Pont-Saint-Vincent

Pont-Saint-Vincent est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme) et Pont Saint-Vincent.

Pont-Saint-Vincent

Église Saint-Julien-de-Brioude.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes Moselle et Madon
Maire
Mandat
Yannick Hellak
2020-2026
Code postal 54550
Code commune 54432
Démographie
Gentilé Vincipontains, Vincipontaines [1]
Population
municipale
1 876 hab. (2018 )
Densité 282 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 21″ nord, 6° 05′ 53″ est
Altitude Min. 216 m
Max. 412 m
Superficie 6,66 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Neuves-Maisons
(banlieue)
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neuves-Maisons
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Pont-Saint-Vincent
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Pont-Saint-Vincent
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-Saint-Vincent
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-Saint-Vincent

    Géographie

    Pont-Saint-Vincent est une ville de 1 876 habitants située à 16 km au sud ouest de Nancy, et fait partie de l'agglomération de Neuves-Maisons et de la Communauté de communes Moselle et Madon.

    La commune s'est appelée autrefois Conflans, traduisant sa position au confluent du Madon avec la Moselle.

    Installée au confluent de la Moselle et du Madon, au pied du plateau Sainte Barbe, à l'endroit où la Moselle pénètre à travers les côtes qui portent son nom, la commune s'est développée à flanc de coteau au débouché du pont historique enjambant la rivière. Entourée de villages en partie agricoles (Chaligny, Chavigny, Maron, Neuves-Maisons,...) la commune de Pont-Saint-Vincent avec sa petite noblesse, ses fonctionnaires, son artisanat diversifié, avait pris une importance commerciale et cela dès le XVIe siècle.

    Urbanisme

    Typologie

    Pont-Saint-Vincent est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Neuves-Maisons, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[5] et 17 937 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (44,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (44,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %), zones urbanisées (10 %), prairies (9,2 %), eaux continentales[Note 3] (8,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %), zones humides intérieures (3,1 %), terres arables (0,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    C'est dès 1262 que ce bourg est désigné sous sa forme composée actuelle : Pont-Saint-Vincent. Son origine vient tout simplement du fait que son territoire fut attribué en partie à l'Abbaye Saint-Vincent de Metz[12] et qu'un pont célèbre, en bois, avait été érigé sur la Moselle depuis fort longtemps.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Pont-la-Montagne[13].

    Histoire

    Antiquité

    Une présence humaine à Pont-Saint-Vincent est attestée dès l'Antiquité. Les vestiges d'une villa gallo-romaine, ainsi que le mobilier romain (tessons de céramique, morceaux d'amphores, tuiles plates à rebord, enclos en pierre sèche, et d'autres restes d'habitations) confirment la présence gallo-romaine sur le territoire. Il faut ajouter à cela que Pont-Saint-Vincent est situé sur une voie de communication antique, l'axe qu'elle emprunte semble venir du Saintois (dans le secteur de Vézelise et Sion-Vaudémont), au sud de la vallée de la Moselle. Ensuite elle franchit la rivière entre Pont-Saint-Vincent et Chaligny, traverse le plateau calcaire bajocien de la forêt de Haye du sud au nord et rejoint la confluence de la Moselle avec la Meurthe, vers Pompey et Frouard, au nord de l'agglomération nancéienne.

    Il fut exhumé quantité de sépultures antiques[14], sur un chemin qui conduit du village de Bainville-sur-Madon sur le plateau de la montagne Sainte-Barbe. Différents objets accompagnaient les sépultures, parmi lesquels des vases en terre rouge et noire utilisés par les gallo-romaine dans les tombeaux, des fibules, des boucles de ceinturon en bronze et en fer, des débris de colliers en pâte colorée, des pointes de flèche, un fer de lance, trois lames de couteaux, une petite monnaie impériale en bronze, et trois lames de scramasaxes. La présence de ces armes, qui furent particulièrement utilisées par les Francs, l'orientation des squelettes attestant des sépultures chrétiennes, et enfin le peu de profondeur des fosses dans lesquelles les corps avaient été déposés, permettent de fixer la date de leur enfouissement aux alentours de 400. Les sépultures découvertes sur la montagne Sainte-Barbe appartiennent bien certainement à un de ces essaims de barbares que les empereurs accueillirent sur le territoire de la Gaule, et qui, sous le nom de Lètes, étaient chargés de défendre les contrées que leurs ancêtres avaient ravagées tant de fois.

    Moyen Âge

    Avant le XIIe siècle il n'y a pas ou peu de traces écrites sur Pont-Saint-Vincent. Plusieurs éléments tel que des escaliers en pierre et les noms de lieux-dits notamment, laissent supposer qu'un autre château existait à Pont-Saint-Vincent au-dessus de l'actuelle rue Carnot sous la route qui mène au plateau. Avant le XIIIe siècle, il semblerait que trois hameaux quelque peu séparés soient à l'origine du Pont-Saint-Vincent actuel. Saint Vincent, le plus ancien, situé dans le haut du pays actuel, Conflans dans le bas, et la Neuve Ville - qui deviendra plus tard « Neuves-Maisons » - de l'autre côté de la Moselle. Cette dernière agglomération dont on parle vers 1210, fut construite spécialement pour dégager l'ensemble existant. Le hameau de Conflans, qui se situait sur la principale artère de communication, fut affecté au comté de Vaudémont, suivi peu de temps après par les deux autres hameaux, et cela jusqu'à l'avènement de René II au duché de Lorraine en 1477. Afin de vaincre la réticence des paysans qui préféraient le plateau, Hugues III comte de Vaudémont, propose d'affranchir les serfs qui accepteraient de s'installer sur l'autre rive.

    Au XIIIe siècle, les comtes de Vaudémont firent construire une bastide et un château afin de surveiller le péage instauré sur le pont. Il fut détruit lors d'une crue en 1410 et ne fut pas reconstruit immédiatement : le passage de la Moselle s'opérait alors par bac ou à gué.

    Renaissance

    En 1562, Pont-Saint-Vincent - c'est-à-dire l'ensemble de la rive gauche - est joint au comté de Chaligny, lequel contrôlait déjà toute la rive droite de la Moselle. La prévôté qui s'y installe a la charge de 7 à 8 villages et occupe le bâtiment du presbytère. À cette date Pont-Saint-Vincent n'avait pas de curé et était « annexe » de Sexey-aux-Forges.

    Époques modernes et contemporaines

    La commune fut desservie par les tramway suburbains puis de la Compagnie générale française de tramways de 1910 à 1949, qui permettait les déplacements vers Nancy.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1970 Jean Deschamps    
    1970 1978 Marcel Pejoux PS Conseiller général
    1978 1983 Roger Koenig    
    1983 1989 Jacques Seren    
    1989 1995 Jean Chefson    
    mars 1995 mai 2020 Jacques Seren-Rosso[15]   Retraité salarié du secteur privé
    mai 2020 En cours Yannick Hellak[15],[16]   Cadre de la fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2018, la commune comptait 1 876 habitants[Note 4], en diminution de 2,14 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0239629291 0421 078884862866863
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    8228108659951 8461 6881 7812 1632 258
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    2 3632 6322 1192 1232 3532 1402 0282 2272 490
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    2 5402 3472 1432 0692 0512 0441 9681 8871 876
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Domaine et château de la Tournelle construit seconde moitié du 19e pour le marquis de Bonfils. Le parc a été défiguré dans les années 70 par l'implantation de la salle des sports municipale puis par la construction d'une grande surface commerciale devenue aujourd'hui la salle polyvalente de la commune.
    • Château du bord de la Moselle élevé peu avant 1321, restauré début 15e, aménagé en résidence renaissance par les ducs de Mercœur, détruit en 1636 par ordre de Richelieu
    • Porte de France (reste des anciens remparts du bourg)
    • Maison des chapelains
    • Le Fort Pélissier, construit en 1890, devenu le Fort Aventure

    Édifices religieux

    • Église Saint-Julien-de-Brioude inscrite aux monuments historiques depuis 1926[20] : tympan naïf 15e, nef unique en forme de croix de Lorraine, quatre chapelles 17e ; vitraux 16e ; armoire eucharistique 1500, nombreuses statues 15ème/16ème.
    • Ancien prieuré bénédictin Saint-Bernard 10e dans le Domaine de la Tournelle, reste de l'église du prieuré, transformée en grange vers le XVIIe

    Personnalités liées à la commune

    En 1850, Ambroise-Auguste Liébeault, médecin célèbre dans le cadre de l'histoire de l'hypnose et du magnétisme animal, s'installe comme médecin de campagne à Pont-Saint-Vincent. Il y exercera jusqu'en 1864.
    Commune de naissance d'André Aubréville (1897-1982), botaniste, membre de l'Académie des sciences.

    Héraldique

    Blason
    Burelé d'argent et de sable de dix pièces au pairle d'azur brochant sur le tout.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Neuves-Maisons », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Inventaire des biens de l'abbaye par l'évêque de Toul Riquin
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Journal de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain, 1857
    15. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Église Saint-Julien-de-Brioude », notice no PA00106352, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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