Marthe Régnier
Marthe Régnier (née le à Paris 10e[1] et morte le à Paris 16e) est une actrice et chanteuse française.
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Biographie
Marthe Régnier fut une comédienne célèbre dans les années folles. Elle est entrée à la Comédie-Française en 1901 et a fait ses débuts dans une pièce intitulée Agnès, puis, dans les années 1910, elle apparait au cinéma dans plusieurs courts-métrages. Mariée en 1902 au dramaturge Abel Tarride, elle est la mère du réalisateur Jean Tarride et de l'acteur Jacques Tarride[2].
Elle divorce ensuite pour épouser en 1916 José de Oliveira Murinelly, secrétaire d'ambassade du Brésil en France[3],[4]. Elle a été la maitresse du baron Henri de Rothschild[5], qui fit construire en 1929 le Théâtre Pigalle par amour pour elle[3]. Elle s'intéressait à la mode et aux bijoux, et en femme d'affaires en avance sur son temps, elle se faisait photographier pour faire connaitre ses propres créations[3].
Marthe Régnier repose au cimetière de Marly-le-Roi (Yvelines).
Filmographie
- 1910 : Manon (court métrage anonyme) : Manon
- 1918 : La Jeune Fille la plus méritante de France, court-métrage de Germaine Dulac
- 1931 : Y'en a pas deux comme Angélique, de Roger Lion : la bonne
- 1933 : Étienne, de Jean Tarride : Simone Lebarmecide
- 1936 : Mayerling, d'Anatole Litvak : la baronne Vetsera
- 1942 : Les Hommes sans peur, d'Yvan Noé : la malade
Théâtre (liste sélective)
- 1901 : Agnès[6].
- 1902 : La Petite Amie d'Eugène Brieux, Comédie-Française : Maria
- 1902 : Les Burgraves de Victor Hugo, Comédie-Française : Gorlois
- 1902 : Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, Comédie-Française : Fanchette
- 1903 : Antoinette Sabrier de Romain Coolus, théâtre du Vaudeville
- 1903 : Les Coteaux du Médoc de Tristan Bernard, théâtre du Vaudeville
- 1904 : Les affaires sont les affaires d'Octave Mirbeau
- 1905 : Le Bon numéro d'André Barde, théâtre du Vaudeville
- 1905 : Petite peste de Romain Coolus, théâtre du Vaudeville
- 1906 : Le Péril jaune d'Alexandre Bisson et Albert de Saint-Albin, théâtre du Vaudeville
- 1906 : Mademoiselle Josette, ma femme de Paul Gavault et Robert Charvay, théâtre du Gymnase
- 1909 : La Petite Chocolatière de Paul Gavault, théâtre de la Renaissance
- 1913 : L'Institut de Beauté, comédie en trois actes, d'Alfred Capus, Théâtre des Variétés
- 1923 : Le Moulin de la galette, d'Henri de Rothschild, théâtre Antoine
- 1923 : L'Heure du berger, d'Edouard Bourdet
- 1924 : Si je voulais, de Paul Géraldy
- 1930 : Etienne, de Jacques Deval, pièce en 3 actes, Théâtre Saint-Georges, rôle de Simone Lebarmécide
- 1934 : La Machine infernale de Jean Cocteau, mise en scène Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées
Galerie
- Photographies de Marthe
- Régnier
- L'Institut de Beauté, dessin de Marevéry, 1913
Notes et références
- Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 19e arrondissement, registre des naissances de 1880, acte n° 3202 (vue 10/31) avec mentions marginales de mariages et du décès.
- Claude Beylie et Philippe d'Hugues, Les oubliés du cinéma français, préface de Jean-Charles Tacchella, Éditions du Cerf, 1999, p. 129.
- « Marthe Régnier, la comédienne aux bijoux », sur Le Figaro,
- Journal La Croix du 13 septembre 1924, rubrique Dernières nouvelles, Morts d'hier, p. 2 lire en ligne sur Gallica.
- « Les joyaux de l'actrice Marthe Régnier aux enchères », Le Parisien, 2012
- Philippe Van Tieghem, Grands acteurs contemporains, Presses universitaires de France, 1960
Liens externes
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Marthe Régnier, la comédienne aux bijoux
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