].

Il a co-fondé le magazine Têtu avec Pierre Bergé, Didier Lestrade et Thomas Doustaly[3]. Il fut également secrétaire général du Sidaction lors de sa création aux côtés de Line Renaud et de Pierre Bergé.

Parcours politique

En 1998, il devient membre des Verts. Il est présent en 1999 sur la liste de Daniel Cohn-Bendit aux élections européennes[1]. En 2001, candidat Les Verts dans le 4e arrondissement de Paris et avec l'élection de Bertrand Delanoë, il est élu adjoint au maire de Paris chargé de la culture[4]. Il occupe son poste tout en restant chez LVMH[2].

À la mairie de Paris, Christophe Girard est l'initiateur notamment des Nuits blanches[5], ainsi que d'autres projets culturels d'envergure[6] annoncés au début de la mandature de Bertrand Delanoë (le Cent Quatre[7], Gaîté-Lyrique[8], cinéma Le Louxor, la Maison des Métallos, les Maisons des pratiques artistiques amateures (MPAA)[9]...).

En septembre 2005, il rompt avec les Verts parisiens à la suite du vote de cinq amendements du groupe écologiste obtenu grâce aux votes des élus UMP puis adhère au Parti socialiste en novembre 2005 tout en déclarant : « Mon parti, c'est Bertrand Delanoë. »[réf. nécessaire]

Le 29 août 2006, il entre au conseil politique de Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007[1].

Le 21 mars 2010, Christophe Girard est élu conseiller régional d'Île-de-France[10] sur la liste PS divers gauche qui est reconduite avec près de 68 % des voix.

En 2011, il est en septième position du classement des cinquante personnalités du monde de l'art, selon L'Œil[11].

En mai 2012, Dominique Bertinotti est nommée secrétaire d’État à la Famille dans le gouvernement II de Jean-Marc Ayrault. Elle démissionne peu après de ses fonctions de maire du 4e arrondissement de Paris et Christophe Girard est élu par le conseil d'arrondissement pour lui succéder le [12]. Bertrand Delanoë refusant le cumul, Christophe Girard doit alors renoncer à son poste d'adjoint au maire chargé de la Culture.

Dans le cadre des élections municipales de 2014 à Paris, une primaire PS a lieu dans le 4e arrondissement pour départager Christophe Girard, le maire sortant, d'une militante socialiste, Madeleine Houbart. Battue de justesse, elle porte l'action en justice, alors que Girard est officiellement investi[13]. Elle est finalement déboutée et Christophe Girard est réélu maire de justesse à l'issue du second tour des élections municipales, face à la liste UMP-UDI-MoDem menée par Vincent Roger.

En tandem avec Martine Martinel, il est chargé du projet Culture dans la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017[14].

Le , il devient adjoint aux ressources humaines, au dialogue social et à la qualité des services publics et annonce sa démission de son poste de maire d'arrondissement[15]. Le 17 septembre 2018, il succède à Bruno Julliard et retrouve le portefeuille de la culture. Il est reconduit à ce poste le 3 juillet 2020, après avoir été élu conseiller de Paris dans le 18e arrondissement le 28 juin[16],[17].

Le 23 juillet 2020, il annonce avoir démissionné de sa fonction d'adjoint, après des attaques d’élus écologistes et de militantes féministes consécutives au soutien, notamment financier, à l’écrivain Gabriel Matzneff, visé par une enquête pour viols sur mineurs[18],[19]. Il détient le record de longévité au poste d’adjoint à la culture à Paris (13 ans)[20].

Le 28 janvier 2021, il est exclu du groupe Paris en Commun du Conseil de Paris après avoir fait son retour, la semaine précédente, au conseil du 18e arrondissement, où il est élu[21].

Vie privée

Il fait son coming out en 1991[22].

En juin 2013, il se marie avec le cinéaste Olivier Meyrou (My own little gay America, Zelda, Au-delà de la haine[23], Célébration, Parade, L'Avocat du diable, etc.) avec comme témoins Bertrand Delanoë et Mazarine Pingeot ; Anne Hidalgo célèbre le mariage à la mairie du 4e arrondissement de Paris[24]. Il déclare à cette occasion : « incarner ce que l'on défend, c'est toujours mieux. » Il est père de trois garçons[réf. nécessaire].

Distinctions

Propositions et prises de position

Homosexualité

Christophe Girard ne fait pas mystère de son homosexualité et milite activement pour l'homoparentalité[26]. Dans son livre Père comme les autres, publié en 2006, il écrit sur la page de garde : « Je suis père et homosexuel, j'ai écrit ce livre pour que ces deux mots aillent ensemble[27]. »

En 2012 et 2013, il soutient activement la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, également appelée « Mariage pour tous ». Il organise plusieurs débats au sein de la mairie du 4e arrondissement, avec la présence, entre autres, de Christine Boutin, Caroline Fourest, Irène Théry ou encore Mgr Jacquin, recteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le soir de l'adoption du texte de loi à l'Assemblée nationale, le 23 avril 2013, il est à l'initiative d'une fête organisée sur le parvis de la mairie du 4e en présence de Patrice Chéreau, de la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton qui jouera des chants yiddishs pour célébrer cette victoire.

Autres prises de position

Le 26 décembre 2005, il signe, avec la première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo, un point de vue dans le journal Le Monde. Ils y défendent une position commune au nom de la diversité culturelle qui serait menacée par la « licence globale »[28].

En avril 2008, en plein boycott des magasins Carrefour et du groupe LVMH en Chine, il est opposé à la nomination du Dalaï-lama au titre de citoyen d'honneur de la Ville de Paris par Bertrand Delanoë, faisant cause commune avec le Parti communiste français et le Mouvement républicain et citoyen. À cette occasion, il déclare : « Le dalaï-lama est à mes yeux, comme Benoît XVI, particulièrement réactionnaire[29]. » Le Canard enchaîné rappelle que les 12 et 13 juin 2006, le Conseil de Paris a débattu du principe d'honorer la mémoire de Jean-Paul II en rajoutant son nom à l'esplanade de Notre-Dame. Christophe Girard était intervenu en séance publique pour défendre cette proposition qu'il jugeait légitime et équilibrée. Les intérêts stratégiques du groupe LVMH en Chine pourraient avoir été la motivation principale de ces déclarations contradictoires[30].

Le 25 avril 2011, dans une tribune publiée dans Libération, il se prononce pour l'abaissement à 16 ans de l'âge légal pour voter afin de « remettre la jeunesse au cœur des préoccupations de notre société[31]. »

Le 19 septembre 2011, dans une tribune publiée dans Libération et intitulée « Trois axes pour une République culturelle », il se prononce pour la création d’un « ministère de la Culture, de la Communication et du Numérique », la mise en place d’un plan national d’éducation artistique et l’inscription de l’art au cœur de l’espace public[32]. En janvier 2012, publiant Le Petit Livre rouge de la culturePropositions pour une République culturelle, il reprend ces trois propositions pour « une politique culturelle audacieuse et réformatrice ». En septembre 2012, il se prononce en faveur d'un « revenu social garanti », forme d'allocation universelle[33],[34] avec l'intention de porter l'idée lors du congrès du Parti socialiste en octobre de la même année.

Conflit d'intérêts avec LVMH

En 2010, le musée Carnavalet, qui dépend de la Mairie de Paris, organise une exposition « autour des malles et des bagages iconiques qui met en scène toute l'épopée de la maison Louis Vuitton » : certains médias comme Le Canard enchaîné y voient la main de celui qui était alors directeur stratégique de la même « maison » et adjoint à la culture à la Mairie de Paris[30].

Henri Dutilleux

En mars 2015 a lieu une polémique au sujet de l'inauguration d'une plaque commémorative sur l'immeuble où habitait le compositeur Henri Dutilleux dans le 4e arrondissement de Paris. Christophe Girard et son adjointe Karen Taieb révèlent la note du Comité d'histoire de la Ville de Paris présidé par Danielle Tartakowsky indiquant des « faits de collaboration avec le régime de Vichy », qui rendraient l'installation de la plaque non appropriée, faisant allusion à la composition d'une musique d'un film à la gloire des sportifs, commandité par le régime de Vichy[35].

Ces propos déchaînent une réaction considérable dans les réseaux sociaux et le milieu musical, où Dutilleux est au contraire connu pour son humanisme et son engagement dans la Résistance[36]. Les historiens et spécialistes rappellent l'appartenance de Dutilleux au Front national des musiciens et blâment l'« ignorance assez comique » du maire du 4e arrondissement[37],[38]. Le pianiste Philippe Cassard juge ces attaques contre le compositeur « ignobles »[39]. Il n'échappe pas à la condamnation des hommes politiques de gauche tel Jack Lang qui se dit « abasourdi par ce mélange d’incompétence et de veulerie[40]. »

Affaire Matzneff

Christophe Girard côtoie l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff dès les années 1980[41]. Il est régulièrement évoqué dans ses ouvrages ; La Prunelle de mes yeux (1993), consacré à Vanessa Springora, lui est dédié[42]. Christophe Girard a reçu, en service de presse et dédicacés, tous les livres publiés par l’écrivain depuis les années 1980, mais indique ne pas les avoir lus, à l’exception de La Prunelle de mes yeux, « partiellement »[41].

Pendant la campagne des élections municipales de 2020, il est mis en cause, notamment dans un article de The New York Times[43], pour la prise en charge, au titre de ses responsabilités à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, des frais de l'hôtel où Gabriel Matzneff était installé avec Vanessa Springora, ce que l'écrivain consigne dans La Prunelle de mes yeux et confirme plus tard au New York Times[41],[44]. Christophe Girard minimise son rôle à ce sujet et affirme avoir découvert, avec Le Consentement de Vanessa Springora, que Gabriel Matzneff entretenait dans cet hôtel des relations sexuelles avec celle-ci, alors mineure de moins de 15 ans, et cherchait à échapper à la Brigade de protection des mineurs selon les dires de Vanessa Springora[41],[45]. Il assure que sa fondation l'a soutenu, sur instruction de Pierre Bergé, non pas « parce qu'il était pédophile, mais parce que c'était un écrivain en difficulté »[45].

Vincent Monadé, directeur du Centre national du livre (CNL), affirme que Christophe Girard a octroyé une allocation annuelle à vie à Gabriel Matzneff en tant qu'adjoint à la Culture de la mairie de Paris, ce que Christophe Girard conteste[41],[45].

Christophe Girard présente Gabriel Matzneff comme une « relation amicale » avec qui « [il a] dû dîner trois ou quatre fois avec lui en trente ans », sans être « l’un de ses meilleurs amis » comme l'avance Gabriel Matzneff ; il appelle également à « séparer l'œuvre de l'auteur[41],[46] ». Le 27 juillet 2020, Mediapart publie un article dans lequel il est révélé que Christophe Girard a dîné plusieurs fois avec Gabriel Matzneff, aux frais de la Ville de Paris à travers des notes de frais de repas, le dernier de ces repas remontant à février 2019[47].

Le 4 mars 2020, Christophe Girard est entendu dans les locaux de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre, en tant que témoin dans le cadre de l’enquête ouverte pour « viols commis sur mineurs » de moins de 15 ans à l’encontre de Gabriel Matzneff[48].

En juillet 2020, le groupe écologiste du Conseil de Paris demande à Anne Hidalgo de le suspendre de sa fonction d'adjoint à la culture à laquelle il vient d'accéder à la suite des élections municipales parisiennes[49]. Christophe Girard démissionne de sa fonction le 23 juillet 2020, peu après la première réunion du nouveau conseil de Paris qui a donné lieu à une manifestation féministe réclamant son départ, déclarant n'avoir « nullement envie de pourrir [sa] vie plus longtemps et de [s']emmerder à [se] justifier en permanence pour quelque chose qui n’existe pas »[41]. Le groupe PS déplore cette démission ; la maire Anne Hidalgo souligne qu'« il a été entendu comme témoin mais n'est visé par aucune plainte »[45]. Lors du conseil de Paris, le préfet Didier Lallement lui adresse un « salut républicain » qui entraîne une standing ovation des élus et provoque la colère de l'élue écologiste Alice Coffin, mobilisée pour la démission de Christophe Girard[45]. Anne Hidalgo dénonce une « hystérie militante »[50].

Dans un mail adressé à BFM TV, Gabriel Matzneff s'est dit « outré, catastrophé par cette infortune » que subirait, selon lui, Christophe Girard « par le seul fait de [leur] amitié » et qualifie Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu d'« ignobles Marat et Fouquier-Tinville »[51].

Accusations d'abus sexuels

En août 2020, Aniss Hmaïd accuse Christophe Girard de l'avoir agressé sexuellement quand il avait 16 ans[52]. Christophe Girard dément les dires de cet homme et compte engager des poursuites pour dénonciations calomnieuses[20],[53]. Une enquête préliminaire est ouverte par le parquet[54],[55], l'affaire est classée sans suite, les faits étant prescrits[56].

Inspection sur la gestion de l’espace culturel des Blancs-Manteaux

Une enquête de Mediapart parue le 24 septembre 2020 accuse Christophe Girard d'avoir demandé au maire de Paris, Bertrand Delanoë, de diligenter une inspection sur la gestion de l’espace culturel des Blancs-Manteaux par Dominique Bertinotti, sa prédécéseure à la mairie du 4e arrondissement, dont la nomination au gouvernement en 2012 aurait vexé Christophe Girard : « Nos relations sont devenues mauvaises à la minute où j’ai été nommée ministre », se souvient Dominique Bertinotti. « Il était très contrarié. Il n’a pas accepté que j’entre au gouvernement, lui en rêvait, et qu’il soit contraint de lâcher son poste d’adjoint. La passation s’est très mal passée. [...] Il est allé très loin : il a tenté de créer une affaire pour me faire démissionner ou me décrédibiliser, là il touchait à mon intégrité »[57]. Dominique Bertinotti sera totalement blanchie en 2019 par le Conseil d'État[réf. nécessaire].

Utilisation des moyens de la ville de Paris à des fins personnelles

Christophe Girard aurait bénéficié pendant une dizaine d'années d'une protection personnelle payée par la ville de Paris, à la suite d'une agression survenue en 2002. Anne Hidalgo aurait mis fin à cette situation après son élection[57].

Contrairement aux autres adjoints à la maire de Paris, Christophe Girard aurait également bénéficié, dans le cadre de ses fonctions, de deux chauffeurs attitrés. Les services administratifs de la Ville auraient alerté sur le nombre d’heures supplémentaires accumulées par les deux chauffeurs en question[57].

Sur le même sujet, une enquête du Monde parue le 5 octobre 2020 parle d'un « homme qui réclame à cor et à cri les attributs et les hochets du pouvoir, tient à sa voiture avec chauffeur et peut faire des scènes pour être traité avec égard par le protocole »[58] et de son « chauffeur qui l’amenait ostensiblement jusque dans la cour de l’Hôtel de ville, quand la plupart des élus s’étaient mis depuis longtemps au diapason de la politique municipale " vélo-métro " »[58].

Accusation de harcèlement moral au sein du cabinet de Christophe Girard et à l'encontre de la Direction des affaires culturelles (DAC) de Paris

Toujours selon cette même enquête de Mediapart[57], Christophe Girard aurait eu des comportements abusifs auprès de ses collaborateurs. L'article mentionne des mails qui auraient été échangés entre des agents de la Ville et faisant référence à de la « maltraitance » dont ils auraient été victimes de la part d'un Christophe Girard « pouvant faire preuve de « colères » injustifiées [et] effectuant des remarques sur le moindre bruit au sein du cabinet »[57].

L'article mentionne en particulier le cas du chef de cabinet de Christophe Girard que « plusieurs agents disent l’avoir vu« sombrer » au fil de ses mois de travail sous les ordres de M. Girard. « Il était livide, tout le monde le voyait, je l’ai déjà vu pleurer en quittant la mairie », raconte l’un d’entre eux »[57].

De la même manière, l'assistante de Sarah Alby, directrice de cabinet de Christophe Girard , se serait plainte de cette situation et aurait tenté de changer de poste car « elle ne supportait plus le climat violent du cabinet ».

Claire Germain, directrice des affaires culturelles de la Ville de Paris aurait, selon l'article, quitté son poste en raison « du traitement que lui réservait M. Girard ». interrogé à ce sujet par les journalistes auteurs de l'article, Christophe Girard a déclaré « tomber des nues »[57] et a rejeté les accusations pesant contre lui en les reportant sur son ancienne directrice de cabinet Sarah Alby :

« Je sais que sa relation a été terrible avec Sarah Alby, ça c’est incontestable, et j’étais celui qui tempérait. Ça s’est amélioré avec son successeur [de Sarah Alby]. »[57].

Publications

Notes et références

  1. « Biographie de Christophe Girard », sur lci.fr (consulté le )
  2. « Le Monsieur Paillettes de Delanoë », sur lepoint.fr, .
  3. Sacha Nelken, « A la mairie de Paris, démission surprise de Christophe Girard », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
  4. À la politique culturelle parisienne, ses obligés reconnaissants, mediapart.fr, 30 mai 2012.
  5. « Lumières sur la Nuit blanche », sur lexpress.fr,
  6. Culture : l'opium des bobos, lepoint.fr, 5 décembre 2003
  7. Le Centquatre à la recherche d’une nouvelle direction, lesinrocks.com, 11 mai 2010
  8. La Gaîté-Lyrique, nouveau théâtre parisien des arts numériques, telerama.fr, 16 décembre 2010
  9. « Paris n'est pas une ville morte », sur lesinrocks.com, .
  10. evous.fr - Résultats des élections régionales 2010 à Paris, par arrondissement - 21 mars 2010.
  11. Jean-Christophe Castelain, « Les cinquante personnalités de l'art les plus influentes en France », L'Œil, no 633, mars 2011.
  12. « Christophe Girard, élu Maire du 4e arrondissement » sur le site de la mairie du 4e arrondissement.
  13. Sophie de Ravinel, « Hidalgo impose ses candidats sur ses listes », in lefigaro.fr, 22 novembre 2013.
  14. « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne », ouest-france.fr, 23 décembre 2016.
  15. « Paris : avant de démissionner, Christophe Girard, le maire du IVe, dresse son bilan », sur Le Parisien,
  16. « Anne Hidalgo s’entoure d’une équipe extra-large de 37 adjoints pour son nouveau mandat à Paris », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  17. Par Christine HenryLe 19 septembre 2019 à 12h05 et Modifié Le 19 Septembre 2019 À 12h57, « Municipales à Paris : le XVIIIe arrondissement, future terre d’élection pour Christophe Girard », sur leparisien.fr, (consulté le )
  18. « Affaire Matzneff : Christophe Girard démissionne de son poste d’adjoint à la Mairie de Paris », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  19. « Affaire Matzneff: des élus écologistes demandent la suspension de Christophe Girard, adjoint d'Anne Hidalgo », sur BFMTV (consulté le )
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  21. Nicolas Maviel, « Paris : Christophe Girard exclu de la majorité municipale », sur leparisien.fr, (consulté le )
  22. https://www.cairn.info/load_pdf.php?download=1&ID_ARTICLE=LHS_189_0123
  23. Primé au festival du film de Berlin.
  24. AFP/Le HuffPost, « Mariage gay à Paris : Anne Hidalgo marie le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard et son compagnon » sur Le HuffPost, 8 juin 2013.
  25. Décret du 31 décembre 2012 portant promotion et nomination.
  26. « Girard: "Il n'y a pas de pouvoir homo" », sur jdd.fr, .
  27. « Père comme les autres », sur hachette.com (consulté le )
  28. « Coup dur pour la création, par Anne Hidalgo et Christophe Girard », sur lemonde.fr,
  29. « Le dalaï lama est "particulièrement réactionnaire", lance Girard », sur tempsreel.nouvelobs.com,
  30. Anne-Sophie Mercier, « Le pote de départ », Le Canard enchaîné, no 5204, .
  31. Tribune « Pour le droit de vote à 16 ans » publiée dans Libération ; le 25 avril 2011.
  32. « Trois axes pour une République culturelle » ; le 19 septembre 2011.
  33. « Ma contribution pour le congrès du PS, pour un revenu social garanti », tribune de Christophe Girard sur le site du Huffington Post.
  34. Interview de Christophe Girard sur le revenu de base, 4 octobre 2012.
  35. « Henri Dutilleux n'aura pas sa plaque », nouvelobs.com, 19 mars 2015.
  36. « "Affaire Dutilleux" : Christophe Girard à côté de la plaque », diapasonmag.fr.
  37. Marc Dumont, « Pour l’honneur d’Henri Dutilleux, compositeur, résistant », mediapart.fr, 20 mars 2015.
  38. Franck Ferrand : « l'affaire Dutilleux, Vichy et l'ignorance des belles consciences », lefigaro.fr, 22 mars 2015.
  39. « Affaire Henri Dutilleux : les réseaux sociaux couvrent Paris de honte », letemps.ch, 25 mars 2015.
  40. « Quand la Mairie de Paris débaptise minutieusement ses rues pour qu’elles soient en “écho avec l’histoire des migrations” », entretien Dimitri Casali, atlantico.fr, 12 avril 2015.
  41. Lénaïg Bredoux, « Accusé de complaisance avec Matzneff, un adjoint d’Anne Hidalgo démissionne », sur Mediapart, (consulté le ).
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  46. Céline Carez, « Affaire Matzneff : attaqué, l’adjoint à la mairie de Paris Christophe Girard se défend », sur leparisien.fr, (consulté le ).
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  48. Par Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-LêLe 4 mars 2020 à 15h19 et Modifié Le 5 Mars 2020 À 17h43, « Affaire Matzneff : Christophe Girard entendu, l’enquête dans l’impasse », sur leparisien.fr, (consulté le ).
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  50. « "On est dans l'hystérie militante" : Anne Hidalgo ne veut plus travailler avec deux élues du groupe écologiste », sur lejdd.fr, (consulté le ).
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  54. AFP, « Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour viol contre Christophe Girard », Le Monde, (lire en ligne)
  55. « Visé par une enquête préliminaire pour viol, Christophe Girard se met « en retrait » du Conseil de Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  56. « L’enquête pour viol concernant Christophe Girard, ex-adjoint à la culture à la Mairie de Paris, classée sans suite », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  57. Antton Rouget et Marine Turchi, « Au-delà de l’affaire Girard, l’aveuglement de la mairie de Paris », sur Mediapart (consulté le )
  58. « Christophe Girard, la chute d’un homme d’influence à la Mairie de Paris », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  59. « La Défaillance des pudeurs », sur seuil.com (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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