Xermaménil

Xermaménil est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Xermaménil

Église Saint-Mansuy.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Joël Donatin
2020-2026
Code postal 54300
Code commune 54595
Démographie
Population
municipale
561 hab. (2018 )
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 59″ nord, 6° 27′ 48″ est
Altitude Min. 218 m
Max. 293 m
Superficie 10,84 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Xermaménil
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Xermaménil
Géolocalisation sur la carte : France
Xermaménil
Géolocalisation sur la carte : France
Xermaménil

    Elle portait autrefois le surnom de Xermaménil-les-Monsieurs.

    Géographie

    Xermaménil est une petite commune rurale d'environ 500 habitants du sud-ouest du département de Meurthe-et-Moselle, à environ 7 kilomètres de Lunéville. Elle est traversée par la Mortagne.

    Communes limitrophes de Xermaménil
    Mont-sur-Meurthe Rehainviller Hériménil
    Lamath Gerbéviller

    Urbanisme

    Typologie

    Xermaménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,7 %), forêts (30,9 %), prairies (11 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), zones urbanisées (3,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Mentions anciennes

    On trouve les formes suivantes du toponyme dans les vieux documents : Armemesni (1152), Sarmanmasnil (1178-1186), Xarmamenil (1296), Xarmanmengny (1304), Xarmanmesny (1315), Xermamesny (1316), Xermanmesnil (1427), Xermaménil ou Chemaménil (1787).

    Toponyme dialectal et prononciation

    En lorrain roman et au début du XXe siècle, Xermaménil se prononçait localement Chmaménil et Chameni[8] et Chermaménil[9]  ; cependant, ces orthographes ne traduisent pas bien l'ancienne prononciation lorraine qui expirait fortement la syllabe [che]. Il faudrait pronnoncer [χermaménil] en utilisant le phonème [χ] de l'alphabet phonétique international. Emile Badel dans son Dictionnaire des noms de rues à Nancy prend Xermaménil en exemple pour dénoncer la corruption verbale des toponymes lorrains contenant une lettre [X]. Il explique qu'elle s'est peu à peu substituée à la lettre grecque [χ] (chi) utilisée au moyen-âge pour représenter un son proche du ch allemand ou de la jota espagnole, très fréquent en Lorrain-Roman que les philologues notent le plus souvent [hh] On le retrouve aussi en Breton orthographié [c'h].

    Histoire

    En 1848, on découvrit sur les bords de la Mortagne un "trésor" fait d'objets en bronze comprenant des javelots, des lances, des flèches et des faucilles datant de l'âge du bronze. Une partie de cette trouvaille est au musée d’Épinal[10]. Cette découverte est très injustement appelée trésor de Gerbéviller.

    On trouve la première mention écrite du village au XIIe siècle. Selon un inventaire sommaire de la chambre des comptes de Lorraine, Xermaménil ne comptait plus que "deux conduits" en 1644, suite aux destructions commises la même année par les cavaliers du régiment d'Haussonville[11]. La seigneurie de Xermaménil passa du seigneur de Nomény à celui de Riste au XVIIIe siècle.

    En 1857, un décret impérial distrait la section cadastrale dite « de Mortagne » du territoire communal pour l' intégrer à celui de Mont-sur-Meurthe[12].

    Flottage sur la Mortagne : lors de la construction de la cathédrale de Nancy, Boccard, chaufournier à Art-sur-Meurthe ayant soumissionné la fourniture de la chaux, avait besoin de bois pour la préparer. Il en fit venir par des charretiers qui le déposèrent en amont de Xermaménil. Ce bois fut ensuite flotté jusqu'à Saint-Nicolas-de-Port[13].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981  ? Jean Briet de Rainvilliers    
    mars 1983 mars 2008 Jean Albert    
    mars 2008 mai 2020 Laurent Gellenoncourt    
    mai 2020 En cours Joël Donatin [14]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2018, la commune comptait 561 habitants[Note 3], en augmentation de 1,08 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    337436416395398447469467464
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    440374359371390413368354334
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    318327299298292281289273297
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    283273305410423504516527555
    2018 - - - - - - - -
    561--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château dit « le Magasin » XIXe siècle (appartenait jadis à un fermier de la gabelle, propriété par la suite de la famille Hogard).
    • Château Froment XIXe siècle.
    • Moulin à blé, puis moulin à tan, moulin à foulon et plâtrière, puis minoterie, actuellement entrepôt commercial et centrale hydroélectrique, atteste dès la première moitié du XVIIIe siècle. Acquis en 1809 par Sébastien Keller, propriétaire de la faïencerie de Lunéville, qui, outre la mouture du blé, y pratique le foulage du drap et la mouture du tan dans un bâtiment construit dans le deuxième quart XIXe siècle. Adjonction d'un four à plâtre dans le deuxième quart du XIXe siècle de type tunnel à sole inclinée qui constitue l'unique spécimen existant dans l'ensemble du canton de Gerbéviller. L'ensemble est acquis par la famille Hogard de Blainville-sur-l'Eau vers 1840 qui le consacre exclusivement à la mouture du blé. Transformation en minoterie dans le premier quart du XXe siècle : surélévation et agrandissement de l'ancien moulin à foulon et à tan, construction d'un entrepôt industriel dans le deuxième quart du XXe siècle lui-même surélevé en 1960. La minoterie est transformée en 1981 en entrepôt commercial et en centrale hydroélectrique.
    • Église Saint-Mansuy XIXe siècle néo-gothique : croix de procession et christ de bois XVIe siècle, chandeliers de bronze provenant de l'abbaye de Belchamps.

    Personnalités liées à la commune

    Le conseil municipal de Xermaménil a donné aux deux rues principales du village le nom de deux familles de militaires issues de la commune qui se sont illustrées au XXe siècle : les familles des généraux

    Le peintre Albert Joseph Pénot (1862-1930) est né à Xermaménil.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Détails

    Blason populaire

    Le village était surnommé Xermaménil-les-Monsieurs (prononcer Mon-sieurs). Les habitants voulaient croire qu'ils devaient ce sobriquet à leur air de politesse et d'honnêteté[19] mais les villages voisins disaient qu'ils se moquaient ainsi de leur arrogance. Les habitants étaient aussi surnommés « les fourmis rouges de Kmammeni »[20]. Dans les sobriquets, la fourmi symbolise les travailleurs acharnés ce qui est plutôt flatteur mais la fourmi rouge avait une réputation d'insecte particulièrement agressif ce qui est nettement moins flatteur.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Henri Lepage, Le département de La Meurthe-statistique, historique et administrative, deuxième partie, 1843
    9. Hippolyte Cocheris, Origine et formation des noms de lieu, Paris, Librairie CH. Delagrave, , 215 p. (lire en ligne), p. 184.
    10. Mémoire de la société d'archéologie lorraine, Nancy, René Wiener, , 449 p. (lire en ligne), p. 43 et 75.
    11. J.F. Deblaye, La Charité de saint Vincent de Paul en Lorraine, Nancy, R. Vagner, , 163 p. (lire en ligne), p. 76.
    12. « Jurisprudence générale du royaume en matière civile, commerciale et criminelle : ou Journal des audiences de la Cour de cassation et des Cours royales / par M. Dalloz,... et par M. Tournemine,... », sur Gallica, (consulté le ), p. 185
    13. Stanislas Thomas, Nancy avant et après 1830 : études rétrospectives, Nancy, Imprimerie A. Crépin-Leblond, 333 p. (lire en ligne), p. 183.
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Jean Spaite, Saint patronage et sobriquets, Nancy, Apache Color, , 245 p., page 235.
    20. Robert Creusat, Quand Gerbéviller parlait patois, Saint-Thierry, LES ATELIERS MONASTIQUES D'IMPRESSION et de COMPOSITION, , 72 p., p. 69.
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