Châtelus-le-Marcheix

Châtelus-le-Marcheix (Chasteluç lo Marchès en occitan) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Châtelus-le-Marcheix

Vue partielle du bourg de Châtelus-le-Marcheix depuis la route arrivant de Bénévent-l'Abbaye
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Guéret
Intercommunalité Communauté de communes de Bénévent-Grand-Bourg
Maire
Mandat
Alain Peyle
2020-2026
Code postal 23430
Code commune 23056
Démographie
Gentilé Castelmarchois
Population
municipale
299 hab. (2018 )
Densité 6,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 00′ 01″ nord, 1° 36′ 31″ est
Altitude Min. 294 m
Max. 650 m
Superficie 43,2 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Grand-Bourg
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Châtelus-le-Marcheix
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Châtelus-le-Marcheix
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Châtelus-le-Marcheix
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Châtelus-le-Marcheix

    Son nom signifie « Château marchois » ou encore « Château le marchois ».

    Le gentilé officiel est Castelmarchois et Castelmarchoises, bien que ses habitants se soient longtemps, traditionnellement, définis eux-mêmes comme los Chastelus ou encore los Chastelauds et las Chastelaudas en occitan limousin.

    Géographie

    Localisation

    Située à peu près à égale distance de Limoges et Guéret (env. 40 km et 45 minutes de route), la commune de Châtelus-le-Marcheix s'étale près du Thaurion, sur les reliefs septentrionaux du Massif central, entre les historiques provinces du Limousin et de la Haute-Marche.

    Elle se situe sur la terminaison orientale des monts d'Ambazac que l'on appelle, dans leur partie creusoise, les monts de Saint-Goussaud.

    Elle est limitrophe du département de la Haute-Vienne.

    Les communes importantes (tous commerces) les plus proches sont Bourganeuf et Bénévent-l'Abbaye (toutes deux à environ 15 km).

    D'une densité de population extrêmement faible (7 hab./km² contre 21 hab./km² pour la Creuse et 44 hab./km² pour le Limousin), la commune de Châtelus-le-Marcheix possède une nature sauvage et préservée.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 138 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bourganeuf », sur la commune de Bourganeuf, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 262,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 32 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Châtelus-le-Marcheix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,6 %), prairies (25,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), eaux continentales[Note 5] (2,2 %), zones urbanisées (0,7 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Mystère toponymique

    On trouve sur les cartes anciennes des traces des toponymes suivants : Chastelus-Marcheis (1483), Chasteluz-le-Marcheys (1573) et Le Châtelus-Marcheix (1801).

    Le mot latin castellum est l'origine du mot français « château », « chastel » dans le domaine nord-occitan (limousin, auvergnat), (« castel » en languedocien, et castèt / casteth en gascon)[21]. La commune de Châtelus doit ainsi son nom à son château, disparu depuis au moins le XVIIIe siècle.

    Mais lequel ? Les historiens divergent sur le château en question. Certains pensent qu'il s'agissait du château de Peyrusse, dont on peut encore voir les ruines près du village du même nom, qui aurait selon la légende locale été occupé durant plusieurs années par le routier (pilleur) Aymerigot Marchès, ce qui expliquerait le nom de la commune. D'autres historiens pensent qu'il s'agissait probablement d'un autre château, plus proche du bourg, et dont l'actuelle église serait à l'origine la chapelle, château qui aurait disparu bien avant le XVIIIe siècle.

    Ancien Régime

    Sous l'Ancien régime, la commune de Châtelus-le-Marcheix appartenait à la généralité de Limoges et à l'élection de Bourganeuf. A la Révolution française, elle est rattachée au département de la Creuse qui prend à peu près les contours de l'ancienne province de la Marche (plus précisément de sa partie dite "Haute-Marche", tandis que la "Basse-Marche", c'est-à-dire les environs de Bellac, Châteauponsac, Le Dorat est quant à elle rattachée au département de la Haute-Vienne).

    Maçons migrants

    Comme de nombreuses communes creusoises, Châtelus-le-Marcheix a fourni durant des siècles un nombre important de maçons de la Creuse. Certains se sont définitivement établis dans les régions de Paris, Lyon ou encore Reims comme ouvriers ou comme entrepreneurs, notamment au XIXe siècle. Les maçons de Châtelus-le-Marcheix allaient en grande majorité travailler en Île-de-France et dans la Marne[22]. Ces maçons ont acquis sur les chantiers des idées socialistes et progressistes qu'ils ont massivement diffusées dans leur région d'origine, dès le milieu du 19e siècle. Ainsi la Creuse fut très tôt une terre de gauche largement déchristianisée et le terrain d'un communisme rural que les chercheurs étudient aujourd'hui. Cependant, comme dans le reste du Haut-Limousin, cette déchristianisation (diminution importante, dès le 19e siècle, du nombre de baptêmes et de mariages religieux) n'empêcha pas certains rites d'origine païenne de perdurer jusqu'au 20e siècle (culte des saints locaux, des bonnes fontaines, cérémonie du feu de la Saint-Jean appelé trafoujau...)

    Les registres officiels prouvent la grande implication des maçons de la Creuse dans différents mouvements sociaux du 19e siècle, notamment durant la révolution de 1848 et durant la Commune de Paris (1871), épisodes au cours desquels nombre d'entre eux furent fusillés ou emprisonnés.

    À partir du 19e siècle, l'histoire des maçons de la Creuse se lie à celle de la franc-maçonnerie, nombre d'élus et entrepreneurs locaux, anciens maçons de la Creuse, devenant francs-maçons. Le plus célèbre d'entre eux étant sans aucun doute Martin Nadaud.

    Politique et administration

    Député et conseiller général

    Châtelus-le-Marcheix appartenait à la 1re circonscription composée des cantons de Bénévent-l'Abbaye, Bonnat, Bourganeuf, Dun-le-Palestel, Le Grand-Bourg, Guéret-Nord, Guéret-Sud-Est, Guéret-Sud-Ouest, Saint-Vaury et La Souterraine jusqu'aux élections de juin 2012.

    Depuis le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010, la Creuse ne comporte plus qu'une seule circonscription. Lors des élections législatives françaises de 2012, Michel Vergnier qui était le député (PS) sortant de la 1re circonscription depuis 1997 a été élu député de la Creuse face à Jean Auclair qui était le député sortant (UMP) de la deuxième circonscription.

    Le conseiller général du canton de Bénévent-l'Abbaye est André Mavigner (DVG) depuis 2008.

    Maire

    À l'issue des élections municipales de mars 2008, André Mavigner a été réélu maire de la commune. À la suite de la démission de André Mavigner en juillet 2008 et des élections partielles du 14 et 21 septembre 2008, Philippe Séraphin a été élu par le nouveau conseil municipal[23]. André Mavigner étant devenu maire de Bénévent-l'Abbaye, il ne pouvait plus être maire de Châtelus.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      mars 2001      
    avant 1995 juillet 2008 André Mavigner PS-DVG Conseiller général du canton de Bénévent-l'Abbaye (1982-2015)
    vice-président du conseil général
    juillet 2008 mars 2014 Philippe Séraphin   retraité RATP
    mars 2014 mars 2020 Thierry Péronne SE Agriculteur
    mars 2020 En cours Alain Peyle SE  

    Démographie

    Jusqu'aux années 1940, la commune de Châtelus comptait plus de 1000 habitants (jusqu'à 1988 habitants en 1906). Victime de la première Guerre mondiale puis d'un très massif exode rural entre 1930 et 1970, comme la majorité des communes creusoises, sa population a chuté de plus de 70 % en un siècle.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

    En 2018, la commune comptait 299 habitants[Note 6], en diminution de 12,32 % par rapport à 2013 (Creuse : −2,79 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5911 5221 3891 5411 4951 4491 6041 8121 758
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7161 6131 7411 6221 7481 7521 8621 8911 937
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9491 9881 8841 6121 5091 6031 2121 035915
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    794647495447375356363364365
    2013 2018 - - - - - - -
    341299-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Langue et culture

    La commune dans son ensemble appartient à l'aire dialectale limousine, on y parle donc traditionnellement l'occitan limousin, que l'on nomme aussi patois, terme à l'origine dépréciatif s'appliquant à toutes les langues de France autres que le français et qui n'est donc pas un terme scientifiquement accepté. Dans les siècles passés, les locuteurs eux-mêmes parlaient plus volontiers de limousin (limouzi) ou de langue limousine (lèngo limouzino). Cette langue connut ses heures de gloire, notamment à l'époque des troubadours limousins puis, bien plus tard, aux 19e et 20e siècles, avec une importante production littéraire et chansonnière (avec comme figures de proue Jean Foucaud puis Jean Rebier et le succès du Félibrige limousin).

    L’espace dialectal de l’occitan limousin et du marchois.

    Le parler castelmarchois est quelque peu influencé, phonétiquement et lexicalement, par les dialectes occitans voisins, le marchois et l'auvergnat. Mais on ne peut cependant pas dire qu'il soit un parler de transition entre le dialecte limousin et ces deux autres dialectes, les véritables zones de transition se situant à une bonne vingtaine de kilomètres au nord pour le marchois (environs de Fursac et du Grand-Bourg) et à une trentaine de kilomètres à l'est pour l'auvergnat (environs de Pontarion). Ainsi, le parler de Châtelus-le-Marcheix demeure bien plus proche de ceux d'Ambazac, de Laurière ou de Saint-Léonard-de-Noblat, par exemple. Cela coïncide avec le fait que les Castelmarchois ont traditionnellement été davantage tournés vers le Limousin que vers la Marche. En effet, les documents anciens montrent que les paysans castelmarchois se rendaient bien plus souvent, par exemple pour les foires et marchés (hormis les deux premiers pôles d'attraction historiques que sont Bénévent-l'Abbaye et Bourganeuf) dans les villes haut-viennoises (Ambazac, Saint-Léonard-de-Noblat, Limoges ...) que dans les villes du nord et de l'est de la Creuse (Guéret , La Souterraine , Aubusson...) D'ailleurs, de nombreux collectages effectués jusqu'aux années 2000 prouvent que les vieux Castelmarchois se définissaient comme tout à fait Limousins, ce qui n'est pas le cas de la majorité des Creusois, qui pour certains sont très éloignés du Limousin historique et n'éprouvent donc pas ce sentiment d'appartenance au Limousin. Culturellement, cette appartenance limousine se traduit par exemple par des traditions musicales (danses et chansons traditionnelles et populaires) ainsi que tout un corpus de tradition orale (contes, proverbes...) partagés avec le reste du Haut-Limousin.

    Si, jusqu'au début des années 1990, la langue occitane était encore majoritaire dans tous les villages de la commune et parlée quotidiennement par une grande partie de ses habitants, elle tend comme partout à disparaître avec la dernière génération de locuteurs naturels ou natifs, les gens nés avant la Seconde Guerre mondiale, moment à partir duquel la transmission familiale s'est rompue : à partir des années 1940, les gens nés avant-guerre continuaient de parler occitan entre eux mais s'adressaient en français à leurs enfants, phénomène que l'on constate pour la plupart des langues de France. L'occitan limousin est donc depuis les années 2000, à Châtelus-le-Marcheix comme ailleurs, tout à fait moribond, malgré les efforts de quelques associations locales et régionales pour valoriser le patrimoine linguistique.

    À Châtelus-le-Marcheix, l'occitan a, comme dans l'ensemble de la Creuse et du Limousin, laissé une empreinte profonde dans la toponymie et même dans l'anthroponymie locale. Ainsi, la plupart des villages de la commune et nombre de familles qui en sont originaires portent des noms d'origine occitane. Il a aussi laissé sa trace dans nombre de limousinismes (expressions et tournures de phrases issues de l'occitan) ainsi que dans l'accent avec lequel les autochtones parlent français. Mais là aussi, comme un peu partout en France, l'accent et les expressions locales tendent à disparaître au profit d'un français standard véhiculé par les médias et les contacts fréquents avec les autres régions françaises.

    Lieux et monuments

    • Église de l'Assomption-de-la-Vierge inscrite au titre des monuments historiques en 1988[28].
    • Le château de Peyrusse : qu'il ait ou pas donné son nom à la commune (voir ci-dessus), il demeure sur les bords du Thaurion, près du village du même nom, les ruines encore visibles d'un château fort. Il fut d'abord un simple fort édifié à la fin du Ve siècle par les Wisigoths, désireux d'établir ainsi leur souveraineté dans la région, récemment conquise et intégrée au Royaume wisigoth d'Aquitaine. Le château a notamment appartenu aux Rochechouart et à la famille Foucault de Saint-Germain Beaupré. On dit par ailleurs qu'il aurait été occupé par le routier Aymerigot Marchès. Le château féodal, dont on ne trouve que quelques ruines au milieu des bois, ne doit pas être confondu avec la fort belle demeure du village de Peyrusse, sur le domaine agricole qui fut notamment propriété de Léonce de Lavergne au XIXe siècle.
    • La source de Bois-Brûlé : sur la commune, au Bois Brûlé (colline que l'on nomme Bos Brûla en occitan) près du village de Chauverne-Neyre, se trouve une source remarquable puisqu'elle jaillit à 620 mètres d'altitude. Un dicton local dit Bos Brûla mé soun tchapé, bargiro prèn toun manté! : Bois brûlé met son chapeau, bergère prends ton manteau !, signifiant que les brumes sur cette colline annoncent la pluie sur les villages de la vallée du Thaurion.
    • Le "pont romain" : selon des auteurs locaux comme André Mavigner, ce pont est injustement nommé ainsi, car il serait en réalité un pont médiéval. Ce joli pont de pierres qui enjambait le Thaurion a été "noyé" au début des années 1930 lorsqu'ont été mis en service les deux barrages "enserrant" la rivière à l'endroit de Châtelus : le barrage de La Roche-Thalamy en amont et le barrage de l'Etroit en aval. Le pont "romain" a alors été remplacé par un pont de béton, plus haut et plus large. Aujourd'hui, lorsque le niveau de l'eau le permet, les baigneurs qui fréquentent la plage de Châtelus-le-Marcheix peuvent encore s'amuser à marcher sur l'ancien pont tout en ayant uniquement le haut du corps hors de l'eau. A certaines occasions, lorsque E.D.F. baisse considérablement le niveau de l'eau entre les deux barrages, les visiteurs peuvent admirer l'ancien pont, situé à quelques mètres du "nouveau"...
    • La Marianne maçonnique, la mairie de Châtelus-le-Marcheix possède une Marianne maçonnique, sculptée par Théodore Hébert et installée en 1896 par le maire de l'époque, Eugène Devillechabrolle. Sur le buste de cette statue de plâtre figure le triangle maçonnique d'où partent des faisceaux tricolores, et autour duquel est inscrite la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité. Cette Marianne particulière a plusieurs fois été exposée à l'extérieur de la commune, notamment à Guéret en 1989 pour le bicentenaire de la Révolution française.
    • La bannière de la Libre Pensée, à la mairie est également exposée une imposante bannière de la Libre Pensée semblant elle aussi dater de la fin du 19e siècle et qui porte l'inscription Commune de Châtelus-le-Marcheix (Creuse) Comité de Libre Pensée. Tout comme la Marianne maçonnique, cette bannière prouve l'attachement précoce de la commune et de ses administrateurs aux idées sociales, progressistes et laïques, idées que les maçons ont acquises sur les chantiers parisiens, champenois et lyonnais et ont largement diffusées dans leur pays d'origine dès le milieu du 19e siècle.

    Lieux-dits

    La commune de Châtelus regroupe quarante villages dispersés autour du bourg, dans un paysage très vallonné : Arsouze, La Barre, Beaumont, Boissieux, Les Bruges, Les Cards, Le Châtaignaud, Chauverne-Neyre (ou Chauverne-Nègre), Chez Theveny, Les Cinq-Routes, Clamont, La Clupte, Les Côtes, Garnaud, Laleuf, Lauge, Le Levadoux, Lignat, Maisonneix, Malmouche, Manerbe, Le Masginier, Le Masmillier, Le Mastonin, Montsergue, Moras, Mournetas, Palotas, Peyrusse, Las Pradas, Randonneix, La Roche, Saint-Aleix, Tournaud, Tourtoueroux, Les Vergnauds, Villechabrolle[Note 7], Villemaumy, Villemonteix, Villepigue.

    L'ordonnance du 14 mai 1837 supprima la commune de Champroy. Tandis que le bourg et le village des Jarges furent rattachés à Saint-Dizier-Leyrenne, les villages de Palotas, Peyrusse et Le Châtaignaud furent quant à eux incorporés dans la commune de Châtelus-le-Marcheix.

    Personnalités liées à la commune

    • Léonce de Lavergne (économiste et député de la Creuse qui fut propriétaire du domaine de Peyrusse)
    • Pierre Michon (écrivain né aux Cards, village de la commune)

    Châtelus-le-Marcheix dans la littérature

    Dans son premier livre Vies minuscules, Pierre Michon décrit des lieux et personnages de la commune.

    Châtelus-le-Marcheix est l'un des lieux où se situe l'action du roman La Carte et le Territoire de Michel Houellebecq ayant obtenu le Prix Goncourt en 2010[30].

    Dans Envoyée spéciale, Jean Echenoz, connu pour être un ami de Pierre Michon[31] originaire de la commune, fait séquestrer son héroïne Constance non loin de Châtelus-le-Marcheix où les ravisseurs viennent faire leurs courses.

    Photographies

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    7. Ce village a appartenu aux Hospitaliers de la commanderie de Paulhac tout comme le village voisin de La Chatenaide[29].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Bourganeuf - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Châtelus-le-Marcheix et Bourganeuf », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Bourganeuf - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Châtelus-le-Marcheix et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    21. Bénédicte Fénié et Jean-Jacques Fénié, Toponymie gasconne, Éditions Sud Ouest, , p. 42-43
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    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Notice no PA00100042, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 132, lire en ligne sur Gallica ; Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 36, fasc. 3, , p. 495, lire en ligne sur Gallica
      Le commandeur de Paulhac était seigneur en toute justice de « La Chastanède et de Ville-Chabrolle en peïs de Poitou ». Il y percevait à ce titre des rentes féodales et un droit de guet.
      .
    30. www.rue89.com
    31. L'Express, 08/10/2012 http://www.lexpress.fr/culture/livre/jean-echenoz-a-part-ca-je-hais-les-points-de-suspension_1170850.html

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