Altenach
Altenach [altənax] est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Altenach | |
L'église. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud Alsace Largue |
Maire Mandat |
Jean-Luc Lamère 2020-2026 |
Code postal | 68210 |
Code commune | 68002 |
Démographie | |
Population municipale |
392 hab. (2018 ) |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 36′ 26″ nord, 7° 06′ 45″ est |
Altitude | Min. 313 m Max. 386 m |
Superficie | 6,18 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Dannemarie (banlieue) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Masevaux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Cours d'eau
- La Largue ;
- la Lutter ;
- la Rigole.
Urbanisme
Typologie
Altenach est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dannemarie, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[4] et 5 498 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38 %), forêts (34,6 %), prairies (17,7 %), eaux continentales[Note 2] (5 %), zones urbanisées (4,7 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Mentionné sous la forme Altnach en 1397. D'un probable *Altanacum, nom de domaine gallo-romain en -acum, précédé du nom de personne gallo-roman Altanus ou d'un nom de personne germanique équivalent, hypocoriste d'Alto, basé sur le thème ald (vieux). Homonymie avec Authenay (Altenaio v. 1168). On trouve une variante non attestée *Altanius, dans les noms du type Autigny, Autignac.
La commune se nomme Àltanàch en alsacien[11], Altenach en Alémanique.
Histoire
Altenach est mentionnée pour la première fois en 1302, appartenant alors aux comtes de Ferrette. Wernher et Jean, deux membres parmi les nobles d'Altenach, sont cités en 1343 et 1345. Vassaux du comte, leurs descendants successeurs règnent sur le village jusqu'à l'extinction du dernier héritier Richard, en 1520. Le domaine passe ensuite aux mains des nobles de Brinighoffen. Puis en 1601, le château est racheté par Richard Kloetzlin, originaire de Hindlingen, et qui prend le nom de Kloetzlin d'Altenach. Sa famille s'allie en 1660 aux Kempf d'Angreth. Le village possédait aussi un moulin aujourd'hui disparu.
Héraldique
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Les armes d'Altenach se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2018, la commune comptait 392 habitants[Note 3], en augmentation de 4,81 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Église Saint-Sylvestre
L'édifice primitif comprend une nef et une tourelle en charpente maçonnée, bâtie sur un pignon qui abrite le clocher. Le , la foudre frappe l'église, cause d'importants dégâts matériels et tue un jeune garçon qui sonne le tocsin. Deux nouveaux autels et une chaire, confectionnée par Joseph Antoine Feuerstein d'Arlesheim, sont installés en 1823 et 1824. Le clocher, qui s'était fendu sur toute sa hauteur, est reconstruit en 1850 pour 22 000 francs. Le maître-autel réalisé par Meigret, sculpteur à Belfort, date de 1868. Le chœur comporte un chemin de croix en bois, œuvre de l'Allemand Johann Jakob Buffler. Le , un camion allemand chargé de mines explose sous les tirs français, faisant deux victimes dont le père Runner, et dévastant la toiture de l'église, ainsi que les vitraux.
Chapelle Sainte Barbe
Cette chapelle est mentionnée dès 1302 en tant qu'église paroissiale. Fondée probablement par les seigneurs d'Usuel, elle constitue un lieu de pèlerinage très fréquenté en raison de la source Sainte-Barbe, dont les eaux sont réputées guérir certaines maladies de la peau et des yeux. La chapelle est pillée vers 1774 par les Bourguignons, puis endommagée au cours de la guerre de Trente Ans, le bâtiment est progressivement abandonné. Le parvis est composé de deux pierres tombales provenant du cimetière de l'ancienne église, dont l'une est dédiée aux époux Dietrich.
Photos
- L'église Saint-Sylvestre.
- La mairie.
- L'école.
- La maison commune.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Dannemarie », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Villes et villages du Haut-Rhin sur Le Dictionnaire alsacien
- Archives Départementales du Haut-Rhin
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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