Ambassade de France en Allemagne

L'ambassade de France en Allemagne est la représentation diplomatique de la République française auprès de la République fédérale d'Allemagne. Elle est située à Berlin, la capitale du pays, et son ambassadrice est, depuis 2017, Anne-Marie Descôtes.

Ambassade de France en Allemagne

France

Logo de l'ambassade de France en Allemagne.

Lieu 5, Pariser Platz
Berlin 10117
Coordonnées 52° 31′ 01″ nord, 13° 22′ 45″ est
Ambassadeur Anne-Marie Descôtes
Nomination
Site web https://de.ambafrance.org/
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Géolocalisation sur la carte : Berlin

Voir aussi : Ambassade d'Allemagne en France
L'ambassade de France à Berlin.

Ambassade

L'ambassade se situe à Berlin, 5 Pariser Platz, à quelques mètres de la porte de Brandebourg et en haut de l'avenue Unter den Linden. Le bâtiment a été conçu par l'architecte Christian de Portzamparc[1]. Elle accueille aussi une section consulaire.

Histoire

Le palais Beauvryé en 1937.

En 1860, le prince de la Tour d'Auvergne, alors ambassadeur de France auprès du royaume de Prusse, suggère à l'empereur Napoléon III de se porter acquéreur d'un hôtel situé sur ce qu'il considère être une des plus belles places de Berlin, non loin de la porte de Brandebourg ; le nom de Pariser Platz (« place de Paris ») lui a été donné en 1814, pour célébrer la prise de Paris par les armées coalisées, incluant la Prusse. La vente est conclue en avril. Le palais Beauvryé, construit entre 1735 et 1737, n'est pas vraiment adapté à la présence d'une ambassade, mais devient rapidement le lieu de prédilection du gotha berlinois. Vendu immédiatement après sa construction par Bernhard von Beauvryé (de), il avait été la résidence de plusieurs familles aristocratiques de Berlin. Il est loué par la France dès 1835 qui y installe sa légation.

Après l'implication de l'ambassadeur Benedetti dans l'affaire de la dépêche d'Ems qui conduira à la guerre de 1870, l'immeuble est confié aux Britanniques. Le rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le nouvel Empire d'Allemagne en 1871 lancera les opérations de rénovation. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, les travaux d'aménagement et de décoration donnent du prestige au lieu. L'hôtel sera ensuite entièrement modernisé (électricité, téléphone…) avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Durant l'entre-deux-guerres, la situation est confuse, en raison du difficile retour de la diplomatie et les émeutes révolutionnaires de 1919-1920. Sous la garde de l'ambassade d'Espagne depuis le début de la guerre, l'édifice retrouve ses fonctions en 1922. La réfection de la façade en 1930 permet une meilleure sécurisation du lieu et lui donne une nouvelle modernité. L'ambassade accueillera de nombreux artistes français de renom[2][source insuffisante].

Façade de l'ambassade actuelle.

L'ambassadeur François-Poncet, qui a largement ouvert les portes de l'ambassade à de nombreuses personnalités allemandes, assiste en 1933 à l'incendie du Reichstag, situé à environ 200 mètres. Après les Accords de Munich du , il demande sa mutation pour Rome car il surestime le rôle de Mussolini. Il est remplacé par Robert Coulondre, qui sera le dernier ambassadeur de France en poste à Berlin jusqu'au transfert du personnel diplomatique depuis l'ambassade de Bonn en 1999, neuf ans après la réunification allemande (exception faite des ambassadeurs de France auprès de la RDA).

Le palais est détruit dans un bombardement le . Le terrain est entièrement débarrassé de ses ruines en 1959. Deux ans plus tard, lors de construction du mur de Berlin, plus de la moitié du site de l'ambassade se retrouve dans le No man's land qui bordait celui-ci à l'est[3]. En 1973, la France reconnait la République démocratique allemande et ouvre non loin de là une ambassade auprès du régime est-allemand.

Après la réunification de 1990, la France décide de reconstituer une représentation diplomatique unique auprès du gouvernement allemand et obtient de celui-ci la restitution du terrain de l'ancienne ambassade, puis ouvre un concours architectural dès 1995. C'est Christian de Portzamparc qui est lauréat et pose la première pierre le . L'ambassade ouvre ses portes en octobre 2002, à l'endroit même qu'elle occupait soixante ans plus tôt.

Ambassade de France à Bonn

À la suite de la création de la RFA en 1949, Bonn en est devenue la capitale fédérale[2]. L’ambassade de France y a donc été construite au début des années 1950 par l'architecte Johannes Krahn à l'adresse An Der Marienkapelle 3, non loin du Rhin[4]. Elle sera fermée en 1999, après le transfert de quelque 150 employés de la représentation diplomatique vers Berlin.

Après une autorisation de cession de l'État français en 2005, les locaux, alors inoccupés, sont vendus à une société de développement immobilier et un vaste projet de construction de 200 logements, à l'étude depuis 2010, doit aboutir dès 2012. Quant au Cercle français, qui abritait un hôtel et des Économats de l'armée, il se situait dans la rue Am Schwimmbad et est devenu depuis une maison de retraite.

Liste des ambassadeurs de France en Allemagne

L'existence d'un État allemand en tant que nation unifiée est une notion relativement récente dans l'histoire de l'Allemagne puisqu'elle remonte à 1871. Auparavant, on pouvait cependant évoquer un monde germanique cohérent, sur les plans à la fois culturel, linguistique et politique, bien que disséminé en une multitude de petits États. Car si la France possédait un pouvoir central qui crût jusqu'à la Révolution française, l'Allemagne, en revanche, était plus ou moins rassemblée au sein d'une institution féodale, le Saint-Empire romain germanique, surtout dominée par l'Autriche et la Prusse.

Depuis les premiers envoyés français auprès de Charles Quint, la France a toujours dépêché des représentants auprès des principaux dirigeants allemands, en fonction des objectifs politico-diplomatiques ou des missions particulières. Jusqu'au Congrès de Vienne de 1815, ce sont plus de 1000 ambassadeurs [5], ministres plénipotentiaires, envoyés ou chargés d'affaires qui ont été mandatés par le pouvoir français. Les principales affectations furent Berlin ou Vienne, mais de nombreux représentants ont été affectés auprès des princes-électeurs, ainsi que des princes ecclésiastiques ou princes séculiers de l'empire.

Jusqu'en 1871, on considère généralement le Royaume de Prusse comme l'ancêtre de l'actuelle Allemagne, pour en avoir été la composante principale, avec, en outre, pour capitale la ville de Berlin. La liste ci-dessous reprend les principaux émissaires français auprès des électeurs de Brandebourg (jusqu'en 1701), puis des rois de Prusse (jusqu'en 1870, date de création du Deuxième Reich.

Depuis Charles Quint jusqu'au traité de Tilsit

Date d'envoi Ambassadeur Mission
1614Jean Hotman de Villiers
1630L'Évêque de Scythiesuffragant de Toul
1631Hercule, baron de Charnacé
1633Claude des Salles, baron de Rorthey
1633Duboismission particulière
1633-1634Manasses de Pas marquis de Feuquièresambassadeur extraordinaire
1648Comte de Montbasmission particulière
1651Antoine de Lumbres, seigneur d'Herbing
1657François Blondel des Croisettes et de Gallardonrésident
1657Antoine de Lumbresministre plénipotentiaire
1657Brandtsans caractère
1657Roger du Fresne-Akakiasans caractère
1658Frischmannsans caractère
1658Comte de Vagnéerésident
1659Frischmannenvoyé
1660Charles Colbert, marquis de Croissyenvoyé
1661Charles de Lionne, abbé de Lesseinschargé d'une commission particulière
1664Hugues de Lionneplénipotentiaire
1664Robert de Gravelplénipotentiaire
1664Dufresnechargé d'une mission
1665Dumoulinenvoyé
1666Charles Colbert, marquis de Croissyenvoyé extraordinaire
1667Guillaume Millet de Jeursenvoyé
1669Marquis de Vaubrunenvoyé
1671Louis de Verjusplénipotentiaire, envoyé en 1673
1671Mmarquis de Saint-Géranenvoyé extraordinaire
1672André de Bétoulat, comte de La Vauguyonplénipotentiaire
1678François de Pas de Feuquières, comte de Rebenacenvoyé extraordinaire
1678d'Espenceplénipotentiaire
1679Simon Arnauld de Pomponneplénipotentiaire
1679François de Pas de Feuquières, comte de Rebenacenvoyé extraordinaire
1688Gravel de Marlyenvoyé extraordinaire
1698Pierre Puchot, marquis des Alleursenvoyé extraordinaire jusqu'en 1701
1709de La Sourdièreenvoyé
1711de La Verneenvoyé
1714Conrad-Alexandre, comte de Rottembourgenvoyé extraordinaire, envoyé en 1718 et 1726
1715Jean-Baptiste Colbert de Torcyenvoyé extraordinaire
1724Michelchargé d'affaires
1729de la Ferté de Senecterreenvoyé
1730Ladvocat de Sauveterrechargé d’affaires
1732Marquis de La Chétardieministre jusqu'en 1739
1736de Tourvillechargé d'affaires en Prusse
1739Le Houxchargé d’affaires à Berlin
1740Louis Guy Henri, marquis de Valoriministre plénipotentiaire jusqu'en 1748
1740Marquis de Beauveauenvoyé extraordinaire, chargé d'une mission
1741Maréchal de Belle-Isleplénipotentiaire avec le marquis de Valory
1744Chevalier de Courtinchargé d'une mission
1748Abbé Alexandre-Joseph Loysechargé d'affaires
1750Richard-François Talbot, comte de Tyrconnelministre plénipotentiaire
1752Baillichargé d'affaires
1752Chevalier de La Toucheministre plénipotentiaire
1756Louis-Jules Barbon Mancini-Mazarini, duc de Nivernaisministre plénipotentiaire
1756Marquis de Valoriministre plénipotentiaire
1769Adrien Louis de Bonnières, comte de Guinesministre plénipotentiaire
1770Charles-Émile Gaulard de Sandraychargé d'affaires
1773Marquis de Ponsministre plénipotentiaire, chargé d’affaires en 1775 et 1778
1774Chevalier de Gaussenchargé d’affaires, ministre plénipotentiaire en 1777 et 1782
1782Antoine-Joseph-Philippe, comte d'Esternoministre plénipotentiaire; chargé d’affaires en 1785 et 1788
1784Falciolachargé d’affaires, ministre plénipotentiaire en 1787 et 1790
1790Éléonor, comte de Moustierministre plénipotentiaire
1791de Séguravec une mission particulière
1792Renaud-Philippe de Custineministre plénipotentiaire
An IIIAntoine-Bernard Caillardministre plénipotentiaire
An VIEmmanuel-Joseph Sieyès (ex-conventionnel)ministre plénipotentiaire
An VIILouis-Guillaume Ottochargé d'affaires
An VIIIGénéral Durocchargé d'une mission particulière
An VIIIGénéral Pierre Riel de Beurnonvilleministre plénipotentiaire
An XÉdouard Bignonchargé d'affaires
An XIGénéral Durocchargé d'une mission particulière
An XIAntoine-René-Charles-Mathurin La Forestenvoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire
Ans XIII et XIVGénéral Durocchargé d'une mission particulière

Sous la Confédération germanique et la Confédération de l'Allemagne du Nord

De A Ambassadeur[6]
18081813Antoine, comte de Saint-Marsan
18141816Charles, comte Riquet de Caraman
18161821Charles-François, marquis de Bonnay
18211822François-René, vicomte de Chateaubriand
18221824Maximilien Gérard de Rayneval
18241825Paul, chevalier de Bourgoing[7]
18251828Louis Guignard, vicomte de Saint-Priest
18281831Hector-Philippe, comte d'Agoult
18311831Charles Henri, comte de Verhuel
18311831Auguste Charles Joseph, comte de Flahault de la Billarderie
18311843Charles-Joseph, comte Bresson
18431849Napoléon-Hector Soult, marquis de Dalmatie
18491849Jean-Gilbert Victor Fialin, duc de Persigny
18491850Emmanuel Arago
18501851Alexandre, comte de Lurde
18511853Armand Lefebvre
18531853Édouard Burignot, baron de Varennes
18531859Léonel, marquis de Moustier
18591862Henri, prince de la Tour d'Auvergne-Lauraguais
18631864Charles de Talleyrand-Périgord
18641870Vincent Benedetti

Liste des ambassadeurs de France en Allemagne

De A Ambassadeur
18721877Élie de Gontaut-Biron [8]
18771881Raymond de Saint-Vallier
18811886Alphonse Chodron de Courcel
18861896Jules Herbette
18961902Emmanuel Henri Victurnien de Noailles
19021907Georges Bihourd
19071914Jules Cambon
19141922fermeture de l'ambassade
19221931Pierre Jacquin de Margerie
19311938André François-Poncet
19381939Robert Coulondre
19391949fermeture de l'ambassade
19491955André François-Poncet [9],[10]
19551956Louis Joxe
19561958Maurice Couve de Murville
19581962François Seydoux de Clausonne
19621965Roland Jacquin de Margerie
19651970François Seydoux de Clausonne
19701974Jean Sauvagnargues
19741977Olivier Wormser
19771981Jean-Pierre Brunet
19811983Henri Froment-Meurice
19831986Jacques Morizet
19861992Serge Boidevaix
19921993Bertrand Dufourcq
19931999François Scheer
19992007Claude Martin
20072011Bernard de Faubournet de Montferrand
20112014Maurice Gourdault-Montagne
20142017Philippe Étienne[11]
2017auj.Anne-Marie Descôtes[12]

Nota : de 1949 à 1999, l'ambassade de France auprès de la République fédérale d'Allemagne se trouvait à Bonn.

Bade (Carlsruhe)

De A Ambassadeur
1830Charles, comte de Montlezun
Ministre plénipotentiaire
18331837Charles, comte de Mornay
Ministre résident

Bavière (Munich)

De A Ambassadeur
vers 18291830Marie-Hippolyte, comte de Rumigny[13]
ambassadeur
1833Alfred, comte de Vaudreuil
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire
1835Paul-Charles-Amable, baron de Bourgoing
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire

Hanovre (Hanovre)

De A Ambassadeur
18141819Just-Pons-Florimond de Faÿ, marquis de La Tour-Maubourg (1781-1837)
ministre plénipotentiaire
1833Martin
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire

Francfort (ville libre)

De A Ambassadeur
1817M. le vicomte de Ségur-Montaigne
chargé d'affaires

Hesse électorale (Cassel)

De A Ambassadeur
1772Charles Olivier de Saint-Georges de Vérac
ministre plénipotentiaire
1833M. de Cabre
ministre plénipotentiaire

Hesse-Darmstadt et duché de Nassau (Darmstadt)

De A Ambassadeur
1833Edmond de Bussierre
Chargé d'affaires
1835M. de Lagrenée
Chargé d'affaires

Allemagne septentrionale (Hambourg)

Mecklembourg-Schwerin, Mecklembourg-Strelitz, Duché d'Oldenbourg, villes libres et hanséatiques de Hambourg, Brême et Lübeck.
De A Ambassadeur
1833M. Bellocq
Ministre résident
1835M. le baron Burignot de Varennes
Ministre résident

Saxe (Dresde)

De A Ambassadeur
Louis François Armand de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu
ambassadeur extraordinaire[14]
1747[15]Charles Hyacinthe de Galléan, « marquis des Issarts »
ambassadeur
18011805Alexandre-François de La Rochefoucauld
ambassadeur, ministre plénipotentiaire ou chargé d'affaires selon les sources

(seconde Restauration)
Ne résida pas plus de trois mois dans cette capitale[16]Joseph Fouché, duc d'Otrante
ambassadeur
18161818Édouard, comte Dillon
ministre plénipotentiaire
18191821Just-Pons-Florimond de Faÿ, marquis de La Tour-Maubourg (1781-1837)
ambassadeur
vers 1829Georges de Riquet, comte de Caraman[13] (1790-1860)
ministre plénipotentiaire
1833Paul-Charles-Amable, baron de Bourgoing
envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire

Wurtemberg (Stuttgart)

De A Ambassadeur
18131814Just-Pons-Florimond de Faÿ, marquis de La Tour-Maubourg (1781-1837)
ministre plénipotentiaire
avant 1829Georges de Riquet, comte de Caraman[13] (1790-1860)
ministre plénipotentiaire
vers 1829Gabriel Anne Louis, chevalier puis vicomte de Fontenay[13] (1784-1855)
Ministre plénipotentiaire

Consulats

Outre la section consulaire de Berlin dont la circonscription comprend la ville-État de Berlin, ainsi que les Länder de Brandebourg, Mecklembourg-Poméranie occidentale, Saxe, Saxe-Anhalt et Thuringe, la France dispose de six consulats généraux en Allemagne :

Elle dispose également en outre de huit consuls honoraires :

Communauté française

Le nombre de Français établis en Allemagne est estimé à plus de 160 000[17]. Au , 118 331 Français sont inscrits sur les registres consulaires en Allemagne[18]. Au , les 112 879 Français étaient ainsi répartis entre les 3 circonscriptions : Munich : 46 202Francfort : 43 176Berlin : 23 501[17].

Population française inscrite au registre mondial
2001 2002 2003 2004
87 67796 619107 774106 781
2005 2006 2007 2008
101 391108 82199 288106 842
2009 2010 2011 2012
109 468111 742114 372110 881
2013 2014 2015 2016
112 238112 879114 020118 331
Personnes inscrites au registre des Français établis hors de France au 31 décembre de chaque année.
(Sources : données publiques sur data.gouv.fr et ministère français des Affaires étrangères, dont 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016)

Circonscriptions électorales

Depuis la loi du [19] réformant la représentation des Français établis hors de France avec la mise en place de Conseils consulaires au sein des missions diplomatiques, les ressortissants français d'Allemagne élisent pour six ans des conseillers consulaires dans chacune des circonscriptions suivantes :

  1. Hambourg et Berlin : 5 conseillers ;
  2. Düsseldorf, Francfort et Sarrebruck : 6 conseillers ;
  3. Munich et Stuttgart : 6 conseillers.

Ces derniers ont trois rôles :

  1. ils sont des élus de proximité pour les Français de l'étranger ;
  2. ils appartiennent à l'une des quinze circonscriptions qui élisent en leur sein les membres de l'Assemblée des Français de l'étranger ;
  3. ils intègrent le collège électoral qui élit les sénateurs représentant les Français établis hors de France. Afin de respecter la représentativité démographique, sept délégués consulaires sont élus dans les trois circonscriptions (un dans la 1re, trois dans la 2e et trois dans la 3e) pour compléter ce collège électoral.

Pour l'élection à l'Assemblée des Français de l'étranger, l'Allemagne était jusqu'en 2014 découpée en deux circonscriptions électorales[20] :

  1. Berlin (recouvrant les consulats généraux de Düsseldorf, Francfort, Hambourg et Berlin) : 4 sièges
  2. Munich (recouvrant les consulats généraux de Munich, Sarrebruck et Stuttgart) : 6 sièges

L'Allemagne appartient désormais à la circonscription électorale « Allemagne, Autriche, Slovaquie, Slovénie, Suisse » dont le chef-lieu est Genève et qui désigne onze de ses 35 conseillers consulaires pour siéger parmi les 90 membres de l'Assemblée des Français de l'étranger[21].

Pour l'élection des députés des Français de l’étranger, l'Allemagne dépend de la 7e circonscription.

Institut français

La Maison de france, à Berlin.

L'Institut français d'Allemagne existe dans sa structure actuelle depuis 2009 et a fusionné avec le service culturel de l'ambassade le . L'Institut français de Berlin est installé depuis le dans la Maison de France, au Kurfürstendamm 211, au cœur de cette artère huppée de la capitale, dans le quartier de Charlottenburg[22]. L'immeuble, à l'origine nommé « Haus Scharlachberg », est construit en 1897 sur les plans de l'architecte Wilhelm Klopsch, les façades reprenant les codes de la « Nouvelle Objectivité »[23]. Très endommagé par les bombardements, il est reconstruit en 1949 par le gouvernement militaire français, selon les plans de l'architecte berlinois Hans Semrau, pour y héberger les services culturels. Il est acquis par l'État en 1991 pour environ 60 millions de francs. Jusqu'en 2002, il abrite le Consulat général de France, cible d'un attentat du terroriste Carlos et de son complice Johannes Weinrich, le , qui fait un mort et 23 blessés[24]. Centre des échanges culturels entre les deux pays, avec notamment, le Cinéma Paris, qui diffuse toute l'année des films en langue française, l'édifice doit être vendu d'ici à 2015 dans le cadre de la vente d'une partie du parc immobilier du ministère des Affaires étrangères[25].

Le Service pour la Science et la Technologie

Le Service pour la Science et la Technologie de Berlin fait partie des services scientifiques les plus importants des représentations diplomatiques françaises. Ses missions principales sont de :

  • conseiller et représenter les autorités françaises dans le domaine des politiques scientifiques et technologiques
  • Informer les institutions publiques et privées françaises sur les innovations scientifiques et technologiques en Allemagne
  • Informer les institutions publiques et privées allemandes ainsi que le grand public sur les réalisations scientifiques et technologiques de la France contemporaine
  • Encourager et faciliter les coopérations bilatérales et multilatérales dans le domaine de la recherche et du développement et des coopérations universitaires scientifiques.

Références

  1. Ambassade de France en République fédérale d'Allemagne
  2. Roland de Margerie, Tous mes adieux sont faits, mémoires inédits de Roland de Margerie, édition en 5 volumes préparée par Laure de Margerie-Meslay, New York, 2012.
  3. « Pariser Platz et Porte de Brandebourg », sur Berlin.de (consulté le )
  4. 50° 41′ 00″ N, 7° 10′ 29″ E
  5. Répertoire diplomatique, annales du droit des gens et de la politique extérieure, par le comte de Garden, 1861.
  6. Tous sont envoyés extraordinaires et ministres plénipotentiaires.
  7. chargé d'affaires par intérim.
  8. Démissionnaire en décembre 1877.
  9. Haut-Commissaire puis ambassadeur le .
  10. Source Ambassadeurs depuis 1955.
  11. Décret du 31 juillet 2014, JORF du 2 août 2014.
  12. Décret du 20 avril 2017, JORF no 95 du 22 avril 2017, texte no 41, NOR MAEA1706296D.
  13. Annuaire historique et statistique du département de Saône-et-Loire (lire en ligne)
  14. « Au mois de , le duc de Richelieu fut nommé ambassadeur à Dresde. Il était chargé de demander pour le Dauphin la main de la princesse Marie-Josèphe de Saxe, fille de l'électeur Frédéric-Auguste. Le duc de Richelieu réussit dans cette négociation. »

     Frédéric II de Prusse et Johann David Erdmann Preuss, Œuvres de Frédéric le Grand : Œuvres poétiques, vol. 11, R. Decker, (lire en ligne)

  15. Voltaire, Collection complête (lire en ligne)
  16. « Foucher (Joseph », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
  17. Dossier Allemagne sur le site du ministère des Affaires étrangères.
  18. Population française inscrite au registre mondial (auprès des postes consulaires) au 31/12/2016.
  19. Loi no 2013-659 du 22 juillet 2013 relative à la représentation des Français établis hors de France sur Légifrance.
  20. Décret no  2005-552 du 24 mai 2005.
  21. Élections 2014 - découpage mondial par circonscription AFE, sur le site du ministère des Affaires étrangères.
  22. La Maison de France.
  23. Histoire de la Maison de France.
  24. « Le "second" de Carlos jugé à Berlin », Lorraine Millot, Libération, 29 février 1996.
  25. « La France va fermer sa "maison" à Berlin », Pierre Kupferman, Challenges, 24 avril 2013.

Annexes

Bibliographie

  • André François-Poncet, Souvenirs d'une ambassade à Berlin, Perrin.
  • Marion Aballéa et Matthieu Osmont, Une diplomatie au cœur de l’histoire européenne, HMRG, 2017.
  • Marion Aballéa, Un exercice de diplomatie chez l'ennemi. L'ambassade de France à Berlin, 1871-1933, Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 2017.

Articles connexes

Liens externes

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