16e corps d'armée (France)

Le 16e corps d'armée est un corps de l'Armée française.
En 1870, il est mis sur pied à Blois par le vice-amiral Fourichon, délégué au ministère de la marine et à celui de la guerre par intérim.

Pour les articles homonymes, voir 16e corps d'armée.

16e corps d'armée

Insigne du 16e corps d'armée (1939-1940).

Pays France
Branche Armée de terre
Type Corps d'Armée
Garnison Blois
Montpellier
Guerres Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Morhange
1914 - Bataille du Grand-Couronné
1914 - Bataille de Flirey
1914 - bataille d'Ypres
1915 - Première bataille de Champagne
1915 - Seconde bataille de Champagne
1917 - Bataille de Verdun
1918 - Quatrième bataille des Flandres
1918 - Bataille de la Serre
1940 - Bataille de Dunkerque
Commandant historique Général Chanzy 1870

En 1914, installé à Montpellier, il a été constitué avec les vignerons de l'Hérault et les montagnards des Cévennes, il était commandé par le général Taverna. Il comprenait, avec la 66e division qui n'était pas encore une division bleue de chasseurs alpins, la 31e que commandait le général Vidal.

Recréé en 1939, il est en mai 1940 rattaché à la 7e armée. Il est reconstitué en juin après la bataille de Dunkerque, jusqu'à sa capture le 19 juin 1940.

Création et différentes dénominations

  • 16e Corps d'Armée
  •  : Renommé Groupement Z
  •  : Renommé Groupement ABC
  •  : Renommé Groupement BC
  •  : Renommé 16e Corps d'Armée

Les chefs du 16e Corps d'Armée

Guerre franco-allemande

Composition au 15 octobre 1870

  • 1re division d'infanterie
    • 1re brigade :
      • 3e bataillon de marche de chasseurs à pied
      • 39e régiment de marche d'infanterie
      • 75e régiment de mobiles de Maine-et-Loire et Loir-et-Cher
    • 2e brigade :
      • 37e régiment de marche d'infanterie
      • 33e régiment de mobiles de la Sarthe
    • Artillerie :
      • Deux batteries de 4 et une de mitrailleuses
    • Génie :
      • une section
  • 2e division d'infanterie
    • 1re brigade :
      • 7e bataillon de marche de chasseurs à pied
      • 31e régiment de marche d'infanterie
      • 22e régiment de la garde mobile de la Dordogne
    • 2e brigade :
      • 38e régiment de marche d'infanterie
      • 66e régiment de la garde mobile de la Mayenne
    • Artillerie :
      • Quatre batteries de 4 et une de mitrailleuses
    • Génie :
      • une section
  • 3e division d'infanterie
    • 1re brigade :
      • 8e bataillon de marche de chasseurs à pied
      • 36e régiment de marche d'infanterie
      • 8e régiment de la garde mobile de la Charente-Inférieure
    • 2e brigade :
      • 40e régiment de marche d'infanterie
      • 71e régiment de la garde mobile de la Haute-Vienne
    • Artillerie :
      • Quatre batteries de 4
    • Génie :
      • une section
  • Division de cavalerie
    • 1re brigade :
      • 1er régiment de marche de hussards
      • 2e régiment de cavalerie mixte (cavalerie légère)
    • 2e brigade :
      • 6e régiment de lanciers
      • 3e régiment de cavalerie mixte (cavalerie légère)
    • 3e brigade :
      • 3e régiment de marche de cuirassiers
      • 4e régiment de marche de dragons
      • 4e régiment de cavalerie légère mixte
    • Artillerie :
      • Une batterie à cheval
  • Artillerie de réserve
    • Quatre batteries de 12, deux batteries de 7, trois batteries de 4 à cheval et deux batteries de 4 de montagne

Historique

Première Guerre mondiale

Composition à la mobilisation de 1914

À la mobilisation, il est rattaché à la IIe Armée

31e division d'infanterie

  • 61e brigade :
81e régiment d'infanterie
96e régiment d'infanterie
  • 62e brigade :
122e régiment d'infanterie
142e régiment d'infanterie
  • Cavalerie :
1er régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
56e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes)
  • Génie :
2e régiment du génie (compagnie 16/1)

32e division d'infanterie

  • 63e brigade :
53e régiment d'infanterie
80e régiment d'infanterie
  • 64e brigade :
15e régiment d'infanterie
143e régiment d'infanterie
  • Cavalerie :
1er régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
3e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes de 75)
  • Génie :
2e régiment du génie (compagnie 16/2)

74e division d'infanterie (Réserve)

  • 147e brigade :
222e régiment d'infanterie
299e régiment d'infanterie
36e régiment d'infanterie coloniale
53e bataillon de chasseurs alpins
54e bataillon de chasseurs alpins
  • 148e brigade :
223e régiment d'infanterie
230e régiment d'infanterie
333e régiment d'infanterie
51e bataillon de chasseurs à pied
62e bataillon de chasseurs alpins
  • Cavalerie :
2e régiment de dragons (2 escadrons)
  • Artillerie :
54e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe)
1er régiment d'artillerie de montagne (2 groupes)
  • Génie :
4e régiment du génie (compagnie 13/14)

EOCA

  • Régiments d'infanterie (rattachés au 16e CA) :
322e régiment d'infanterie
342e régiment d'infanterie
23e bataillon de chasseurs alpins
27e bataillon de chasseurs alpins
  • Cavalerie (rattachée au 16e CA) :
1er régiment de hussards
  • Artillerie (rattachée au 16e CA) :
9e régiment d'artillerie de campagne
  • Génie (rattaché au 16e CA) :
2e Régiment du Génie (compagnies 16/3, 16/4, 16/16, 16/21)
  • Autres (rattaché au 16eCA) :
16e escadron du train des équipages militaires
16e section de secrétaires d'état-major et du recrutement
16e section d'infirmiers militaires
16e section de commis et ouvriers militaires d'administration

1914

  • 4 -  : transport par V.F. dans la région Mirecourt, Mattaincourt.
  • 10 -  : mouvement dans la région de Lunéville.
  • 14 -  : offensive, par les régions de Laneuville-aux-Bois et de Moussey en direction de Loudrefing. Le , combat vers Loudrefing.
  • 20 -  : engagé dans la bataille de Morhange, combat vers Bisping. À partir du , repli sur la Mortagne, dans la région de Bayon. Le , combat vers Bonviller.
  • -  : engagé dans la bataille du Grand-Couronné. Combats dans la région Einvaux, Gerbéviller, Xermaménil.
  • 12 -  : reprise de l'offensive ; progression jusque dans la région Einville, Croismare.
  • 17 -  : retrait du front et repos vers Nancy. Le , mouvement vers la région nord de Toul.
  • -  : engagé dans la bataille de Flirey, combat vers Flirey et le bois de Mort Mare. À partir du , stabilisation du front dans la région bois de Mort Mare, Seicheprey.
  • 7 -  : retrait du front et transport par V.F. dans la région de Soissons ; stationnement.
  • 14 -  : occupation d'un secteur entre Condé-sur-Aisne et la route reliant Passy à Ailles (relève de l'armée britannique).
  • 17 -  : retrait du front, puis mouvement vers la région Pierrefonds. À partir du , transport par V.F. vers Hazebrouck et mouvement vers Ypres.
  • -  : engagé dans la bataille d'Ypres. Combat vers Wytschaete et Klein-Zillebecke. Stabilisation et occupation d'un secteur au sud d'Ypres, dans la région située entre Wytschaete et le sud de Zillebecke.
 : réduction du secteur à gauche jusqu'au château à km à l'ouest d'Hollebeke.
du 14 au  : attaques françaises.
 : extension du secteur à gauche jusque vers le canal d'Ypres à la Lys ; le , nouvelle extension à gauche jusque vers Zwarteleen.
 : réduction à droite jusque vers Saint-Éloi.

1915

  • -  : retrait du front (relève par l'armée britannique), transport par camions dans la région de Pernes, puis à partir du mouvement par Doullens dans la région de Montdidier ; repos. À partir du , transport par V.F. dans la région d'Épernay, puis mouvement vers Châlons-sur-Marne ; repos.
  • -  : engagé dans la première bataille de Champagne, dans la région abords ouest de Mesnil-lès-Hurlus, ferme Beauséjour (éléments engagés le 6 au bois Sabot).
12 -  : combat vers la ferme Beauséjour et la cote 196. Puis occupation d'un secteur dans cette région (guerre des mines).
 : front étendu à gauche jusque vers le bois Sabot.
1er juin : front étendu à droite jusqu'à Massiges.
 : front réduit à gauche jusqu'à Perthes-lès-Hurlus et à droite jusque vers la cote 180.
 : front réduit à gauche jusque vers la cote 196.
 : prise de la butte de Tahure.
 : front étendu à gauche vers la butte de Souain.
30 -  : attaques allemandes et pertes de la butte de Tahure.
 : front étendu à droite jusque vers les Mamelles.
Du 7 au  : attaques allemandes et contre-attaques françaises. Occupation et organisation du terrain conquis.
  • -  : retrait du front et transport dans la région Épernay, Damery ; repos.

1916

 : front étendu à droite jusque vers Soupir.
  • 9 -  : retrait du front ; repos dans la région de Dormans.
  • -  : transport par V.F. dans la région de Laheycourt ; repos. À partir du , occupation d'un secteur vers Avocourt et le Four-de-Paris.

1917

  • -  : occupation d'un nouveau secteur, à l'est du précédent vers Avocourt, la cote 304 et la Meuse vers Charny.
25, et  : attaques allemandes.
du 1er février au  : front réduit à gauche jusque vers le bois d'Avocourt.
 : attaque française vers Avocourt.
 : front réduit à droite jusque vers Marre.
29, et  : attaques allemandes.
 : attaque française.
 : front réduit à gauche jusqu'à la Hayette. À partir du , engagé dans la deuxième bataille offensive de Verdun, prise du Mort-Homme et de Regnéville. Puis occupation et organisation des positions conquises vers Béthincourt et la Meuse.
  • -  : retrait du front, mouvement vers Laheycourt et transport par V.F. vers la région Lure, Vesoul ; repos et instruction. À partir du 1er novembre, mouvement vers Belfort.
  • -  : occupation d'un secteur vers Leimbach, Burnhaupt-le-Haut étendu le à gauche vers le ballon de Guebwiller.

1918

 : front réduit à gauche, jusqu'à la Clytte.
 : front étendu à droite, jusque vers Fontaine Houck et réduit à gauche jusqu'au Scherpenberg ; engagements fréquents.
 : prise de l'hospice de Locre.
 : front réduit à droite jusque vers Merval.
 : front étendu à droite jusqu'au sud de Glennes.
  • 18 -  : retrait du front (relevé par des éléments italiens) ; mouvement vers Longpont et Vic-sur-Aisne.
  • -  : occupation d'un secteur vers le bois Mortier, Barisis-aux-Bois.
 : front étendu à droite vers Anizy-le-Château.

Rattachement

16 septembre - 8 octobre 1914
10 - 12 juillet 1918
2 août - 16 septembre 1914
11 - 20 février 1915
20 septembre - 27 décembre 1915
15 juillet 1916 - 10 octobre 1917
12 - 14 juillet 1918
27 octobre - 11 novembre 1918
20 février - 10 août 1915
14 - 24 juillet 1918
27 décembre 1915 - 15 juillet 1916
29 mars - 17 avril 1918
8 - 19 septembre 1918
8 - 28 octobre 1914
7 - 8 septembre 1918
10 octobre 1917 - 29 mars 1918
16 novembre 1914 - 4 février 1915
24 juillet - 4 septembre 1918
4 - 11 février 1915
17 - 27 avril 1918
4 - 7 septembre 1918
19 septembre - 27 octobre 1918
  • Détachement d'armée de Belgique
28 octobre - 16 novembre 1914
  • Détachement d'armée du Nord
27 avril - 30 juin 1918
  • Groupement d'armée Pétain
10 août - 20 septembre 1915
  • Grand Quartier Général de l'Armée
30 juin - 10 juillet 1918

Seconde Guerre mondiale

Composition en septembre 1939[2]

Composition le 10 mai 1940[3]

Grandes unités :

Cavalerie

  • 18e groupe de reconnaissance de corps d'armée

Artillerie

Génie

Composition le 30 mai 1940

Grandes unités[4] :

  • 60e division d'infanterie (hors de combat)
  • 32e division d'infanterie (hors de combat)
  • 68e division d'infanterie
  • 12e division d'infanterie motorisée (réduite)
  • Secteur fortifié des Flandres

Éléments organiques :

Composition en juin 1940

Grandes unités (de taille très réduite à la taille théorique d'une division)[5],[6] :

Éléments organiques de corps d'armée[5] :

  • Un régiment de pionniers
  • Trois compagnies de transport automobile
  • Éléments de ravitaillement

Historique

Le 16e CA est recréé le [7]. Initialement rattaché à la 6e armée dans le Sud-Est, il rejoint les Flandres en décembre 1939[2]. En mai 1940, le 16e CA est rattaché à la 7e armée. Engagé dans le plan Dyle, il reçoit l'ordre le 24 mai 1940 de diriger toutes les forces chargées de la défense de Dunkerque, Calais et Boulogne[8]. Il disparait à Dunkerque[4].

Il est reconstitué à partir des troupes évacuées, regroupées en Normandie en arrière de la 10e armée[9]. Rejetées derrière l'Orne le 16 juin, la division est isolée. La 1re DINA, les 32e et 43e DI et le général Fagalde sont capturés le 18, même si des éléments parviennent à s'échapper quelques jours. La 1re DLI, avec 200 hommes, parvient à se replier, avant de finalement partir en captivité le 22 juin[10]. Le corps d'armée est considéré comme perdu le [7].

Sources

Notes et références

  1. En captivité à compter du 18/06/1940
  2. Situation des troupes françaises du 21 août au 5 juin 1940 (lire en ligne), p. 25
  3. « Liste des corps d'armées française », sur atf40.fr (consulté le )
  4. Bertrand Fagalde, « La bataille de Dunkerque mai-juin 1940 [suite] », Revue militaire suisse, (DOI 10.5169/SEALS-348488, lire en ligne, consulté le )
  5. Bertrand Fagalde, « L'agonie d'un corps d'armée : le 16e corps d'armée français en Normandie et Bretagne (juin 1940) [suite] », Revue militaire suisse, (DOI 10.5169/SEALS-348509, lire en ligne, consulté le )
  6. Paul Ingouf-Knocker, Juin 40-44 en Cotentin: objectif(s) Cherbourg, Eurocibles, (ISBN 978-2-914541-33-6, lire en ligne), p. 32
  7. Grandes unités françaises, p. 315.
  8. Bertrand Fagalde, « Odyssée d'une division française (la 21e division dans les Flandres en mai-juin 1940) [fin] », Revue militaire suisse, (DOI 10.5169/SEALS-342584, lire en ligne, consulté le )
  9. Bertrand Fagalde, « Agonie d'un corps d'armée : le 16e corps d'armée français en Normandie et Bretagne (juin 1940) », Revue militaire suisse, (DOI 10.5169/SEALS-348503, lire en ligne, consulté le )
  10. Pierre Rocolle, La guerre de 1940 (2): La défaite : 10 mai - 25 juin, Armand Colin, (ISBN 978-2-7062-0602-3, lire en ligne), p. 538 (affichage numérique)

Bibliographie

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