Aymeric Caron

Aymeric Caron, né le à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), est un journaliste de radio et de télévision, écrivain et homme politique français. Militant de la cause antispéciste, il fonde son propre parti, Révolution écologique pour le vivant (REV), en 2018.

Pour les articles homonymes, voir Caron.

Aymeric Caron

Aymeric Caron au salon du livre de Paris en 2013.

Naissance
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)
Nationalité Française
Profession Journaliste, reporter, chroniqueur, écrivain
Autres activités Militant antispéciste
Médias
Pays France
Média Radio, télévision et web TV
Fonction principale Fondateur de Komodo TV (2019)
Radio Europe 1 (2009-2011)
Télévision TF1, France 2, France 3, France 5, Canal+, Direct 8, i-Télé
Autres médias Komodo TV (web TV)

Biographie

Aymeric Caron naît le à Boulogne-sur-Mer[1]. Il a un père enseignant devenu directeur d'école primaire et une mère infirmière d’origine néerlandaise, dont il a gardé un « côté protestant »[2]. Fan de bande dessinée, il pense faire du dessin son métier mais à l'âge de douze ans, devant l'image d'un reporter de guerre, il trouve sa vocation de journaliste[3]. Il suit ses études au collège Angellier puis au lycée Mariette de Boulogne-sur-Mer[4]. Il effectue ensuite une classe préparatoire lettres et sciences sociales au lycée Faidherbe de Lille[5].

Il part ensuite vivre une année à Amsterdam, n'y est pas très heureux « à cause d'une rupture », perfectionne son néerlandais et rentre pour entamer des études de journalisme à l'École supérieure de journalisme de Lille[2], dont il sort diplômé en [5]. Il aurait ensuite travaillé pendant deux ans à Shanghai dans un studio de production radiophonique du consulat de France. En 1997, il revient en France et travaille pour TF1, LCI, France 3 et l'agence CAPA.

Activités professionnelles

Débuts sur Canal+ et I-Télé

En 1998, il rejoint Canal+ comme journaliste et est chargé par la rédaction de la chaîne de couvrir différents conflits parmi lesquels ceux du Kosovo, de l'Afghanistan, de la Côte d'Ivoire, du Congo ou encore de l'Irak. Avec des journalistes comme Bruce Toussaint, Philippe Dana, Victor Robert, Nathalie Iannetta, Colombe Schneck, Léon Mercadet[6], il rejoint l'équipe de la chaîne d'information lors de la fusion des rédactions de Canal+ et I-Télé en [7]. Par ailleurs, il y remplace certains présentateurs pendant leurs congés[8].

Arrivée sur Europe 1

De à , Aymeric Caron anime, du vendredi au dimanche, le 8/10 sur I-Télé[9]. Il présente parallèlement i>Matin infos, une émission matinale commune à Canal+ et I-Télé, pendant les étés 2006 et 2007 ainsi qu'à Noël 2006. Matin Week-end est une tranche d'information alternant journaux, chroniques et interviews (« politique », « culture » ou « actu »). En , un de ces entretiens l'oppose vivement à Nadine Morano, alors porte-parole officielle de l'Union pour un mouvement populaire, proche du président Nicolas Sarkozy. En , Aymeric Caron fait diffuser un florilège de l'émission i>Matin Week-end en hommage à Émilie Besse : des membres de la société des journalistes (SDJ) font part de leur mécontentement par courriel à la direction de la chaîne[10]. Ils reprochent le côté trop « potache » de la séquence. Il quitte i>Télé à la fin de la saison 2007-2008[11].

Durant l'été 2009, il anime la matinale d'Europe 1 en remplacement de Marc-Olivier Fogiel du lundi au vendredi de 7 à 9 h 30[12]. En , la direction de la station lui confie la présentation des matinales du week-end[13] et il assure les remplacements de Marc-Olivier Fogiel aux matinales en semaine[1]. À la rentrée de , Guillaume Cahour lui succède à la matinale du week-end[14] tandis qu'Aymeric Caron reprend la tranche dominicale de 19 à 20 h sur Europe 1[15]. Il est également le joker de Jean-Marc Morandini dans Le Grand Direct du lundi au vendredi de 11 h à 13 h 30, puis Le Grand Direct des Médias de 11 h à 12 h[16]. À partir de , il reprend les matinales de la fin de semaine, puisque Guillaume Cahour anime par intérim la matinale en semaine à la suite du départ de Marc-Olivier Fogiel[17]. En , il quitte la station, les propositions d'Europe 1 pour la rentrée « ne correspondant pas à ses projets »[16].

En , après avoir animé une soirée spéciale en , il rejoint la chaîne de télévision Direct 8 pour y animer l'émission Basé sur des faits réels diffusée chaque samedi soir[18]. Il y présente également des soirées documentaires.

Chroniqueur dans On n'est pas couché

À la rentrée 2012, il intègre l'émission On n'est pas couché présentée par Laurent Ruquier tous les samedis en seconde partie de soirée sur France 2[19]. Il remplace Audrey Pulvar comme chroniqueur aux côtés de Natacha Polony[19]. Critiqué pour son « arrogance »[20], il a parfois des échanges très tendus avec les invités, comme avec Tristane Banon[21], Véronique Genest[22] et Patricia Darré. En , au cours d'un échange avec Alexandre Arcady, coupé au montage par la production de l'émission[23], au sujet de son dernier film 24 jours, les critiques sont multiples (Cyril Hanouna[24], Élisabeth Lévy[25], Gilles-William Goldnadel[26], Benoît Rayski[20]). Le chroniqueur se dit « meurtri » que l'on puisse l'accuser d'antisémitisme[27].

En , à la suite d'un vif échange avec Bernard-Henri Lévy au sujet de la guerre de Gaza de 2014, durant l’émission On n'est pas couché, Aymeric Caron aurait fait l'objet de menaces suffisamment sérieuses pour que la préfecture de police de Paris renforce les rondes autour de son domicile[28].

À la rentrée 2015, il est remplacé dans cette émission par Yann Moix, qui lui succède en tant que polémiste aux côtés de Léa Salamé.

L'après ONPC

En , Aymeric Caron participe à la saison VIP du Meilleur Pâtissier sur M6[29] ; il est éliminé aux qualifications.

À la rentrée 2016, il est chroniqueur dans l'émission C l'hebdo, présentée chaque samedi par Anne-Élisabeth Lemoine sur France 5[30]. Il quitte l'émission après trois participations[31].

En 2017, il se revendique « anarchiste » et défend, dans la revue Ballast, la désobéissance civile[32]. Il se décrit aussi comme « anti-libéral, écologiste et anti-spéciste »[33].

Web TV

Un dragon de Komodo, symbole de l'île de Komodo et logo de Komodo TV.

En , il lance Komodo TV avec le producteur Stéphane Simon, une web TV consacrée à l’antispécisme et dédiée au vivant sous toutes ses formes[34]. À travers ce nouveau média, le journaliste veut se pencher sur les problématiques peu ou pas traitées par les médias traditionnels, comme notre rapport à la faune, la flore ou des émissions de paléoanthropologie.

Activités politiques

Engagement pour les animaux

Défenseur des droits des animaux[35], et végane[36],[37], il publie en 2013 No steak[38]. En 2014, il s'engage pour l'abolition des corridas en rejoignant la Fédération des luttes pour l'abolition des corridas[39].

Il participe à plusieurs émissions télévisées, dont Fort Boyard en 2015 pour l'association L214 - éthique et animaux[40],[41]. Il participe à des conférences autour de la question animale. Lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale en , il a soutenu la proposition de loi du député UDI Yves Jégo en faveur de la mise en place d'une alternative végétarienne obligatoire dans les cantines scolaires[42]. En 2016, il publie Antispéciste : réconcilier l'humain, l'animal, la nature.

En , alors que plusieurs boucheries et boutiques liées à la consommation de produits animaux sont vandalisées par des militants anti-spécistes en France, il estime « ne pas s'étonner », et attribue le recours à cette violence à la nécessité pour les militants de faire entendre leur cause : « Si ces militants se retrouvent obligés d’avoir recours à ces moyens, c’est tout simplement car les voies démocratiques ne servent pas en France. » Il précise toutefois ne pas cautionner ces actes de vandalismes[43].

Révolution écologique pour le vivant

Révolution écologique pour le vivant

Logotype officiel.
Présentation
Fondateur Aymeric Caron[44]
Fondation
Vice-présidente Lamya Essemlali[44]
Idéologie Antispécisme
Écologie politique
Non-violence
Adhérents 4 000 ()
Couleurs Vert menthe, bleu canard
Site web rev-parti.fr
Logo du Rassemblement des écologistes pour le vivant.

Le , Aymeric Caron annonce avec Benjamin Joyeux et Malena Azzam la création d'un nouveau mouvement écologiste pouvant se positionner comme une alternative au parti politique Europe Écologie Les Verts (EÉLV), dans une tribune du Monde. Ce mouvement, le Rassemblement des écologistes pour le vivant (REV), propose de se recentrer sur « le respect de la planète et de tous ses habitants » et promeut « la nécessité d'une nouvelle formation qui défende les intérêts du vivant sous toutes ses formes, le bonheur individuel et collectif, la non-violence, la liberté de chacun à s'épanouir dans sa singularité et dans le respect d'autrui. » Le collectif se positionne notamment sur les questions de société telles que l'interdiction de la corrida, de la vivisection et l'interdiction progressive de la consommation de la viande[45].

Se réclamant antispéciste, écologiste et non violent[46], le Rassemblement des écologistes pour le vivant organise sa première réunion le à Paris avec les co-fondateurs (Benjamin Joyeux, Célia Fontaine, Jean-Marc Lahaye et Olivier de Vellis) où se réunissent 450 personnes ainsi que les associations L214, Sea Shepherd, One Voice, PETA France, ou encore la Fondation Brigitte-Bardot. Le mouvement annonce alors avoir 3 000 adhérents[47]. En décembre de la même année, il revendique rassembler 4 000 personnes[48].

Faute de moyens financiers suffisants, Aymeric Caron annonce en que le parti ne peut présenter une liste aux élections européennes. Une liste d'union avec le Parti animaliste avait été proposée, sans succès. De son côté, Caron est approché par Benoît Hamon pour figurer sur la liste de Génération.s. Il refuse[49].

Le parti, devenu entretemps Révolution écologique pour le vivant, est candidat aux élections municipales de 2020 à Paris en tant qu'allié de La France insoumise. Sa vice-présidente Lamya Essemlali, aussi présidente de Sea Shepherd France, obtient 3,5% dans le 14e arrondissement[50].

Publications

Essais

Le , sort son essai intitulé Incorrect publié chez Fayard[51]. Il y dénonce notamment la pensée et la place dans les médias de Robert Ménard, Alain Finkielkraut, Éric Zemmour et Élisabeth Lévy qui ripostent en qualifiant le livre de « calomnie, refus de la complexité, haine de la divergence », et Caron de « caricature d'une certaine gauche »[52]. En 2020, il publie La revanche de la nature, un essai dans lequel il présente la COVID-19 comme l'occasion de reconstruire le monde de demain.

Ouvrages

Préfaces

Acteur

En 2014, il joue son propre rôle dans un téléfilm d'Henri Helman pour France 3 (diffusé le ) adapté d'une pièce de théâtre, La Voyante, aux côtés de Line Renaud[53].

Notes et références

  1. Florence Pécriaux, « Le Boulonnais Aymeric Caron au micro d'Europe 1 », sur La Semaine dans le Boulonnais, .
  2. Willy Le Devin, « Aymeric Caron. Bête de télé », sur Libération, .
  3. Anne Sogno, « Aymeric Caron, tête à clash », sur Le Nouvel Observateur, .
  4. « Aymeric Caron, Nordiste et végétarien saignant », Matthieu Delcroix, La Voix du Nord, le .
  5. « Aymeric Caron, nouveau sniper nordiste », Nord Éclair, .
  6. « Canal+ Changements de têtes », L'Humanité, .
  7. « Dossier saison 2005-2006 d'i>Télé »[PDF], Canal+, (voir archive).
  8. « L'été de Canal+ », Toutelatele.com, .
  9. Plus d'info sur i>Télé - Simon Tenenbaum, Le Nouvel Observateur, .
  10. Un présentateur quitte i>Tele à la suite d'un différend - Blog Jean-Marc Morandini, .
  11. Aymeric Caron devrait quitter i>Télé à la fin de la saison - Imedias.biz, .
  12. Aymeric Caron remplacera Fogiel cet été sur Europe 1 - Blog Jean-Marc Morandini, .
  13. Europe 1 va faire évoluer sa grille à la rentrée - J. Lalande et J. Mielcarek, Ozap.com, .
  14. Julien Mielcarek, « Guillaume Cahour rejoint Europe 1 », Ozap.com, .
  15. « Mais aussi… », Ozap.com, .
  16. « Départ d'Aymeric Caron dès aujourd'hui, faute d'un accord », sur jeanmarcmorandini.com, .
  17. Julien Bellver, « Marc-Olivier Fogiel quitte Europe 1 dès vendredi », Ozap.com, .
  18. Benjamin Rabier, « Aymeric Caron arrive sur Direct 8 avec « Basé sur des faits réels » », Ozap.com, .
  19. Marc Pellerin, « Aymeric Caron remplace Audrey Pulvar dans « On n'est pas couché » », sur Le Parisien, .
  20. Benoît Rayski, « Aymeric Caron : la haine est son métier… », Atlantico, (consulté le ).
  21. On n'est pas couché : gros clash entre Aymeric Caron et Tristane Banon - Julia Dusserre-Telmon, Télé Loisirs, .
  22. Aymeric Caron malmène Véronique Genest dans « On n'est pas couché » sur France 2 - Julien Bellver, Ozap.com, .
  23. « On n’est pas couché » : une altercation Arcady-Caron coupée au montage - Alexandre Le Drollec, Téléobs, .
  24. Premiere.fr, « Cyril Hanouna tacle Aymeric Caron qui « ne bosse pas et dit n'importe quoi » », sur Première, (voir archive).
  25. Élisabeth Lévy, « Affaire Halimi : la sortie d’Aymeric Caron que vous n’avez pas vue sur France 2 », sur Causeur, (consulté le ).
  26. Gilles William Goldnadel, « Le plaidoyer de Goldnadel : Aymeric Caron ou la faillite morale de l'antiracisme », sur Le Figaro, (consulté le ).
  27. Aymeric Caron « vit très mal » son altercation avec Alexandre Arcady - Ozap.com, .
  28. Paris : Aymeric Caron visé par des menaces - Le Parisien, .
  29. Adrien Léger, « Aymeric Caron : un Meilleur Pâtissier 100% vegan ce soir sur M6 » sur L'Internaute, .
  30. Damien Choppin, « Aymeric Caron fait son retour à la télé sur France 5 » sur Le Huffington Post, .
  31. Benjamin Meffre, « Aymeric Caron quitte "C l'hebdo" sur France 5 » sur PureMédias, .
  32. « Aymeric Caron : "Je suis favorable à la désobéissance civile" » sur Ballast, .
  33. « La politique serait « un prochain pas logique » pour Aymeric Caron », RTS.ch, (consulté le ).
  34. « Komodo.tv, une chaîne sur le vivant lancée par Aymeric Caron », sur UP le mag, (consulté le ).
  35. « Le végétarisme est-il l'avenir de l'humanité ? », Lève toi et marche, Couleur 3, Radio suisse romande « Moments forts », (lire en ligne [audio]).
  36. « Aymeric Caron : le véganisme est « une application de l'antispécisme » », sur francetvinfo.fr, .
  37. « Les people devenus vegan : Aymeric Caron, Ellen DeGeneres, Casey Affleck », sur news.yahoo.com, .
  38. Caron 2013.
  39. Aymeric Caron rejoint la Flac ! - Flac-anticorrida.org, .
  40. « Fort Boyard du 04/07/2015 - Équipe d'Aymeric Caron [02] », sur www.fan-fortboyard.fr (consulté le ).
  41. « Fort Boyard : l'engagement d'Aymeric Caron pour les animaux », BLOG L214, (lire en ligne).
  42. « Repas végétariens dans les cantines : une loi à adopter », Le Monde.fr, (lire en ligne).
  43. Sur RMC, Aymeric Caron tente d'expliquer les attaques anti-spécistes contre les boucheries, BFM avec RMC, .
  44. « L'organisation de la REV », sur Révolution écologique pour le vivant (consulté le ).
  45. « Aymeric Caron : « Le Rassemblement des écologistes pour le vivant (REV) voit aujourd’hui le jour » », sur Le Monde, (consulté le ).
  46. Pauline Graulle, « La cause animale se lance à l’assaut de l'écologie politique », sur Mediapart, .
  47. Marie-Perrine Tanguy, « Que devient le nouveau parti politique REV dont Aymeric Caron avait annoncé la création en février ? », sur Libération, (consulté le ).
  48. Timothée Vilars, « Aymeric Caron : « La violence contre les animaux m'est devenue insupportable » », sur L'Obs, (consulté le ).
  49. Michaël Zoltobroda, « Aymeric Caron : « Komodo.TV sera la première chaîne en France consacrée à l’antispécisme » », sur Le Parisien, (consulté le ).
  50. « Municipales à Paris. Alliance entre le parti antispéciste REV d'Aymeric Caron et La France insoumise », sur Ouest-France, (consulté le ).
  51. « Incorrect » d'Aymeric Caron : un essai salutaire sur les néo-réacs et les médias - Béatrice Mabilon-Bonfils, Le Nouvel Observateur, .
  52. Prise à partie dans son livre, Élisabeth Lévy répond à Aymeric Caron - Élisabeth Lévy, Le Figaro, .
  53. « Aymeric Caron s'essaie à la comédie avec Line Renaud », Emmanuelle Litaud, Le Figaro, .

Voir aussi

Vidéographie

Liens externes

  • Portail du journalisme
  • Portail de la radio
  • Portail de la télévision française
  • Portail du végétarisme
  • Portail des droits des animaux
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.