Tramway de Tergnier à Anizy - Pinon

Le tramway de Tergnier à Anizy - Pinon constituait une ligne de tramway électrique du département de l'Aisne.

Tramway
Tergnier à Anizy - Pinon

La ligne de tramway peu après sa construction à la station d'Amigny-Rouy

Carte des stations de la ligne[1],[2]


Carte de la ligne
Pays France
Gares desservies Tergnier, Saint-Gobain, Anizy-le-Château, La Fère
Historique
Mise en service 1910
Fermeture 1914 1940
Concessionnaires Cie des chemins de fer départementaux de l'Aisne (CDA) (1913 1934)
Cie des chemins de fer du Nord-Est (1934 1940)
Caractéristiques techniques
Longueur 39 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification 3 300[3] V  - 25 Hz

Historique[4]

Au journal officiel du est publié un décret du déclarant d'utilité publique l'établissement, dans le département de l'Aisne, d'un tramway entre Tergnier et Anizy-Pinon[5].

Au journal officiel du est publié un décret du approuvant la substitution d'une société anonyme au rétrocessionnaire primitif du tramway de Tergnier à Anizy-Pinon (Aisne).

La ligne est ouverte en 1910, au trafic des voyageurs et à celui des marchandises (betteraves, courrier).

Carte du tramway de Tergnier à Anizy-Pinon en 1916

.

Cette carte de 1916[6] montre le parcours de la ligne, elle part de Tergnier passe à Saint-Gobain et termine à Anizy-Pinon. Les lignes alentour visibles sur la carte sont : la ligne de Creil à Jeumont, la ligne de Chauny à Saint-Gobain, la ligne d'Anizy-Pinon à Chauny et la ligne de La Plaine à Hirson.

Sur cette photo, la ligne de tramway visible passait en dessous du pont de chemin de fer dont le tablier a été démonté après la fermeture de l'usine Saint-Gobain. Ce pont terminait la ligne de Chauny à Saint-Gobain. Le croisement matérialisé ici, se voit également sur la carte ci-dessus.

Pendant la Première Guerre mondiale, l'exploitation est suspendue et la voie est déposée par l'armée allemande.

Le tramway est reconstruit et remis en service en 1934 sous la forme d'une ligne plus courte Tramway de Tergnier - La Fère - Saint-Gobain . En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, la ligne est à nouveau interrompue. Elle ne sera pas reconstruite.

Cette seconde ligne de Charmes à Saint-Gobain, sera la section qui aura, de manière discontinue connue, la plus longue longévité (1910-1940), la section de Saint-Gobain à Anizy - Pinon aura, quant à elle, connue une vie très courte (1910-1914).

Matériel et techniques

La ligne était électrifiée par du courant alternatif (3000V, 25 Hz), ce qui était une grande innovation pour l'époque. L'usine génératrice se trouvait à Saint-Gobain.

À la reconstruction entre les deux guerres, elle reçut une électrification plus conventionnelle et moins performante à cause des pertes en ligne : du courant continu à 600V[3].

Le dépôt des voitures se situait à Saint-Gobain.

La ligne[7]

Le tracé est décrit de la façon suivante au journal officiel du  : « La ligne partira de la gare de Tergnier-Nord, aboutira à la gare d'Anizy-Pinon-Nord et empruntera les voies publiques ci-après désignées : avenue de la gare de Tergnier, route Nationale no38, chemin d'intérêt commun no3, chemin vicinal ordinaire no2 de la commune d'Amigny-Rouy, chemins vicinaux ordinaires nos  2 et 1 de la commune de Servais, chemin rural mitoyen entre les communes de Servais et de Deuillet, chemins de grande communication nos  13, 7 et 14, chemin vicinal ordinaire no1 de la commune de Prémontré, chemins de grande communication nos  14, 5 et 26, et avenue de la gare d'Anizy-Pinon. Le tracé sera établi en déviation partout où l'emprunt de ces voies publiques n'est pas possible. »

Le tracé réel sera légèrement différent, notamment entre Septvaux et Prémontré, en raison du relief à franchir.

Une carte précise du tracé, relevé après guerre, se trouve ici : Carte spéciale des régions dévastées. 22 SE, Laon (Sud-Est) sur Gallica.

Parcours

Le tramway à Saint-Gobain (La Chesnoye)

Vestiges

Les vestiges sont mieux visibles sur la section récente (à La Fère et Charmes). La ligne longeait notamment la ligne d'Amiens à Laon entre Beautor et La Fère avant de la franchir pour desservir Charmes. La proximité de ces lignes est encore visible sur une vue aérienne sur laquelle la ligne venant de Tergnier franchit le canal et jouxte alors la double voie normale[8]

Galerie

La galerie des vestiges ci-dessous montre les vestiges qui se succèdent le long de cette ancienne ligne :

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

  • Olivier de Saint-Riquier, « L'histoire oubliée du tramway reliant Yergnier à Pinon : Au début du XXe siècle, il était possible d'aller de Tergnier à Pinon, puis de Tergnier à Charmes en tramway électrique. Mais les guerres ont eu raison de l'exploitation. Embarquons vers le passé », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le )..
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