Agadir

Agadir (en chleuh : ⴰⴳⴰⴷⵉⵔ Agadir ; en arabe : أݣادير ou اگادير ou أكادير ou أغادير), aussi appelée Agadir Irir (en chleuh: ⴰⴳⴰⴷⵉⵔ ⵉⵖⵉⵔ Agadir Iɣir) est une ville du sud-ouest marocain, située sur la côte atlantique, dans la région du Souss, à 508 km au sud de Casablanca, à 173 km d'Essaouira et à 235 km à l'ouest de Marrakech[5]. Surnommée «la capitale du Souss[6]», Agadir est le chef-lieu de la région administrative Souss-Massa et de la préfecture d'Agadir Ida-Outanane.

Pour les articles homonymes, voir Agadir (homonymie).

Cet article possède un paronyme, voir Akadyr.

Agadir
ⴰⴳⴰⴷⵉⵔ
أݣادير
Administration
Pays Maroc
Région Souss-Massa[1]
Préfecture Agadir Ida-Outanane
Maire Fahd Chafik (2015)
Démographie
Gentilé Gadiri, Gadirie[2]
Agadirois, Agadiroise[3]
Population 488 100 hab.[4] (2020)
Densité 9 533 hab./km2
Géographie
Coordonnées 30° 25′ nord, 9° 36′ ouest
Superficie 51,2 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Agadir-Oufella, Taghazout
Chef-lieu de Souss-Massa
Principale ville balnéaire du Maroc
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Maroc
Agadir
Géolocalisation sur la carte : Maroc
Agadir
Liens
Site web http://www.agadir.ma/

    D'après le recensement de 2014, Agadir comptait cette année-là 421 844 habitants[7], et la population de la préfecture d'Agadir Ida-Outanane était de 600 599 habitants[7].

    La population locale de la ville se considère Chleuhs et est majoritairement chleuhophone. Le darija, la langue étrangère la plus répandue dans la ville, est utilisé comme lingua franca par les Marocains non berbérophones résidant dans la ville.

    Ravagée par un tremblement de terre en 1960, la ville a été entièrement reconstruite selon les normes parasismiques obligatoires. C'est désormais la plus grande station balnéaire du Maroc au climat exceptionnellement doux tout au long de l'année. Depuis 2010, bien desservie par les vols low cost bas prix ») et l'autoroute jusqu'à Tanger, la ville attire de tous horizons et connaît une croissance annuelle de plus de 6 % par an en demande de logements[8].

    Toponymie

    Le mot "agadir" est un terme chleuh qui signifie grenier collectif fortifié. Le nom d'Agadir est issu de la racine berbère GDR signifiant « talus », « terrain en forte déclivité », « escarpement »[9],[10].

    Très peu de vestiges de la langue phénicienne, mais des inscriptions numismatiques rapportent que les Phéniciens connaissaient le site comme « un Gadir » ou « Agadir » (phénicien : 𐤀𐤂𐤃𐤓, ʾgdr), signifiant « le mur », « l'enceinte », ou (par métonymie) "la forteresse". Emprunté aux langues berbères, celui-ci est devenu « l'agadir » (tamazight : « mur » ; chleuh : « grenier fortifié »), mot courant dans les toponymes nord-africains. (La ville israélienne "Gedera" et la ville espagnole "Cadix" ont une étymologie commune avec la ville marocaine "Agadir".) Les Carthaginois ont continué à utiliser ce nom, et tous les noms ultérieurs en dérivent. (Le mot grec « cothon » fait référence à un bassin fortifié de type carthaginois que l'on peut voir sur des sites antiques tels que Motya)[11],[12],[13],[14].

    Histoire

    Origines

    L'histoire est pratiquement muette sur Agadir avant le XIIe siècle.

    Au IIe siècle av. J.-C., l'historien Polybe évoque au nord de l'Afrique, sur l'Atlantique, un cap Rhysaddir, qui pourrait avoir été situé non loin d'Agadir, sa localisation est encore en débat.

    La plus ancienne attestation cartographique que l'on trouve à propos d'Agadir apparaît sur une carte de 1325 : à l'emplacement approximatif de la ville actuelle, l'indication d'un lieu nommé Porto Mesegina, d'après le nom d'une tribu berbère déjà citée au XIIe siècle, les Mesguina, c'est-à-dire les Ksima[15].

    À la fin de l'époque médiévale, Agadir est un bourg de peu de notoriété ; le nom même, Agadir el-arba, est attesté pour la première fois en 1510[16].

    Un comptoir portugais

    En 1505, les Portugais, déjà installés sur les côtes marocaines, fondent un comptoir et une forteresse au pied de la colline devant la mer, Santa Cruz do Cabo de Aguer (Sainte Croix du Cap Ghir), à l'emplacement du quartier désormais disparu de Founti (nommé ainsi d'après le mot portugais fonte qui veut dire fontaine).

    Founti et la Casbah en 1905.

    Rapidement, les Portugais sont en butte à l'hostilité des tribus de la région. Dès 1530, ils sont bloqués dans Santa Cruz. Le reflux portugais s'amorce quand le le Chérif Saâdien Mohammed ech-Cheikh s'empare de la forteresse de Santa Cruz de Aguer. Six cents survivants portugais sont faits prisonniers, dont le gouverneur Guterre de Monroy et sa fille Dona Mecia. Les captifs sont rachetés par des religieux, venus spécialement du Portugal. Dona Mecia, dont le mari avait été tué lors de la bataille, devient l'épouse de Mohammed ech-Cheikh mais meurt en couches, en 1544. La même année, Mohammed ech-Cheikh fait libérer le gouverneur Guterre de Monroy, qu'il avait pris en amitié[17].

    Les positions portugaises au Maroc, acquises entre 1505 et 1520, vont en régressant. Après la perte d'Agadir, les Portugais doivent abandonner Safi et Azemmour. Le Maroc commence à avoir moins d'importance pour le Portugal qui se tourne désormais vers les Indes et le Brésil. Après 1550, les Portugais ne tiennent plus au Maroc que Mazagan (devenu El Jadida), Tanger et Ceuta.

    Premier essor

    En 1572, la Casbah est construite au sommet de la colline par Moulay Abdallah el-Ghalib, successeur de Mohammed Ech-Cheikh. C'est désormais Agadir N'Ighir, littéralement, le grenier fortifié de la colline en tachelhit[18].

    Au XVIIe siècle, sous le règne de la dynastie berbère du Tazeroualt, Agadir devient une rade d'une certaine importance, développant les échanges avec l'Europe. Il n'existe alors ni véritable port, ni appontement. D'Agadir partent notamment du sucre, de la cire, du cuivre, des cuirs et des peaux[19]. Les Européens amènent leurs produits manufacturés, notamment des armes et des tissus. Sous le règne du sultan Moulay Ismail (1645-1727) et de ses successeurs, les échanges avec la France, jusque-là actif partenaire, régressent au profit des Anglais et des Hollandais.

    Déclin

    Muraille de la Casbah.

    En 1731, un sévère tremblement de terre frappe la ville. En 1746, les Hollandais installent un comptoir au pied de la Casbah, sous l'autorité du sultan, et participent sans doute à la restauration de la ville. Au-dessus de la porte d'entrée de la Casbah, on peut encore voir l'inscription hollandaise, avec sa transcription en arabe, « Vreest God ende eert den Kooning », qui signifie « Crains Dieu et honore ton roi », et la date 1746.

    Après une longue période de prospérité sous les règnes des dynasties saadiennes et alaouites, Agadir décline à partir de 1760, à cause de la prééminence accordée au port concurrent d’Essaouira, par le Sultan Alaouite Sidi Mohammed ben Abdallah, qui veut châtier le Souss, rebelle à son autorité. Ce déclin dure un siècle et demi. En 1789, un voyageur européen fait une brève description d'Agadir : « C’est maintenant une ville déserte, il n’y a plus qu’un petit nombre de maison qui tombent en ruines ».

    En 1881, le sultan Moulay Hassan ouvre de nouveau la rade au commerce afin de pouvoir ravitailler les expéditions qu'il envisage dans le sud. Ces expéditions destinés à réaffirmer son autorité sur les tribus du Souss et à s'opposer aux projets des Anglais et des Espagnols, eurent lieu en 1882 et 1886[20].

    Plan d'Agadir en 1885 par Jules Erckmann.

    En 1884, Charles de Foucauld décrit dans Reconnaissance au Maroc son rapide passage à Agadir, venant de l'est : « Je longe le rivage jusqu'à Agadir Irir. Le chemin passe au-dessous de cette ville, à mi-côte entre elle et Founti : Founti est un hameau misérable, quelques cabanes de pêcheurs ; Agadir, malgré son enceinte blanche qui lui donne un air de ville, est, me dit-on, une pauvre bourgade dépeuplée et sans commerce[21]. »

    Protectorat

    En 1911, l'envoi d'une canonnière allemande dans la rade provoque le coup d'Agadir et fait brutalement apparaître la ville sur la scène mondiale. Invoquant un appel à l'aide d'entreprises allemandes de la vallée du Souss, l'Allemagne décide, le , pour protéger ses intérêts au Maroc et défendre ses prétentions sur le pays, d'envoyer dans la baie d'Agadir, dont la rade avait été, jusqu'à 1881, fermée au commerce étranger, une canonnière, la SMS Panther, rapidement relayée par le croiseur Berlin. Les très vives réactions internationales, en particulier celle de la Grande-Bretagne, surprennent l'Allemagne. La guerre menace. Après d'âpres négociations, un traité franco-allemand est finalement signé le suivant, laissant les mains libres à la France, qui va pouvoir établir son protectorat sur une partie du Maroc, en contrepartie celle-ci cède quelques colonies en Afrique. C'est alors seulement que la canonnière Panther et le croiseur Berlin quittent la baie d'Agadir.

    Le , les troupes françaises débarquent à Agadir, qui avec N'Ighir et Founti, ne compte que moins de mille habitants. En 1916, un premier appontement est construit près de Founti, une simple jetée, dite plus tard « jetée portugaise », qui a subsisté jusqu'à la fin du XXe siècle. Après 1920, sous le protectorat français, un port est aménagé et la ville connait un premier essor avec la construction de l'ancien quartier Talborjt situé sur le plateau au pied de la colline. Deux ans après, à côté de Talborjt, le long de la faille géologique de l'oued Tildi, le quartier de Yahchech, plus populaire, commence à se construire.

    Autour de 1930, Agadir est une étape importante de l'AéropostaleSaint-Exupéry et Mermoz font escale.

    Le quartier de Founti et la plage en 1930.
    Le quartier de Founti et le port en construction en 1930.

    Dans les années 1930, un centre-ville moderne commence à s'édifier, selon les plans des urbanistes Henri Prost, directeur du service d'urbanisme du protectorat, et de son adjoint Albert Laprade, sur un tracé en fer à cheval s'appuyant sur le front de mer[22], autour d'une grande avenue perpendiculaire à ce front de mer, l'avenue Lyautey, renommée depuis avenue du Général Kettani. Dans les années 1950, le développement urbain se poursuit sous la direction du directeur du Service de l'urbanisme du Maroc, Michel Écochard.

    Après 1950 et l'ouverture du nouveau port de commerce, la ville, très dynamique, se développe avec la pêche, les conserveries, l'agriculture, l'exploitation minière. Elle commence aussi à s'ouvrir au tourisme grâce à son climat et à ses beaux hôtels. Plusieurs années de suite, à partir de 1952, Agadir organise le Grand Prix automobile, puis le Grand Prix automobile du Maroc.

    En 1959, le port reçoit la visite du yacht de l'armateur grec Aristote Onassis et de son hôte, Winston Churchill[23].

    Activité sismique

    Le , Agadir, qui compte alors plus de 40 000 habitants, est ravagée par un séisme de magnitude 5,7 sur l'échelle de Richter, qui fait plus de 15 000 morts[24].

    De nouvelles secousses telluriques ont été enregistrées dans la région d'Agadir :

    Agadir après 1960

    Vue satellitaire de la majeure partie de la ville d'Agadir (Anza, au nord-ouest, n'apparaît pas sur le cliché.

    La ville actuelle a été reconstruite km plus au sud, sous la conduite des architectes Jean-François Zevaco, Élie Azagury, Pierre Coldefy, Claude Verdugo. Agadir est devenu une grande ville, plus de 420 000 habitants en 2014, disposant d'un grand port avec quatre bassins : port de commerce avec tirant d'eau de 17 mètres, triangle de pêche, port de pêche, port de plaisance avec marina. Agadir fut le premier port sardinier au monde dans les années 1980, et possède une plage célèbre s'étirant sur plus de 10 km avec une des plus belles promenades de front de mer de la région. Son climat offre 340 jours de soleil par an et permet de se baigner en toutes saisons ; l'hiver y est exceptionnellement doux et la chaleur de l'été jamais étouffante (la brume d'été n'y est d'ailleurs pas rare).

    Agadir est le premier pôle touristique du pays, place parfois disputée par Marrakech, et le premier port de pêche du Maroc. L’activité commerciale y est également en plein essor avec l’exportation d’agrumes et de légumes produits dans la fertile vallée du Souss.

    Avec ses immeubles blancs, ses larges boulevards fleuris, ses hôtels modernes et ses cafés de style européen, Agadir n'est plus une ville typique du Maroc traditionnel, mais une cité balnéaire touristique.

    La baie d'Agadir est membre du Club des plus belles baies du monde.

    La ville est desservie par l'aéroport Agadir-Al Massira.

    Organisation urbaine

    Baie d'Agadir vue depuis la casbah

    L'actuelle commune urbaine d'Agadir est le fruit d'un regroupement des territoires de quatre communes : l'ex-commune urbaine d'Agadir, la commune urbaine d'Anza, sur le littoral, au nord-ouest, la commune rurale de Bensergao (aussi orthographié Ben Sergao), au sud, et la commune rurale de Tikiouine, au sud-est[note 1].

    Le centre-ville

    Vaste et dynamique, il englobe les boulevards Mohammed V et Hassan II, la Vallée des Oiseaux, les avenues du Général Kettani, Mohammed VI, Moulay Abdellah et Mokhtar Soussi ainsi que de la grande avenue des FAR (Forces armées royales). En font également partie la place Salam, la place de l'Espérance et la mosquée Loubnane, ainsi que la Place des Deux-Fontaines qui mène au grand théâtre de verdure de la municipalité.

    Avec le regroupement de plusieurs communes, le centre ville est en train de se déplacer progressivement vers le quartier Haut Founty où de nouvelles administrations se construisent autour de la nouvelle cour d'appel.[réf. nécessaire]

    Le bord de mer

    La plage d'Agadir.
    La plage et la colline de l'ancienne Casbah.

    Animé et dynamique, le secteur touristique du bord de mer est constitué du boulevard du 20-Août, de l'avenue Tawada, du boulevard de la Corniche, de l'avenue de l'Oued Souss, et du quartier Founty, Baie des Palmiers. Il compte de nombreux hôtels, restaurants, cafés modernes, et un quartier résidentiel de villas.

    Un vaste projet d'embellissement de la ville est en cours de finition. Agadir s'est ainsi dotée d'une belle promenade aménagée de front de mer sur environ cinq kilomètres. Une récente marina avec de nombreux commerces de luxe a été construite au pied de la Casbah. Au loin, on peut apercevoir une inscription sur la montagne, la devise du Maroc : الله الوطن الملك (Allah, al-watan, al-malik), qui signifie en français « Dieu, la patrie, le roi »[27].

    Quartier Amsernat

    Quartier construit en préfabriqué au lendemain du tremblement de terre du pour accueillir les survivants. Amsernat (viendrait de "âmes sur nattes", les rescapés ayant été hébergés avant dans des tentes et dormaient sur des nattes à Timirsit dans la préfecture actuelle d'Inezgane Aït Melloul.

    En 1966, beaucoup de ces rescapés ont été relogés dans les quartiers du nouveau Talborjt et de Ihchach (Yachech) nouvellement construits en dur. Les familles relogées ont été remplacées par les habitants d'un autre quartier bidonville ElKhyame où habitaient une population sahraouie qui s'est installée à Agadir après le tremblement de terre.

    Au début des années 1970, l'Etat a commencé à réaménager le quartier Amsernat en octroyant des lots de terrains à des prix symboliques (2 000 dirhams le lot). Les maisons en préfabriqués ont cédé depuis la place à des maisons familiales en dur (RC + 1).

    Amsernat abrite le souk al-Had : le plus grand souk urbain d'Afrique[28].

    Nouveau Talborjt

    Construit en 1966 pour accueillir une partie des rescapés du tremblement de terre initialement relogés au quartier Amsernat, il porte le nom de l'ancien quartier de Talborjt (« petit fort » en tachelhit, souvenir du château d'eau, première construction du plateau de l'ancien Talborjt). Très animé, le Nouveau Talborjt, reconstruit loin de l'Ancien Talborjt, a pour principale artère le boulevard Mohammed Cheikh Saâdi, qui porte le nom du vainqueur des Portugais en 1541. Les autres grandes avenues sont l'avenue du président Kennedy et du . On y trouve aussi la mosquée Mohammed V, le jardin d'Olhão (ville côtière située dans le sud du Portugal, avec laquelle Agadir est jumelée) et son musée mémorial, et le jardin Ibn Zaydoun. Quelques bons hôtels et restaurants ont été aménagés dans les principales artères.

    Quartier Ihchach (Yachech)

    Il a été construit en 1966 en même temps que le quartier Talborjt pour accueillir une partie des rescapés du tremblement de terre initialement relogés au quartier Amsernat.

    Quartiers résidentiels

    • Quartier Boutchakkat : le plus ancien quartier de la ville épargné par le tremblement de terre, encadré par l'avenue Moulay-Abdellah et la rue Akhennouch (ex rue de Marrakech).
    • Quartier suisse : le plus ancien quartier de villas encadré par l'avenue des FAR (Forces armées royales), l'avenue Mokhtar-Soussi, l'avenue du Caire et l'avenue des Nations-unies.
    • Secteur Résidentiel : quartier résidentiel, belles villas, très peu de commerces, existe depuis 1966. Se situe dans le quadrilatère suivant : avenue du Général-Kettani, rue de Genève, rue Chouhada et avenue Hassan-II.
    • Secteur Mixte : il abrite le consulat de France et le consulat d'Espagne.
    • Quartier Founty ou « Baie des palmiers » : secteur balnéaire où se côtoient des villas résidentielles, de grands hôtels, des résidences de tourisme et le palais royal.
    • Quartier Haut-Founty : nouveau quartier d'immeubles et de villas résidentiels, situé dans le nouveau centre ville entre la nouvelle cour d'appel et le supermarché Marjane.
    • Quartier Illigh : à l'est en face de l'hôpital Hassan-II, est un quartier résidentiel de grandes villas.
    • Quartier Charaf : à l'est il abrite l'hôpital Hassan-II.
    • Quartier Les amicales : connu aussi sous le nom de cité des fonctionnaires.
    • Quartier Dakhla : proche de la faculté Ibnou-Zohr, grande mixité entre immeubles modernes, des villas moyennes et maisons individuelles ou économiques ; ce quartier nouveau a été conçu en 1979. C'était la dernière œuvre de l'urbaniste français, Gérald Hanning.
    • Quartier Al-Houda : proche de la faculté Ibnou-Zohr, grande mixité entre immeubles modernes, des villas moyennes et maisons individuelles ou économiques.
    • Hay Mohammadi : nouvelle zone d'urbanisation à Agadir avec une zone villa et une zone de grands ensembles d'immeubles qui encadrent l'extension de l'avenue des FAR dans sa partie nord ouest.
    • Cité Adrar : nouveau quartier à côté de l'hypermarché Atakadao et Decathlon.
    • Tikiouine : ancien grand quartier situé au kilomètre 14 de la plage d'Agadir. Il contient de nombreux petits quartiers comme Lot Zaitoune, Lot Assaka, Douar Laârab, Ighious, Douar Souiri, Lhajeb et Assays.
    • Autres quartiers : Massira, Drarga, Alhouda, lkhyam, Tilila, Tacila, Bensergao, Riad Assalam, Sidi Youssef, Bouargane, Hay Hassani, Islane, Nahda, Anza, Taddart.

    Les ports

    Au fil des décennies, Agadir s'est dotée de plusieurs ports : deux ports de pêche, un grand port de commerce et le récent port de plaisance avec sa marina.

    L'avenue du Port, principale artère du quartier Anza, est entourée d'usines de conserves et compte quelques petits restaurants populaires limitrophes du marché aux poissons.

    Agadir Oufella

    Agadir Oufella, (Agadir le haut ou Agadir N'Ighir, Agadir de la colline), était, avec Founti qui s'étendait à son pied devant la mer, le plus vieux quartier d'Agadir. Authentique forteresse aux petites rues sinueuses et animées, elle fut construite en 1572 par le sultan Moulay Abdallah el-Ghalib. Au-dessus de la porte d'entrée, on peut lire l'inscription en arabe et en hollandais « Crains Dieu et honore le Roi ».

    De la fière forteresse, il ne reste plus, après le séisme du , que la longue muraille restaurée qui entoure un terrain inconstructible, mais la vue demeure exceptionnelle sur la baie d'Agadir et sur les ports. Les anciens d'Agadir se souviennent du réputé « café maure » de la Kasbah et de sa vue panoramique.

    Sur la colline est inscrite en arabe la devise du Maroc : الله الوطن الملك (Allah, al-watan, al-malik), « Dieu, la patrie, le roi ». Comme les remparts, elle est illuminée de nuit.

    La réhabilitation de la Kasbah d'Agadir Oufella est en cours et aura récemment permis la découverte de remparts datant de l'époque saadienne[29].

    L'ancien Talborjt

    Épices.

    Dominant le front de mer et l'oued Tildi, cet ancien quartier (dont le nom est parfois écrit Talbordjt) était autrefois commerçant et très animé avec sa grande place ou se tenait un souk hebdomadaire, ses hôtels, ses écoles, sa mosquée[30]. 90 % des bâtiments y furent détruits ou gravement endommagés par le séisme de 1960. Rasé après le séisme, désormais couvert de végétation, il est classé en zone non constructible. Sa principale artère, l'avenue El Moun s'étire sur plus de deux kilomètres et ne sert plus que pour les auto-écoles qui y entrainent leurs élèves.

    L'abattoir (quartier industriel)

    L’un des quartiers les plus populaires ; il est connu pour sa place des taxis et des bus. C'est un carrefour qui réunit le cœur de la ville et ses alentours. C'est le quartier qui a été le moins touché par le séisme de 1960.

    Le souk al-Had

    La Médina.

    Le souk al-Had est le plus grand souk urbain d'Afrique[28]. Il compte environ 6 000 petites boutiques. Il est entouré de remparts et dispose de plusieurs entrées. Comme tout souk, il est organisé en différents secteurs : les meubles, l'artisanat, les vêtements, les légumes, la boucherie, les épices, les huiles essentielles… Les remparts ont été restaurés et d'importants travaux d'aménagement ont été réalisés.

    Il accueille en moyenne 30 000 à 40 000 visiteurs chaque jour, et jusqu'à plus de 80 000 les week-ends et pendant les fêtes religieuses[28], que ce soit des touristes ou des habitants locaux.

    La Médina

    La Médina est un espace artisanal créé en 1992, par l'artiste italien Coco Polizzi[31], à Bensergao, quartier d'Agadir à 4,5 km du centre-ville. Bâti selon des techniques de construction berbères traditionnelles, c'est une sorte de petit musée de plein air, sur cinq hectares, qui abrite des ateliers d'artisans, un musée, des résidences individuelles, un petit hôtel et un jardin exotique.

    Économie

    Activité dans le port de pêche.

    La ville abrite une cimenterie de la société Ciments du Maroc, filiale du groupe italien Italcementi[32], qui est en cours de transfert vers la nouvelle unité de production construite, à 40 kilomètres.

    Elle est aussi dotée d'un port abritant entre autres un chantier naval, la seule école de marine marchande marocaine et une zone industrielle.

    L'exploration pétrolière devait commencer pour la première fois au large d'Agadir, en 2013, avec l'installation de plusieurs sociétés parapétrolières.

    Transports

    Transports en commun

    Depuis le , le réseau de bus d’Agadir est exploité par la société espagnole Alsa, également gestionnaire des transports en commun de plusieurs autres grandes villes marocaines[33]. Le réseau compte en 43 lignes pour une flotte de 206 véhicules. Le réseau dessert la plupart des communes du Grand Agadir et les lignes périurbaines relient l’agglomération à des villes parfois éloignées de plus de 50 kilomètres d’Agadir, comme Tamri au nord, Oulad Teïma à l’est, Aït Baha au sud-est et Massa au sud[33].

    Une première ligne de bus à haut niveau de service est prévue à l’horizon 2022. Elle devrait relier le port au quartier de Tikiouine selon un axe nord-ouest/sud-est[34].

    Aéroport international

    L’aéroport d'Agadir-Al Massira est situé à 7 kilomètres à l’est d’Aït Melloul et à 13 kilomètres au sud-est d’Agadir. C’est le troisième aéroport marocain en termes de fréquentation[35]. Agadir dispose d’un large éventail de connexions aériennes vers l’Europe, principalement à destination de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Scandinavie, de l’Europe centrale et orientale (principalement via des vols charters.

    Réseau routier

    Agadir est connectée au réseau autoroutier national depuis et l’inauguration de l’autoroute A 3 reliant Marrakech à Agadir. L’inauguration de ce tronçon autoroutier a constitué une étape importante dans le désenclavement d’Agadir et plus généralement du sud-marocain. Une autoroute de contournement d’Agadir de 40 kilomètres est prévue pour contourner par l’est le Grand Agadir[36].

    Agadir est par ailleurs au cœur d’un important réseau de voies express (routes dédoublées sans péage) reliant la ville à Taghazout au nord, Taroudant à l’est et Tiznit au sud.

    Transport ferroviaire

    Agadir n’a jusqu’ici jamais été reliée au réseau ferroviaire national, dont le point le plus méridional est depuis la gare de Marrakech. Cette situation est appelée à changer grâce au projet de LGV Marrakech - Agadir. En , le gouvernement annonce l’expropriation de plusieurs terrains dans le quartier de Hay Mohammadi au nord-est d’Agadir où sera bâtie la future gare de la ville[37].

    Climat

    Le cumul annuel des précipitations à Agadir est de 250 mm. Selon les années les pluies peuvent être fortes et provoquer des inondations, comme ce fut le cas en 2008, 2009 et 2010. Les quelques jours de pluies surviennent entre novembre et mars. L'ensoleillement est de plus de 340 jours par an, mais la brume et la rosée matinale en été ne sont pas rares. Les températures sont fortement influencées par le front alizé présent tout au long de l'année, et varient peu entre l'hiver et l'été. Les températures moyennes vont de 14 °C - 16 °C en janvier, à 20 °C- 25 °C en juillet. Cependant la région connait parfois des remontées d'air saharien nommées chergui, qui peuvent exceptionnellement et durant quelques jours (2 à 5) faire monter la chaleur au-dessus de 40 °C (voir Climat du Maroc).

    La plus basse température enregistrée à Agadir est de −2,6 °C[38]. Un record de chaleur de 49,1 °C a été établi à l'aéroport d'Agadir, le [39].

    En 1950, l'affiche de la Compagnie de navigation Paquet proclamait « Hiver comme été, je me baigne à Agadir »[40].

    Agadir
    moisJFMAMJJt ASOND
    Température(°C)14151717 19222424232118 14
    Précipitations(mm)46433025 30003255361
    La plage d'Agadir sous la brume
    La plage d'Agadir
    MoisJFMAMJJASOND
    Record de chaleur (réf)323136394546494845393732
    Record de froid (réf)-235791012138520

    Culture

    Le Festival Timitar, festival des musiques amazighes et des musiques du monde, se tient à Agadir tous les étés, depuis sa création en .

    L'association Maroc Mouvement s'implique dans le domaine artistique et organise des concerts, des expositions et des rencontres dans les arts plastiques, le design, la musique, le graphisme, la photographie, l'environnement et la santé[41].

    Autres manifestations de l'agenda culturel de la ville d'Agadir :

    Le ville compte trois palais, mais le roi Mohammed VI, qui préfère le nord du pays et l’étranger, ne s'y rend que très rarement[42].

    Éducation

    La ville d'Agadir comporte l'Université Ibn Zohr, l'une des plus grandes du Maroc, et qui comprend la faculté de médecine et de pharmacie, la faculté des sciences, la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, la faculté des lettres et des sciences humaines, la faculté polydisciplinaire de Ouarzazate et des établissements d'études supérieures : l'École nationale de sciences appliquées (ENSA), l'École nationale de commerce et de gestion (ENCG), l'École supérieure de technologie d'Agadir (ESTA) et l'École nationale d'architecture (ENA).

    Mais également l’université internationale d'Agadir (Universiapolis).

    Elle possède également un établissement scolaire français à l'étranger, le lycée français d'Agadir, ainsi que le lycée public Youssef-Ben-Tachfine, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) Mohammed-Réda-Slaoui et le lycée technique Al-Idrissi.

    Lycée français international d'Agadir

    Le lycée français international d'Agadir (en arabe الثانوية الفرنسية بأغادير) est un établissement d'enseignement homologué par le ministère français de l'Éducation nationale relevant de l'Office scolaire universitaire et international (OSUI), dans le respect de la Convention culturelle franco-marocaine et sous le contrôle pédagogique du service de coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France[43]. Le lycée français d'Agadir existe sous son statut actuel depuis 1997. Il s'est installé dans de nouveaux bâtiments construits en 2002 sur les projets architecturaux de Mohamed Salem Bouaida, diplômé de l'École d'architecture Saint-Luc de Bruxelles[44]. Le lycée accueille les élèves français, marocains et étrangers de la moyenne section de maternelle à la terminale, où il prépare au baccalauréat français et à l'Option internationale de ce baccalauréat (section scientifique S et section économique et sociale ES). Le lycée français d'Agadir a créé une section BTS Tourisme (animation et gestion touristiques locales - AGTL)[45]. Le rattachement au lycée français international d'Agadir de l'ancienne école primaire et collège « Paul-Gauguin », relevant de l'AEFE, est effectif depuis 2014[46]. L'effectif est d'environ 1 220 élèves[47].

    Sport

    Anciens gouverneurs

    Personnalités liées à Agadir

    Sites à visiter

    • La vue sur la ville et la baie depuis Agadir Oufella (la Casbah).
    • Musée municipal Bert Flint sur le boulevard Mohammed-V.
    • Vallée des oiseaux, zoo des oiseaux s'étirant sur l'avenue des Administrations, entre les boulevards Hassan-II et du 20-Août.
    • Crocoparc Agadir, premier parc à crocodiles au Maroc.
    • Mosquée Mohammed-V, sur le boulevard du Président-Kennedy.
    • Souk al-Had.
    • Le petit train d’Agadir : circuit dans la ville.
    • Musée de patrimoine amazigh (berbère) place Ayt Souss.
    • Le jardin d'Olhão ou jardin du Portugal et son musée mémorial à Talborjt.
    • La marina avec son architecture arabo-andalouse et ses commerces.
    • La plage d'Agadir.
    • La vieille ville d'Inezgane.
    • le delphinarium Agadir Dolphin World Maroc, ouvert en 2018.

    Voir aux alentours

    Films tournés à Agadir

    Jumelages

    La ville d'Agadir est jumelée[52] avec :

    Pacte de coopération :

    Notes et références

    1. http://soussmassa.ma
    2. Dictionnaire universel des gentilés en français sur Toponymie.gouv.qc.ca [PDF]
    3. République française, Commission générale de terminologie et de néologie, Recommandation concernant les noms d’États, d’habitants, de capitales, de sièges diplomatiques ou consulaires (liste établie par le ministère des affaires étrangères et européennes), (lire en ligne)
    4. « Recensement: Le quart de la population vit dans 7 villes », L'Économiste, (lire en ligne, consulté le ).
    5. via l'autoroute A7
    6. « AGADIR », sur Visitagadir, (consulté le )
    7. [PDF] Haut-commissariat au Plan, « Recensement général de la population et de l'habitat de 2014 », sur rgph2014.hcp.ma (consulté le )
    8. Ville d'Agadir - MLP immo
    9. Ouedia Yermeche, « État civil et anthroponymie en Algérien : Typologie des patronymes à base toponymique », dans Farid Benramdane et Brahim Atoui, Nomination et dénomination : Des noms de lieux, de tribus et de personnes en Algérie, Oran, Éditions CRASCO, (ISBN 9961813146), p. 175.
    10. Kamal Naït-Zerrad, Dictionnaire des racines berbères : Ḍ-Gey, Peeters Publishers, 2002 (ISBN 9789042910768), Dictionnaire des racines berbères : Ḍ-Gey sur Google Livres
    11. Head & al. (1911), p. 3.
    12. "Phoenician and Punic Inscriptions", p. 141. Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland. Accessed 24 July 2013.
    13. Strabo, Geographica 3.5.5
    14. Pseudo Scymnus or Pausanias of Damascus, Circuit of the Earth, 160-164
    15. La Tribu Ksima
    16. « Nom qui semble attester l'existence d'un marché du mercredi, « souk el-arba », près d'un grenier collectif. » Chronique de Santa-Cruz du Cap de Gué, Paris, 1934
    17. Chronique de Santa-Cruz du Cap de Gué, Paris, 1934
    18. Ighir (prononcé irrhir) veut dire d'abord épaule, puis hauteur. Le mot est également à l'origine du nom du Cap Ghir. Toponymie du Maghreb
    19. Charles-André Julien, Histoire de l'Afrique du Nord, Paris, 1994
    20. Maurice Barbier, Le conflit du Sahara occidental, 1982
    21. Charles de Foucauld, Reconnaissance au Maroc (1883-1884), éd. L'Harmattan, coll. « Les Introuvables », Paris, (réimp. 2000) (ISBN 978-2-7384-6645-7)
    22. Schéma de la ville future in revue La Géographie sur Gallica
    23. La visite de Winston Churchill à Agadir
    24. Site consacré au tremblement de terre d'Agadir de 1960
    25. « La terre a tremblé dans la région d’Agadir », sur Aujourd'hui le Maroc, .
    26. « Une secousse tellurique de 4,5 degrés ressentie à Agadir », sur Médias 24, .
    27. « Stars Insider »
    28. « Souk Al Had à l'heure du Ramadan », Le Matin, (lire en ligne).
    29. Talborjt 1930-1960
    30. Une médina à Agadir
    31. (en) Italcementi
    32. « Agadir Alsa », sur Alsa.ma (consulté le )r
    33. « Agadir : La première ligne du bus à haut niveau de service prévue pour 2022 », sur LesEco.ma, (consulté le )
    34. « Aéroports du Maroc : Trafic Aérien de l’année 2019 », sur Onda.ma, (consulté le )
    35. (en + fr) « Agadir bypass - #Project », sur Skyscrapercity.com (consulté le )
    36. « Le projet d’une ligne TGV Marrakech - Agadir entame la phase d’expropriation des terrains », sur Yabiladi.com, (consulté le )
    37. Extreme Temperatures Around the World
    38. Agadir Airport (Morocco) max. 49.1 New national record high for Morocco
    39. « Hiver comme été, je me baigne à Agadir »
    40. Association Maroc Mouvement
    41. Pierre Puchot, « Au Maroc, « on te traite comme un insecte » », sur Le Monde diplomatique,
    42. Lycée français - OSUI Agadir
    43. Sauvons l'identité architecturale d'Agadir !
    44. Création d'un BTS AGTL au lycée français d'Agadir au Maroc
    45. Lettre aux parents et aux personnels du Conseiller de Coopération
    46. Le mot du proviseur
    47. Moha El Bouhali sur Arts du monde.com
    48. Vincent Giret et Véronique Le Billon, Les Vies cachées de DSK, Seuil, 2000 (ISBN 9782020370608)
    49. (de) « Saphia Azzedine, « Zorngebete » », sur Institut français de Berlin, (consulté le )
    50. (en) « Filming locations for Indigènes », sur akas.imdb.com (consulté le )
    51. Jumelages

    Références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Val de Fouad, Agadir, éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », 2009, 128 p., livre de photos ; (ISBN 978-2849107744)
    • Marie-France Dartois, Agadir et le Sud marocain - À la recherche du temps passé – Des origines au tremblement de terre du , éditions Courcelles Publishing, 2008, 617 p., Agadir et son histoire (ISBN 978-2916569307)
    • Lahsen Roussafi, Yazza Jafri, Abdallah Kiker, Les Mémoires d'Agadir au XXe siècle : Tome I, 1901-1945, traduction française d'Ali Ahlalay, Imprimerie Rabat Net Maroc, 2013

    Articles connexes

    Liens externes

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