Vendin-le-Vieil

Vendin-le-Vieil est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la Communaupole de Lens-Liévin (communauté d'agglomération) qui regroupe 36 communes et comptait 244 561 habitants en 2010.

Pour les articles homonymes, voir Vendin.

Vendin-le-Vieil

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Lens
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Lens-Liévin
Maire
Mandat
Ludovic Gambiez
2020-2026
Code postal 62880
Code commune 62842
Démographie
Gentilé Vendinois, Vendinoises
Population
municipale
8 543 hab. (2018 )
Densité 801 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 28′ 29″ nord, 2° 52′ 00″ est
Altitude Min. 20 m
Max. 66 m
Superficie 10,67 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Douai-Lens
(banlieue)
Aire d'attraction Lens - Liévin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wingles
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Vendin-le-Vieil
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Vendin-le-Vieil
Géolocalisation sur la carte : France
Vendin-le-Vieil
Géolocalisation sur la carte : France
Vendin-le-Vieil
Liens
Site web vendin-le-vieil.fr

    Géographie

    Vendin-le-Vieil est située à 30 minutes de Lille, une heure de la Côte d'Opale, une heure de la Belgique et à deux heures de Paris.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Vendin-le-Vieil est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[4] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (26,4 %), zones urbanisées (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Wendinium (966), Wendin (1183), Vetus Wendins (1362).

    Histoire

    Le nom de Wendinium est cité, en 996, dans les annales de l'abbaye Saint-Pierre de Gand. C'est donc un village au passé très lointain qui a vu, avant même cette date, l'invasion des Vandales, des Francs, puis, pendant plus de cent ans, des Anglais.

    Vendin-le-Vieil est située dans le comté d'Artois, dont les contours ont varié au cours des siècles, en fonction des aléas de l'histoire et des rattachements ou séparations d'avec les comtés voisins, comté de Boulogne, comté de Flandre, etc., le village s'est toujours trouvé au cœur de toutes les guerres.

    L'Artois correspond à peu près au pays du peuple gaulois des Atrébates, dont la capitale Nemetocenna est devenue Arras. Compris par les Romains dans la province romaine de 2e Belgique, ce pays fut conquis au Ve siècle par les Francs et donné en 863 par Charles le Chauve à Judith, sa fille, qui épousa Baudouin Bras de Fer, comte de Flandre.

    Après avoir été longtemps possédé par les comtes de Flandre, sous la suzeraineté de la France, il fut réuni à la couronne par Philippe Auguste en 1180, et donné en 1237, avec titre de comté, par Saint Louis à Robert, son frère puîné.

    En 1382, le comté d'Artois fut réuni à celui de Flandre, puis à la suite des mariages « princiers » au duché de Bourgogne, enfin par le mariage de Marie de Bourgogne avec l'archiduc Maximilien, l'Artois fut porté, avec la Flandre et la Franche-Comté, dans la maison d'Autriche.

    À cela, il faut ajouter, en 1437 et 1438, la peste, puis la famine due à des hivers très rigoureux : Vendin-le-Vieil voit sa population baisser, comme tout le comté d'Artois qui a perdu près de la moitié de ses habitants entre 1300 et 1469.

    Le village compte alors 44 feux en cette année 1469.

    Mais, pour les paysans, de 1515 à 1559, la guerre est presque permanente en Artois entre la France et Charles Quint.

    L'Artois ne connaît une ère de paix et de prospérité que pendant le gouvernement des archiducs Albert (neveu de Charles Quint) et Isabelle (fille de Philippe II), la période espagnole.

    En 1569, Philippe II ordonne l'application d'un impôt sur le capital, l'impôt du centième denier ; grâce à cela, nous savons que le nombre de feux à Vendin-le-Vieil est passé à 82 (soit environ 250 habitants).

    Cette paix se termine à la reconquête de l'Artois par la France. Tout le pays est de nouveau ravagé par la guerre (de 1635 à 1659), et même si les guerres de Louis XIV se déroulent principalement en Flandre, l'Artois est gravement touché en 1676 et en 1710 par les opérations militaires. Pour preuve, la population de Vendin-le-Vieil en 1698 est de 31 feux, 181 habitants.

    Il faut attendre le traité d'Utrecht, le 11 avril 1713, qui met fin à la guerre de succession d'Espagne, pour que Vendin-le-Vieil, ainsi que tout l'Artois, retrouvent enfin la prospérité.

    Lorsque la Révolution éclate, le village compte 745 habitants, et voit le premier maire élu en février 1790, Célestin Deleruelle, remplacer le bailli, Jean-Baptiste-Hyacinthe Dubois.

    Le charbon

    Vendin-le-Vieil possédait deux sièges d'extraction, la fosse n° 8 et la fosse n° 10 appartenant toutes les deux à la Compagnie des mines de Lens. D'importantes usines de valorisation du charbon existaient également, une cokerie fermée en 1978, un lavoir central fermé début 1983, un rivage pour l'expédition du charbon en péniche, une centrale électrique, d'importants parcs à stocks, et enfin une station pour l'entretien des locomotives.[réf. nécessaire]

    La fosse n° 8 était située à côté de l'usine HGD ; rasée il n'y a pas si longtemps, elle possédait deux puits. Elle fut fermée en 1958, cependant les puits servirent quelque temps encore pour le service.[réf. nécessaire]

    Politique et administration

    Vendin-le-Vieil dans son canton et son arrondissement.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1919 1925 Alexandre Duriez    
    1925   Jules Érouart SFIO Commerçant
    Les données manquantes sont à compléter.
    1946 mars 1989 Raphaël Dufour FGDS puis PS Employé aux Houillères nationales
    mars 1989 mai 2020[11] Didier Hiel PS Professeur
    Conseiller général du canton de Wingles (2001 → 2015)
    mai 2020[11],[12] En cours
    (au 24 mai 2020)
    Ludovic Gambiez PS Cadre dans le secteur social

    Conseiller délégué à l'ESS à la communauté d'agglomération de Lens-Lievin.

    Justice

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 8 543 habitants[Note 3], en augmentation de 8,07 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7459071 061944976970939920915
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9229099559301 0211 1841 3292 2883 342
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 7134 9135 5123 0075 2876 4586 2056 4736 694
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    7 1217 2396 8666 9346 9386 7986 7187 5198 024
    2018 - - - - - - - -
    8 543--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 48 % d’hommes (0 à 14 ans = 25,3 %, 15 à 29 ans = 20,4 %, 30 à 44 ans = 22,3 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de 60 ans = 12,9 %) ;
    • 52 % de femmes (0 à 14 ans = 21,8 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 20,9 %, 45 à 59 ans = 18,2 %, plus de 60 ans = 19,1 %).
    Pyramide des âges à Vendin-le-Vieil en 2007 en pourcentage[17]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ans ou +
    0,5 
    3,6 
    75 à 89 ans
    7,2 
    9,2 
    60 à 74 ans
    11,4 
    19,1 
    45 à 59 ans
    18,2 
    22,3 
    30 à 44 ans
    20,9 
    20,4 
    15 à 29 ans
    19,9 
    25,3 
    0 à 14 ans
    21,8 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[18]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Enseignement

    Vendin-le-Vieil compte trois écoles maternelles : école Jean-Jaurès (centre), école Suzanne-Lacore (centre), école Jules-Ferry (cité 8) ; deux écoles primaires : école Jean-Jaurès (centre), école Jules-Ferry (cité 8) ; un collège : collège Bracke-Desrousseaux (centre).

    Culture locale et patrimoine

    Vue de côté de l'église Saint-Auguste de Vendin-le-Vieil.

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Léger, centre-ville.
    • Église Saint-Auguste, cité no 8, dépendant de la paroisse Saint-François-d'Assise de Lens, construite de 1921 à 1925.
    • En outre, Vendin-le-Vieil compte un monument aux morts dans le centre et un monument aux morts à la cité no 8. Les maisons des mines de Vendin sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Douai-Lens », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lens - Liévin », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. J.V., « Vendin-le-Vieil : Ludovic Gambiez succède à Didier Hiel, maire depuis 1989 : Ce dimanche matin, à l’Espace du 8, s’est tenu, à huis clos*, le conseil municipal d’installation de Vendin-le-Vieil. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    12. « Compte-rendu du conseil municipal de Vendin-le-Vieil » [PDF], sur http://www.vendin-le-vieil.fr (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Évolution et structure de la population à Vendin-le-Vieil en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    18. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    19. « Le groupe Manouchian », sur ivry94.fr (consulté le ).
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