Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre

La congrégation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, abrégée BSCM, est une congrégation monastique fondée par Adèle Garnier en 1898 à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Pour les articles homonymes, voir Montmartre (homonymie).

Ayant dû quitter la France en 1901, la congrégation s'installe à Londres. À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, deux axes différents s’affirment de part et d’autre de la Manche, le Saint-Siège prononce la séparation en 1947 : la congrégation des « Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre » (abrégée BSCM) en France ; et la congrégation des Adorers of the Sacred Heart of Jesus of Montmartre (en) (abrégée OSB) en Angleterre.

Ces bénédictines ont pour mission une recherche constante de Dieu dans une vie monastique associée à une vie apostolique. Elles sont en effet à la fois « contemplatives cloîtrées et actives de plein vent ».

Fin 2005, les bénédictines de la branche française étaient 105, réparties en dix lieux, tous en France, et celles de Tyburn 72 réparties en neuf lieux à travers le monde.

Mission

Ces bénédictines ont pour mission une recherche constante de Dieu dans une vie monastique associée à une vie apostolique. Elles sont en effet à la fois « contemplatives cloîtrées et actives de plein vent »[JB 1].

Une recherche constante de Dieu dans une vie monastique…

La vie monastique des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre se définit comme une conversion incessante et s'exprime par les vœux de chasteté, pauvreté et obéissance. Elles désirent être au cœur du Mystère du Christ un signe de la plénitude de vie et de sainteté de l'Église, et se dévouer à la croissance du Royaume et pour cela être transfigurées dans tout leur être par la charité du Christ.

…associée à une vie apostolique.

La vocation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre à la vie apostolique jaillit de leur vie monastique : l'animation spirituelle et matérielle des lieux de prière. Leurs prieurés traduisent le besoin de nos contemporains de se retrouver dans le silence, la prière, le ressourcement spirituel et la rencontre fraternelle. Portant souvent de lourds problèmes, ils espèrent réconfort et réponse à leur besoin d'absolu. Ils peuvent, s'ils le veulent, trouver un accompagnement spirituel ; particulièrement les jeunes qui souvent cherchent le sens de leur vie.

Histoire

Origine

En 1872, Adèle Garnier (1838-1924 à Londres), institutrice au château de l'Aulne-Montgenard à Martigné-sur-Mayenne[alpha 1] lit un article parlant de projet de construction de la future basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et entend alors de la part de Dieu : « C'est là que Je te veux ! ». Adèle Garnier avait eu des visions intérieures du Christ à partir de 1862. En 1869, elle « voit » le Christ dans une grande hostie : le Christ lui demande de prier, expier, souffrir pour la France. En 1873, elle « voit » une église byzantine blanche, avec des dômes ; la basilique du Sacré-Cœur n'est alors qu'un projet. En 1874, Adèle Garnier a la révélation de l'adoration perpétuelle à Montmartre. Elle en parle à Mgr Guibert. En 1885, cette adoration 24h / 24 est établie dans la basilique[1].

En , Adèle Garnier s'installe avec trois compagnes rue du Mont-Cenis, près de la basilique en construction[2].

La fondation de Montmartre

Le [JB 2], la mission reçue s'accomplit : la communauté religieuse, née pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, est fondée par Adèle Garnier, par le père dominicain Francis Balme et le père Jean Baptiste Lemius. L'acte de fondation est reçu par l'archevêque de Paris, le cardinal Richard. La première communauté s'installe cité du Sacré-Cœur. Adèle Garnier prend en religion le nom de Mère Marie de Saint-Pierre. La congrégation est érigée canoniquement par l'Église. Le nombre de religieuses augmentant, elles s'installent rue du Chevalier-de-La-Barre, grâce à une aide financière des Pères Chartreux[2].

Le départ en exil

Les lois de 1901 contre les congrégations religieuses contraignent les bénédictines à quitter Montmartre. L’archevêque de Paris, le cardinal François Richard de La Vergne, les confie à l’archevêque de Westminster, le cardinal Herbert Vaughan[3]. La congrégation se réfugie donc en Angleterre. Elle s'installe à Londres, d'abord à Notting Hill puis à Tyburn, endroit célèbre pour avoir servi de principal lieu des exécutions capitales des criminels anglais depuis le XIIe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

En quittant Montmartre, la fondatrice déclare « Nous reviendrons au grand jour comme des filles grandies qui ont place au foyer »[JB 2]. Toutefois, Mère Adèle Garnier ne verra pas de son vivant l'accomplissement de ce vœux. Elle meurt le à Londres, où elle est inhumée. Un procès en canonisation est en cours.

En 1930, la congrégation devient de droit pontifical. En 1944, elle comprend 70 sœurs de huit nationalités différentes[JB 3].

La séparation en deux branches autonomes

Petit à petit, les Bénédictines du Sacré-Cœur s'enracinent à Londres, même si certaines aspirent à revenir au Sacré-Cœur de Montmartre. Au milieu du XXe siècle, l'élection d'une mère générale britannique provoque une scission. Le Saint-Siège prononce la séparation en 1947 : la congrégation des « Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre » (abrégée BSCM)[4] en France ; et la congrégation des « Adorers of the Sacred Heart of Jesus of Montmartre » (abrégée OSB)[5], en Angleterre[3],[6]. Une part importante de bénédictines d'origine française décident alors de revenir en France, la situation politique le permettant à nouveau. C'est le début d'une nouvelle communauté. À la suite du concile Vatican II, avec l’aide du père Marie-Joseph Le Guillou, op, elles révisent leurs constitutions. Celles-ci sont approuvées par le Saint-Siège en 1983. Les BSCM adoptent également un costume religieux qui les distingue de la congrégation restée à Tyburn.

Les Bénédictines du Sacré-Cœur (BSCM) en France

Origine

Le prieuré d'origine des BSCM est situé à Louvigné-du-Désert, commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine.

Retour à Montmartre

À la demande de Mgr Maxime Charles, le cardinal Maurice Feltin érige le un nouveau prieuré au 13, rue Becquerel, près de la basilique. La messe d'inauguration est célébrée le . La supérieure, mère Madeleine-Marie du Divin Cœur évoque « un Bethléem pour la congrégation qui a désormais retrouvé une place à Montmartre, soixante ans après l'avoir quitté »[JB 4]. Les BSCM y resteront jusqu'en 1977, où elle vivront leur mission de prière et d'accueil. Plusieurs changements interviennent également à cette époque : changement dans les constitutions, le costume, la croix et l'office.

Écouen

En 1962, les BSCM de la communauté de Louvigné-du-Désert s'installent à Écouen, au nord de Sarcelles, alors dans le diocèse de Versailles, afin de faciliter les contacts entre les deux communautés[JB 5].

Ephrem de Montmartre

Les BSCM quittent le 13, rue Becquerel en 1963 et s'installent dans la partie nord de la maison d'accueil. Cette maison avait été baptisée « Ephrem » par Mgr Maxime Charles en mémoire du nom de la localité où Jésus s'est retiré avant le séjour à Jérusalem qui allait être le dernier[JB 6]. Mère Marie-Agnès est élue prieure.

En , les trois premières professions perpétuelles marquent un tournant dans la vie de la communauté. Toutes les religieuses de la région parisienne sont invitées à venir s'en réjouir au cours d'une « heure sainte »[JB 7].

En 1969, le chapitre général refond les constitutions (qui seront datées du ), change la croix, élit mère Marie-Agnès prieure générale.

En 1970, nouvelle profession perpétuelle[JB 8]

Marienthal

Le prieuré du sanctuaire Notre-Dame de Marienthal est fondé en 1970[7] en Alsace (commune de Haguenau), à la demande de Mgr Léon-Arthur Elchinger, évêque de Strasbourg.

Jérusalem

En 1972, la congrégation signe à Rome un contrat pour trois ans pour l'animation du centre Notre-Dame à Jérusalem : lieu d’accueil des pèlerins chrétiens, appartenant au Vatican, et situé dans le quartier chrétien, à proximité de la vieille ville. Ce contrat, reconductible, ne sera pas reconduit.

Blaru

Le est posée la première pierre du prieuré de Blaru, dans les Yvelines.

En , le père Marie-Joseph Le Guillou o. p.[8] vient prêcher la retraite annuelle, traditionnellement prêchée par Mgr Charles. Sa théologie et sa spiritualité enthousiasment les religieuses. Dès lors, il entre en communion profonde avec les valeurs de la congrégation, et aide le Chapitre Général à structurer théologiquement et spirituellement les constitutions, approuvées par Rome en 1983.

À l'occasion du 75e anniversaire de la fondation de la congrégation, le , la chapelle du prieuré de Blaru est bénie. Le prieuré d'Écouen est fermé et les religieuses âgées s'installent à Blaru où elles rejoignent les novices. Le prieuré est baptisé Béthanie, du nom de la localité à trois kilomètres à l'est de Jérusalem où vivaient Marthe, Marie et Lazare, les amis de Jésus[JB 9].

Mont Roland

Les BSCM quittent Jérusalem et fondent en 1975 un prieuré à Mont Roland, sanctuaire marial près de Dole dans le Jura.

En , les nouvelles professions perpétuelles sont reçues par le cardinal François Marty, mère Marie-Agnès est réélue pour six ans.

Deuxième exil de Montmartre vers Blaru

Compte tenu des difficultés croissantes dans la collaboration avec les chapelains et le recteur de la basilique, estimant qu'elles ne répondaient plus à ce que Mgr Maxime Charles attendait d'elles, les BSCM chantent leurs dernières vêpres dans la basilique le dimanche et quittent le lendemain la colline qui les a vues naître 80 ans plus tôt[JB 10].

Elles se retirent à Blaru où s'est installé le père Marie-Joseph Le Guillou, la maison Béthanie étant devenue pour lui, lors de sa convalescence, un havre de paix. Théologien nommé par la Congrégation des religieux pour participer aux chapitres généraux, le père Le Guillou participe à la restructuration des constitutions qui sont approuvées en 1983 par le cardinal Eduardo Francisco Pironio[JB 11].

Notre-Dame de Laghet

À la demande de Mgr Jean Mouisset, évêque de Nice, les BSCM fondent en 1978 un prieuré au sanctuaire de Notre-Dame de Laghet dans les Alpes-Maritimes[9],[10]

La Chapelle-Montligeon

À la demande de Mgr Henri Derouet, évêque de Sées, les BSCM fondent en 1984 un prieuré au sanctuaire de La Chapelle-Montligeon dans l'Orne. Elles y restent jusqu'en 2000[11].

Deuxième retour à Montmartre

En 1984, les filles du Cœur de Marie, de l'ordre des Dominicaines, ferment leur maison de la cité du Sacré-Cœur à Montmartre, faute de vocations, alors que les BSCM en accueillent sans cesse : elles sont, en effet, une cinquantaine avec les postulantes et les novices[JB 12].

Avec l'autorisation du cardinal Jean-Marie Lustiger et avec l'aide bienveillante de sœur Mechtilde, responsable de l'économat des Dominicaines de la Présentation (rue de Vaugirard), elles s'installent, dans l'ancien couvent des Dominicaines, cité du Sacré-Cœur, à deux pas de la basilique, où elles fondent le prieuré Saint-Benoît. Elles organisent de multiples activités pour les enfants, les adolescents, les jeunes et les foyers. Leur dynamisme débordant est remarqué autant par Mgr Guy Gaucher qui vient y prêcher la retraite annuelle, par leurs voisins qui les admirent « jouant dans leur jardin comme des petites filles » que par Alain Juppé sensible à leur « charme spirituel » lorsqu'il leur rend visite : « Ce qui me frappe et même me bouleverse chez ces femmes, c'est d'abord le sourire, la joie qui irradie vraiment leurs visages. Et puis aussi leur curiosité »[12]. Jusqu'en 1995, la cérémonie annuelle durant laquelle ont lieu les professions solennelles se déroule à la cathédrale Notre-Dame de Paris. En 1985, les Dominicaines quittent à leur tour la cité du Sacré-Cœur. Les BSCM achètent alors leur maison et y établissent la maison-mère et le noviciat sous le patronage de sainte Scolastique.

Notre-Dame-des-Victoires

Le prieuré Notre-Dame des Victoires à Paris est fondé en 1992, à la demande du cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris[13].

Ars

En 1994, la congrégation fonde le prieuré Marie-Joseph au sanctuaire du Curé d'Ars, à la demande de Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars.

Les BSCM au service de la basilique de Montmartre

En 1995, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris nomme le père Patrick Chauvet, douzième responsable du Sacré-Cœur depuis 1876[JB 13] et demande en même temps à la congrégation de participer à l'animation spirituelle et matérielle de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. L'annonce du faire-part est claire : « le , au cours de l'Eucharistie à 11 heures, sous la présidence du cardinal Lustiger, Mgr Vingt-Trois installera le père Patrick Chauvet recteur du Sacré-Cœur et une communauté de bénédictines au service de la Basilique »[JB 14].

Le nouveau recteur et la congrégation sont ainsi chargés d'une nouvelle étape de la vie de la basilique du Sacré-Cœur[JB 15]. Dès lors, la congrégation participe aux animations et en particulier anime l'adoration perpétuelle[14]. Les quatre ans du rectorat du père Patrick Chauvet vont permettre à la congrégation de prendre en main la basilique grâce à un « bras ecclésiastique » qui vit dans la « communion des charismes » un rapport nouveau entre les religieuses et les prêtres du sanctuaire. Cette « fin de siècle » connaît là une initiative significative qui fait écho à celle du cardinal Richard, du père Lemius et d'Adèle Garnier en 1898. De l'une à l'autre, la basilique de Montmartre a adapté sa vocation, à la fois nationale et universelle. Elles portent aux quatre coins de la France et du monde, depuis Paris et Londres, le message du Sacré-Cœur 1900 actualisé au seuil de l'an 2000[JB 16].

C'est ainsi que depuis 1995, au milieu de plus de dix millions de visiteurs annuels, seize sœurs adorent le Saint Sacrement, chantent quatre offices dans la journée, et s’occupent de la maison d’accueil de la basilique où sont reçus les adorateurs de la nuit et les retraitants[15].

Le , la congrégation fête le centenaire de sa fondation. Le cardinal Lustiger préside la cérémonie au cours de laquelle ont lieu huit professions temporaires, six professions perpétuelles et trois jubilés d'argent[JB 17],[16].

La Sainte-Baume

À la demande de Mgr Joseph Madec, évêque de Fréjus et Toulon[17], la congrégation fonde en 1998 une communauté à la Sainte-Baume en Provence[18]. Après dix années au service de l’hôtellerie, les BSCM laissent la gestion des lieux aux frères dominicains de la Province de Toulouse à partir du mois de [19].

Saint-Martin-de-Tours

En 2000, est fondée une communauté à la basilique Saint-Martin de Tours à la demande de Mgr André Vingt-Trois, archevêque de l'archidiocèse de Tours. Les BSCM sont installées près de la basilique Saint-Martin, De 2004 à 2006, les sœurs animeront aussi la vie de prière de l'Oratoire de la Sainte-Face [20].

Notre-Dame-du-Laus

En 2008, les BSCM s'installent à Notre-Dame du Laus, à la demande de Mgr Jean-Michel Di Falco, évêque du diocèse de Gap et d'Embrun[21].

Le , elles chantent la messe célébrée par le pape Benoît XVI pour 260 000 fidèles réunis aux Invalides à Paris[22].

Notre-Dame-de-Pontmain

En 2009, les BSCM font un stage à la basilique Notre-Dame de Pontmain, à la demande de Mgr Thierry Scherrer, évêque du diocèse de Laval[23],[24].

Notre-Dame de l’Épine

En 2021, à la demande de Mgr François Touvet, évêque de Châlons-en-Champagne, la congrégation fonde une communauté à la basilique Notre-Dame de l’Épine qui sera installée le [25],[26].

Organisation de la congrégation

Mère Madeleine-Marie du Divin Cœur, supérieure, meurt le . En 1981, mère Marie-Agnès est réélue pour six ans[JB 11]. Le père Marie-Joseph Le Guillou meurt à Blaru le . Le , mère Marie-Vianney est élue prieure générale et mère Marie-Agnès est assistante générale[JB 18]. En 2004, mère Irène-Marie est élue prieure générale, sœur Marie-Jean est assistante générale. En 2010, mère Irène-Marie est élue prieure générale pour un second mandat, sœur Adèle-Marie est assistante générale. Mère Marie-Agnès, née Françoise Jullien[JB 19] meurt le samedi [27].

Une visite apostolique est diligentée et un rapport est remis au Vatican en 2013, à la suite de graves difficultés. Ce rapport met en lumière d'importants dysfonctionnements, tel qu'un manque de discernement de certaines jeunes filles accueillies au sein de la communauté. À compter de ce rapport, Mgr Gueneley est nommé « commissaire apostolique », et de nombreux changements ont lieu au sein de la congrégation[28].

Lors du chapitre général d', sous la présidence de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, sœur Marie Elie est élue « prieure générale »[29],[30],[alpha 2].

Discographie

Les Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre ont enregistré plusieurs disques[31] :

  1. 1997 - Chantons avec toute l'Église (20 chants écrits par sœur Marie Agnès et composés par Philippe Robert)
  2. 1997 - Marie, Mère de la Vie (18 chants écrits par sœur Marie Agnès et composés par Philippe Robert)
  3. 2007 - Le chant au Bien-Aimé (8 chants a capella écrits par sœur Marie Agnès et composés par Philippe Robert)
  4. 2007 - L'annonce de la foi dans la joie (9 chants monastiques composés par Grégoire François-Dainville)
  5. 2007 - Vivre avec Toi Seigneur (8 chants écrits par Philippe Robert)
  6. 2007 - Attire-nous à Toi Seigneur (10 chants composés par Philippe Robert)
  7. 2008 - Aimons-nous les uns les autres (10 chants écrits par sœur Marie Agnès et composés par Philippe Robert)
  8. 2009 - La source de la vie (18 chants liturgiques écrits par sœur Marie Agnès et composés par Philippe Robert, membre de la Commission interdiocésaine de pastorale liturgique)
  9. 2011 - Soyons dans la joie (13 chants liturgiques écrits par sœur Marie Agnès, composition Patrick Nebbula et Philippe Robert, direction de chœur et orgue François Polgár)

Implantation géographique en 2019

Fin 2005, les Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre de la branche française étaient 105, réparties en dix lieux tous en France[4].

La lettre (H) indique la présence d'une hôtellerie tenue par les bénédictines en 2019.

Les Bénédictines du Sacré-Cœur (OSB) de Tyburn en Angleterre et dans le monde

Historique

Ces religieuses, souvent surnommées Tyburn Nuns, sont restées fidèles au charisme de leur fondatrice : c'est une congrégation contemplative vouée à l'adoration perpétuelle. Leurs fondations se trouvent sur les cinq continents.

  • 1956 - Fondation d'un prieuré en Australie.

Le , les religieuses de Montmartre de Tyburn sont agrégées à la confédération bénédictine[JB 3]. En 1964, le noviciat de Royston est transféré à Wadhurst (Sussex) et le corps d'Adèle Garnier et celui de sa fidèle collaboratrice sont inhumés à Tyburn[JB 2]. En 1973, mère Mary Xavier McMonagle, néo-zélandaise de 40 ans, est élue supérieure générale[JB 20]. À la demande du pape Paul VI transmise par le cardinal bénédictin Basil Hume, archevêque de Westminster, un prieuré est fondé en 1976 à Sechura au Pérou, suivi par des fondations en Colombie, Équateur, Australie, Nouvelle-Zélande (deux), Rome et ailleurs. Le couvent de Tyburn est restauré en 1991 grâce aussi à la générosité de la princesse Alexandra de Kent.

Les religieuses d'un monastère écossais de bénédictines du Saint-Sacrement en difficulté, rejoignent la congrégation. En 1993, un monastère est ouvert à Cobh en Irlande. Le noviciat de Wardhust (Sussex) y est transféré, et ensuite à Tyburn.

Le premier monastère en Nouvelle-Zélande est installé en 1995. Le , le centenaire de la congrégation est célébré par le cardinal Basil Hume. En 2013, après l'Angleterre (Londres), l’Australie (Sydney), la Colombie (Guatapé), l'Équateur (Vilcabamba), l’Écosse (Largs), l'Irlande (Cobh), l'Italie (Rome), le Nigéria (Minna - fermé depuis), la Nouvelle-Zélande (Bombay et Rotorua) et le Pérou (Sechura), la congrégation ouvre son douzième monastère, lieu d’accueil au cœur de la région où est née Adèle Garnier, à Saint-Loup-sur-Aujon, à la suite de l'invitation faite par Mgr Philippe Gueneley, évêque de Langres[3]. Neuf sœurs s'y installent le [40],[41],[42].

Implantation géographique en 2019

Fin 2005, les bénédictines de Tyburn étaient 72 réparties en neuf lieux[5].

Pour approfondir

Bibliographie

  • Père Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre de 1870 à nos jours, Les éditions ouvrières, (ISBN 978-2-7082-2978-5), 1992
  • Père Jacques Benoist, Mgr Charles et les congrégations féminines au Sacré-Cœur et sur la butte Montmartre (1959 - 1993), 110 pages, 1999, [lire en ligne]

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le château de l'Aulne-Montgenard à Martigné-sur-Mayenne appartint à la famille de Crozé de Clesmes, aujourd'hui établie à Molières (Mayenne).
  2. Au cours de la célébration de leur Chapitre général du 1er au 15 octobre 2020, les Bénédictines du Sacré Cœur de Montmartre — sous la présidence de Monseigneur Michel Aupetit et en présence de Monseigneur Philippe Gueneley, commissaire apostolique — ont élu pour 6 ans leur nouvelle prieure générale : sœur Marie Elie Hancock, et leurs conseillères : sœur Marie Noël Wilhelm (assistante générale), sœur Marie Agathe de Chalain, sœur Marie Kornelia Mannhart, sœur Marie Donatienne Anquetil, sœur Marie Jérémie Rorthais.

Jacques Benoist, Mgr Charles et les congrégations féminines au Sacré-Cœur et sur la butte Montmartre

  1. p. 16.
  2. p. 3.
  3. p. 2.
  4. p. 9.
  5. p. 10.
  6. p. 6.
  7. p. 13.
  8. p. 14.
  9. p. 23.
  10. p. 30.
  11. p. 36.
  12. p. 39.
  13. p. 57.
  14. p. 62.
  15. p. 61.
  16. p. 101.
  17. p. 97.
  18. p. 109.
  19. p. 8.
  20. p. 46.

Autres sources

  1. Alain Denizot, Le Sacré-Cœur et la Grande guerre, p. 54 mémoire, 1998, [lire en ligne].
  2. « La dévotion au Sacré-Cœur », sur spiritualite-chretienne.com (consulté le ).
  3. Père François Touvet, Les Adoratrices du Sacré-Cœur de Jésus de Montmartre, osb, Service de l’information et de la communication du diocèse de Langres, 29 septembre 2013, [lire en ligne].
  4. Annuaire pontifical pour l'année 2007, Librairie du Vatican, 2007, p. 1538, (ISBN 978-88-209-7908-9).
  5. Annuaire pontifical pour l'année 2007, Librairie du Vatican, 2007, p. 1684, (ISBN 978-88-209-7908-9).
  6. Plaquette de la congrégation, janvier 2014, [lire en ligne].
  7. Site de la basilique Notre-Dame de Marienthal.
  8. « Une vie pour Dieu », sur le site de l'association « Père Marie-Joseph le Guillou o.p. » (consulté le ).
  9. « Notre-Dame du Laghet », sur le site du sanctuaire de Notre-Dame du Laghet (consulté le ).
  10. « Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre », sur le site du diocèse de Nice (consulté le ).
  11. « La communauté de la Nouvelle Alliance », sur le site de Notre-Dame de Montligeon (consulté le ).
  12. Alain Juppé, La Tentation de Venise, Grasset, Paris, 1993 p. 149 et p. 164, cité par le père Jacques Benoist p. 39.
  13. « Histoire de la basilique », sur le site de la basilique Notre-Dame des Victoires (consulté le ).
  14. « Ferveur sur la butte (reportage vidéo) », sur le site du magazine L'Express, (consulté le ).
  15. « La basilique du Sacré-Cœur de Montmartre », sur le site du quotidien La Croix, (consulté le ).
  16. « Les bénédictines : cent ans sur la butte », sur le site de l'actualité Paris 18e, (consulté le ).
  17. « Hôtellerie de la Sainte Baume », sur le site des dominicains (consulté le ).
  18. « Sept religieuses si près du ciel à la Sainte-Baume », sur le site du quotidien La Provence, (consulté le ).
  19. « Hôtellerie de la Sainte-Baume », sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon, (consulté le ).
  20. « Hauts lieux spirituels », sur le site du diocèse de Tours (consulté le ).
  21. « Le sanctuaire N-D du Laus accueille une nouvelle congrégation », sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon, (consulté le ).
  22. « Aux Invalides, 260 000 priants », sur le site du magazine Famille chrétienne, (consulté le ).
  23. « Sanctuaire de Pontmain », sur le site du diocèse de Laval, (consulté le ).
  24. « Rencontre Équipe de coordination « Corref Province de Rennes » : 28 avril 2010 à Rennes. », sur le site de la conférence des religieux et religieuses de France (CORREF-Rennes), (consulté le ).
  25. Kévin Monfils, « Les bénédictines de Montmartre vont rejoindre L’Épine », sur le site du quotidien L'Union, (consulté le ).
  26. « Grande et belle lumière au cœur de la sombre actualité ! », sur le site du diocèse de Châlons (consulté le ).
  27. Carnet du jour, Le Figaro, édition du 2 novembre 2016.
  28. « La congrégation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre ( BSCM) », sur www.avref.fr (consulté le ).
  29. « Chapitre général des Bénédictines du Sacré Cœur de Montmartre », sur le site de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), (consulté le ).
  30. Carnet du Jour in le quotidien La Croix, édition du .
  31. « Tous les albums des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre », sur le site des ateliers du Fresne (consulté le ).
  32. Prieuré Marie-Joseph
  33. Hauts lieux spirituels du diocèse de Tours
  34. Site de la basilique de Marienthal, animé par des bénédictines de la congrégation
  35. Nuit d'adoration à Montmartre
  36. Site de la basilique Notre-Dame-des-Victoires
  37. Site de Cathojeunes des Yvelines
  38. Photos et commentaires sur le prieuré de Béthanie à Blaru
  39. Photo aérienne du prieuré de Béthanie à Blaru
  40. Alexia Vidot, « Des bénédictines de Londres s’installent en France », sur le site du magazine Famille chrétienne, (consulté le ).
  41. Sophie le Pivain, « Nouvelle Évangélisation : le diocèse de Langres accueille des bénédictines venues de Londres », sur le site d'informations Aleteia, (consulté le ).
  42. Nouvelles de Tyburn, Noël 2013, [lire en ligne].
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