Ars-sur-Formans

Ars-sur-Formans est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce village a eu pour curé Jean-Marie Vianney, le « saint curé d'Ars ».

Pour les articles homonymes, voir Ars.

Ars-sur-Formans

Vue d'Ars avec la basilique.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté de communes Dombes Saône Vallée
Maire
Mandat
Richard Paccaud
2020-2026
Code postal 01480
Code commune 01021
Démographie
Gentilé Arsois
Population
municipale
1 427 hab. (2018 )
Densité 259 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 59′ 34″ nord, 4° 49′ 25″ est
Altitude Min. 226 m
Max. 281 m
Superficie 5,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villars-les-Dombes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Ars-sur-Formans
Géolocalisation sur la carte : Ain
Ars-sur-Formans
Géolocalisation sur la carte : France
Ars-sur-Formans
Géolocalisation sur la carte : France
Ars-sur-Formans
Liens
Site web ars-village.fr

    Géographie

    Le bourg était également desservi, de 1897 à 1951, par les Tramways de l'Ain, un chemin de fer secondaire à voie métrique la reliant à Ambérieu et Cerdon.

    Le village se situe dans la partie sud-ouest du département de l'Ain, au nord de Lyon (33 km) et Bourg-en-Bresse (45 km), au cœur de la région de la Dombes connue pour ses nombreux étangs. Ars-sur-Formans est implantée sur le plateau de la Dombes tandis qu’à l’ouest, elle borde les riches coteaux du Val de Saône. Une petite rivière, le Formans, traverse la commune. Au cœur de la Dombes, le village se situe sur un plateau morainique, constitué de sable, de cailloux et d'argile[1].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Ars-sur-Formans
    Chaleins Villeneuve
    Frans Savigneux, Rancé
    Misérieux, Toussieux

    Urbanisme

    Typologie

    Ars-sur-Formans est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), zones urbanisées (12,4 %), forêts (1,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Le nom d’Ars est évoqué très tôt, dès l’an 969. Au XIe siècle, Ars est l’un des nombreux fiefs de la sirerie de Villars et son manoir se trouve à côté de l’église. En 1226, Jean d’Ars cède sa terre au monastère de l'Île Barbe ; Villars en conserve toutefois la souveraineté. Au XIVe siècle, la garde du château est divisée entre le sire de Villars et celui de Beaujeu.

    Le château, ancienne seigneurie, fut la possession pendant près de quatre siècles des gentilshommes du nom d’Ars ; vendu en 1460, il parvint, après plusieurs possesseurs : Buchet, de la Porte, de Grolée, de Chabeu, de Cholier, de la Forge, à la famille Garnier des Garets.

    Le village, brûlé par les troupes de Viry vers 1409, doit au siècle suivant subir les conséquences des guerres de Religion. La paroisse d'Ars appartient à la principauté de Dombes et à la châtellenie de Trévoux avant d'être rattachée en 1762, comme l'ensemble de la Dombes, au royaume de France.

    En 1790, Ars devient une commune du département de l'Ain appartenant au canton de Trévoux puis à celui de Reyrieux en 1985.

    Depuis le milieu du XIXe siècle, le nom d’Ars est désormais universellement associé à celui de son saint curé Jean-Marie Vianney. Bien avant sa canonisation par le pape Pie XI en 1925, de nombreux pèlerinages ont lieu. Le 6 octobre 1986, le pape Jean-Paul II se rend dans le village d'Ars-sur-Formans, lors de son troisième voyage en France.

    Toponymie

    Le nom de la commune d'Ars viendrait de « Arsa » signifiant « la brûlée ». Longtemps appelée simplement Ars, la commune a vu son nom devenir Ars-sur-Formans par un décret du 12 octobre 1956, publié au Journal officiel du 18 du même mois[9].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune d'Ars-sur-Formans est membre de la communauté de communes Dombes Saône Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Trévoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[11]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villars-les-Dombes pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[11], et de la deuxième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs[13]
    Période Identité Étiquette Qualité
      1808 François Cinier    
    1808 1815 Antoine Mandy    
    1815 1821 Michel Sève    
    1821 1831 Antoine Mandy    
    1831 1838 Michel Sève    
    1838 1879 Claude Prosper Garnier des Garets    
    1879 1884 Gaspard Sève    
    1884 1896 Jean-Baptiste Mandy-Trève    
    1896 1904 Michel Verchère    
    1904 1912 André Benoît Trève    
    1912 1915 Jean-François Cinier Trève    
    1915 1919 Jean-Claude Mandy    
    1919 1944 Jean-François Cinier Trève    
    1944 1945 Louis Gillet    
    1945 1947 Antoine Mandy Demole    
    1947 1965 Pierre Paturel    
    1965 1977 Jean-Claude Dupont    
    1977 1983 André Gillet    
    1983 1995 Henri Dutruge    
    1995 2008 Patrick Sandron    
    2008 2014 Patrick Duvivier    
    2014 En cours Richard Paccaud SE  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2018, la commune comptait 1 427 habitants[Note 3], en augmentation de 2,88 % par rapport à 2013 (Ain : +4,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    222211230268304337399501510
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    522492561583584516522512481
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    495473497488450441470481522
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    4604964807198511 1021 2441 2641 284
    2013 2018 - - - - - - -
    1 3871 427-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Jumelages

     Freihalden (Allemagne) depuis 1977[18]. La commune d'Ars-sur-Formans est jumelée avec le village de Freihalden qui appartient à la commune de Jettingen-Scheppach.

    Communautés religieuses

    Plusieurs communautés sont présentes à Ars : les Sœurs travailleuses missionnaires (Maison de la Providence), les Sœurs franciscaines (Maison Saint-Jean), les Sœurs carmélites, les Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, les Frères de la Sainte Famille de Belley (Sacristains pour le Sanctuaire), les prêtres de la Société Jean-Marie Vianney (Foyer sacerdotal Jean-Paul II pour l'accueil des prêtres, Séminaire international pour la formation des séminaristes).

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle du cœur.
    Ancienne nef où célébrait le saint curé.
    Construite à partir de 1862 par l'architecte lyonnais Pierre Bossan et son successeur Sainte-Marie-Perrin, en extension de l'ancienne église, elle abrite le corps resté intact de saint Jean-Marie Vianney, le saint curé d'Ars, patron de tous les curés. L'église et la basilique accolée sont toutes deux classés monument historique. Ce lieu de pèlerinage accueille plus de 500 000 personnes par an[19]. L'ancienne église est conservée partiellement. La nef, dans laquelle le curé d'Ars célébrait, est magnifiquement sauvegardée. Bordée de chapelles latérales, le Sacré-Cœur est particulièrement honoré. Le chœur et le transept ajouté par la suite ont été réalisés dans un style néo-byzantin et romano-byzantin éclectique dans le même parti adopté à Notre-Dame de Fourvière. L'ancienne nef où célébrait le curé d'Ars est restée intacte. Elle garde un chemin de croix peint et plusieurs autels votifs ainsi qu'une belle chaire de bois.

    Outre la basilique, le presbytère du curé d'Ars et la chapelle contenant la relique de son cœur sont ouverts à la visite. L'accueil et l'animation spirituelle du sanctuaire[20] sont assurés par les prêtres du sanctuaire, la congrégation des bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre et les Frères de la Sainte Famille de Belley. L'année 2009 marque le jubilé du 150e anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney. À l'occasion de l'année sacerdotale internationale 2009-2010 placée par le pape sous le patronage du saint curé d'Ars, le sanctuaire a accueilli près de 600 000 pèlerins dont 35 000 prêtres. Aujourd'hui, Ars apparaît comme un haut lieu de la Miséricorde. Ars fait partie de l'Association des villes sanctuaires en France, et a obtenu le label « village touristique de l'Ain ».

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    Palé d'or et d'azur de six pièces[22].

    Évènements

    • le deuxième dimanche de février : fête de l'arrivée du Saint (évocation de l'arrivée du Saint au Monument de la Rencontre, procession, messe solennelle, adoration du Saint Sacrement, vêpres avec catéchèse).
    • le dimanche suivant Pâques : dimanche de la Miséricorde (messe, enseignement, vêpres solennelles).
    • les mercredis de juin : accueil des groupes d'enfants (visite, messe, jeux découverte).
    • en juin, messe et procession de la Fête-Dieu dans le village.
    • le 4 août (anniversaire de la mort du saint) : fête du Saint Curé (laudes, messe solennelle, procession, adoration du Saint Sacrement, vêpres, concert spirituel.
    • le 8 décembre : fête de l'Immaculée Conception, illumination du village et animations.
    • En 1986 et en 2007 l'association ciné-art-loisir a réalisé deux films au « Carmel du Saint curé d'ars » dans la série de films « Relief de France les monastères » et un document sur Jean Paul II lors de sa rencontre avec les Carmélites le 6 octobre 1986[23].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Ars-sur-Formans : Une grande histoire!, Strasbourg, Carré Blanc, coll. « Mémoire de Vie », , 176 p. (ISBN 978-2-84488-149-6, notice BnF no FRBNF43516484), p. 9.
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Un intéressant article documenté sur le nom de la commune a été publié en 2010 dans le no 31 de la revue Dombes publiée par l'Académie de la Dombes.
    10. « communauté de communes Dombes Saône Vallée - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    11. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Ars-sur-Formans », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    12. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    13. Source : Dictionnaire des hommes et des femmes politiques de l'Ain de 1789 à 2003, Dominique Saint-Pierre, Musnier-Gilbert Editions, 2003 et archives de la mairie d'Ars.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Annuaire des communes jumelées.
    19. Marc Dazy, « 525 000 visiteurs à Ars-sur-Formans : la consécration du tourisme religieux », sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le ).
    20. Site officiel du sanctuaire d'Ars.
    21. Le musée d'Ars.
    22. Banque de blason, sur labanquedublason2.com (section “communes de France” puis “01” puis “Ars-sur-Formans”)
    23. Ce document d'archive est actuellement visible dans la vidéo « dialogue au carmel du saint Curé d'Ars » sur le site cine-art-loisir.com par le réalisateur Jean Claude Guerguy

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Histoire de la ville et du canton de Trévoux, Abbé Jolibois, 1853, réédition des Éditions de Trévoux, 1981.
    • Richesses touristiques et archéologiques du canton de Reyrieux, Henri Barthoux, pré-inventaire de l'Ain, 1987.
    • Ars-sur-Formans, Une grande histoire ! - 4e trimestre 2012, 176 pages, Édition Carré Blanc, Strasbourg, (ISBN 2-84488-149-1) (disponible en mairie).

    Article connexe

    Liens externes

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