Abel Tarride

Abel Tarride est un acteur et un dramaturge français, né le à Niort et mort le à Lyon[1]. Abel Tarride est notamment connu pour son interprétation du commissaire Maigret dans le film Le Chien jaune, en 1932.

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Biographie

Acteur et dramaturge, Abel Tarride fut aussi directeur du Théâtre de la Renaissance à Paris, succédant à Sarah Bernhardt et à Lucien Guitry, du théâtre des Bouffes-Parisiens, du théâtre des Mathurins, directeur de la scène du théâtre national de l'Odéon et du théâtre de l'Apollo.

Le , Abel Tarride fonde la Société anonyme théâtrale Abel Tarride et assume la direction du théâtre Apollo auquel il imprime un essor. Après les débuts brillants de la curieuse pièce L'As, d'Yvan Noé, Blanche Alix et Charles Poidloué, Matricule 33, pièce en 10 tableaux d'Alex Madis et Robert Boucard, obtient du succès. Il fait appel tour à tour, aux auteurs les plus caractéristiques de la nouvelle école ou à ceux qui détiennent depuis longtemps le flambeau de l'esprit français, tels Tristan Bernard, Léopold Marchand, Armand Salacrou, Alex Madis, Francis de Croisset, Pierre Soulaine, Henri Duvernois, Michel Carré et à toute la pléiade des jeunes auteurs qui peuvent apporter au théâtre des idées nouvelles[2].

Abel Tarride épouse en premières noces l'artiste dramatique Marianne Chassin dite Chassaing, le 9 avril 1891 à Paris dans le 9e arrondissement[3]. Elle est la fille de l'homme de lettres et historien, Charles-Louis Chassin. Le couple divorce cinq ans plus tard.

Il est le père du réalisateur Jean Tarride et de l'acteur Jacques Tarride, nés de son second mariage avec la comédienne Marthe Régnier[4].

D'une troisième union avec Marie Antoinette Payen il a eu un autre fils, Sacha Tarride, né à Marseille en 1918, qui joue le rôle du jeune Toto dans On purge bébé de Jean Renoir[4].

Simenon ne semble pas avoir apprécié l'interprétation par Tarride du commissaire Maigret ; dans Les Mémoires de Maigret il fait tenir au commissaire les propos suivants, après s'être vu au cinéma : « Quelques mois plus tard, je rapetissais de vingt centimètres (Maigret vient de parler de l'interprétation de Pierre Renoir) et, ce que je perdais en hauteur, je le gagnais en embonpoint, je devenais sous les traits d'Abel Tarride, obèse et bonasse, si mou que j'avais l'air d'un animal en baudruche qui va s'envoler au plafond[5] ».

Dramaturge

Comédien de théâtre

Abel Tarride, Gabrielle Réjane et Gabriel Signoret dans La clef de Sacha Guitry, dessin de Yves Marevéry.

Filmographie

Abel Tarride vers 1910.

Notes et références

  1. lesGensduCinema.com.
  2. Annuaire général des lettres, 1931 sur Gallica
  3. Archives de Paris : État civil du 9e arrondissement de Paris - acte de mariage no 345 d'Abel Anatole Tarride et de Marianne Chassin. Cote du document : V4E / 6232, vue 7 sur 31. Archives de Paris, 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
  4. Claude Beylie et Philippe d'Hugues, Les oubliés du cinéma français, préface de Jean-Charles Tacchella, Éditions du Cerf, 1999, p. 129.
  5. Georges Simenon, Les Mémoires de Maigret, page 48 de l'édition de 1951, Presses de la Cité.
  6. « Comoedia », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes

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