Andé
Andé est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Pour les articles homonymes, voir Ande.
Andé | |
Le moulin d'Andé Inscrit MH (1995, 2008) Classé MH (1995). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Jean-Marc Moglia 2020-2026 |
Code postal | 27430 |
Code commune | 27015 |
Démographie | |
Gentilé | Andéen |
Population municipale |
1 302 hab. (2018 ) |
Densité | 245 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 59″ nord, 1° 14′ 36″ est |
Altitude | Min. 7 m Max. 48 m |
Superficie | 5,31 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Louviers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Louviers |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
Ses habitants sont les Andéens.
Géographie
Localisation
Andé est située sur la rive droite de la Seine, à mi-chemin entre Paris et Le Havre et à mi-chemin entre Rouen et Évreux. Elle est également proche d'une forêt qui porte son nom.
Hydrographie
La commune est riveraine de la Seine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 18 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Andé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,7 %), zones urbanisées (20,3 %), forêts (20,1 %), eaux continentales[Note 7] (11,1 %), prairies (5,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le village est nommé Andiacom et Andiacum dans une charte de Charlemagne et dans des chartes de Louis le Débonnaire au IXe siècle, Andet vers 1136. En 1207, dans la charte du monastère des Deux-Amants, le nom est écrit Andéicum. Dans les siècles suivants, les documents sont plus nombreux, mais la graphie reste variable. Ainsi, Notre-Dame d'Andé est cité en 1419 dans une pièce conservée aux Archives nationales alors que l'on trouve Endé en 1513 et plusieurs fois Andey au XVIIIe siècle.[réf. nécessaire]
Andé est vraisemblablement une formation toponymique gauloise contenant l'élément And- (également ande-, ando-), particule intensive que l'on retrouve fréquemment dans les noms de lieux celtiques[23],[24] (cf. notamment Anderitum, Ambenay, etc.) suivi des suffixes *-āko de localisation, ou -ate[25].
Histoire
Certainement peuplé de laboureurs, de pêcheurs et d'artisans gaulois vivant dans des cabanes, Andé s'est peu à peu transformé en village de maisons à charpente de chêne et aux toits de paille, jusqu'à ce qu'apparaissent la pierre calcaire, la brique, la tuile et l'ardoise.
Les occupations des habitants restaient à peu près les mêmes car de la rue principale partent des sentes (qui existent toujours), qui d'un côté descendent vers la Seine, et de l'autre côté conduisent dans les champs dans lesquels on pratiquait certainement les cultures du blé et du seigle pour le pain, de l'avoine et de l'orge pour le bétail. La partie des terres de culture la plus proche des maisons était couverte de jardins et de vignes. Sur un plan de 1752, une partie de la route principale s'appelait d'ailleurs le sentier traversant les vignes.
Comme dans toute la vallée de la Seine, il y avait aussi beaucoup de pommiers (en 1870, 1 600 pommiers à cidre), pruniers et des champs entiers de cerisiers. La présence d'artisans vanniers s'explique par le commerce de fruits avec les villes voisines, notamment Louviers et Rouen.
Politique et administration
Démographie
Le village aurait compté environ 140 habitants au XIIIe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2018, la commune comptait 1 302 habitants[Note 8], en augmentation de 12,05 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune d'Andé compte un édifice inscrit et classé au titre des monuments historiques :
- Le moulin (XVe, XVIIIe et XXe) Inscrit MH (1995) Classé MH (1995) [30]. Construit en 1195 sur un bras de la Seine, puis réédifié au XVe siècle et modifié au XVIIIe siècle, le moulin d'Andé est un spécimen de moulin à roue pendante du département. Le parc attenant Inscrit MH (2008) détient le label « Patrimoine du XXe siècle » [31].
Plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- L'église Notre-Dame (XIIIe, XVIe, XVIIe et XIXe)[32]. Le diocèse catholique d'Évreux en est l'affectataire par l'intermédiaire de la paroisse "Père Laval - Louviers - Boucle de Seine" qui dessert cette église. Seul le soubassement de l'édifice mentionnée en 1207 subsiste. La charpente de la nef est en partie du XVIe siècle. L'ensemble est repris entre 1676 et 1689. Enfin, la sacristie a été ajoutée au XIXe siècle. La pièce maîtresse, une vierge de pierre tenant de la main gauche une grosse grappe de raisin, qui se trouve à l'entrée du chœur, remonte à la fin du XVe siècle ;
- une croix hosannière (probablement du XVIe siècle). Cette croix se trouve dans le cimetière de l'église Notre-Dame[33] ;
- un château du XVIIe siècle[34]. L'un des plus vieux seigneurs connus possédant le fief d'Andé est, au début du XIIIe siècle, Roger de Roncherolles[32]. Un manoir existait à cet emplacement au XVIe siècle. Il a été remplacé par le château actuel, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. les bâtiments de la ferme ont peut-être été reconstruits à cette même époque ;
- un manoir des XVIIe et XVIIIe siècles au lieu-dit le Mesnil[35]. Le logis a été largement repris au XVIIIe siècle. Seule une partie du XVIIe siècle (datation sans certitude) a été conservée. Les autres bâtiments (grange et colombier), qui figurent sur le cadastre de 1823, ont disparu ;
- une demeure du XXe siècle[36].
Patrimoine naturel
- Moulin d'Andé et ses abords, parcelles 197 à 199 Site inscrit (1943)[37].
- Ensemble formé par l'église, le château et ses abords Site inscrit (1974)[38].
- Les falaises de l'Andelle et de la Seine, Site inscrit (1981)[39].
Andé dans les arts
Andé est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages[40].
Une association culturelle y est fondée par Maurice Pons en 1962 ; Georges Perec y écrira La Disparition en 1965, François Truffaut y tournera une partie de Jules et Jim.
Personnalités liées à la commune
- Clara Malraux (1897 - 1982 à Andé), écrivaine.
- Maurice Pons (1927 - 2016 à Andé), écrivain[41].
Héraldique
Blason | D'or à trois besants de gueules rangés en fasce, surmonté d'un soleil du même et soutenus de trois trangles d'azur engrelées en chef et cannelées en pointe[42]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Andé et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Andé et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154). p. 52.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance (2003). p. 45 -46.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Moulin d'Andé », notice no PA00135535, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- France Poulain, « Le dire de l'architecte des bâtiments de France : Le Label XXe dans l'Eure », Connaissance, Service Territorial de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Haute-Normandie), no 119, (lire en ligne [PDF]).
- « Église paroissiale Notre-Dame », notice no IA00019367, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix de cimetière (Croix Hosannière) », notice no IA00019368, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00019370, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00019371, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Demeure », notice no IA00019372, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le moulin d'Andé », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- « L'église, le château d'Andé », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- « Les Falaises de l'Andelle et de la Seine », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
- lefigaro.fr, « Décès de l'écrivain Maurice Pons à 91 ans », sur Le Figaro (consulté le ).
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