Créon (Gironde)

Créon (Creon — sans accent aigu — en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Créon.

Créon

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Bordeaux
Intercommunalité Communauté de communes du Créonnais
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Gachet
2020-2026
Code postal 33670
Code commune 33140
Démographie
Gentilé Créonnais
Population
municipale
4 764 hab. (2018 )
Densité 594 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 46′ 31″ nord, 0° 20′ 49″ ouest
Altitude Min. 51 m
Max. 109 m
Superficie 8,02 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Créon
(ville isolée)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Créon
(bureau centralisateur)
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Créon
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Créon
Géolocalisation sur la carte : France
Créon
Géolocalisation sur la carte : France
Créon
Liens
Site web mairie-creon.fr

    Géographie

    Commune de l'aire urbaine de Bordeaux, Créon est située au cœur de l'Entre-deux-Mers.

    Communes limitrophes de Créon
    Sadirac Cursan
    Saint-Genès-de-Lombaud La Sauve
    Haux
    Limites administratives de la commune

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 862 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cursan », sur la commune de Cursan, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,9 °C et la hauteur de précipitations de 886,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[11], à 13,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Créon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Créon, une unité urbaine monocommunale[17] de 4 764 habitants en 2018, constituant une ville isolée[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (31,3 %), zones urbanisées (29,4 %), forêts (27,3 %), cultures permanentes (6,6 %), prairies (5,4 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Préhistoire

    Un dépôt d'objets datés de l'âge du bronze final a été découvert à Créon en 1875. Ce dépôt comportait notamment des haches à talon (avec et sans anneau), une hache à ailerons ainsi que des lingots de bronze[23].

    L'Aquitaine anglaise

    Depuis 1152, par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, l’Aquitaine est rattachée à la couronne d’Angleterre. En 1315, la France est gouvernée par le roi Louis X, l’Aquitaine par un duc, qui se trouve être le roi Édouard II d'Angleterre, son propre beau-frère, époux de sa sœur Isabelle.

    Dans l’Entre-deux-Mers, le roi Édouard II n’est pas contesté mais l’Église est très puissante. Au pied de l’abbaye de La Sauve-Majeure, une ville construite petit à petit draine tous les commerces. L’abbaye prélève les impôts et taxes sur les habitants qui sont sous sa suzeraineté, les marchands lui versent des droits divers (péages, etc.). Tout cet argent contribue à la richesse de l’abbaye. Le duc-roi d’Angleterre ne possède aucune ville dans la forêt de La Sauve, à tel point que son prévôt doit demander l’hospitalité aux moines. Il ne dispose même pas d’une prison, qui est le symbole de justice qu’il possède en Entre-deux-Mers. On a donc les éléments qui peuvent conduire à la création de la bastide de Créon. En entrant dans la bastide, on devient sujet du fondateur qui voit ainsi augmenter son influence politique et sa puissance économique.

    La bastide de Créon et le développement de la région

    En 1315, Amaury III de Craon, sénéchal d’Aquitaine, décide la création d’une bastide au milieu des forêts couvrant la région, au carrefour des voies conduisant de Bordeaux à Sauveterre-de-Guyenne (en passant par La Sauve) et de Libourne à Cadillac (en passant par Langoiran). La surface est réduite car il faut empiéter le moins possible sur les territoires des voisins de Cursan, Sadirac, Saint-Genès-de-Lombaud et de La Sauve, mais c’est une véritable ville prête à vivre son dynamisme économique avec son principal atout, le marché hebdomadaire et des foires (six par an). Une vraie ville en campagne créée pour attirer artisans, juristes, paysans... Cette décision suscite de la part de l’abbaye de La Sauve-Majeure une réaction immédiate et de longue durée. Le pouvoir temporel de La Sauve est considérable. Cette intrusion sur son territoire est inconcevable et il va en rester une tension permanente pour les habitants partagés entre le roi et les religieux. La Cour prévôtale s’installe à Créon. De plus, l’influence bénédictine va décliner avec l’installation du marché hebdomadaire du mardi à Créon concurrençant directement celui de La Sauve. Par la suite, on parvient à un arrangement et le marché de Créon est fixé au mercredi. Jusqu’à la Révolution, Créon est le siège de la Grande Prévôté Royale de l’Entre-deux-Mers et possède juridiction sur 48 paroisses environnantes.

    Le fondateur de la bastide

    Amaury III de Craon voit le jour en 1280. Il appartient à la très ancienne famille de Craon, connue depuis le XIe siècle. Depuis un siècle, ils sont, de père en fils, sénéchaux de l’Anjou pour le roi de France. Comme chevalier, Amaury porte les armoiries de sa famille, losangé d’or et de gueules. Sa parenté est illustre : il est cousin issu de germains du roi d’Angleterre Édouard II, ce qui lui vaut de nombreuses faveurs. Son destin est assez insolite. Ainsi, de 1302 à 1304, il participe aux campagnes de Flandres avec Philippe le Bel. Le 5 juin 1308, Édouard II l’appelle auprès de lui à Londres et le 5 juillet 1313, il est nommé sénéchal d’Aquitaine pour le roi d’Angleterre. Il cumule donc les fonctions, représentant le roi de France en Anjou et le roi d’Angleterre en Aquitaine, alors que ces deux rois sont antagonistes. Il va rester sénéchal d’Aquitaine pendant trois ans. C’est un personnage très important pour son époque. Il est à la fois un diplomate, un homme politique et un juriste. C’est un homme qui voyage beaucoup. En 1314, il est en Aquitaine et c’est à cette période qu’il crée la bastide de Créon. Puis en août 1315, il est à nouveau dans les Flandres. En 1319, il assiste au baptême de Jean le Bon, futur roi de France.

    En 1300, il a épousé Isabelle de Sainte-Maure, riche héritière de Touraine, qui lui donne un fils, Maurice VI, Seigneur de Sainte-Maure et de Marcillac. Isabelle meurt en 1310. En 1312, il épouse Béatrix de Roucy. Le contrat de mariage est ratifié par Philippe IV le Bel. De cette union, il a 5 fils et 3 filles. Amaury III de Craon meurt à 53 ans le 26 janvier 1333 et il est enseveli dans la chapelle des Cordeliers d’Angers, aux côtés de ses deux épouses. Il est le dernier sénéchal héréditaire de Touraine, Anjou et Maine, ayant vendu la Touraine à Charles IV le Bel en 1323, le Maine et l’Anjou à Philippe VI de Valois en 1331. Pendant sa vie, il aura vécu dans l’ombre de trois rois d’Angleterre et de six rois de France.

    Le XIXe siècle

    La ville de Créon est raccordée à la ligne de chemin de fer Bordeaux-La Sauvetat-du-Dropt en mai 1873[24]. Ce raccordement a un impact économique positif en permettant à Créon d'exporter ses productions[24]. La Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans dote ensuite la ville d'une gare pour les voyageurs en 1892[24]. Le vignoble du Créonnais est touché en 1873 par la crise du phylloxéra[25] .

    Politique et administration

    La commune de Créon fait partie de l'arrondissement de Bordeaux. À la suite du découpage territorial de 2014 entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015, la commune demeure dans le canton de Créon remodelé dont elle est l'ancien chef-lieu et dont elle devient le bureau centralisateur[26],[27]. Créon fait également partie de la communauté de communes du Créonnais, membre du Pays du Cœur de l'Entre-deux-Mers.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1925 1942 Dr Marius Fauché DVD Conseiller général
    1945 1959 Jean Baspeyras DVD  
    1959 1977 Michel Bastiat DVG Conseiller Général
    1977 1995 Roger Caumont DVG Président du syndicat intercommunal du collège de 1977 à 2001
    1995 2014 Jean-Marie Darmian[28] PS Député suppléant (9e circonscription de la Gironde),
    Président comité départemental du tourisme,
    Conseiller général de la Gironde
    2014 En cours Pierre Gachet PS Retraité

    Démographie

    Les habitants de Créon sont appelés les Créonnais[29]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].

    En 2018, la commune comptait 4 764 habitants[Note 6], en augmentation de 7,9 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8778439108059138788969231 004
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0491 0691 0511 0851 1581 1421 1451 1311 141
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1161 0431 0499789991 0121 0031 0151 026
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1 2861 5601 8422 2052 5082 8563 7744 2464 579
    2018 - - - - - - - -
    4 764--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Existant depuis 1315, entouré par ses arcades, avec en pleine saison une centaine de commerçants et de producteurs, le marché de Créon est organisé chaque mercredi matin. Située dans l'aire d'appellation entre-deux-mers (AOC), au cœur du vignoble du même nom, la commune développe une activité de tourisme vert et plus particulièrement de cyclotourisme.

    Culture locale et patrimoine

    Équipements culturels et sportifs

    Créon est la première station vélo de France dont elle fut le projet pilote national depuis 1999 avec la création du premier point relais vélo, inauguré le 23 juillet 2003 par Bernard Hinault le long de l’ex-voie de chemin de fer reliant Latresne à Sauveterre-de-Guyenne devenue progressivement la voie verte Roger-Lapébie grâce aux investissements du conseil général de la Gironde. Plus de 50 km de voies à travers les forêts, la campagne et les vignobles de l'Entre-deux-Mers sont répertoriés au départ de Créon proposant des circuits vélo « découverte » ou « nature et patrimoine ».

    La commune possède un cinéma, le Max Linder.

    Créon est la commune de résidence du Jeune Orchestre symphonique de l'Entre-deux-Mers.

    Événements culturels

    La place de la prévôté accueille le gala de clôture du festival Entre-deux-Airs organisé durant huit jours au mois de juillet sur le territoire de l'Entre-deux-Mers par le Josem.

    • L'agenda des évènements culturels de la commune se trouve sur le site Sortir à Créon[34]

    La bastide

    La bastide procède d’un plan orthogonal quadrillé, à mailles carrées ou rectangulaires, dans lequel une case vide figure la place. Ce plan est tout à fait caractéristique du système d'implantation des bastides du sud-ouest[35]. Dans le cas de Créon, le choix est sans doute celui de la croisée des routes de Bordeaux à Sauveterre et de Libourne à Cadillac[36]. L’un des angles du croisement forme deux des côtés de la future place. Le terrain, piqueté à partir du centre de la future place, délimite des lots, ici des carrés dans leur majorité, coupés par des rues perpendiculaires, entourés d’un chemin de ronde avec palissades, fossés, murs et parfois quatre entrées principales avec probablement des portes. Le périmètre circulaire s’explique du fait du non remplissage des îlots dans les angles.

    Comme dans toutes les bastides, on retrouve :

    • les « carreyras » : il s’agit de rues dans lesquelles deux voitures peuvent se croiser.
    • les « carreyrous » : ces venelles de 1 à 2 mètres de large permettent l’accès aux maisons par l’arrière.
    • les « andronnes » : un vide entre deux maisons de 30 à 60 centimètres qui joue le double rôle de maîtriser la propagation des incendies et de ménager une rigole conduisant les eaux tant pluviales qu’usées vers l’arrière.

    La place (70 m de côté) est un carré du plan non construit, entouré de maisons qui seront agrémentées d’arcades. Les dimensions sont à peu près partout les mêmes et ne sont pas en rapport avec le nombre d’habitants. La place de Créon est bordée de quatre îlots dont trois carrés de même surface et d’un rectangle. Sur trois côtés, le couvert est la prolongation logique des rues. Autrefois, la jonction des couverts à leurs extrémités rend difficile l’accès à la place, tout le trafic (charrettes, chevaux, piétons) se fait sous le couvert. Plus tard, la circulation devenant plus importante et les moyens de locomotion plus encombrants, on démolit le couvert des maisons de chaque angle (les cornières) et on dévie la voie carrossable sur la place laissant aux piétons le passage sous le couvert.

    La maison commune ouvre sur la place, à l’alignement des maisons. Elle peut être à l’étage de la halle qui est située soit au centre, soit sur un des côtés de la place. À Créon, la place carrée est bordée d’arcades sur trois côtés et possède une halle qui disparaît en 1872. La mairie est construite à l’emplacement du siège de la prévôté.

    Créon reste démunie de fortifications jusqu'en 1337-1338, ce qui correspond au début de la guerre de Cent Ans[36]. Pendant cette période, Créon est pillée et incendiée avec d'importants dégâts[36]. La date de cet évènement demeure toutefois incertaine[36]. À la suite de cet épisode, les habitants de la ville adressent deux pétitions (en 1342 et 1351) au roi Édouard III afin d'obtenir le droit d'ériger un système défensif[36]. Ce droit leur est accordé et la ville se dote d'un fossé surmonté d'une palissade et possiblement de quatre portes de pierre[36]. Ce système ne sera jamais renforcé et Créon ne jouera de ce fait aucun rôle militaire significatif au cours du Moyen Âge[36]. Les fortification seront finalement détruites en 1589[37].

    L'église

    L’église Notre-Dame[38], à nef unique, comme presque toujours dans les bastides, occupe un emplacement proche de la place de la prévoté. À Créon, commencée en 1316, la construction de l’église est terminée en 1320, probablement sur les bases de l’édifice actuel. Mais en raison de nombreux procès avec l’abbaye de La Sauve-Majeure, ce n’est qu’en 1342 que Créon devient une paroisse autonome. Dans les années qui suivent, on reprend la construction de l’église pour la rendre plus conforme à la stature d’une capitale de l’Entre-deux-Mers. L’édifice va être modifié au cours des siècles au gré des modes, des incendies, de l’Histoire. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le cimetière paroissial est autour de l’église mais des inhumations se font également à l’intérieur de l’église.

    Vierge à l'Enfant : Cette statue de l'église Notre-Dame, avec celle de saint Gérard, actuellement exposée au musée lapidaire de l'abbaye de La Sauve-Majeure, appartient au groupe sculpté qui ornait le tombeau d'Amauvin, le douzième abbé (1206-1222) de la Sauve-Majeure.

    Personnalités liées à la commune

    • Amaury III de Craon, né en 1280, sénéchal d'Aquitaine pour le roi d'Angleterre, et sénéchal de l'Anjou pour le roi de France. Il fonde la Bastide de Créon à laquelle il donne son nom.
    • Antoine Victor Bertal, né à Créon le 18 janvier 1817. Après avoir fait fortune loin de sa ville natale, il entre dans l'histoire de Créon à la lecture de son testament le 2 janvier 1895. Ce legs permit la construction d'une nouvelle mairie inaugurée le 2 septembre 1907, la construction d'un musée, et l'instauration de la fête de la Rosière. Les œuvres d'art léguées par Bertal à sa commune natale sont actuellement en dépôt au musée des Beaux Arts de Libourne.
    • Suzanne Salvet fut la première Rosière de la ville couronnée en 1907. La centième Rosière de Créon, Aurélie Camus fut couronnée en 2006.

    Créon autrefois

    Héraldique

    Les armes de Créon (Gironde) se blasonnent ainsi : Coticé d'argent et d'azur de dix pièces à la bordure d'or. Devise : « exigua quidem sed strenua », petite certes, mais active.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Cursan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Créon et Cursan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Cursan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Créon et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Créon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. C. Lagarde-Cardona, Production métallique en Aquitaine à la fin de l'Âge du Bronze : Volume 1 - Texte ; Master 2 d'archéologie, Université de Bourgogne, , p. 88
    24. Jean-Michel Le Corfec, La vie d’autrefois dans l’Entre-Deux-Mers, Éditions Sud Ouest, , 192 p. (ISBN 9782817701981)
    25. Edouard Féret, Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde, Feret et Fils, , 468– p. (lire en ligne)
    26. Décret no 2014-192 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Gironde sur le site de Légifrance
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