Anizy-le-Château

Anizy-le-Château est une ancienne commune française, située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Cet article possède un paronyme, voir Anisy (homonymie).

Anizy-le-Château

Église d'Anizy-le-Château.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Laon
Commune Anizy-le-Grand
Intercommunalité Communauté de communes Picardie des Châteaux
Statut Commune déléguée
Maire délégué Ambroise Centonze-Sandras
2020-2026
Code postal 02320
Code commune 02018
Démographie
Gentilé Aniziens, Aniziennes
Population 1 931 hab. (2018 )
Densité 203 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 30′ 24″ nord, 3° 27′ 05″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 166 m
Superficie 9,49 km2
Élections
Départementales Canton de Laon-1
Législatives Première circonscription
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Anizy-le-Grand
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Anizy-le-Château
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Anizy-le-Château
Géolocalisation sur la carte : France
Anizy-le-Château
Géolocalisation sur la carte : France
Anizy-le-Château

    Elle a fusionné le avec Faucoucourt et Lizy pour former la commune nouvelle d'Anizy-le-Grand, dont elle est le chef-lieu et une commune déléguée.

    Géographie

    Entrée d'Anizy-le-Château.

    Localisation

    Anizy-le-Château est situé à 18 km au sud-est de Laon et 23 au nord-est de Soissons.

    Communes limitrophes

    Avant la fusion de 2019, Anizy-le-Château était limitrophe des communes suivantes :

    Communes limitrophes d’Anizy-le-Château
    Brancourt-en-Laonnois Wissignicourt
    Landricourt Lizy
    Vauxaillon Pinon

    Hydrographie

    La ville est traversée au sud par l'Ailette, affluent du fleuve côtier la Somme et le canal de l'Oise à l'Aisne.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Villa quae dicitur Anisiacus au VIIe siècle, Anisi en 1132, Anisiacum en 1139, Anisiacum in Laudunesio en 1329.

    Ce toponyme dérive probablement du cognomen latin Anitius[1].

    Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Anisy-la-Rivière[2]. Ce toponyme vient encore de Anitius (anthroponyme latin formé à l'aide du suffixe -itius[3] et peut-être de l'étymon gaulois Ana (marais).

    Histoire

    Donné par Clovis à saint Remi, qui lui-même le donna à l'évêché de Laon[réf. nécessaire].

    Comté érigé en 1397 par Charles VI en faveur de Jean de Roucy, évêque de Laon. Ces évêques y avaient un puissant château, reconstruit au XVIe siècle par le cardinal de Bourbon, remanié au XVIIIe siècle par Mgr de Rochechouart, qui fit également paver toute la ville[réf. nécessaire].

    XIXe siècle

    Une motrice du tramway Tergnier à Anizy-Pinon au dépôt de Saint-Gobain

    La gare d'Anizy - Pinon, située à proximité d'Anizy-le-Grand sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière), qui assure notamment la liaison Paris - Soissons - Laon, est mise en service en 1857.

    Anizy est occupé par l'armée prussionne après a bataille de Saint-Quentin lors de la guerre franco-allemande de 1870[4]

    En 1882 est mise service la ligne d'Anizy-Pinon à Chauny, qui fermera en 1937 pour les voyageurs. En 1910 ouvre le tramway de Tergnier à Anizy - Pinon[5]. Ces diverses lignes favorisent le déplacement des voyageurs et le transport des marchandises.

    Première Guerre mondiale

    Anizy est occupé pendant la Première Guerre mondiale par l'armée allemande. Après la bataille de la Marne, le front se fixe sur l’Aisne. La ligne de front se fixe à proximité de la ville à partir de 1916, amenant sa destruction[4].

    Pendant la première guerre mondiale, l'exploitation du tramway de Tergnier à Anizy - Pinon est arrêtée, puis la voie est déposée par l'armée allemande.

    Le bourg est considéré comme détruit à la fin de la guerre[6] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [7].

    Entre deux guerres et reconstruction

    Maison de la famille de Paul Doumer détruite par les Allemands lors de la Première Guerre mondiale (Anizy-le-Château, 1920).

    Anizy bénéficie de l'aide du comité américain pour les régions libérées (CARD)[8] animé par Anne Morgan, fille du banquier John Pierpont Morgan, qui, sous l(égide du Ministère des régions libérées (MRL), contribue à la reconstruction des cantons d’ Anizy-le-Château, Coucy-le-Château, Soissons et Vic-sur-Aisne[9].

    En 1934, la voie du tramway de Tergnier est remise en service, mais, en 1937, le trafic voyageur de la ligne d'Anizy-Pinon à Chauny est remplacé par des autocars. L'exploitation du tramway cesse pendant la seconde Guerre mondiale.

    Seconde Guerre mondiale

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, l'Ailette sert de ligne de démarcation entre la zone occupée et la Zone interdite[4]

    Fusion de communes

    Une réflexion a été engagée début 2018 par le maire d'Anizy-le-Château en vue de la fusion de sa commune avec Pinon, dont elle est séparée par l'Ailette[10]. Les communes de Faucoucourt et de Lizy se sont jointes à cette réflexion[11],[12] et Pinon s'en retire.

    La fusion entre Anizy-le-Château, Faucoucourt et Lizy intervient à la demande des trois conseils municipaux des 12 et , permettant la création de la commune nouvelle d'Anizy-le-Grand par un arrêté préfectoral qui prend effet le [13], dont Anizy-le-Château devient le chef-lieu et une commune déléguée.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Anizy-le-Château se trouve dans l'arrondissement de Laon du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, il fait partie depuis 1988 de la première circonscription de l'Aisne.

    Il était depuis 1790 le chef-lieu du canton d'Anizy-le-Château[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, Anizy est rattaché jusqu'à la fusion de 2019 au canton de Laon-1.

    Intercommunalité

    Anizy-le-Château était membre de la communauté de communes des Vallons d'Anizy, créée fin 1997.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), cette intercommunalité fusionne avec la communauté de communes du Val de l'Ailette pour former la communauté de communes Picardie des Châteaux. Anizy-le-château en a été membre jusqu'à la fusion de 2019.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      1878 De Bignicourt[14]    
    1879   De Bignicourt[15]    
        Édouard Régnier Rad. Conseiller général d'Anizy-le-Château (1931 → 1940)
        Alfred Moulier SFIO Commerçant
    Conseiller général d'Anizy-le-Château (1945 → 1961)
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Michel Reb PS Vétérinaire à la retraite
    mars 2008[16] mars 2014 Fabrice Langlet DVG  
    mars 2014 décembre 2018 Ambroise Centonze-Sandras SE Ingénieur-conseil
    Vice-président de la CC Picardie des Châteaux (2017 → )

    Liste des maires délégués

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2019[17] En cours
    (au 28 mai 2020)
    Ambroise Centonze-Sandras SE Ingénieur-conseil
    Maire d'Anizy-le-Grand (2019 → )
    Vice-président de la CC Picardie des Châteaux (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[18]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

    En 2018, la commune comptait 1 931 habitants[Note 1], en diminution de 0,87 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0179771 0081 0431 0011 0731 0441 1131 150
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9981 0301 1161 0841 1271 2171 1401 1001 108
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1061 1301 0866948861 0131 0309961 164
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 5261 7131 7881 9261 8961 9031 9001 9001 899
    2013 2018 - - - - - - -
    1 9481 931-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[2] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Sainte-Geneviève, détruite pendant la Première Guerre mondiale, est reconstruite en 1929. Elle renferme la dalle funéraire de Claude Allongé, comte d'Anizy, receveur de l'épiscopat, mort en 1724. Cette sculpture fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques depuis 1911[22].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur semé de fleurs de lis d'or, à la croix d'argent brochant, chargée d'une crosse abbatiale de gueules surchargée en chef d'un petit écusson d'azur à une fleur de lys d'or ; à deux clefs d'azur passées en sautoir brochant sur le tout[23].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1914-1918
    Détails
    Blason adopté par la municipalité.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Carte spéciale des régions dévastées : 22 SE, Laon [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 536.
    2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    3. Selon Jacques Chaurand et Maurice Lebègue Noms de lieux de Picardie, Bonneton.
    4. « Histoire d'Anizy-le-Château », Cadre de vie, sur http://anizylechateau.com (consulté le ).
    5. Olivier de Saint-Riquier, « L'histoire oubliée du tramway reliant Yergnier à Pinon : Au début du XXe siècle, il était possible d'aller de Tergnier à Pinon, puis de Tergnier à Charmes en tramway électrique. Mais les guerres ont eu raison de l'exploitation. Embarquons vers le passé », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
    6. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    7. Journal officiel du 21 octobre 1920, p. 16151.
    8. Le CARD est déclaré d’utilité publique le 4 novembre 1918.
    9. Emmanuel Veziat, « La reconstruction dans le département de l'Aisne après la Grande Guerre », Mémoires de la fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie de l'Aisne, t. 46, , p. 127-180 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    10. Philippe Robin et Paul Lefèvre, « Anizy-le-Château et Pinon : la fusion ... dans les têtes : Officiellement, on ne parle pas de fusion entre les deux communes. Mais, lors des vœux, le maire anizien a dit tout le bien qu'il pense de cette idée », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
    11. « La fusion crée de l’inquiétude à Lizy », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
    12. « Trois collectivités qui vont faire cause commune », L'Union (journal français), (lire en ligne, consulté le ).
    13. « Arrêté préfectoral en date du 22 octobre 2018, portant création de la commune nouvelle d'Anizy-le-Grand », Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne, no Partie 1, , p. 1995-1998 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    14. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1878, p241.
    15. Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p223.
    16. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    17. « La nouvelle commune d’Anizy-le-Grand a élu son premier maire : Ambroise Centonze-Sandras est le premier maire de la commune née le 1er janvier. », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « a commune nouvelle d’Anizy-le-Grand est administrativement née avec 2019 (...) Seul candidat déclaré, Ambroise Centonze-Sandras est élu maire d’Anizy-le-Grand. Il a immédiatement été installé dans ses fonctions et propose la création de onze postes d’adjoints, soit trois de plus que la somme des nombres d’adjoints des trois communes fusionnées (...) Philippe Carlier, ancien maire de Faucoucourt et Jean-Pierre Pasquier, ancien maire de Lizy sont nommés maires-délégués de leur ancienne commune et sont appelés à exercer les fonctions d’adjoints au maire de la commune nouvelle ».
    18. « Ambroise Centonze-Sandras réélu maire d’Anizy-le-Grand », L'Union, (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise, Ambroise Centonze-Sandras a retrouvé son fauteuil de maire ».
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Notice no PM02000025, base Palissy, ministère français de la Culture
    23. « 02018 Anizy-le-Château (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    • Portail de l’Aisne
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.