Mattaincourt

Mattaincourt est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Mattaincourt

Basilique Saint-Pierre-Fourier.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes de Mirecourt Dompaire
Maire
Mandat
Joris Huriot
2020-2026
Code postal 88500
Code commune 88292
Démographie
Gentilé Mattaincurtiens, Mattaincurtiennes
Population
municipale
815 hab. (2018 )
Densité 137 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 47″ nord, 6° 08′ 01″ est
Altitude 284 m
Min. 267 m
Max. 375 m
Superficie 5,95 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Mirecourt
(banlieue)
Aire d'attraction Mirecourt
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mirecourt
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Mattaincourt
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Mattaincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Mattaincourt
Géolocalisation sur la carte : France
Mattaincourt

    Ses habitants sont appelés les Mattaincurtiens.

    Géographie

    Le village de Mattaincourt se situe au sud du plateau lorrain, à 278 mètres d'altitude, dans une partie de collines et de forêts qu'on appelle la Vôge. Le village est traversé par le Madon, une paisible rivière qui va rejoindre la Moselle à Pont-Saint-Vincent. Dans le village, sur un canal dévié du Madon, il y avait une scierie de planches, mue par une roue à aubes. Au hameau de Solenval, une petite turbine sur le Madon donnait de l'électricité et de la force motrice à un petit atelier de serrurerie.

    La commune s'étend sur km2 et compte 882 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2007. Entouré par les communes d'Hymont, de Mirecourt et de Bazoilles-et-Ménil, Mattaincourt est située à 26 km au nord-ouest d'Épinal, la plus grande ville aux alentours.

    Urbanisme

    Typologie

    Mattaincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mirecourt, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 7 232 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mirecourt dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (28,9 %), terres arables (22,7 %), prairies (20,7 %), zones urbanisées (13,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), cultures permanentes (6 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Toponymie

    La localité est attestée sous les formes Mathaincuria, Metencort en 1127, (prononcé métincôôôt), Maitheincourt en 1305, Mathaincourt, Mattincourt, Mattaincourt, Metencort en 1129, Mathencort en 1247, Mattoncort en 1276, Mataincuria en 1402 (DT); = anthroponyme germanique Matto(n) (NPAG, I, 166b) + cortem

    Antiquité

    L’occupation du site de la commune semble fort ancienne. De nombreux vestiges certifient que dès l’époque de l’âge du fer des hommes s’y étaient établis (800 av. J.-C.). Le peuple gaulois des Leuques (fin de l’âge de fer) y créa un des premiers domaines agricoles. Cette thèse est toutefois contesté car pour certains cette occupation n’est réelle que depuis la fin du Ve siècle.

    Lors de la colonisation romaine, la construction de la voie "Langres-Strasbourg", passant à deux kilomètres du village, permis à celui-ci de développer le commerce. Mais il faut attendre l'arrivée des Francs au VIe siècle pour que la région connaisse un réel peuplement.

    Moyen Âge et Temps modernes

    Au cours du Moyen Âge, le fief passe de main en main entre les ducs de Lorraine et leurs vassaux fortunés.

    Économiquement, les eaux du Madon étaient utilisées pour le foulage du drap. Les drapiers de Mattaincourt, Mirecourt et Poussay étaient regroupés en une puissante corporation qui achetait des laines venant de Francfort-sur-le-Main ou de Strasbourg. Sur chaque pièce de tissu était apposé la marque des tisserands. On peut voir encore, sur plusieurs portes du village, le chiffre "4" que l’on disait être celui des drapiers.

    Époque contemporaine

    Au XIXe siècle Mattaincourt est un grand centre de la broderie. Environ 120 ouvrières œuvrent au métier ou à la main.

    1832 : choléra - 90 décès
    1841 : construction du couvent (1841 à 1892)
    1868 : construction de fours à chaux produisant de la chaux hydraulique donnant du travail à environ 60 chaufourniers.
    1870-1872 : invasion prussienne.
    1888 : construction d’une école de filles
    1897 : cérémonie de canonisation de Pierre Fourrier
    1937 : construction de l’hôpital Ravenel
    1940 : occupation allemande pendant 4 ans
    1944 : libération le 14 septembre vers 15 h par la division Leclerc (bataille de Dompaire)

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant mars 2001 mars 2008 Patrick Beisbardt (1947-2013) PS Médecin, conseiller général du canton de Mirecourt (1998-2004)
    mars 2008 octobre 2016 Daniel Vinot PS Démissionnaire
    9 novembre 2016 En cours
    (au 9 novembre 2016)
    Joris Huriot (°1992) PS Vice-président de la Communauté de Communes de Mirecourt Dompaire

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].

    En 2018, la commune comptait 815 habitants[Note 3], en diminution de 6,43 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    8348999709359531 0159721 1231 025
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1 0311 0551 000990958951944937894
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1 021894977922737902875779834
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    895942975911858850874821815
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Industrie

    Usine Ekipa du groupe Parisot (P3G Industries)

    Culture locale et patrimoine

    La basilique et le cimetière de Mattaincourt en hiver.

    La basilique

    Elle fut construite en 1853 par le chanoine Hadolen en vue de la canonisation de Pierre Fourier sur l'emplacement de l'ancienne église de Mattaincourt où il avait officié. C'est l'une des premières manifestations du style néogothique en France. La basilique (y compris sacristie et presbytère) fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 décembre 1984[15]. L'orgue réalisé par Jaquot-Jeanpierre en 1876 a été réparé par Jacquot-Lavergne en 1959[16].

    La chapelle du Bon Saint-Fourier

    La chapelle

    • 1834 : construction de la chapelle ronde par l’abbé Hadol. Elle est couverte par un dôme. Nouvelle couverture en cuivre réalisée dans les années soixante (plaques de cuivre martelées pour obtenir la forme sphérique de la coupole entière).

    Le musée Saint-Pierre-Fourier

    À l'ombre de la basilique, près du puits du miracle, le musée s'abrite dans l'ancien presbytère qui fut celui de saint Pierre Fourier de 1597 à 1632.

    En haut du perron, sa chambre a gardé de cette époque l'alcôve chambre, bien que les boiseries aient été remplacées au XVIIIe siècle. Sont contemporains de saint Pierre Fourier : le plancher, les céramiques de la cheminée, les poutres, les murs de pierre…

    À côté sont rassemblés :

    • les rares vestiges de l'ancienne église qui fut celle du curé Fourier : clé de voûte, chapiteaux et un dessus d'autel du XVIIIe siècle ;
    • une cloche de l'hôpital de Mattaincourt qui fut fondé à la fin du XVIIIe siècle, en partie sur une donation par héritage d'un neveu de saint Pierre Fourier.

    À l'étage supérieur, c'est le musée proprement dit, sous une superbe charpente refaite en 1988 à la façon XVIIe siècle par un maître charpentier vosgien.

    L’emplacement de la première école

    C’est là que sœur Alix Le Clerc revint en 1609 après un long séjour à Nancy pour y fonder une autre maison (maison un peu plus loin que le presbytère, sur le même trottoir en direction de Hymont).

    Le Couvent jaune

    De l’autre côté de la basilique Saint-Pierre-Fourier, une maison achetée du vivant d'Alix Le Clerc

    • remaniée en 1720 (voir le porche à l’arrière de la maison)
    • en 1795, confiscation comme bien national
    • en 1834, remaniée par les frères Baillard : on construit l’aile ouest pour le futur pensionnat.
    • en 1866, occupée par la mairie, l’école des garçons, la poste.

    Les petites fenêtres que l’on voit à l’étage supérieur éclairaient les cellules des sœurs.

    L’hôpital de Mattaincourt

    Mentionné dès 1461, fut reconnu officiellement en 1710, sous le vocable de saint Sébastien que l’on invoquait contre la peste.

    La source d'Heucheloup

    Captées près de Begnécourt depuis 1874, ses eaux sont amenées par une conduite de km de longueur dans un petit parc de Bonzon entre Mattaincourt et Hymont. Elles sont reconnues par l’Académie de médecine en 1875 comme analogues à celle de Vittel et de Contrexéville, issues de sources sulfatées calciques.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur aux trois bandes d'or, au chef d'argent chargé d'une tête de lion arrachée de gueules accostée de deux roses du même.
    Détails
    Le 6 août 2021, Monsieur Joris Huriot, maire de Mattaincourt, a souhaité que le blason de saint Pierre Fourier attribué, jusqu'à présent, à la commune de Mattaincourt soit conservé car son histoire fait partie intégrante du patrimoine local.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Germain de Maidy, Léon. L'ancienne cloche de Mattaincourt 1723, Sidot Frères, Libraires-Éditeurs, Nancy 1898.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Mirecourt », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mirecourt », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. « Basilique Saint-Pierre-Fourier », notice no PA00107199, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 978-2-87692-093-4, LCCN 92160476)
      Présentation de l'orgue de la commune : pages 374 à 376
      .
    • Portail des communes de France
    • Portail des Vosges
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.