Annay (Pas-de-Calais)
Annay[1], parfois appelée Annay-sous-Lens, est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Annay-sous-Lens redirige ici.
Pour les articles homonymes, voir Annay.
Annay | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Lens | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Lens-Liévin | ||||
Maire Mandat |
Yves Terlat 2020-2026 |
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Code postal | 62880 | ||||
Code commune | 62033 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Annaysiens | ||||
Population municipale |
4 377 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 1 011 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 27′ 51″ nord, 2° 52′ 59″ est | ||||
Altitude | Min. 21 m Max. 44 m |
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Superficie | 4,33 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lens | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | annaysouslens.fr | ||||
Elle fait partie de la communaupole de Lens-Liévin (communauté d'agglomération) qui regroupe 36 communes et comptait 244 561 habitants en 2010.
Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Annay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[5] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (46,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (40,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,9 %), zones urbanisées (38,8 %), forêts (9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Cette commune est parfois appelée Annay-sous-Lens.
Histoire
Dans Annay, le premier terme An indique la quantité de terre qu'un âne laboure en un an ou celle que l'on peut ensemencer avec la charge de cet animal. Le deuxième, Nay, signifie un lieu planté d'aulnes. Annay s'est écrit ou appelé Aldnais en 955, Altnai en 1037, Annez en 1070, Alnay en 1110, Allnay en 1167, Alnetum en 1204, Ausnay en 1214, Aunai en 1215, Aunay en 1218, et enfin Annay.
Jusqu'à la Révolution, le village forme avec ceux de Harnes et Loison, un comté qui dépend de l'abbaye Saint-Pierre de Gand. Son histoire est intimement liée à celle de ce comté. Celui-ci, faisant enclave dans le bailliage de Lens, dépend pendant 826 ans du monastère flamand (abbaye de Gand) qui confie la garde et la protection de ses biens de 864 à 1191 aux comtes de Flandre. Le premier est Eustache II, père de Godefroy de Bouillon.
L'origine du nom Annay s'explique par les nombreux marécages qui composaient jadis la région. En effet, Aunai ou Aulnaie signifie un lieu planté d'aulnes ou aunes. Ce sont des arbres de la famille des cupulfères qui croissent dans des lieux humides. Annay fut visitée et sans doute habitée d'abord par les Celtes puis les Romains. Il est compris dans l'ancien pays de Scribiu ou pays de l'Escrebieux. Elle a été ravagée ainsi que sa région par les barbares vandales vers l'an 409.
En 407, Annay est ravagée par une bande de barbares qui séjourne à Pont-à-Vendin. Par sa situation géographique Annay a souffert des toutes les guerres qui désolèrent la contrée. Les rixes entre les habitants étaient fréquentes. Le village était très souvent incommodé et harcelé par les troupes en campagne qui lui causèrent de grands dommage. En 1303, Annay est incendiée deux fois par les Flamands qui venaient de battre les Français à Courtrai.
Après que Turenne y fasse camper ses troupes en 1656, le village jouit jusqu'à la guerre de Succession d'Espagne, d'un repos nécessaire. À la fin de 1706, un fort est construit dans les marais d'Annay par les habitants, d'après les prescriptions du sieur Mortagne. En 1709, le maréchal de Villars place son quartier général en ce village, où campe son armée. S'étant ensuite porté vers le Scarpe, il y laisse une partie de ses troupes sous les ordres du comte d'Artagnan. Heureusement la paix d'Utrecht met fin à la guerre. En cette même année les derniers Huguenot de Annay quittent la France pour se réfugier dans le Sud-Est de la Hollande, notamment en Groede, dans le "West-Zeeuws-Vlaanderen" qui fait part de la province de Zélande. Cette famille de paysans, les Cysoing (devenu Suwijn), originaires du village de Cysoing, consistait de 11 personnes. (Annales généalogiques de Middelburg en Zélande).
Pendant la Terreur, deux cultivateurs d'Annay, le maire et son frère, accusés d'avoir avili la société populaire de la commune et dilapidé les meubles de l'église, sont arrêtés, mais ils trouvent grâce devant le tribunal révolutionnaire. Il n'en est pas de même de la dernière abbesse du monastère d'Annay. Déclarée coupable d'avoir soustrait les meubles de l'abbaye et de s'être apitoyée sur le sort des prêtes déportés, elle est condamnée à mort et guillotinée.
Dans l'histoire d'Annay on relève l'existence sur son territoire d'un asile, de deux fabriques de sucre, d'une fabrique de chicorée, de trois brasseries et de deux briqueteries.
Politique et administration
Situation administrative
La commune d'Annay se situe dans le département du Pas-de-Calais et fait partie de la région Hauts-de-France. Elle appartient à l'arrondissement et au canton de Lens (à 5 km).
La commune est membre de la Communaupole de Lens-Liévin, qui rassemble 36 communes (Ablain-Saint-Nazaire, Acheville, Aix-Noulette, Angres, Annay, Avion, Bénifontaine, Billy-Montigny, Bouvigny-Boyeffles, Bully-les-Mines, Carency, Éleu-dit-Leauwette, Estevelles, Fouquières-lès-Lens, Givenchy-en-Gohelle, Gouy-Servins, Grenay, Harnes, Hulluch, Lens, Liévin, Loison-sous-Lens, Loos-en-Gohelle, Mazingarbe, Méricourt, Meurchin, Noyelles-sous-Lens, Pont-à-Vendin, Sains-en-Gohelle, Sallaumines, Servins, Souchez, Vendin-le-Vieil, Villers-au-Bois, Vimy et Wingles) pour une population totale d'un peu moins de 250 000 habitants.
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2018, la commune comptait 4 377 habitants[Note 3], en augmentation de 3,52 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,2 %, 15 à 29 ans = 21,5 %, 30 à 44 ans = 17,9 %, 45 à 59 ans = 23,9 %, plus de 60 ans = 16,6 %) ;
- 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 17,8 %, 15 à 29 ans = 17,3 %, 30 à 44 ans = 19,6 %, 45 à 59 ans = 23,7 %, plus de 60 ans = 21,8 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Un Camus-haut, vestige d'une cité bien plus grande bâtie pour les mineurs de la fosse no 24 - 25, a été classé le au patrimoine mondial de l'Unesco[20].
- L'église Saint-Amé date de 1958.
- Ancienne abbaye de la Brayelle.
Héraldique
Blason | Tranché: au 1) d’argent ondé de sable et au 2) de gueules, à la cotice d’azur chargé de six fleurs de lys d’or posées à plomb brochant sur la partition. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Ressource relative à la géographie :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Code officiel géographique », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Douai-Lens », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Lens - Liévin », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Annay-sous-Lens: pour Yves Terlat, maire depuis mars, «il faut redonner envie aux Annaysiens de venir à la mairie» : Premier mandat pour Yves Terlat. Le maire veut impulser un nouveau rythme dans la gestion de commune : le sien, qu’il veut en décalage total avec celui de l’équipe sortante. Sa priorité : renouer des liens de confiance avec les Annaysiens. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Annay en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur https://whc.unesco.org/, Unesco .
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