Carignan-de-Bordeaux

Carignan-de-Bordeaux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Carignan et Bordeaux (homonymie).

Carignan-de-Bordeaux

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Bordeaux
Intercommunalité Communauté de communes des Coteaux Bordelais
Maire
Mandat
Thierry Genetay
2020-2026
Code postal 33360
Code commune 33099
Démographie
Gentilé Carignanais, Carignanaises
Population
municipale
3 971 hab. (2018 )
Densité 452 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 48′ 57″ nord, 0° 28′ 24″ ouest
Altitude Min. 10 m
Max. 86 m
Superficie 8,78 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Bordeaux
(banlieue)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Créon
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Carignan-de-Bordeaux
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Carignan-de-Bordeaux
Géolocalisation sur la carte : France
Carignan-de-Bordeaux
Géolocalisation sur la carte : France
Carignan-de-Bordeaux

    Géographie

    Commune de l'aire urbaine de Bordeaux et de son unité urbaine, Carignan-de-Bordeaux est située dans l'Entre-deux-Mers.

    Communes limitrophes de Carignan-de-Bordeaux
    Tresses
    Bouliac Fargues-Saint-Hilaire
    Latresne Cénac Lignan-de-Bordeaux
    Limites administratives de la commune

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 872 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villenave d'ornon-Inra », sur la commune de Villenave-d'Ornon, mise en service en 1924[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de précipitations de 923,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 14 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[11], à 13,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Carignan-de-Bordeaux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bordeaux, une agglomération intra-départementale regroupant 73 communes[17] et 969 897 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Bordeaux est la sixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française) et Toulouse[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].

    L'occupation du sol dans la commune de Carignan-de-Bordeaux en 2009

    Plusieurs éléments ont influencé la localisation des nouveaux lotissements à Carignan-de-Bordeaux. La majeure partie de la moitié orientale de Carignan-de-Bordeaux est occupée par des terres agricoles, à dominante viticole. Parmi les exploitations agricoles, celle qui gère les châteaux de Carignan et de Léon, s’impose avec plus de 150 ha (soit le sixième de la superficie communale), dont 65 ha de vignes. Les contraintes naturelles sont fortes sur les bordures de la commune en raison du creusement des deux principaux ruisseaux qui la délimitent et se raccordent, sur une courte distance, à la vallée de la Pimpine et de la Garonne : 80 m sur le plateau et moins de 20 m dans les bas-fonds. En outre, de nombreux petits ruisseaux se greffent sur ces deux émissaires et provoquent un vallonnement peu propice à l’installation de lotissements et au développement des réseaux techniques (eau et surtout assainissement). Dans un premier temps seule la partie du plateau proche de l’église et de la mairie se prêtait à l’installation des nouveaux habitants en provenance de Bordeaux. Les plus anciens lotissements se situent donc de part et d’autre de la route de Tresses ainsi d’ailleurs que les principaux équipements publics, dont les installations sportives. Entre la route de Grangeotte, qui descend vers Bouliac, et la route de Tresses, de petits lotissements ont comblé progressivement les espaces vides encerclant ainsi l'une des rares exploitations viticoles de cette partie de Carignan-de-Bordeaux.

    L’occupation de l’espace s’est réalisée aussi en construisant des maisons individuelles le long de la voirie existante. On retrouve parfois la trame des parcelles anciennement agricoles dans cette forme d’urbanisation. Ceci se vérifie notamment le long des chemins de Vignac et de Calonne qui assurent une liaison parallèle à l’avenue de Grangeotte. C’est également le cas du chemin de Cadène qui fait la limite avec Tresses au nord. Dans la partie sud de la commune des opérations immobilières sont venues se greffer sur la rue de Baugey qui est parallèle à la route de Latresne. À d’anciens lotissements s’ajoutent des réalisations plus récentes comme les vignes de Coeuilles.

    La poussée urbaine actuelle se développe sur un axe nord-sud qui correspond à la route de Tresses et celle de Latresne qui desservent le cœur administratif et commercial de Carignan-de-Bordeaux. Ainsi les constructions assurent une continuité presque parfaite entre le centre et la rue de Beaugey au sud et quelques lotissements récents marquent le paysage juste après le croisement de la route Latresne avec celle de Lignan et l’avenue Grangeotte. C’est dans cet espace qu’on relève quelques réalisations à caractère social. Plus au nord se place la principale opération de ces dernières années le Balcon de Cabiracs comprenant un lotissement et une maison de retraite. Désormais, c’est le long de la voirie qui assure la liaison avec Fargues-Saint-Hilaire que l’on peut observer de très récentes réalisations sous la forme de plusieurs petits lotissements.

    Bien que le PLU souligne le caractère manifestement périurbain de la commune de Carignan-de-Bordeaux, les données statistiques montrent que plus de la moitié des terres conserve un paysage nettement rural. Les zones cultivées totalisaient au début des années 2000 un peu plus de 400 ha dont 100 ha de vignes et près de 250 ha de prés. À cela viennent s’ajouter près de 150 ha de bois et de landes le plus souvent accolés aux espaces agricoles.

    Toutefois, comme mentionné précédemment, la concentration des exploitations agricoles sur le flanc est et sud de la commune induit une perception différente de la ruralité selon la partie de la commune observée. Pour mieux percevoir cette dualité du territoire de Carignan-de-Bordeaux, le mieux est de joindre la commune depuis Bouliac. Dans la montée vers le plateau, le caractère périurbain est évident même si subsiste des poches d’activités agricoles. Arrivé sur le plateau on perçoit encore mieux l’urbanisation en cours, mais dès la descente de la route de Lignan vers la vallée de la Pimpine, on traverse des paysages qui ont assez bien préservé leur ruralité. En revanche, pour quiconque traverse Carignan-de-Bordeaux selon l’axe nord-sud qui conduit de Tresses à Latresne, ce n’est qu’est qu’un continuum bâti associant des lotissements et des espaces dédiés à des services publics. Impression qui se renforce en raison de la poussée récente de l’urbanisation selon cet axe.

    Cette périurbanisation concerne presque exclusivement l’habitat individuel parce que les activités économiques sont peu représentées sur le territoire communal. Certes il demeure des exploitations agricoles, des services sont nés pour répondre aux besoins des habitants, mais deux entreprises seulement ont une taille respectable : Ginestet, avec une centaine d’emplois, et Joanne, avec deux fois moins. Toutes deux commercialisent la production viticole girondine. À noter aussi, outre deux maisons de retraite, la présence d’un Institut-Médico-Pédagogique et d’un collège privé, celui de Lestonac, qui compte 250 élèves et une vingtaine d’enseignants.

    Curieusement, les édiles n’ont jamais envisagés que les terrains proches de la RD 936 puissent être mobilisés pour l’ouverture de zones d’activités. Dans ce secteur, le POS puis le PLU autorisent un habitat diffus sans raccordement au tout à l’égout. Le nombre de constructions est suffisamment élevé pour rendre difficile un changement de stratégie. Seule opération prévue à court terme, une petite zone d’activité sur les terrains à la limite de la commune de Fargues-Saint-Hilaire pour profiter de la création de la déviation qui doit contourner le cœur de cette dernière commune.

    Le PLU a classé en zones U (c'est-à-dire urbanisables) 307 ha et en zone AU une cinquantaine d’hectares qui pour moitié peuvent s’ouvrir assez rapidement à l’urbanisation. Au total, 40 % environ de la commune est potentiellement constructible.

    Ce choix d’aménagement explique en partie le résultat des dernières élections municipales : une majorité d’habitants ont choisi d’écarter l’ancienne municipalité. Les nouveaux édiles envisagent donc de réviser prochainement le PLU afin de mettre l’accent sur la ruralité de la commune plus que sur son caractère périurbain (conseil municipal de fin février 2009). Ce coup de frein porté à l’urbanisation s’impose aussi parce que la commune de parvient plus à suivre le rythme en matière d’équipements et d’infrastructures.

    Carignan-de-Bordeaux est confronté à au moins trois défis dans les prochaines années : répondre aux exigences de la population en termes de cadre de vie, créer une centralité et apporter du lien entre les espaces bâtis, définir sa place au sein de l’agglomération de Bordeaux et des coteaux garonnais.

    La perception qu’avaient les habitants de leur cadre de vie a été un des enjeux majeurs de l’élection municipale de mars 2008. La liste des doléances transparaissent dans les éditoriaux des bulletins municipaux au cours des dernières années : infrastructures insuffisantes pour le déplacement des personnes, voirie dégradée, manque de classes, mauvais état de certains bâtiments municipaux, offre insuffisante en direction des jeunes de la commune… De plus, le personnel municipal a exprimé un certain malaise face à ses problèmes et à leur gestion. Enfin, les ressources budgétaires obligent à faire des choix qui ne satisfont pas forcément le plus grand nombre. Rien de bien original dans cette situation, plusieurs communes de la banlieue ayant enregistré ce décalage entre la croissance de la population et la montée des exigences socio-culturelles à satisfaire.

    Un autre thème est commun aux deux dernières municipalités : la volonté de pratiquer le développement durable et de préserver le milieu naturel. Toutefois, alors que l’ancienne municipalité maintenait une offre importante de terrains à bâtir pour répondre à la pression en provenance de l’agglomération de Bordeaux et alimenter le budget par le biais des taxes sur le bâti, la nouvelle équipe envisage de profiter des révisions en cours du SCOT pour revoir le PLU communal et réduire les surfaces potentiellement constructibles dans les années à venir. À Carignan-de-Bordeaux, comme dans plusieurs communes de l’Entre-deux-Mers, s’exprime le refus de ceux déjà installés de perdre l’environnement naturel dont ils bénéficient. Ce débat dépasse largement le cadre de la commune et devrait être celui de la métropole bordelaise. Ce débat agite aussi les communes de l’intercommunalité à laquelle appartient Carignan de Bordeaux. L’échec des équipes municipales sortantes dans au moins trois communes résultent de cette volonté de la population d’interrompre les grandes opérations immobilières pour disposer de l’environnement encore préservé.

    Reste enfin la nécessité de « recoudre le tissu urbain ». L’absence d’une centralité visible démontre aisément que Carignan-de-Bordeaux demeure une entité urbaine éclatée dont l’identité est construite plus sur la logique des déplacements que sur une volonté politique forte. Ce qu’on pourrait appeler le centre de Carignan-de-Bordeaux n’en est pas vraiment un tant l’espace est ouvert et les équipements structurant éloignés les uns des autres. La mairie s’est rapprochée de l’axe qui assure la majorité des déplacements. Le petit centre commercial est encore plus proche de la route de Tresses. S’il continue de s’étoffer et répond aux attentes des habitants, les situations commerciales y sont fragiles en raison de la concurrence du pôle commercial de Fargues-Saint-Hilaire ou de la grande zone d’activités commerciales de Bouliac à proximité de la rocade. Encore plus démonstratif, la pharmacie s’est placée depuis longtemps au carrefour des routes conduisant à Tresses, Latresne, Lignan et Bouliac afin de capter la clientèle de passage.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (35,9 %), prairies (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), forêts (12,8 %), cultures permanentes (10,3 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Plan local d'urbanisme

    Le plan local d'urbanisme (PLU) a été approuvé le et modifié le .

    Histoire[23]

    La Gaule romaine comprit d'abord trois provinces dont l'Aquitaine, Bordeaux en devint la capitale, les Romains l'agrandirent et construisent de riche "villa".
    C'est à cette époque que la commune prit le non de « Carinhan - Carenhno » Ce nom proviendrait de Carinus, empereur romain de 284 à 285.
    Les Romains s'établirent sur ces terres, édifièrent des constructions sur les sites " Soney - Roqueys - Cabirac " où on trouve des vestiges de cette époque.

    Au Ve siècle, les Wisigoths envahirent la région. Au début du VIe siècle la domination de Clovis. Entre-temps le christianisme s'est répandu, et vers les XIe et XIIe siècles, les paroisses rurales se multiplient et Carignan devint « Parrochia de Sant Martinus de Carnaho » et l'Aquitaine prend le nom de Gascogne.

    En 1137 Aliénor devient l’héritière du duché d'Aquitaine à la mort de son frère Guillaume Aigret, qui lui-même l'avait reçu a la mort de son père Guillaume X.
    Aliénor mourut en 1204 après 67 ans de règne.
    À cette époque, Carignan se trouva divisé en trois juridictions :

    Toponymie

    Carignan-de-Bordeaux étant dans le domaine nord-gascon, la plupart des lieux-dits y sont explicables par le gascon, par exemple Loustaou neou, Sabatey, Pey Videau, le Moura, Caillaba, Taudina (lieu où il y a des chênes tausins)[24]...

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Carignan-de-Bordeaux appartient à l'arrondissement de Bordeaux et au canton de Créon. À la suite du découpage territorial de 2014 entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015, la commune demeure dans le canton de Créon remodelé[25],[26].

    Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la douzième circonscription de la Gironde, représentée depuis 2017 par Christelle Dubos (LREM) puis par Pascal Lavergne à la suite de la nomination de cette dernière au gouvernement.

    Intercommunalité

    Carignan-de-Bordeaux a intégré la communauté de communes des Coteaux Bordelais en 2002 et fait partie du Pays du Cœur de l'Entre-deux-Mers.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    Maire en 1946  ? Augustin Daudreau    
    Les données manquantes sont à compléter.
    Norbert Jacques[27]   Chevalier de la Légion d'honneur
    Réélu en 1983
    [28] Paul-Alain Lacoste   Technicien territorial en urbanisme
    [29] Pierre Giraudon PS Visiteur Médical
    [30] Marc Gizard SE-DVG[31] Avocat d'affaires
    [32]
    (démission)
    Jean-François Jamet DVD Ingénieur retraité, cadre supérieur
    Vice-président de la CC des Coteaux Bordelais (2008 → 2017)
    Réélu en 2014
    2020 Frank Monteil DVD Directeur régional en immobilier
    Vice-président de la CC des Coteaux Bordelais (2017 → 2020)
    2020 En cours Thierry Genetay   Ingénieur commercial

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].

    En 2018, la commune comptait 3 971 habitants[Note 6], en augmentation de 5,89 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    748622585631613624627658644
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    639663630701696660624642639
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    644600550527547565545589652
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    7601 2091 9312 2762 8673 0943 3323 3763 743
    2017 2018 - - - - - - -
    3 8593 971-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En une quarantaine d’années, la population de Carignan-de-Bordeaux est passée de 1 200 habitants à près de 3 400 en 2007. Comme les communes voisines, cette augmentation de la population démarre dès le début des années 1960 et s’amplifie dans les années 1970. Si un pic de plus forte croissance est encore observable en 1990, cette progression reste globalement assez régulière depuis trente ans, de l’ordre de 300 habitants supplémentaires à chaque recensement. Celui de 2007 estime à 281 personnes le gain depuis la dernière enquête de 1999.

    Le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, joue un rôle très mineur dans cette évolution favorable. Ce solde naturel a même été négatif dans les années 1990. La poussée urbaine résulte pratiquement du seul solde migratoire. Au cours de la période 1962-1975, Carignan-de-Bordeaux a enregistré l’arrivée de plus de 1 000 nouveaux venus. Par la suite, ces flux sont plus modestes, de l’ordre de 300 nouveaux arrivants par période de recensement. Ce ralentissement résulte de l’effet des plans d’aménagement urbain qui réduisent l’offre de terrains à lotir ; surtout, de plus en plus les habitants déjà installés sont favorables à une restriction du nombre des constructions et à une préservation de l’espace naturel.

    L’enquête INSEE de 2007 montre également que la quasi-totalité des habitants installés au cours des dernières années proviennent à l’agglomération de Bordeaux. Toutefois, 5 % d’entre eux proviennent d’une autre région ou de l’étranger.

    La structure de la population à Carignan-de-Bordeaux est comparable à celle des communes qui occupent la périphérie d’une grande agglomération. Les adultes de 30 à 59 ans regroupent près du tiers de la population totale. Viennent ensuite les jeunes de moins de 19 ans (un peu plus du quart de la population), suivis des jeunes adultes et des personnes âgées. Cette configuration repose sur une évolution migratoire qui fixe des adultes ayant déjà des enfants (d’où un solde naturel déficitaire) mais qui ne peut pas empêcher que les jeunes à la recherche d’un emploi quitte leur commune. En même temps, Carignan-de-Bordeaux est affecté par un mouvement observable au plan national : vieillissement de la population et part croissante des personnes âgées de sexe féminin au-delà de la soixantaine. Toutefois, la présence de deux maisons de retraite accentue localement sur cette tendance de fond.

    Les Carignanais disposant d'une maison individuelle représentent 97 % de la population. C’est la raison même de leur installation dans cette commune de la première couronne de l’agglomération bordelaise. Ce parc immobilier est récent puisque moins de 10 % du bâti a été construit avant 1950. Comme dans le reste de la métropole, les maisons comptent toujours plus de m² (cinq pièces en moyenne par maison individuelle) et moins d’occupants (3,5 occupants en moyenne en 1968, contre 2,5 en 2006). De plus sans être l'une des communes les plus recherchées par les catégories sociales les plus aisées, Carignan-de-Bordeaux a attiré une population dont les revenus sont un peu plus élevés que la moyenne ; et cela quelle que soit la tranche de revenus observée. C’est une évolution assez similaire à celle de Bouliac, sa plus proche voisine.

    Si le logement locatif joue un rôle effacé, il progresse régulièrement comme le montrent les résultats des recensements : la part des locataires est passé de 13,8 % à 15,8 % entre 1999 et 2006. La progression avait été encore plus forte dans les années 1990, mais elle relevait aussi du développement des deux maisons de retraite. Car une caractéristique essentielle de cette location, est la faible part du locatif de type HLM. Certes la commune est obligée de répondre aux attentes de la loi SRU, mais le retard dans ce domaine est très important et la volonté de développer le locatifs vers les catégories sociales moins aisées se heurte aux réticences de la majorité des Carignanais.

    En 1999, seuls 182 habitants de Carignan-de-Bordeaux travaillaient et résidaient dans leur commune, soit un recul de 10 % sur le précédent recensement. Les données disponibles en 2006 ne permettent pas de faire de comparaisons ; il est probable qu’il n’y a pas eu de profond changement, aussi nous nous en tiendrons aux statistiques de 1999. Aux huit agriculteurs que compte la commune de Carignan-de-Bordeaux, il faut ajouter les actifs travaillant dans quelques entreprises locales, les employés municipaux (une trentaine) et les artisans. La quasi-totalité des emplois au sein de la commune appartiennent au secteur tertiaire. Plus de 1 000 actifs en 1999 trouvaient un emploi dans une autre commune, quasiment tous en Gironde et la très grande majorité au sein de l’agglomération de Bordeaux. Si les cadres sont bien représentés, de même que la fonction publique, par rapport à la moyenne nationale, les actifs participant à ces navettes quotidiennes de travail appartiennent à toutes les catégories sociales, qui travaillent de préférence dans le secteur tertiaire.

    Pour se déplacer vers leur lieu de travail ou pour d’autres raisons, les Carignanais n’ont pas d’autre solution que de prendre leur voiture. Ils sont plus de 95 % à disposer d’au moins un véhicule mais la part de ceux qui en ont deux progresse au même rythme que l’emploi féminin. Pour gagner les autres communes de la métropole bordelaise, il y a deux options : descendre vers la vallée de la Garonne et le bas de Bouliac pour se connecter à la rocade ou suivre la rive droite de la Garonne jusqu’au centre de Bordeaux, rejoindre la RD 936 pour atteindre la rocade à hauteur d’Artigues-près-Bordeaux.

    Église Saint-Martin

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    « Écartelé: au 1 d'or au chêne terrassé de sinople englanté d'argent, au chef de gueules chargé d'un léopard du champ, au 2 d'azur à trois grappes de raisin d'argent tigées et feuillées de sinople, soutenues d'une colline de trois coupeaux du même mouvant des flancs et d'une rivière d'or et surmontées d'un soleil du même mouvant du chef, au 3 d'azur au portail de l'église Saint Martin d'argent sur une terrasse du même, au 4 de gueules au château du lieu d'argent sur une terrasse du même accompagné en chef dextre d'une tête de loup arrachée d'or. »

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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