Croismare
Croismare est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Croix-Mare.
Croismare | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Lunéville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat |
Maire Mandat |
Catherine Ida Louise Dron 2020-2026 |
Code postal | 54300 |
Code commune | 54148 |
Démographie | |
Gentilé | Croismariens, Croismariennes [1] |
Population municipale |
647 hab. (2018 ) |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 59″ nord, 6° 34′ 17″ est |
Altitude | Min. 224 m Max. 293 m |
Superficie | 15,7 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lunéville-1 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes : une huitième commune, Lunéville touche son territoire au sud-ouest.
La commune est traversée par la Vezouze affluent de la Meurthe qu'elle rejoint à Lunéville. Son sol est argileux ou argilo-siliceux.
- Carte de la commune.
- Paysage avec vue sur Croismare.
- Entrée de Croismare.
Urbanisme
Typologie
Croismare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,8 %), forêts (29,4 %), terres arables (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes [Bannum de] Haidunviller en 1157 (charte de l’abbaye de Beaupré); Hadonviler en 1272 (Tr. des ch. l. Blâmont I, no 7); Hadonvillers en 1313 (Tr. des ch. l. Fiefs de Nancy, no 135); Haudonviller en 1330 (Tr. des ch. l. Nancy I, no 136); Haldonviller en 1392 (Tr. des ch. l. Nancy I, no 26); Hadonviller en 1398 (charte de l’abbaye de Belchamp); Hatum en 1513 (géographie de Ptolémée); Hatonville en 1594 (dén. de la Lorr.); Hauldonviller en 1600 (dom. d’Einville)[9], [de] Hadonvillari en 1424[10].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale caractéristique de la région en -viller au sens de « domaine rural », puis « hameau », précédé de l’anthroponyme de type germanique Haddo[10] au cas régime.
Elle prend de manière éphémère le nom de Craon[10] (voir rubrique Histoire ci-dessous), c'est pourquoi les habitants sont parfois nommés Craonnais et Craonnaises, avant d’adopter le nom de Croismare pour des raisons analogues[10] (voir ci-dessous). Au cours de la révolution française, la commune reprend son nom d’origine d’Haudonviller[11], abandonné définitivement par la suite au profit de Croismare.
Remarque : le type toponymique Croismare est d’un genre étranger à la région[10], les noms en -mare « mare, étang » se trouvant tous situés en Normandie. Il s’agit du transfert du nom de Croismare dans le pays de Caux, aujourd'hui Croixmare (Seine-maritime), dont le premier élément Crois- semble bien représenter le nom commun croix[12]. D'où le sens global de « mare de la Croix »[12], type roman par ailleurs répandu.
Les habitants sont appelés Croismariens et Croismariennes.
Histoire
La baronnie d'Haudonviller est érigée en marquisat de Craon par le duc Léopold Ier de Lorraine en 1712, au profit de Marc de Beauvau-Craon et par référence à l'ancestrale seigneurie de Craon (Mayenne) possédée par la famille de Beauvau-Craon[13].
Érigée une nouvelle fois en marquisat par Louis XV en 1767 pour Louis-Eugène de Croismare (frère de Marc-Antoine-Nicolas de Croismare, marquis de Lasson), elle garda ce dernier nom.
La gare de Croismare de la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est inaugurée par le ministre Albert Lebrun le avec la musique de la verrerie. Le trafic fonctionne jusqu'en 1942. La station, située au sud de la localité, est devenue une habitation[14].
Politique et administration
Population et société
Démographie
En 2018, la commune de Croismare comptait 647 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2018, la commune comptait 647 habitants[Note 3], en augmentation de 6,41 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Le village est connu pour ses verreries successives :
- la verrerie générale créée au XVIIIe siècle[21],[22],
- les frères Muller qui, en association avec la verrerie de Croismare, produisent de la verrerie d'art coloré et sculpté, en concurrence avec Emile Gallé et les cristalleries Daum,
- la cristallerie Belle-Étoile qui fournit, en 1925, de la verrerie blanche, des boules, de la fantaisie signée Lorrain.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Léger de Croismare, du XVIe siècle, remaniée au XVIIIe : tour avec clocher en bulbe.
- Monument aux morts.
- Plaque commémorative, monument aux morts, dans l'église.
- Croix commémorative 1944 dans le cimetière.
- Château du XIVe siècle gros travaux en 1602, au début du XVIIIe siècle Marc de Beauvau, marquis de Craon acheta la terre de Haudonviller, fit araser l'ancien château et demanda en 1711 à Germain Boffrand de lui élever une nouvelle demeure[23], fut détruit totalement en 1812 par son dernier propriétaire Louis-Eugène Croismare.
- Aérodrome de Lunéville - Croismare situé sur la commune de Chantereux et Croismare. Du 12 août 1916 au 24 mars 1917, l'escadrille N75 effectue sur le front Lorrain des missions de reconnaissance, de protection et de patrouille[24]. Vingt pilotes du 324th Fighter-Group U. S. Army Air-Force y décollent sans retour entre janvier et mai 1945[25].
Stèle de US Air-Force Église Saint-Léger Croix de cimetière, 1944 Montgolfière
Croismare dans les arts
Croismare est cité dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[26].
Une annexe de la cristallerie Daum y a fonctionné jusqu’au au lieu dit la Belle Étoile.
Personnalités liées à la commune
- Jules Adrien Esmilaire (1882-1935), The little Adrien, nain célèbre mesurant 69 cm.
- Louis Eugène Croismare, marquis de Craon, donne son nom à la commune en 1767, meurt à Nancy puis est enterré le à Croismare[27].
- Frères Muller fabriquent des vases, à la verrerie de Croismare, signés « Muller Croismare » avant 1914 et des lustres signés « GV de Croismare ».
- Paul Daum, directeur en 1925 de la cristallerie Belle-Étoile, seconde cristallerie Daum.
Héraldique
Blason | Coupé: au 1er parti au I de gueules au vase d'or et au II losangé d'or et de gueules, au 2e d'azur au léopard d'or armé et lampassé de gueules[28]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer (voir explications). |
Voir aussi
Bibliographie
- Marc Gabriel, L'épopée du LBB, Nancy, NMG éditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-1-9).
Articles connexes
Liens externes
- « Croismare », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Croismare sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri lepage, Dictionnaire topographique de la Meurthe, Paris, 1862, p. 37 (lire en ligne sur Dico-Topo)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 230
- Registres d'état civil
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.
- Quand les Beauvau-Craon se seront séparés de Haudonviller, c'est leur seigneurie d'Haroué qui portera à son tour le nom de Craon.
- Gabriel 2011, p. 69 & 95
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Bulletin de la Société industrielle de l'Est, 1917, p.82 en ligne sur gallica.bnf.fr
- Émile Gaudchaux-Picard, Projets de nouveaux impôts, 1872, p.38 gallica.bnf.fr
- La Chronique des arts et de la curiosité, 1867, p.251, en ligne sur gallica.bnf.fr
- Escadrille N75 sur aerosteles.net
- Stèle du 324th Fighter-Group sur aerosteles.net
- Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
- Musée lorrain (Nancy), Le Pays lorrain, 1979, p.148 gallica.bnf.fr
- https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=8731
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