Wingles

Wingles [vɛ̃ɡl][Note 1] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et comptait 8 776 habitants en 2016.

Wingles

La mairie.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Lens
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Lens-Liévin
Maire
Mandat
Sébastien Messent
2020-2026
Code postal 62410
Code commune 62895
Démographie
Gentilé Winglois
Population
municipale
8 754 hab. (2018 )
Densité 1 476 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 29′ 41″ nord, 2° 51′ 22″ est
Altitude Min. 14 m
Max. 36 m
Superficie 5,93 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Béthune
(banlieue)
Aire d'attraction Lens - Liévin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Wingles
(bureau centralisateur)
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Wingles
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Wingles
Géolocalisation sur la carte : France
Wingles
Géolocalisation sur la carte : France
Wingles
Liens
Site web wingles.fr

    Géographie

    Wingles est à 9 kilomètres au nord de Lens. La route nationale 47 passe à proximité.

    Communes limitrophes

    Environnement

    La commune comprend un ensemble de milieux de grande valeur écologique (classés en ZNIEFF), susceptibles de jouer un rôle important dans la trame verte régionale, dans le cadre de la déclinaison nationale du réseau écologique paneuropéen. Cette zone joue un rôle de lien écologique (corridor biologique) entre les espaces naturels du sud de la Métropole européenne de Lille, dont le parc de la Deûle, et la trame verte du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

    Urbanisme

    Typologie

    Wingles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[4] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (67,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (40,7 %), forêts (16,5 %), terres arables (16 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (14,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %), mines, décharges et chantiers (4 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom Wingles aurait une origine germanique selon plusieurs historiens régionaux (Mrs Harbaville et Maniez) et plusieurs étymologies sont avancées.

    Le toponyme Wingles pourrait venir :

    • du tudesque winkel qui veut dire "maison écartée, demeure isolée", en effet Wingles était composée essentiellement de bois et de marécages,
    • ou de winchil qui signifie coin de l’ouest[11].

    flamand: Westerwinkel

    Histoire

    Préhistoire

    Au XIXe siècle plusieurs découvertes de l’époque préhistorique ont été faites à Wingles, attestant que cette ville a connu une population il y a bien longtemps. Voici quelques éléments découverts à Wingles : de grandes quantités de haches en silex, bois calciné à 10 mètres de profondeur, des silex taillés[11].

    Époque gallo–romaine

    Quelques tombeaux et des urnes funéraires contenant des os ont été découvertes. Ces découvertes datent de l’époque gallo-romaine. L’une des tombes était occupée par deux hommes reposant à côté d’une épée en fer blanc; une autre tombe de ce type a été découverte. Cela semble indiquer que cette ville possédait quelques guerriers pour sa sécurité, comme tant d’autres villes de l’époque. D’autres éléments datant de cette époque furent découverts dans la ville, comme des fibules, des assiettes, des jarres[11]

    Période Mérovingienne

    Un cimetière mérovingien fut découvert lors de travaux pour la construction d’une cave (rue de Douvrin). Plusieurs squelettes ont été découverts avec, à leurs côtés, des épées, des urnes, des bijoux …[11]

    L’empire Napoléonien

    En 1804 Napoléon, devient Napoléon Ier empereur des Français, et ce fut le début des guerres napoléoniennes. De 1804 à 1815 l’armée française combat dans toute l’Europe. Plusieurs Winglois participèrent à ces guerres, certains n’en reviendront pas. Après l'abdication de l'empereur, le traité de Paris est signé. Celui-ci impose à la France l’entretien de 150 000 soldats étrangers sur son sol. Wingles fut occupée par 38 cavaliers cosaques pendant trois ans et demi. Ces cavaliers, avaient une réputation sanglante à travers tout le pays. Ils devaient être logés, nourris et servis par l’habitant. Ce fut une époque difficile pour la ville car elle avait subi un incendie en 1811, qui l’avait ravagée en grande partie. Cette occupation s’ajouta à la peine des Winglois[11].

    La guerre de 1870 contre la Prusse

    Le , Napoléon III déclara la guerre à la Prusse, la France subit rapidement de lourdes défaites et Napoléon III capitule le . Le la république est proclamée et tous les hommes valides de 20 à 50 ans sont appelés à prendre les armes. Le Paris capitule, dans la capitale la grogne monte face aux exigences de l’ennemi, et face à l’assemblée nationale composée majoritairement de monarchistes. Le c’est la guerre civile : Il y a formation de la commune, qui est un pouvoir révolutionnaire. Le gouvernement fuit Paris et se réfugie à Versailles. L’armée française gouvernementale organise alors le siège de Paris. Deux Winglois qui étaient frères, se sont battus durant cette insurrection, l’un au service de la commune, l’autre au service de l’armée gouvernementale. En effet les frères Grenier (Edouard et Léon) sont partis de Wingles pour Paris après la mort de leur père, et les circonstances ont fait que ces 2 frères se sont retrouvés dans 2 armées ennemies. Edouard s’échappa de Paris pour se réfugier à Bruxelles. Trois Winglois furent tués pendant la guerre de 1870 contre la Prusse et 16 vétérans Winglois recevront la médaille de 1870 en [11].

    La guerre de 1914 à 1918

    Le , l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche est assassiné, l’Autriche accuse la Serbie de cet assassinat et lui déclare la guerre. Par le jeu des alliances, la France se retrouve dans ce conflit.

    Mobilisation

    Les habitants de Wingles croient encore à un miracle, mais le vers 17:00 h, le tocsin sonne dans les rues, et bientôt, l’ordre de mobilisation générale est affiché sur la mairie de Wingles. 400 Winglois sont mobilisés, pas une famille n’est épargnée. On se quitte avec la pensée suivante : « La guerre ne durera pas »[11].

    Le conflit

    Le début de la guerre est une guerre de mouvement, les Français et les Anglais tentent d’aider la Belgique. Mais ils sont très vite repoussés. Les vagues ennemies se succèdent et les Français battent en retraite. Le le général Joffre décide de contre-attaquer. Le Nord-Pas-de-Calais est le théâtre de nombreuses batailles sanglantes. Comme le , les Allemands ont assiégé la place fortifiée de Maubeuge, après 2 semaines de siège les 35 000 se rendent dont 114 Winglois[11].

    L’exode

    Le les habitants de Wingles prennent peur, les Allemands ont atteint Arras. C’est le début de l’exode. Les habitants utilisent les moyens du bord pour transporter un maigre bagage très souvent à pied. Certains gagnent des villes moins menacées comme Béthune, Bruay, Aire-sur-la-Lys … Certains prennent le train pour gagner d’autres régions situées au sud. Une allocation de 1 F par personne et 0.50 F par enfant sera accordée aux réfugiés … [11]

    La prise de Wingles par les Allemands

    Le , quelques cavaliers allemands venant de Carvin traversent Wingles en direction de Hulluch. Pour l’instant la ville reste libre.

    Le , Pont-à-Vendin, Vendin sont occupées par les Allemands. Le vers midi, les Allemands avancent de Vendin en se cachant dans des sites métallurgiques. Pendant ce temps, les Français sont postés près de la brasserie coopérative. Vers 13 heures, les Français sont dirigés vers Vendin sans savoir que les Allemands les attendent. Les Allemands cachés derrière un grand mont de coke surprennent les Français et tirent à bout portant, une centaine de Français sont tués. Les Français se replient sur Douvrin. Puis les Allemands bombardent la ville pendant le repli des Français. Les obus allemands détruisent les chevalets des fosses 7 et 7 bis de Wingles, le des maisons situées près de la fosse 7 sont détruites et 2 jeunes Winglois sont tués et un troisième grièvement blessé.

    Le les Allemands entrent dans Wingles[11].

    L’occupation (1914)

    Les Allemands règnent en maîtres et terrorisent les Winglois Ils menacent de mort les gens qui ont caché des armes ou plus étonnant des pigeons voyageurs, en effet les pigeons furent largement utilisés pendant ce conflit pour communiquer. Les Allemands s’installent chez les habitants et mettent le village à sac, ils pillent les maisons abandonnées durant l’exode, ils brûlent les archives de la mairie et de l’église. Ils se chauffent avec les boiseries des maisons et les lambris de l’église. Les personnes n’ayant pas fui Wingles avant l’arrivée des Allemands sont obligées de travailler pour eux. Les hommes, femmes et enfants doivent travailler aux champs pour nourrir l’armée allemande. Les hommes de 16 à 60 ans doivent se présenter pour constituer des équipes qui creuseront des tranchées, et fabriqueront des abris en béton. En plus de tout cela, les 689 Winglois n'ayant pas fui la ville, sont rationnés à 125 g de pain par personne par jour. La ville de Wingles doit payer 90000 F de contribution de guerre, somme énorme, qui sera négociée à 7000 F par le maire[11].

    Évacuation de Wingles (26 septembre 1915)

    Le général Foch ayant lancé des offensives sur l’Artois et ayant enfoncé le front, les Allemands décident d’évacuer Wingles vers la Belgique. Le , les habitants sont évacués dans des charrettes encadrées par l’armée allemande[11].

    Le retour des Winglois (1918)

    Le , les Allemands quittent Wingles et se replient sur Carvin en faisant sauter le pont du canal pour ralentir les Anglais. Au début de l’année 1919, les premiers Winglois rentrent chez eux et découvrent une ville presque totalement rasée. La vie est difficile pour les habitants, ils habitent dans des caves couvertes de tôle, dans des abris montés à la hâte. Dès avril le déblaiement officiel s’organise.

    En juillet 1919 Wingles compte 1 000 habitants. En 1921 la ville compte 2 500 habitants et il faudra attendre 1926, soit huit ans pour retrouver le nombre d’habitants de 1914 qui est de 5 300 habitants. 128 soldats et 9 civils ne reverront jamais Wingles. Clemenceau, chef du gouvernement, le « père la victoire » visite la ville de Wingles et le Wingles reçoit la Croix de guerre avec citation. Un Winglois, M. Brabant s’est illustré pendant ce conflit et a reçu la médaille militaire, la médaille de Verdun, la croix de guerre et la légion d’honneur en 1983[11].

    Année 1920-1930

    Après la guerre le déblaiement des ruines s’effectue rapidement et la reconstruction est accélérée. Les Winglois reprennent leurs habitudes, l’association des anciens combattants est fondée, 250 membres la compose. Dès 1931 la situation économique et politique se dégrade. En effet le krach de 1929 à entraîné une crise économique en France, qui elle-même entraîna le chômage. À Wingles, les mines ferment 2 à 3 jours par semaine, l’argent manque. Les ouvriers pratiquent l’auto-alimentation en cultivant leurs jardins et en pratiquant l’élevage. Le , un peu après l’émergence du front populaire, les mineurs de Wingles se mettent en grève. Le une convention collective est signée prévoyant 15 à 20 % d’augmentation du salaire et les premiers congés payés arrivent. Malgré les efforts du gouvernement la crise reste présente et, entre 1936 et 1938, les prix augmentent de 50 %. Mais la crise n’est pas le seul problème, en effet tous les regards sont tournés vers une menace qui pourrait être encore plus forte, l’Allemagne. Ainsi en et des Winglois sont rappelés sous les drapeaux[11].

    La Guerre 1939 à 1945

    Le , l’Allemagne déclare la guerre à la Pologne. Le la France déclare la guerre à l’Allemagne, et une fois de plus, Wingles s’apprête à sombrer dans l’horreur de la guerre.

    Mobilisation et préparation à Wingles

    De nombreux Winglois sont mobilisés et doivent rejoindre leurs régiments, ainsi même le maire (le Docteur Serré) est mobilisé et doit laisser sa place à M. Rogé son remplaçant. La mairie de Wingles nomme M. Demoulin directeur de la défense passive, qui est chargé de la défense des civils de Wingles. Ainsi en , la défense passive déclenche une alerte de nuit pour étudier la réaction des Winglois. Le résultat fut plutôt mitigé … Puisque les Winglois n’ont pas vraiment appliqué les consignes. Ils ont bien gagné les abris pour se protéger des bombardements, mais n’ont pas éteint les lumières, or vu du ciel une lumière est un repère idéal pour un bombardier. Les agents de la défense civile patrouillent donc la nuit pour rappeler à l’ordre les habitants laissant des fenêtres sans rideaux et avec lumières allumées. Une sirène est installée pour prévenir les Winglois en cas d’attaque, de plus chaque habitant reçoit un masque à gaz en cas d’attaque au gaz. La solidarité s’organise pour envoyer des colis aux mobilisés de la ville. Des soldats Anglais sont cantonnés à Wingles, les officiers sont installés dans l’arrière boutique de la quincaillerie Boucq sur la Place de Wingles. Pendant quelques mois c’est la guerre d’attente, rien ne se passe sur le front on attend l’ennemi. Des familles de l’est de la France viennent se réfugier à Wingles, elles ne seront pas toujours bien accueillies, certaines paraissent « suspectes »[11].

    L’offensive Allemande

    Le vendredi à l’aube des avions allemands survolent Wingles, les anglais cantonnés à Wingles ouvrent alors le feu avec leurs canons et mitrailleuses. La radio annonce que les allemands attaquent la Hollande la Belgique et le Luxembourg. Deux avions allemands seront abattus cette journée du . Sept jours plus tard, le , les Winglois sont avertis, ça y est l’ennemi approche [11].

    L’exode des Winglois

    Le les Allemands atteignent Valenciennes et Cambrais, ils se dirigent maintenant vers la Somme. Le , les Anglais cantonnés à Wingles sont mitraillés par des avions, aussitôt ils camouflent leurs canons avenue de la Verrerie sous des arbres. On dit que les Allemands détruisissent tout sur leur passage, la panique touche les Winglois il faut fuir vers le sud de la France. On utilise tout ce que l’on a sous la main, voiture, bicyclette, chariot … Sans le savoir la plupart des réfugiés se dirigent vers l’ennemi, plusieurs civils seront tués[11].

    La prise de Wingles par les Allemands

    Le 22 et le des combats ont lieu au pont de Meurchin. Les Français décident alors de détruire le pont afin de ralentir les Allemands. Le , Rommel traverse le canal à la Bassée, dans le même temps, 26 ans après leurs aînés de 1914, les Allemands marchent sur Wingles. Les Allemands occupent tous les bâtiments : maisons, écoles … [11]

    L’occupation

    Peu à peu les habitants ayant quitté Wingles durant l’exode reviennent et constatent que les maisons inoccupées ont été pillées. Une section de tanks stationne dans le quartier de la Verrerie, et les habitants assistent impuissants au défilé des troupes allemandes. L’occupant allemand impose un règlement strict aux Winglois :

    -Toutes les horloges doivent être réglées à l’heure allemande (Les horloges sont avancées d’une heure)

    - Les habitants doivent déposer les armes qu’ils possèdent à la mairie sous peine de mort.

    - Ils doivent également déposer les postes de T.S.F à la mairie.

    - Les coffres de banque que les habitants possèdent sont ouverts de force par les officiers allemands pour les vérifier.

    - Les habitants ne sont pas autorisés à quitter la ville de Wingles, sans laissez-passer.

    - Les rassemblements sur la voie publique ne sont pas autorisés.

    - Il est interdit de sortir après 22 heures, des soldats patrouillent la nuit pour vérifier que le couvre-feu est bien appliqué.

    -Tout transport en voiture doit être soumis à l’agrément de la Kommandantur.

    M. Quarez ancien gardien de la paix est chargé du ravitaillement de la ville de Wingles. Une tâche assez compliquée car le nombre d’habitants à Wingles a fortement augmenté durant cette période, à cause des soldats présents dans la ville et aussi à cause des nombreux réfugiés. Début juin les Winglois voient passer dans leurs villes des régiments entiers de prisonniers français encadrés par les Allemands. Quelques habitants offrent du pain et de l’eau aux soldats et certains ont même réussi à faire échapper quelques prisonniers.

    Il faut faire appel à plusieurs boulangers pour fournir du pain à tout le monde. Plusieurs cantonnements de soldats se succéderont à Wingles. Des réquisitions seront effectuées sur la commune telle que des lits, des chaises, des classeurs, des couvertures …

    À partir d’, une liste de produits rationnés est établie. Ainsi est indiqué la quantité d’un produit pouvant être consommé en fonction du consommateur. Par exemple un mineur de fond pourra consommer plus de choses qu’un consommateur ordinaire. Ce rationnement s’organise grâce à des tickets qui donnent le droit d’acheter une certaine quantité de produit. À Wingles ces tickets sont conservés à la mairie. Durant les années 1943-1944 le ravitaillement diminue encore, les Winglois s’organisent pour trouver du ravitaillement:

    -On fait du troc, charbon, tissu ou autres contre de la nourriture

    -On jardine beaucoup et on travaille à la ferme

    -Les habitants fabriquent leurs propres produits. Par exemple des savons sont créés grâce à de la graisse animale et de la soude, le blé est moulu dans des moulins à café pour fabriquer de la farine.

    -On utilise des produits de substitution, comme la saccharine, les topinambours, les quelques voitures roulent au gaz...

    Tout ceci développe le marché noir à Wingles. Ainsi une savonnerie clandestine est découverte dans une chambre au-dessus d’un café. En 2 mois, 3 500 savons ont été écoulés à un prix de 8 francs, alors que le coût de fabrication est de 0,50 francs. La pénurie développera également le vol.

    Malgré le rationnement les Winglois se mobilisent pour envoyer de l’argent aux prisonniers. On organise différents événements pour récolter de l’argent: des combats de coqs, des concours de chants, des tournois de footballs... En 1943, plusieurs dizaines de Winglois seront envoyés en Allemagne de force par le biais du S.T.O. De plus, durant cette période (1943-1944), les bombardements des alliés s'intensifient, et les Winglois, de jour comme de nuit gagnent de plus en plus souvent les abris, les caves, les tranchées creusées dans les jardins. Ces bombardements feront quelques victimes parmi les Winglois[11].

    La résistance à Wingles

    La résistance au début de l’occupation

    Un réseau de F.T.P (franc tireur partisan) est démantelé dans la ville de Wingles. Certains membres sont déportés en Allemagne, 2 membres de ce réseau, Joseph Bodart et André Pezé sont fusillés à la citadelle d’Arras en . Les résistants sabotent tout ce que les Allemands utilisent. Alors les Allemands, recrutent des gens pour surveiller les lignes électriques, les voies ferrées... Dans les mines, on ralentit la production et des grèves éclatent malgré la menace des Allemands. Malheureusement, tous les concitoyens de Wingles n’ont pas été exemplaires, en effet plusieurs dénonciations seront commises à Wingles[11].

    La résistance à partir de 1943

    Trois réseaux rassemblent les résistants Winglois: le groupe libération, le mouvement voix du nord et les F.T.P (franc tireur partisan). Ces mouvements sont en contact avec les villages voisins et opèrent ensemble, car ils ont le même chef. Le , les alliés débarquent, les F.F.I (Force, Française, de l’Intérieur) doivent intensifier leurs actions afin d’aider les alliés. À Wingles, des rails sont déboulonnés, des wagons citernes sont percés, les F.F.I se font remettre la paie des ouvriers de la Verrerie avec la complicité cachée des comptables. Les Allemands sont de plus en plus sous tension, des patrouilles rôdent dans la ville, les lieux publics sont fermés, les vélos confisqués[11].

    La fuite des Allemands

    Le , Paris est libérée, à Wingles les collaborateurs sont lynchés, l’un d’entre eux meurt. Le , des avions de la R.A.F survolent Wingles et attaquent divers objectifs, les postes radios sont récupérés. Le , des Allemands arrivent de la rue d’Hulluch et longent les mûrs de maison en direction de Meurchin. La nuit du on observe des Allemands qui quittent Wingles. Durant la journée les habitants se préparent pour la libération. Les F.F.I harcèlent les derniers Allemands à Wingles. À 16 heures, chemin des halages, Albert Duplat, Sosthène Lacroix meurt au cours du combat. Une demi-heure plus tard, rue du Marais, Joseph Cadix, Roger Dendiével, Jean Carcel et Marcel Décaillon tombent pour la France[11].

    La libération de Wingles

    Le , vers 9 h 30, un bruit métallique se fait entendre au loin, des chenilles de chars, les Winglois s’exclament «Ils sont là !». Des Anglais venant de Lens délivrent enfin la ville de Wingles. Les tanks défilent dans la rue principale et certains stationnent sur la place. Le temps de rencontrer les Winglois qui leur offre le verre de l’amitié. Les Winglois se précipitent sur les chars pour prendre la photo souvenir. En fin de matinée quelques obus explosent près de l’église de Wingles, le soldat Walter Bawn est tué en face du café «la chaumière» aujourd’hui ce café est devenu un commerce qui se nomme «la Pizza’» une stèle est installée à cet endroit pour honorer la mémoire de ce soldat venu libérer la ville de Wingles. Des combats auront lieu au niveau du pont de Meurchin. En effet le pont ne fut pas détruit mais les F.F.I de Wingles, Douvrin et Meurchin attendaient les Allemands en fuite. Il y aura des morts des deux côtés. Toujours le , un comité de libération se substitue au conseil municipal et une commission de police est constituée pour maintenir l’ordre. Les prisonniers allemands sont enfermés dans un camp établi sur un ancien terril des fosses 3 et 4. Ce camp avait été installé par les Allemands pour y loger les déportés de l’est. De nombreux Winglois restent prisonniers en Allemagne notamment ceux du STO[11].

    Après la seconde guerre mondiale

    Après la guerre, les Indochinois se révoltent et Wingles perd 3 de ses concitoyens, puis un peu plus tard, en 1954 l’Algérie se révolte. De jeunes Winglois sont envoyés en Algérie faire leur service militaire, 2 n’en reviendront jamais[11].

    Politique et administration

    Wingles dans son canton et son arrondissement.

    Tendances politiques et résultats

    Le second tour des élections municipales de 2020 a lieu le . La liste du Rassemblement national perd lors de ce second tour[12]

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1908 1914 Augustin Cartigny[13]    
    1914 1915 Fernand Avrillon[13]    
    1918 1919 Augustin Cartigny [13]    
    1919 1926 Auguste Catenne[13] SFIO Commerçant
    Août 1926 octobre 1926 Jules Claisse[13]    
    1926 1928 Charles Laincry[13]   Délégué mineur
    1928 1929 Jules Claisee[13]    
    1929 1935 Émile Cacherat[13] SFIO Retraité des Mines
    1935 1940 Louis Serré[13]   Docteur
    1940 17 février 1942 Louis Rogé[13]   Comptable
    Décédé en fonction
    février 1942 septembre 1944 Gaston Menu[13]   Cultivateur et cafetier
    septembre 1944 juin 1945 Fernand Grenier[13]   Commerçant
    juin 1945 octobre 1947 Louis Serré[13]   Docteur
    octobre 1947 9 mars 1959 Fernand Grenier[13]   Commerçant
    Décédé en fonction
    9 mars 1959 2 décembre 1963 Charles Lancry[13]   Délégué mineur
    Assure l'intérim du 9 au 22 mars 1959
    Décédé en fonction
    2 décembre 1963 mars 1971 Paul Véron[13]   Instituteur
    Assure l'intérim du 2 décembre 1963 au 2 février 1964
    mars 1971 mars 1983 Albert Goudin[13]   Instituteur et directeur d'école
    mars 1983 13 janvier 2004[14] Marcel Cabiddu PS Rédacteur territorial
    Député du Pas-de-Calais (11e circ.) (1997 → 2004)
    Conseiller général de Wingles (1985 → 2001)
    Conseiller général de Lens-Nord-Ouest (1982 → 1985)
    Vice-président du conseil général du Pas-de-Calais (1994 → 2001)
    Décédé en fonction
    2004 avril 2014[15] Gérard Dassonvalle PS puis MRC Professeur de l’enseignement secondaire
    avril 2014[16],[17] 2020 Maryse Loup-Rouzé PS Retraitée de l'enseignement
    Vice-présidente de la Communaupole de Lens-Liévin (2014 → )
    3 juillet 2020 En cours Sébastien Messent PS Éducateur

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 8 754 habitants[Note 4], en augmentation de 5,88 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    594693726891883827785805800
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7637627457407951 0692 4062 7272 901
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 0273 0043 2032 5515 4647 4187 3068 2098 975
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9 3328 9468 3488 4728 7428 6918 2118 2398 776
    2018 - - - - - - - -
    8 754--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,2 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 22 %, 15 à 29 ans = 22,7 %, 30 à 44 ans = 19,6 %, 45 à 59 ans = 21,6 %, plus de 60 ans = 14 %) ;
    • 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 20,2 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 19,8 %, plus de 60 ans = 22,2 %).
    Pyramide des âges à Wingles en 2007 en pourcentage[22]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,1 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,3 
    75 à 89 ans
    9,0 
    9,6 
    60 à 74 ans
    12,5 
    21,6 
    45 à 59 ans
    19,8 
    19,6 
    30 à 44 ans
    19,5 
    22,7 
    15 à 29 ans
    20,2 
    22,0 
    0 à 14 ans
    18,2 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'espace naturel « Val du Flot ».
    • Monuments aux morts de Maurice Rogerol.
    • La ville de Wingles était jumelée avec la 3e compagnie du 43e régiment d'infanterie de Lille jusqu'à sa dissolution en 2005, puis avec la 3e compagnie du 6e régiment de commandement et de soutien de Douai de 2005 à 2010, année de dissolution de ce dernier. La disparition d'unités militaires de tradition dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais n'a pas permis de concrétiser un nouveau jumelage.
    • Val du Flot à Wingles, Site naturel du Pas-de-Calais.

    Personnalités liées à la commune

    * Rémy Lantoine, marathonien, né le 27 avril 1979, a grandi à Wingles. Malheureusement, il dut arrêter sa carrière à cause d'une blessure au foie[réf. nécessaire]

    Héraldique

    Les armes de Wingles se blasonnent ainsi :

    d’azur à l’écusson d’or accompagné de sept besants du même, au chef aussi d’or.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Julienne Gaillard-Décarpentries et Maurice Larivière, Si Wingles m'était conté, Mairie de Wingles, , 596 p. (notice BnF no FRBNF35762147, SUDOC 060515872).
    • Julienne Gaillard-Décarpentries et Maurice Larivière, 60 années de vie wingloise, Wingles, Mairie de Wingles, , 399 p. (ISBN 2-9508304-1-2, notice BnF no FRBNF37088656, SUDOC 050012010).
    • Deny Caron, Wingles, au point de vue religieux (non publié), chez l'auteur
    • Deny Caron, recueil Alfred et Jules Dauchez, directeurs d'école winglois (non publié), chez l'auteur

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Béthune », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lens - Liévin », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Julienne Gaillard-Décarpentries et Maurice Larivière, Si Wingles m'était conté, impremerie Artésienne, , 596 p. (notice BnF no FRBNF35762147).
    12. Laurent Decotte et Sébastien Leroy, « Aubry sur le fil, Bruay au RN et autres leçons », La Voix du Nord, édition Douaisis, no 24269, , p. 2-3.
    13. Julienne Gaillard-Décarpentries et Maurice Larivière, Si Wingles m'était conté, impremerie Artésienne, , 596 p. (notice BnF no FRBNF35762147), p. 254.
    14. « Suicide d'un ancien député socialiste du Pas-de-Calais », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
    15. Hervé Naudot, « Wingles: victoire à l’arrachée de Maryse Loup avec 94 petites voix d’avance sur Sébastien Messant », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    16. « Municipales à Wingles: Maryse Loup et ses colistiers mènent une campagne de terrain : Désignée par les militants socialistes pour être la première d’entre eux, Maryse Loup, première adjointe sortante, croyait que la campagne municipale aurait été sereine. Avant d’apprendre que, contrairement à ce qu’il avait annoncé le soir de l’élection, le maire sera finalement bel et bien candidat, mais sous la bannière MRC », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    17. « Wingles: Maryse Loup remporte le second tour des élections avec 94 voix d’avance : Maryse Loup a été élue maire de Wingles au terme du second tour des municipales. Elle devance d’une courte tête Sébastien Messent », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Évolution et structure de la population à Wingles en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    23. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    24. C'est l'une des 6 femmes Compagnon de la Libération
    25. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
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