Chazelles-sur-Lyon

Chazelles-sur-Lyon est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Chazelles et Lyon (homonymie).

Chazelles-sur-Lyon

La Chapellerie.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Communauté de communes de Forez-Est
Maire
Mandat
Pierre Vericel
2020-2026
Code postal 42140
Code commune 42059
Démographie
Gentilé Chazellois(es) [1]
Population
municipale
5 364 hab. (2018 )
Densité 257 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 38′ 22″ nord, 4° 23′ 33″ est
Altitude Min. 414 m
Max. 631 m
Superficie 20,91 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Chazelles-sur-Lyon
(ville-centre)
Aire d'attraction Chazelles-sur-Lyon
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Feurs
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Chazelles-sur-Lyon
Géolocalisation sur la carte : Loire
Chazelles-sur-Lyon
Géolocalisation sur la carte : France
Chazelles-sur-Lyon
Géolocalisation sur la carte : France
Chazelles-sur-Lyon
Liens
Site web chazelles-sur-lyon.fr

    Géographie

    Chazelles-sur-Lyon est située à 28 km de Montbrison[2], sa sous-préfecture, et à 33 km de sa préfecture, Saint-Étienne[3].

    La commune de Chazelles-sur-Lyon est proche de la rivière Coise.

    Communes limitrophes :

    Urbanisme

    Typologie

    Chazelles-sur-Lyon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chazelles-sur-Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 2 communes[7] et 6 172 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chazelles-sur-Lyon, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,2 %), zones agricoles hétérogènes (24,9 %), forêts (11,8 %), zones urbanisées (11 %), terres arables (6,2 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Histoire

    Il existait à Chazelle-sur-Lyon une paroisse de l'église de Saint-Romain-le-Vieux[14] dépendant de l'Île Barbe, plus ancienne que l'église Notre-Dame actuelle et disparue au XIIIe siècle. J.-E. Dufour l'a formellement localisée à l'emplacement du hameau la Tour[15].

    En 1889, le tramway circule pour la première fois entre les gares de Viricelles-Chazelles et de Saint-Symphorien-sur-Coise (séparées de 5 kilomètres). Il a assuré le service de 1899 à 1933, en transportant une moyenne annuelle de 100 000 voyageurs, et 15 000 tonnes de marchandises dans les années fastes, avant d’être définitivement fermé.

    En 1943, les Allemands installèrent à quelques kilomètres du bourg l'une des plus importantes stations de radars du sud de la France (dénommée « Falter » et consistant en deux bases distinctes éloignées de deux kilomètres, l'une au hameau de La Mornandière et l'autre au lieu-dit La Quinardière). Des installations (deux radars de grande détection de type Freya pour le premier site, deux radars de précision de type Würzburg pour le second) que l'occupant dynamita dans son repli, au petit matin du 21 août 1944[16].

    Les Hospitaliers

    Guy II, comte du Forez, céda ses droits sur Chazelles en Forez, en 1148, aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ceux-ci donnèrent le nom de Chazelles-sur-Lyon à la commune, et apportèrent, d’après la légende, la technique du feutre (amalgame de poils liés par foulage).

    Blasonnement

    Les armoiries de Chazelles-sur-Lyon se blasonnent ainsi :

    De gueules à la (burelle abaissée d’argent, supportant une) tour d'argent, maçonnée, ajourée et ouverte de sable, au lion d’or couché au pied de la tour et brochant sur le tout.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1909 1919 Eugène Provot    
    1919 1941 Étienne Peronnet[17]    
    1941 1944 Max Fléchet    
    1944 1947 Armand Bazin Rad.  
    1947 mars 1959 Max Fléchet CNI Industriel
    Sénateur (1948-1965)
    Conseiller général (1945-1967)
    mars 1959 mars 1983 Armand Bazin Rad. puis DVG Conseiller général (1967-1985)
    mars 1983 mars 1989 Gérard Seux RPR Conseiller général (1985-1992)
    mars 1989 juin 1995 Jean-Paul Auberger    
    juin 1995 janvier 2000 Jean Bouthéon    
    janvier 2000 mars 2008 Marguerite Lacroix DVD  
    mars 2008 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Pierre Véricel [18]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    LR Artisan
    Conseiller départemental
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2018, la commune comptait 5 364 habitants[Note 3], en augmentation de 4,44 % par rapport à 2013 (Loire : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 4002 3643 0173 0713 0792 8223 0113 0863 272
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 0115 3325 6885 8705 9156 0175 5675 4615 607
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 7276 0906 0415 4255 7746 0086 0036 1085 902
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5 7175 5465 3605 0214 8954 8015 0415 0745 137
    2017 2018 - - - - - - -
    5 3575 364-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques Pernetti (1696-1777), chanoine, prêtre, historiographe de Lyon, né à Chazelles-sur-Lyon.
    • Alexandre Séon (1855-1917), peintre symboliste, élève d'Henri Lehmann et de Pierre Puvis de Chavannes, né à Chazelles-sur-Lyon.
    • Alfred Vernay (1877-1950), homme politique, journaliste, né à Chazelles-sur-Lyon.
    • Alain Rousset (1951-), homme politique, né à Chazelles-sur-Lyon.
    • Gilles Viricel (1966-), cavalier, médaille d'argent par équipe aux Championnats d'Europe de concours complet d'équitation de 2005, né à Chazelles-sur-Lyon.

    Culture locale et patrimoine

    Atelier-Musée du Chapeau

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    Un atelier musée du chapeau est ouvert depuis 1983 dans une ancienne fabrique, dans la commune. Cet atelier-musée est le seul en France qui travaille le chapeau de feutre de poil. Cette fabrication a fait la renommée de Chazelles-sur-Lyon à la fin du XIXe siècle et dans la 1re moitié du XXe siècle. Cette industrie employait alors 2 500 ouvriers dans plus de 20 usines, dont quelques cheminées restantes rappellent l'importance.

    L'Atelier-Musée est labellisé Musée de France. Il présente le processus de fabrication via des visites guidées, des vidéos, des animations, des machines en fonctionnement, des démonstrations de mise en forme du chapeau, des stages de loisirs créatifs; une galerie de coiffures du XVIIIe siècle à nos jours, avec des modèles de grands couturiers ou modistes comme Christian Dior, Nina Ricci, Paco Rabanne, Pierre Cardin, Hermès, Jacques Pinturier ; des chapeaux de célébrités : Grace Kelly, Fernandel, François Mitterrand, Fellag, Marc Veyrat ; un atelier de production et un centre de formation dont les chapeaux sont en vente à la boutique; enfin, une biennale des Arts du Chapeau.

    L'ouverture du nouveau Musée a eu lieu le 7 avril 2013 : il a été transféré à "La Chapellerie", nom officiel donné au site d'une ancienne usine de chapeaux de feutre de poils de lapin, l'usine Fléchet, datant de 1902, aujourd'hui inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. La restauration du bâtiment par le cabinet d'architectes Vurpas (Lyon); la muséographie, entièrement repensée ; le déploiement du centre de formation et de l'atelier de production ; l'installation sur place d'une résidence de créateurs de mode et d'un restaurant : tous ces éléments font du lieu un pôle attractif capital pour le territoire, et ouvert au national comme à l'international.

    Espaces verts et fleurissement

    En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[23].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/loire-42
    2. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Chazelles et Montbrison », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    3. © les contributeurs d’OpenStreetMap, « Distance par la route entre Chazelles-sur-Lyon et Saint-Étienne », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de Chazelles-sur-Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. "Sanctum Romanum Senem" (1130-1150) Chart. du Forez, n°2, p. 4. - ""Ecclesia Sancti Romani Vetuli"" (1183) Masures de l'Ile-Barbe, T. I, p. 117.
    15. J.-E. DUFOUR, Dictionnaire topographique du département de la Loire, PUSE, (1946 1re ed.), 2006, p. 918.
    16. « Quand Chazelles-sur-Lyon servait de base radar aux Allemands », article publié dans Le Journal de Saône-et-Loire, édition du vendredi 11 décembre 2020.
    17. Quelques maires de Chazelles
    18. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Maurice de Boissieu, « Excursion archéologique de la société de la DIANA à Saint-Galmier, Saint-Médard, Chevrières et Chazelles-sur-Lyon le 21 juillet 1898 (compte-rendu) », Bulletin de la Diana, , p. 438-490, lire en ligne sur Gallica

    Liens externes

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