Colombe Schneck

Colombe Schneck, née le à Paris (France), est une journaliste française de radio, écrivaine et réalisatrice de documentaires.

Pour les articles homonymes, voir Schneck et Colombe (homonymie).

Biographie

Famille

Colombe Schneck est née à Paris le [1]. Sa grand-mère maternelle, Ginda, est originaire de Lituanie. Venue en France en 1924 pour y faire ses études, elle y épouse un médecin juif d'origine russe, Simkha Apatchevesky, avec qui elle a deux enfants : une fille, Hélène, la mère de Colombe Schneck (décédée en 2001), et un garçon, Pierre, son oncle, qui allait devenir l'écrivain Pierre Pachet (1937-2016). La nièce de Ginda, Salomé Bernstein, est morte à Auschwitz en 1943[2].

Le père de Colombe, Gilbert Schneck, est mort en 1990 à l'âge de 58 ans[3]. Juif, il fut caché pendant la guerre par, entre autres, Charles Schmitt, un instituteur de Nontron, et par Thérèse Moreau, une couturière de Périgueux[4]. L'assassinat de son père, Max, en 1949 à Strasbourg a constitué un fait divers national[5]. Gilbert fut également médecin sur le front lors de la guerre d’Algérie, notamment à Sétif[6].

Colombe Schneck est la sœur du photographe Antoine Schneck, la cousine du scientifique François Pachet, de l'écrivain Yaël Pachet, et la cousine par alliance de l'écrivain Pierre Michon.

Elle a deux enfants : Balthasar (né en 1999) et Salomé (née en 2003)[7].

Elle est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel[8],[9].

Formation

Elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris[10] et titulaire d'une maîtrise de Droit public de l'université Paris 2[réf. souhaitée].

Carrière

Elle a été journaliste à Arrêt sur images du [11],[12] au [13],[14], l'émission de décryptage des médias de Daniel Schneidermann, avant de rejoindre en 2000[réf. souhaitée] le groupe Canal+ (NPA Midi et Soir, L'Appartement[15], etc.) et plus particulièrement i>Télé, la chaîne d'information en continu du groupe, où elle a animé i>media de 2001 à 2007[12].

De à [12], elle produit et présente également J'ai mes sources, une émission quotidienne consacrée aux médias diffusée sur France Inter du lundi au vendredi de 9 h 35 à 10 h.

De à , elle produit et présente l'émission littéraire Les Liaisons heureuses le samedi après-midi sur France Inter en partenariat avec Le Monde des livres[16][source insuffisante]. Avant cela, elle fut chroniqueuse dans l'émission Le Fou du roi sur cette même radio[17]. Depuis , elle écrit une chronique littéraire quotidienne diffusée sur France Inter.

Dans son roman, La Réparation (2012), elle restitue une partie de l'histoire de sa famille disparue à Auschwitz[18],[19]. Ce livre est traduit en italien, polonais, allemand, hollandais et chinois.

En 2013, elle obtient une résidence d'écriture à la Villa Médicis à Rome et une bourse mission Stendhal[20], décernée par l'Institut français et effectuée à Santa Cruz de la Sierra en Bolivie.

En sort son livre Dix-sept ans, dans lequel elle revient sur l'IVG qu'elle a subie à cet âge[21], narration déclenchée à la suite de l'influence d'une autre romancière, Annie Ernaux[21], qui avait elle aussi raconté plusieurs décennies plus tard son avortement, dans son ouvrage publié en 2000 L'Événement.

Bibliographie

  • L'Increvable Monsieur Schneck, Paris, éditions Stock, coll. « La Bleue », , 123 p. (ISBN 978-2-234-05904-7 et 2-234-05904-6, présentation en ligne)
    Prix Murat 2007[12]
  • Sa petite chérie, Paris, éditions Stock, coll. « La Bleue », , 121 p., poche (ISBN 978-2-234-05974-0, présentation en ligne)
    Finaliste du prix Roger-Nimier 2007.[réf. souhaitée]
  • Val de Grâce, Paris, éditions Stock, coll. « La Bleue », , 144 p. (ISBN 978-2-234-06159-0, présentation en ligne)
    Grand Prix de l'Héroïne Madame Figaro 2009[22]. Sélectionné pour les prix Renaudot, Interallié et des Deux Magots 2008.[réf. souhaitée]
  • Une femme célèbre, Paris, éditions Stock, coll. « La Bleue », , 156 p. (ISBN 978-2-234-06246-7, présentation en ligne) (consacré à Denise Glaser)
    Prix Anna de Noailles de l'Académie française 2011[23]. Sélectionné pour les Prix Interallié et du Flore 2010.
  • La Réparation, Paris, éditions Grasset & Fasquelle, coll. « Jaune », , 224 p. (ISBN 978-2-246-78894-2)[24]
    prix Thyde Monnier de la Société des gens de lettres[25]. Sélectionné pour les prix Femina, Interallié, Grand prix des lectrices du magazine Elle, roman FNAC.
  • Mon petit Calder, illustrations d'Iris de Moüy, éditions Palette
  • Mai 1967, Paris, Robert Laffont, , 260 p. (ASIN B00J3FW218)
    Prix Messardière du roman de l'Eté 2014[26]. Finaliste du Prix La Coupole [27].
  • Dix-sept ans, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 2015, 96 p. (ISBN 978-2-246-85608-5)
  • Sœurs de miséricorde, Paris, Éditions Stock, 2015, 216 p. (ISBN 978-2-234-07641-9)
  • Les Guerres de mon père, Paris, Stock, 2018, 342 p. Prix Marcel Pagnol, finaliste du prix RTL-Lire, sélectionné pour les prix du public du Salon du livre de Genève, Récamier, Maison de la Presse, Sagan.
  • La Tendresse du crawl, Editions Grasset, 2019, 110 p.
  • Nuits d'été à Brooklyn, Stock, 2020, 304 p.
  • Deux petites bourgeoises, Stock, 2021, 140 p.

Filmographie

  • Nucléaire, un si long silence, Riff production, diffusion la Cinquième,
  • Quand je suis tombé dans la télévision, Riff productions, diffusion La Cinquième
  • Femmes suspectes, Elzevir productions, diffusion sur Arte en
  • Les Vieux Amoureux, une coproduction Elzevir et Arte, diffusion sur Arte en

Notes et références

  1. « Schneck, Colombe », notice d'autorité personne no FRBNF12851097, catalogue général, Bibliothèque nationale de France, créée le 26 mars 1991, mise à jour le 6 avril 2006.
  2. « La Réparation, de Colombe Schneck : réussite ou ratage ? », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  3. La-Croix.com, « « Les Guerres de mon père », l’insubmersible M. Schneck », sur La Croix, (consulté le ).
  4. Pèlerin, « Colombe Schneck : « Jésus est un homme aimant » », Pelerin, (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Une journée avec Colombe Schneck », Elle, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Les guerres de mon père, Colombe Schneck (lire en ligne).
  7. « Colombe Schneck : pilule passée », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Femmes dans le cinéma : "La parité n'est pas qu'un problème de nana !" », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  9. « Le collectif 5050 », sur collectif5050.com (consulté le ).
  10. Yves Harté, « Colombe, le moineau du PAF », Médias, no 14, (lire en ligne).
  11. « La Cinquième 15/04/1995 18:01:00 00:52:00:00 La campagne électorale Arrêt sur images », sur ina.fr.
  12. « Colombe Schneck, productrice / réalisatrice », France Inter.
  13. « La Cinquième 19/12/1999 12:32:24 00:53:00:00 Arrêt sur images : [émission du 19 décembre 1999] », sur ina.fr.
  14. Yoanna Sultan-R'bibo, « Les médias dans l'œil... des médias », Stratégies, no 1482, , p. 22 (lire en ligne).
  15. Sébastien Homer, « Canal+ prône le cocooning », L'Humanité, (lire en ligne).
  16. « Les Liaisons heureuses » (archives 2009-2012), sur franceinter.fr.
  17. Archives 2006 du Fou du roi sur le site officiel de France Inter.
  18. Pascale Frey, « Colombe Schneck, lettres aimées », Elle, no 3490, 16 novembre année=2012, p. 4 (chapitre Elle Paris).
  19. Alexandre Fillon et Baptiste Liger, « La Réparation, de Colombe Schneck : Réussite ou ratage ? », L'Express, (lire en ligne).
  20. Maison des Ecrivains et de la Littérature-Hors les murs Stendhal
  21. Luc Le Vaillant, « Colombe Schneck : Pilule passée », Libération, (lire en ligne).
  22. Stéphanie O'Brien, « Deux Femmes Deux destins », sur Madame Figaro, .
  23. Lauréats, site officiel de l'Académie Française.
  24. « Ce soir (ou jamais !) », sur france3.fr (consulté le ).
  25. Lauréats, sur le site officiel de la SGDL.
  26. Prix Messardière 2014.
  27. Article journal Libération, du 24 mai 2014.

Liens externes

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