Équipe d'Espagne de football

L'équipe d'Espagne de football (en espagnol : Selección de fútbol de España) est la sélection de joueurs espagnols représentant le pays lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Fédération royale espagnole de football. Née en 1920 à l'occasion des Jeux olympiques d'Anvers, la sélection espagnole compte à son palmarès une Coupe du monde remportée en 2010 en Afrique du Sud face aux Pays-Bas, et trois Championnats d'Europe, remportés en 1964, en 2008 et en 2012. La Roja est la huitième sélection à remporter le trophée planétaire.

Cet article traite de l'équipe masculine. Pour l'équipe féminine, voir Équipe d'Espagne féminine de football.

Équipe d'Espagne
Généralités
Confédération UEFA
Emblème Les armoiries de l'Espagne
Couleurs Rouge, jaune, bleu et noir
Surnom La Selección (La Sélection)
La Furia Roja (La Fureur Rouge)
La Roja (Le Rouge)
La Furia (La Fureur)
Stade principal Stade Santiago-Bernabéu
Estadio Metropolitano
Classement FIFA 8e (16 septembre 2021)[1]
Personnalités
Sélectionneur Luis Enrique
Capitaine Sergio Busquets
Plus sélectionné Sergio Ramos (179)
Meilleur buteur David Villa (59)
Rencontres officielles historiques
Premier match ( Danemark, 0-1)
Plus large victoire 13-0, Bulgarie ()
Plus large défaite 1-7, Italie ()
1-7, Angleterre ()
Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 15
Vainqueur en 2010
Championnat d'Europe Phases finales : 11
Vainqueur en 1964, 2008 et 2012
Ligue des nations Phases finales : 1
Qualifié en 2021
Coupe des confédérations Phases finales : 2
Finaliste en 2013

Maillots

Domicile
Extérieur
L'équipe espagnole vice-championne olympique en 1920 (G. à D. Belauste, Acedo, Zamora, Artola, Arabolaza, «Pichichi», Arrate, Eguiazábal, Vázquez, Sancho et Paco Bru le sélectionneur).

Le titre européen de 2012 permet à la formation espagnole d'établir plusieurs records : elle est la première équipe de l'histoire à gagner une « triple couronne » internationale, en l’occurrence deux titres continentaux entrecoupés par un sacre mondial, la première à conserver un titre européen et enregistre le plus gros écart de buts dans une finale européenne ou mondiale (4-0 face à l'Italie). Les joueurs vainqueurs de ces trois finales consécutives sont Iker Casillas, Andrés Iniesta, Xavi, Sergio Ramos, Xabi Alonso, Cesc Fàbregas et Fernando Torres. Ces six années de domination mondiale s'achèvent avec l'élimination dès le premier tour de la Coupe du monde 2014 au Brésil. Quatre ans plus tard, lors de la Coupe du monde 2018, la Roja est éliminée en huitièmes de finale par la Russie, aux tirs au but.

Histoire

Création de la fédération et débuts de la sélection (1909-1929)

Sous l'impulsion de plusieurs clubs de football naît en 1909 une première fédération espagnole de football, la Federación Española de Clubs de Foot-ball. Elle est concurrencée en 1912 par l'apparition d'une fédération rivale lancée par d'autres équipes, l’Unión Española de Clubs de Foot-ball. Les deux fédérations souhaitent adhérer à la Fédération internationale de football association (FIFA) qui les refuse, les deux fédérations ne représentant pas l'ensemble du football espagnol. Comme le suggère la FIFA, les deux fédérations s'unissent en au sein de la Real Federación Española de Foot-ball[2] (devenue en 1931 la Real Federación Española de Fútbol). Cependant, aucune sélection ne voit le jour à ce moment-là, la fédération travaillant d'abord à l'organisation des compétitions de clubs.

Le premier match recensé par une équipe d'Espagne se déroule le à l'occasion du Tournoi olympique des Jeux olympiques d'Anvers. Opposés au Danemark, les Espagnols l'emportent sur un but de Patricio Arabolaza (1-0)[3]. Le lendemain, en quart de finale, ils sont éliminés par la Belgique. Bénéficiant du forfait de la Tchécoslovaquie en finale, ils sont repêchés pour un tournoi de consolante qu'ils remportent après avoir battu la Suède, l'Italie puis les Pays-Bas. Cette performance leur vaut de repartir avec la médaille d'argent[4]. C'est lors de ce tournoi, et tout particulièrement lors du match contre la Suède, que naît pour cette sélection son surnom de Furia roja[5].

La sélection dispute son premier match en Espagne le à Bilbao contre la Belgique et le remporte 2-0[3]. Trois ans plus tard, les Espagnols participent à nouveau au tournoi olympique, disputé cette fois à Paris. Ils sont battus au tour préliminaire par l'Italie (1-0). En 1928, c'est à nouveau l'Italie qui élimine l'Espagne, cette fois en quart de finale (1-1 puis 7-1 en match d'appui)[6], ce qui constitue la plus large défaite de la sélection espagnole[3]. L'Espagne, le , bat l'équipe d'Angleterre, ce qui correspond à la première défaite de cette sélection en dehors des îles Britanniques, sur le score de 4-3[3],[7].

Une montée en puissance interrompue par des guerres (1930-1945)

En 1930 a lieu la première édition de la Coupe du monde. Pour l'organiser l'Espagne est initialement candidate, ainsi que d'autres pays européens et l'Uruguay pour l'Amérique du Sud. Les pays européens se retirent pour soutenir l'Italie. Le choix du délégué argentin de soutenir Uruguay amène l'Italie à se retirer à son tour[8]. Invitée à cette coupe du monde uruguayenne, l'Espagne, comme plusieurs autres nations européennes telles l'Italie ou l'Angleterre, refuse finalement d'y participer. Les clubs espagnols ne souhaitent pas libérer leurs joueurs[9] et le sélectionneur espagnol, José María Mateos (no), avance de son côté trois motifs de refus : la perte économique pour les clubs de voir partir certains de leurs joueurs, la difficulté de pouvoir se préparer sereinement en Uruguay et la fatigue engendrée par la compétition et le voyage de retour, qui obligerait à retarder les compétitions espagnoles ou à empêcher les joueurs de participer aux premières rencontres[8],[10],[11]. Trois ans plus tard, l'Espagne domine en match amical la Bulgarie (13-0), ce qui constitue la plus large victoire de la sélection espagnole[3].

Avant match face à l'Italie lors du mondial 1934

Qualifiée pour la Coupe du monde 1934 en Italie en sortant vainqueur d'une double confrontation contre le Portugal (9-0; 2-1), l'Espagne domine en huitième de finale le Brésil (3-1), lors d'un match où le gardien espagnol Ricardo Zamora arrête un penalty [12]. Elle affronte ensuite en quart de finale le pays organisateur, l'Italie le à Florence. La rencontre, émaillée par des gestes de violence italiens sans intervention arbitrale du Belge Louis Baert, se termine par un match nul après prolongation (1-1) et le match doit donc être rejoué le lendemain. Quatre Italiens et sept Espagnols sont incapables de tenir leur place, de sorte que les équipes sont largement modifiées. Giuseppe Meazza qualifie l'Italie en inscrivant le seul but du match[13]. L'arbitre suisse René Mercet refuse deux buts espagnols, décisions jugées discutables par les Espagnols[12]. À la suite de ce match resté connu en Espagne comme la Batalla de Florencia, les arbitres des deux rencontres sont sanctionnés a posteriori par la FIFA, ainsi que leurs fédérations respectives[12],[14].

Malgré la Guerre d'Espagne qui meurtrit le pays de 1936 à 1939, la Fédération royale espagnole de football s'inscrit pour la Coupe du monde 1938. Mais la FIFA doute sérieusement de la capacité d'une sélection espagnole qui n'a plus joué depuis [3] à disputer l'ensemble de ses matchs éliminatoires dans un tel contexte de guerre civile. L'Espagne n'est donc pas autorisée à participer à la phase éliminatoire du mondial 1938[15]. L'équipe d'Espagne ne rejouera que quelques années plus tard, le temps d'une série de matchs amicaux en 1941 et 1942, en attendant la véritable reprise des compétitions internationales après la Seconde Guerre mondiale.

La Coupe du monde 1950, une performance sans lendemain

L'armistice de 1945 marque le retour du football international. Après une suspension de plus de dix ans, la Coupe du monde fait son retour en 1950, au Brésil. Comme en 1934, l'Espagne se qualifie aux dépens du Portugal. La sélection de Guillermo Eizaguirre est la seule équipe au premier tour de la phase finale à remporter trois victoires, contre les États-Unis (3-1, buts de Telmo Zarraonaindía, de Silvestre Igoa et d'Estanislao Basora dans les dix dernières minutes du match), le Chili (2-0, buts d'Estanislao Basora et de Telmo Zarraonaindía) et l’Angleterre (1-0, but de Telmo Zarraonaindía). Première de son groupe, l'Espagne se qualifie pour la poule finale où elle retrouve l'Uruguay, le Brésil, pays hôte, et la Suède. Après un match nul nul face aux Uruguayens (2-2, doublé d'Estanislao Basora), les Espagnols prennent l'eau face au Brésil (1-6, but de Silvestre Igoa). Les Sud-Américains dominant la poule finale, la rencontre de la troisième journée entre l'Espagne et la Suède est un match pour la troisième place. L'Espagne s'incline (1-3, but de Telmo Zarraonaindía) et termine la Coupe du monde à la 4e place[16].

Forte du prestige de ses clubs (Real Madrid CF et FC Barcelone notamment), l’Espagne est attendue à la Coupe du monde 1954 et bénéficie déjà auprès de la FIFA du statut de tête de série avant même d'être qualifiée. Pourtant elle manque la qualification face à la modeste équipe de Turquie. Largement vainqueur à Madrid au match aller et défaite de peu à Istanbul au retour, l'équipe d'Espagne est victime du nouveau règlement pour la Coupe du monde 1954 qui ne tient compte que des points (2 partout) et pas des scores (4-2 en cumulé). La Roja doit alors disputer une troisième rencontre contre les Turcs, un match d'appui organisé à Rome qu'elle ne parvient pas à remporter (2-2 a.p.). Le critère du score cumulé n'étant pas retenu, même en dernier recours, l'Espagne se trouve finalement éliminée au tirage au sort[17]. Quatre ans plus tard, elle est de nouveau éliminée lors du tour préliminaire, la faute à un match nul face aux Suisses à Madrid et à une défaite à Glasgow face à l'Écosse[18].

La génération dorée des années 1960

La nouvelle UEFA, dont la fédération espagnole est membre fondateur en 1954, organise six ans plus tard la première édition de la Coupe d'Europe des nations[19]. Contrairement à nombre de sélections, l'Espagne s'inscrit pour disputer la compétition. En huitièmes de finale, la formation d'Helenio Herrera, qui compte dans ses rangs trois des meilleurs attaquants du moment (Alfredo Di Stéfano, Ballon d'or en 1957 et 1959, Luis Suárez, Ballon d'or 1960, et Francisco Gento) écarte sans mal la Pologne (3-0 ; 4-2), et doit affronter en quart de finale l’Union soviétique. En raison de différents politiques, Franco refuse que la sélection espagnole se déplace en URSS, la forçant à déclarer forfait[20].

Alfredo Di Stéfano avec la Roja

Les Espagnols font leur retour en Coupe du monde en 1962, après avoir écarté le pays de Galles et le Maroc, vainqueur de la zone Afrique, en tours préliminaires. Au premier tour du Mundial au Chili, l'Espagne concède deux défaites contre les deux futurs finalistes : la Tchécoslovaquie (0-1), une des meilleures sélections d'Europe, et le Brésil, champion du monde en titre, sauvé par un doublé du jeune Amarildo en fin de partie (1-2)[21]. Sa victoire lors du 2e match contre le Mexique (1-0) est insuffisante, la Roja est éliminée[22].

Comptant toujours sur Luís Suárez et Gento, mais aussi Amancio Amaro, l'Espagne réussit sa campagne de Coupe d'Europe des nations : elle écarte la Roumanie au tour préliminaire grâce à une victoire fleuve au match aller puis est accrochée en huitième de finale par l’Irlande du Nord qui résiste mais finit par s'incliner à domicile à Belfast d'un seul but au match retour, et enfin surclasse l’Irlande en quart de finale. Qualifiée pour le dernier carré, l'Espagne obtient l'organisation de la phase finale[23]. En demi-finale à Madrid, les Espagnols battent la Hongrie (2-1), grâce à un but en prolongation d’Amancio Amaro[24]. En finale, toujours au stade Santiago Bernabéu, l'Espagne retrouve l'URSS, encore en lice pour défendre son titre. Après six minutes de jeu, Jesús María Pereda ouvre une nouvelle fois la marque, mais les Soviétiques égalisent juste après. Marcelino Martínez délivre la Roja en fin de match, offrant le titre européen à l’Espagne[25].

Luís Suárez et Gento, à 30 ans passés, sont encore de la Coupe du monde de football 1966, organisée en Angleterre après leur victoire en match d'appui contre l'Irlande en fin de phase éliminatoire. Après une courte défaite en ouverture face à l'Argentine 2-1, l'Espagne revient dans la course grâce à sa victoire contre la Suisse (2-1). Pour atteindre les quarts de finale, l'Espagne doit impérativement battre l'Allemagne lors de la troisième journée. Les Espagnols ouvrent la marque par Fusté, mais les Allemands reviennent au score avant la mi-temps et finissent par s'imposer en fin de match (2-1)[26].

Quinze années en retrait

La sélection espagnole doit digérer la retraite internationale de ses deux vedettes (Suárez et Gento). L'Espagne sort vainqueur de sa poule préliminaire du championnat d'Europe 1968 aux dépens de la Tchécoslovaquie, mais est éliminée par l’Angleterre, championne du monde en titre, en quart de finale (0-1 ; 1-2)[18]. Les Éliminatoires à la Coupe du monde 1970 sont un échec sévère pour l'Espagne. Celle-ci est en effet devancée par la Belgique (contre qui elle n'a pris qu'un seul point) et la Yougoslavie, et a notamment encaissé une défaite-surprise (2-0) en Finlande, l'équipe faible du groupe qui perdait par ailleurs tous ses matchs de qualification sur des scores souvent larges, comme en Espagne au match retour (6-0). Au coude à coude avec l'Union soviétique dans son groupe préliminaire de l'Euro 1972, elle laisse filer la première place qualificative en ne parvenant pas à remporter le match décisif à Madrid face à son adversaire (0-0)[19], subissant ainsi une deuxième désillusion consécutive.

Lors des qualifications pour la Coupe du monde 1974, l'Espagne livre un duel particulièrement serré avec la Yougoslavie. Les deux équipes terminent en tête du groupe 7 à égalité de points et de différence de buts, et il n'y a qu'un seul ticket disponible pour aller en Allemagne. Manque de chance pour la Roja, la règle du plus grand nombre de buts marqués (8 pour l'Espagne, 7 pour la Yougoslavie) pour départager les équipes à égalité de points et de différence de buts n'entre en vigueur que lors de la phase finale du mondial 1974. Un match d'appui doit donc être organisé sur terrain neutre. Ce match, disputé en à Francfort peu de temps après le tirage au sort de la phase finale, est malheureusement perdu (0-1)[18].

L'Espagne effectue ensuite un parcours honorable lors du Championnat d'Europe 1976 : elle remporte son groupe préliminaire en étant invaincue et est éliminée en quart de finale par la grande équipe de RFA (1-1; 0-2), championne d'Europe et du monde en titre[19]. L'Espagne retrouve enfin une phase finale à l'occasion de la Coupe du monde 1978 après avoir dominé dans son groupe éliminatoire la Roumanie et la Yougoslavie. Le groupe de l'Espagne au premier tour du Mundial argentin est disputé et pauvre en buts. Après une défaite en ouverture contre l'Autriche (2-1), l'Espagne accroche le Brésil (0-0) et garde espoir. Elle s'impose contre la Suède lors de la dernière journée (1-0) mais termine finalement à la troisième place du groupe, à un point seulement de l'Autriche et du Brésil qui sont les deux qualifiés pour le second tour[18]. L'Espagne confirme sa progression en sortant une nouvelle fois vainqueur de son groupe éliminatoire du championnat d'Europe des nations devant la Yougoslavie et la Roumanie. Elle se qualifie ainsi pour la phase finale de l’Euro 1980, désormais élargie à huit équipes. Lors de la première journée elle parvient à accrocher l'équipe locale, l'Italie (0-0). En deuxième journée elle est battue (2-1) par la Belgique future finaliste; lors de la dernière journée elle s'incline à nouveau sur le même score contre l'Angleterre et termine à la dernière place du groupe[19]. Ladislao Kubala, sélectionneur depuis 1969, quitte la sélection après le tournoi.

L'embellie des années 1980


En 1982, l'Espagne organise pour la première fois la Coupe du monde. Inspirée par les victoires des pays-hôtes en 1974 et 1978 (la RFA et l'Argentine, respectivement), la sélection nourrit de solides ambitions avant le tournoi. Bousculée lors du premier match par le Honduras, novice en Coupe du monde, l'Espagne sauve le point du match nul grâce à l'égalisation de Roberto López Ufarte sur pénalty (1-1). Lors de son 2e match contre la Yougoslavie, elle concède encore l'ouverture du score et égalise à nouveau sur un pénalty, particulièrement litigieux, transformé par Juan Gómez González, avant qu'Enrique Saura n'offre la victoire aux locaux contre le cours du match. Enfin le 3e match voit les Espagnols battus par l'Irlande du Nord, pourtant réduite à dix (0-1)[27]. Miraculeusement qualifiés pour le second tour, les Espagnols sont éliminés logiquement après une défaite contre la RFA (1-2, but de Jesús María Zamora) et un match nul contre l’Angleterre (0-0).

L'Espagne se qualifie pour l'Euro 1984 aux dépens des Pays-Bas, devancés grâce à une meilleure attaque. Lors de la phase finale en France, la sélection débute par deux matchs nuls, contre la Roumanie (1-1, but de Francisco Carrasco) et le Portugal (1-1, but de Carlos Santillana). La victoire arrachée sur la RFA lors de la 3e journée (1-0, but d’Antonio Maceda à l'ultime minute du match) lui offre une qualification inespérée pour les demi-finales, où elle doit rencontrer le deuxième du groupe 1, la redoutable sélection danoise (surnommée Danish Dynamite). Menée au score par le Danemark, l'Espagne revient à la marque et tient le choc durant la prolongation (1-1). Les Espagnols se qualifient en gagnant la séance de tirs au but (5-4). En finale ils affrontent la France, sélection hôte. À la 55e minute, le gardien Luis Arconada manque son arrêt sur un coup franc de Michel Platini, laissant le ballon lui glisser sous le corps[28]. Après une belle opposition l’Espagne s'incline finalement 0-2[29], une défaite restée longtemps un traumatisme pour la sélection[30].

Après la finale perdue de 1984, l'équipe d'Espagne, portée par la génération des jeunes Butragueño et Míchel, devance l’Écosse et le pays de Galles pour se qualifier pour la Coupe du monde de football de 1986. Malgré une défaite pour son entrée en lice face au Brésil (1-0), au cours de laquelle un but a priori valable lui est refusé, elle se qualifie pour les huitièmes de finale en battant l'Irlande du Nord (2-1) puis l'Algérie (3-0)[31]. Face au Danemark, l'épouvantail du tournoi, elle concède l'ouverture du score mais l'emporte finalement sur le score de cinq buts à un, grâce à un quadruplé du jeune Butragueño et un but sur pénalty de Goikoetxea. En quart de finale, elle affronte la Belgique. Dominatrice mais une nouvelle fois menée au score, l'Espagne parvient à égaliser à cinq minutes de la fin du temps règlementaire par Señor. Le score n'évolue pas durant la prolongation, et c'est aux tirs au but que les Espagnols sont éliminés (5 à 4)[32]. Butragueño, à 22 ans, termine meilleur buteur espagnol avec cinq buts.

La Roja se qualifie de justesse pour l'Euro 1988, ne devançant la Roumanie que lors la dernière journée. Elle entame la compétition par une nouvelle victoire sur le Danemark (3-2), mais s'incline ensuite face à l'Italie (1-0) et la RFA (2-0), pays-hôte[19]. Miguel Muñoz, à la tête de la sélection depuis 1982, prend sa retraite.

L’or olympique de 1992 et une décennie de places d'honneur

Qualifiée pour la Coupe du monde de football de 1990[33], l'Espagne se voit privée du statut de tête de série au bénéfice de l'Angleterre, ce qui irrite la fédération espagnole[34]. La formation de Luis Suárez termine cependant en tête de son groupe après un match nul et vierge contre l'Uruguay suivi de deux victoires sur la Corée du Sud (3-1) et la Belgique (2-1). En huitième de finale face à la Yougoslavie qui joue sa dernière compétition, elle s'incline deux buts à un après prolongation - l'égalisation en fin de match de Julio Salinas ne suffisant pas face au doublé du meneur de jeu Dragan Stojković, auteur d'un match exceptionnel[35]. Míchel termine meilleur buteur espagnol de la compétition avec quatre buts[18].

Si l'Espagne a été distancée par la France dans la course à la qualification pour l'Euro 1992, le pays fête cet été-là la médaille d'or remportée par sa sélection olympique aux Jeux olympiques de Barcelone, une compétition réservée aux joueurs de moins de 23 ans. Lors de la finale au Camp Nou face à la Pologne, devant 95 000 personnes, deux buts de Kiko et un d’Abelardo Fernández offrent le titre olympique à la Roja sur le score de trois buts à deux[36].

Au cours des années suivant le succès olympique, la sélection de Javier Clemente va s'avérer redoutable, ne s'inclinant que très rarement et participant à toutes les phases finales des compétitions majeures, sans parvenir cependant à dépasser le stade des quarts de finale. Malgré des débuts difficiles lors des tours préliminaires à la Coupe du monde de football 1994, elle parvient à se qualifier aux dépens du Danemark, champion d'Europe en titre, qu'elle domine lors du dernier match à Séville[37]. L'Espagne débute en phase finale par un match nul inattendu face à Corée du Sud, qui remonte deux buts dans les dernières minutes (2-2, but de Jon Andoni Goikoetxea et de Julio Salinas), puis en obtient un second contre l’Allemagne, champion en titre (1-1, but de Goikoetxea). Une nette victoire sur la Bolivie (3-1, doublé de José Luis Caminero et but de Josep Guardiola) lui ouvre finalement les portes des huitièmes de finale, où, solide et efficace, elle écarte sèchement la Suisse (3-0, buts de Fernando Hierro, de Luis Enrique et de Txiki Begiristain)[38]. Elle s'incline finalement en quart de finale contre l’Italie sur un but en toute fin de partie de Roberto Baggio, le ballon d'or 1993 (1-2, but de José Luis Caminero)[18].

À l’Euro 1996, la sélection espagnole, réputée pour sa solidité, se classe deuxième du groupe B au premier tour derrière la France[39]. Opposé en quart de finale à l’Angleterre, pays-hôte, elle domine légèrement le match et doit supporter un arbitrage défavorable. Elle est finalement éliminée aux tirs au but (0-0 ap, tab 4-2)[40]. À la Coupe du monde 1998, l'équipe de Clemente, qui reste sur une série de 31 matchs sans défaite, fait partie des favoris. Mais elle commence très mal le tournoi en subissant un revers contre le Nigeria (2-3), puis est tenue en échec (0-0) par le Paraguay[41]. L'Espagne retrouve enfin son football lors de la dernière journée en écrasant la Bulgarie (6-1), mais la victoire du Paraguay contre le Nigeria (déjà qualifié) dans l'autre match entraine finalement l'élimination des Espagnols[18]. Quelques mois après cet échec, Clemente est poussé à la démission après une humiliante défaite en qualification à Chypre[42].

José Antonio Camacho, le remplaçant de Clemente, parvient à qualifier les Espagnols pour l’Euro 2000 au sortir d'un groupe facile. Battue d'entrée par la Norvège (0-1), l'Espagne se reprend et parvient à finir en tête de son groupe du premier tour en battant la Slovénie (2-1) et en renversant la RF Yougoslavie dans le temps additionnel, grâce à Gaizka Mendieta sur pénalty et Alfonso Pérez (4-3), après être donc passée tout près de l'élimination[43]. Les coéquipiers de Guardiola sont finalement battus en quart de finale par les Français, champions du monde en titre, sur le score de deux buts à un — l'attaquant vedette Raúl manquant le pénalty de l'égalisation en toute fin de match[44]. Ce même été, les jeunes Espagnols, déjà vainqueur de la Coupe du monde des moins de 20 ans en 1999, atteignent de nouveau la finale des Jeux olympiques à Sydney, perdant la séance des tirs au but face au Cameroun.

Qualifiée pour la Coupe du monde 2002 en terminant première et invaincue de son groupe éliminatoire, l'Espagne attaque le tournoi avec trois victoires au premier tour face à la Slovénie (3-1, buts de Raúl, Juan Carlos Valerón et Fernando Hierro), le Paraguay (3-1, doublé de Fernando Morientes et but de Hierro) et l’Afrique du Sud (3-2, doublé de Raúl et but de Gaizka Mendieta). En huitième de finale face à l’Irlande, les Espagnols ouvrent le score par Morientes puis s'évertuent à préserver leur avance. À la fin du temps règlementaire, Robbie Keane remet les équipes à égalité sur pénalty et le match se poursuit en prolongation où rien ne sera marqué. L'Espagne se qualifie finalement aux tirs au but (3-2). Privée de Raúl, blessé, elle tombe en quart de finale contre la Corée du Sud, sélection-hôte. Après un nouveau nul (0-0 ap), la séance de tirs au but lui est en effet cette fois fatale (3 tirs à 5). Cette élimination au terme d'un match marqué par des polémiques sur l'arbitrage est difficile à digérer pour les Espagnols dont notamment deux buts a priori valables ont été refusés par l'arbitre Gamal Al-Ghandour[45]. C'est la quatrième fois, après 1934, 1986 et 1994 que la Roja s'arrête à ce stade de la compétition.

Devancée par la Grèce dans son groupe éliminatoire de l'Euro 2004, l'Espagne se qualifie pour la phase finale au Portugal en battant la Norvège (2-1; 3-0) en barrages. Vainqueur de la Russie pour son entrée dans la compétition (1-0), elle concède ensuite le nul face à une sélection grecque qui surprend les observateurs. La Roja pointe en tête du groupe en compagnie des Grecs avant la dernière journée décisive. L'Espagne s'incline contre le Portugal à Lisbonne sur un but Nuno Gomes (1-0)[46] et est éliminée en étant devancée de justesse au classement par la Grèce, également battue de son côté, sur le critère du nombre de buts marqués (2 contre 4)..

L'âge d'or de la Roja (2006-2012)

L'expérimenté Luis Aragonés prend en charge la sélection en 2004. Avec une équipe rajeunie, forte de ses multiples succès chez les jeunes (l'Espagne est de nouveau finaliste des Coupes du monde des moins de 17 ans et des moins de 20 ans de 2003), l'Espagne se veut ambitieuse pour la Coupe du monde 2006 organisée en Allemagne. En match de préparation, elle aligne pour la première fois le duo de milieux de terrain qui fera le bonheur du FC Barcelone, champion d'Europe cette année-là, et de la sélection : Xavi et Iniesta. Au premier tour, la Roja remporte ses trois matchs (4-0 contre l'Ukraine, 3-1 contre la Tunisie, 1-0 contre l'Arabie saoudite) et affronte en huitième de finale la France, une équipe vieillissante qui a passé le premier tour avec douleur. Les médias espagnols annoncent avant le match la probable qualification pour les quarts de finale. Lors de ce match Les Espagnols ouvrent le score sur un penalty de David Villa mais les Français égalisent avant la pause par Franck Ribéry. Au retour des vestiaires, la France prend le contrôle du jeu et concrétise sa domination en marquant deux buts par Vieira et Zinédine Zidane en fin de match. L'Espagne, trop confiante, est éliminée dès les huitièmes de finale.

Les joueurs célébrant leur victoire à l'Euro 2008.

La formation d'Aragonés se qualifie sans frayeur à l’Euro 2008. Au premier tour, elle confirme ses ambitions en battant la Russie (4-1), la Suède (2-1, grâce à un but de Villa dans le temps additionnel) et la Grèce, tenante du titre (2-1). En quart de finale l'Espagne affronte l'Italie, championne du monde, qui affiche ses qualités défensives en tenant le score jusqu'au bout de la prolongation (0-0). Les Espagnols se qualifient aux tirs au but grâce à deux arrêts d'Iker Casillas (4 tirs à 2). L'Espagne retrouve en demi-finale la Russie, équipe surprise du tournoi, qu'elle écarte sans mal avec trois buts d'écart (3-0), comme lors du match de poule. L'Espagne dispute face à l'équipe d'Allemagne la finale de l'Euro, sa première depuis 1984. Elle l'emporte grâce à un but de Fernando Torres, mettant ainsi fin à une période de 44 ans sans trophée. L'Espagne y mit la manière en pratiquant un jeu surnommé tiki-taka, un jeu fait de possession et de passes courtes qui enthousiasme les observateurs[47]. David Villa est meilleur buteur du tournoi, Xavi Hernández désigné meilleur joueur.

Cette victoire à l'Euro 2008 fait monter brièvement l'Espagne à la première place au classement mondial de la FIFA. Aragonés, qui avait annoncé son départ, est remplacé par Vicente del Bosque, ancien entraîneur du Real Madrid. La sélection, est invitée en tant que championne d'Europe à la Coupe des confédérations 2009, compétition à laquelle elle n'a jamais participé. Après un premier tour facile, elle trébuche contre les États-Unis (0-2) en demi-finale et manque par la même occasion de battre le record d'invincibilité du Brésil (35 matches sans défaite) qu'elle venait d'égaler[48].

Célébration multitudinaire à Madrid pour la Coupe du monde.

Cet échec en Coupe des confédérations n'est cependant pas de nature à remettre en cause la bonne dynamique de la sélection. Les éliminatoires pour la Coupe du monde 2010 se terminent avec dix victoires en autant de matchs. Les succès en préparation face à l'Argentine et la France confortent les Espagnols dans leur costume de favori au moment d'aborder la phase finale, d'autant que la sélection profite de la dynamique du FC Barcelone, qui domine le football européen en club. Pourtant le premier match contre la Suisse tourne à l'échec, contre toute attente les Espagnols perdent malgré une domination sans partage et possession de balle de 75 %. Deux victoires face au Honduras (2-0, doublé de David Villa) et au Chili (2-1), Villa ouvrant la marque d'un lob de plus de 40 mètres, remettent l'Espagne sur pied et lui assurent la qualification[49].

En huitième de finale, l'Espagne domine le Portugal (1-0), puis atteint pour la première fois depuis 1950 le dernier carré du Mondial en écartant en quart de finale de solides Paraguayens (1-0) au terme d'un match rocambolesque[50]. Elle retrouve l'Allemagne en demi-finale qu'elle bat sur le même score qu'en finale de l'Euro 2008 (1-0), grâce à un but de Carles Puyol.

La Roja sacrée championne du monde en 2010

Elle dispute, le , la première finale de Coupe du monde de son histoire, face aux Pays-Bas. Le match, marqué par le jeu rugueux des Pays-Bas, est fermé. Profitant de l'expulsion du Néerlandais John Heitinga, elle parvient enfin à ouvrir la marque en deuxième période de la prolongation par Andrés Iniesta et remporte le match. Six Espagnols apparaissent dans l'équipe-type du tournoi : le gardien Iker Casillas, les défenseurs Puyol et Sergio Ramos, les milieux Iniesta et Xavi Hernández, l'attaquant Villa[51].

Les joueurs célébrant leur victoire à l'Euro 2012.

Malgré deux lourdes défaites amicales en Argentine (1-4) et au Portugal (0-4) fin 2010, les Espagnols font un carton plein lors des éliminatoires de l'Euro 2012 en gagnant tous leurs matchs (huit au total). Villa en profite pour dépasser le record de buts en sélection détenu par Raúl.


La Roja commence le tournoi européen en Pologne par un match nul avec l’Italie (1-1) suivi d'une victoire sur l’Irlande (4-0). Affichant une fébrilité étonnante, elle parvient toutefois à se qualifier pour les quarts de finale en battant la Croatie (1-0)[52]. Elle bat la France (2-0) au bout d'un match fermé, puis est accrochée en demi-finale par le Portugal (0-0 ap). L'Espagne doit s'en remettre aux tirs au but (4-2) pour jouer sa deuxième finale consécutive de championnat d'Europe. Elle retrouve en finale l'Italie, qu'elle écrase cette fois 4-0. Le score face à l'Italie constitue le plus gros écart de buts dans une finale européenne ou mondiale. La Roja, première sélection à conserver un titre européen, signe un triplé Euro-Mondial-Euro inédit dans l'histoire du football[53].

Coupe du monde 2014

L'Espagne est logiquement invitée à la Coupe des confédérations 2013 au Brésil. Elle y bat au premier tour l'Uruguay (2-1), Tahiti (10-0), un score record en Coupe des confédérations et le Nigeria 3-0, puis l'Italie en demi-finale, aux tirs au but (0-0, tab 7-6). Opposée au Brésil lors d'une finale « rêvée »[54], la Roja est dépassée par la vitesse de la jeune Seleção qui l'emporte nettement (3-0), ce qui constitue la première alerte.

En éliminatoires de la Coupe du monde 2014, l'Espagne devance la France, son principal adversaire, grâce à une victoire au Stade de France (1-0). Présentée comme l'une des favorites logiques à sa succession, la formation de del Bosque retrouve pour son entrée en lice son adversaire de la finale 2010, les Pays-Bas. Malgré l'ouverture du score sur pénalty, les Espagnols accumulent les erreurs individuelles et concèdent une lourde défaite (1-5)[55]. Le second match face au Chili, le au Maracanã de Rio de Janeiro, s'avère crucial ; manquant cruellement d'efficacité, l'Espagne s'incline (0-2) et se trouve éliminée après seulement deux matches, victime de la malédiction qui semble toucher les champions du monde en titre depuis 2002. Avec une équipe largement renouvelée, l'Espagne ne peut plus que sauver l'honneur face à l'Australie (3-0). Le tournoi marque la fin des carrières internationales de plusieurs cadres des années passées, David Villa, Xavi et Xabi Alonso[56].

Euro 2016

Sous contrat jusqu'en 2016, Vicente del Bosque décide de rester à la tête de la sélection malgré la pression des médias[57]. L'Espagne intègre le groupe C des éliminatoires de l'Euro 2016 avec l'Ukraine, la Slovaquie, la Biélorussie, la Macédoine et le Luxembourg. Elle termine à la première place du groupe (neuf victoires, une défaite) et se qualifie pour l'Euro qui a lieu en France. Tenante du titre, elle commence le tournoi face à la République tchèque à Toulouse, par une victoire 1-0. Elle vainc ensuite la Turquie à Nice (3-0) avant de perdre face à la Croatie à Bordeaux (1-2), dans une rencontre qui a vu la Roja marquer en premier puis se faire rejoindre au score et s'incliner en fin de match, alors que Sergio Ramos a manqué un penalty qui revêtait la forme d'une balle de match puisque le score était à ce moment-là de 1-1. Classée deuxième du groupe D, elle affronte l'Italie en huitième de finale au Stade de France. Largement dominateurs et plus tranchants, les Italiens ouvrent le score à la suite d'un coup-franc (1-0), avant de doubler la mise en toute fin de match (2-0) et d'éliminer ainsi l'Espagne, qui ne peut qu'accepter la fin définitive d'une ère exceptionnelle de victoires.

Mondial 2018 : Élimination précoce en huitième de finale

À la suite du nouvel échec à l'Euro, la fédération décide de nommer un nouvel entraineur, à la suite de la décision de Vicente del Bosque de démissionner, en la personne de Julen Lopetegui. Pour les éliminatoires de la Coupe du monde de 2018, l'Espagne est placée dans le groupe G avec l'Italie, Israël, l'Albanie, la Macédoine et le Liechtenstein. Elle survole facilement ces éliminatoires, en battant notamment 3-0 l'Italie, principal concurrent de son groupe et participe ainsi à sa onzième Coupe du monde consécutive.

Le , l'Espagne bat 5 à 0 le Costa Rica à Málaga, puis le , fait match nul 3 à 3 face à la Russie en match amical au Stade de Saint-Pétersbourg. Elle demeure ainsi invaincue sur l'année 2017. Le , elle bat 6 à 1 l'Argentine (privée de Lionel Messi) au Stade Metropolitano de Madrid. Cette victoire résonne dans les médias et place l'équipe parmi les favoris du mondial approchant. Le , veille du coup d'envoi de la Coupe du monde, le sélectionneur Julen Lopetegui est démis de ses fonctions. Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football, estime avoir été trahi par l'annonce faite quelques jours plus tôt par le Real Madrid qui a officialisé la venue de Lopetegui sur le banc madrilène. Fernando Hierro est nommé sélectionneur le même jour. Malgré cela, la sélection espagnole demeure un des favoris du tournoi. Elle termine en tête de son groupe composé du Portugal, de l'Iran et du Maroc après notamment un match nul sur le score de 3-3 contre les Portugais, champions d'Europe en titre. Mais elle s'en sort d'extrême justesse, notamment face au Maroc où elle égalise dans les derniers instants de la partie (2-2). En huitièmes de finale, l'Espagne est éliminée face à la Russie, pays hôte, 1-1 (3-4 t.a.b) après avoir pourtant cumulé le plus grand nombres de passes jamais répertoriés sur un seul match (1029 passes). Le jeu espagnol, basé sur la possession et les passes, est bel et bien dépassé, après avoir été caricaturé face à la Russie[58].

Euro 2020

Pour les éliminatoires de l'Euro 2020, l'Espagne est placée dans le groupe F avec la Suède, la Norvège, la Roumanie, les îles Féroé et Malte. Elle débute par deux victoires face à la Norvège (2-1) et Malte (2-0), toutefois sans convaincre, ne parvenant pas à concrétiser son écrasante domination (80 % de possessions). Elle finira malgré tout en première position du groupe en restant invaincue, ce qui lui permettra d'être en tête de série lors du tirage au sort. La Roja est alors placée directement dans le groupe E de l'Euro, Séville accueillant trois des matchs pour ce groupe. Ses adversaires sont une nouvelle fois la Suède, ainsi que la Pologne et la Slovaquie.

Par ailleurs, l'Espagne se qualifie pour le Final 4 de l'édition 2020-2021 de Ligue des nations, en terminant en tête de sa poule avec 3 victoires (dont une écrasante sur le score de 6-0 à domicile contre l'Allemagne son concurrent direct), 2 matchs nuls et une seule défaite (0-1 en Ukraine) ; deux ans après avoir raté de peu le coche lors de la précédente édition.

Palmarès

Bien que produisant régulièrement de grands joueurs et bien que souvent citée parmi les favoris, l'Espagne a peiné à concrétiser les espoirs placés en elle durant les grands rendez-vous internationaux de 1962 à 2008.

Classement FIFA

Classements FIFA de l'équipe d'Espagne 1993 à 2007
Année 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Classement mondial 524811154773355124
Classement en Europe 4136811354223382
Classements FIFA de l'équipe d'Espagne 2008 à 2017
Année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Classement mondial 111111931069
Classement en Europe 11111162547

Légende du classement mondial :
Légende du classement UEFA :

  • de 1 à 3
  • de 1 à 3
  • de 4 à 14
  • de 4 à 9
  • de 15 à 209
  • de 10 à 54

Parcours en Coupe du monde

L'Espagne lors de la Coupe du monde 2010.
Rencontre Espagne-Portugal pendant la Coupe du monde 2010.

L’Équipe espagnole s'est qualifiée à quinze reprises pour la phase finale de la Coupe du monde de football. Jusqu'à la victoire en finale lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, la quatrième place obtenue à la Coupe du monde de 1950 était la meilleure performance de l'Espagne en Coupe du monde.

Phase finale Phase qualificative
Année Stade Position J G N P BP BC Pos J G N P BP BC
1930 Non inscrite
1934 Quart de finale 5e 3 1 1 1 4 3 1/2 2 2 0 0 11 1
1938 Non qualifiée (non autorisée) Non autorisée à participer (cf. Guerre d'Espagne)[15]
1950 Poule finale 4e 6 3 1 2 10 12 1/2 2 1 1 0 7 3
1954 Non qualifiée 2/2 3 1 1 1 6 4
1958 2/3 4 2 1 1 12 8
1962 Poule 1er tour (8e de finale) 12e 3 1 0 2 2 3 1/2 2 1 1 0 3 2
1966 Poule 1er tour (8e de finale) 10e 3 1 0 2 4 5 1/2 3 2 0 1 5 2
1970 Non qualifiée 3/4 6 2 2 2 10 6
1974 2/3 5 2 2 1 8 6
1978 Poule 1er tour (8e de finale) 10e 3 1 1 1 2 2 1/3 4 3 0 1 4 1
1982 Poule 2d tour (6e de finale) 12e 5 1 2 2 4 5 Qualifiée d'office
1986 Quart de finale 8e 5 3 1 1 11 4 1/4 6 4 0 2 9 8
1990 Huitième de finale 14e 4 2 1 1 6 4 1/5 8 6 1 1 20 3
1994 Quart de finale 6e 5 2 2 1 10 6 1/7 12 8 3 1 27 4
1998 Poule 1er tour (16e de finale) 17e 3 1 1 1 8 4 1/6 10 8 2 0 26 6
2002 Quart de finale 5e 5 3 2 0 10 5 1/5 8 6 2 0 21 4
2006 Huitième de finale 9e 4 3 0 1 9 4 2/6 12 6 6 0 25 5
2010 Vainqueur 1er 7 6 0 1 8 2 1/6 10 10 0 0 28 5
2014 Poule 1er tour (16e de finale) 23e 3 1 0 2 4 7 1/5 8 6 2 0 14 3
2018 Huitième de finale 10e 4 1 3 0 7 6 1/6 10 9 1 0 36 3
2022 3/5 1 0 1 0 1 1
2026
Total 15/21 63 30 15 18 99 72 116 79 26 12 273 75

Parcours en Championnat d'Europe

L'Espagne lors de la finale de l'Euro 2012.
Les joueurs de la Roja célébrant leur victoire lors de l'Euro 2012.

En 2016, l’Équipe espagnole participe pour la 10e fois à une phase finale du Championnat d'Europe de football.

Phase finale Tour(s) préliminaire(s)[59]
Année Stade Position J G N P BP BC Pos J G N P BP BC
1960 Quart de finale[60] 2 2 0 0 7 2
1964 Vainqueur 1er 2 2 0 0 4 2 6 4 1 1 16 5
1968 Quart de finale[60] 8 3 2 3 7 5
1972 Tour préliminaire 6 3 2 1 14 3
1976 Quart de finale[60] 8 3 4 1 11 9
1980 Poule 1er tour (quart de finale) 7e 3 0 1 2 2 4 1/4 6 4 1 1 13 5
1984 Finale 2e 5 1 3 1 4 5 1/5 8 6 1 1 24 8
1988 Poule 1er tour (quart de finale) 6e 3 1 0 2 3 5 1/4 6 5 0 1 14 6
1992 Non qualifiée 3/4 7 3 0 4 17 12
1996 Quart de finale 6e 4 1 3 0 4 3 1/6 10 8 2 0 25 4
2000 Quart de finale 5e 4 2 0 2 7 7 1/5 8 7 0 1 42 5
2004 Poule 1er tour (8e de finale) 10e 3 1 1 1 2 2 2/5 10 7 2 1 21 6
2008 Vainqueur 1er 6 5 1 0 12 3 1/7 12 9 1 2 23 8
2012 Vainqueur 1er 6 4 2 0 12 1 1/5 8 8 0 0 26 6
2016 Huitième de finale 10e 4 2 0 2 5 4 1/6 10 9 0 1 23 3
2021 Demi-finale 3e 6 2 4 0 13 6 1/6 10 8 2 0 31 5
2024
Total 11/16 46 21 15 10 68 42 - 125 89 18 18 314 92

Parcours en Coupe des confédérations

L'équipe d'Espagne a participé à deux Coupes des confédérations.

Année Stade Position J G N P BP BC
1992 Non qualifiée
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2009 Demi-finaliste 3e 5 4 0 1 11 4
2013 Finaliste 2e 5 3 1 1 15 4
2017 Non qualifiée
Total 2/10 10 7 1 2 26 8

Parcours en Ligue des nations de l'UEFA

Parcours de l'équipe d'Espagne en Ligue des Nations
Édition Ligue Phase de Groupe Phase finale
Class. J G N P bp bc Pays hôte Résultat J G N P bp bc
2018-2019 A 2/3 4 2 0 2 12 7 2019 Non qualifiée
2020-2021 A 1/4 6 3 2 1 13 3 2021 Qualifiée
2022-2023 A /4 0 0 0 0 0 0 2023 A Venir
Total 10 5 2 3 25 10 Total 0 0 0 0 0 0

Parcours aux Jeux olympiques

En 1999, la FIFA décide que les matchs de football disputés dans le cadre des Jeux olympiques à partir des Jeux olympiques de Rome de 1960 ne comptent pas comme sélection nationale en équipe A[61]. Le titre de 1992 et la médaille d'argent de 2000 ne sont pas le fait de la sélection A mais de la sélection olympique, au contraire de la médaille d'argent remportée en 1920.

Phase finale
Année Résultat J G N P BP BC
1896 Équipe d'Espagne n’existait pas
1908
1912
1920 2e 5 4 0 1 9 5
1924 1er tour 1 0 0 1 0 1
1928 Quart de finale 3 1 1 1 9 9
1936 Non participante
1948 Non qualifiée
1952
1956

Records

  • L'Espagne est la seule équipe à avoir réussi le triplé Championnat d'Europe/Coupe du monde/Championnat d'Europe respectivement en 2008, 2010 et 2012[62].
  • L'Espagne détient le record de matches consécutifs sans défaite en compétition (29)[63].
  • L'Espagne détient le record de matches consécutifs sans défaite (35, à égalité avec le Brésil)[64].
  • L'Espagne est l'équipe avec le plus de victoires d'affilée en matchs officiels : 15[65].
  • L'Espagne est en 2010 l'équipe qui est devenue championne du monde en marquant le moins de buts[66].
  • L'Espagne détient le record d'invincibilité en phase finale du Championnat d'Europe avec 14 matches consécutifs sans défaite entre 2004 et 2016.
  • L'Espagne détient le record de la victoire avec le plus grand écart de buts en finale d'un tournoi majeur (Coupe du monde, Championnat d'Europe et Championnat d'Amérique du Sud confondus) (4-0 contre l'Italie en 2012)[réf. nécessaire].
  • L'Espagne détient le record de la pire défaite pour un champion du monde en titre (5-1 contre les Pays-Bas au premier tour de la coupe du monde 2014)[67].

Identité

Couleurs

Depuis son premier match officiel contre l'équipe du Danemark en 1920, le maillot de l'équipe d'Espagne de football a subi nombre de changements tout au long de son histoire. La couleur rouge s'est imposée pour le maillot principal.

Maillots « domicile »
1920-1921
1921-1922
1922-1924
1924-1931
1931-1936
1936-1938
1938-1945
1945-1947
1947-1959
1959-1981
1981-1983
1984-1986
1986-1989
1990-1991
1994-1995
1996-1997
1998-1999
2000-2002
2002-2004
2004-2006
2006-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
2014-2015
2015-2017
2017-2019
2019-
Maillots « extérieur »
1994-1996
2005-2006
2008-2009
2010-2011
2010-2012
2012-2013
2014-2015
2015
2016-2017
2017-2019
2020-

Personnalités

Sélectionneurs

Avec plus de 70 matchs à la tête de l'équipe d'Espagne, Vicente del Bosque, en poste de 2008 à , est le sélectionneur le plus capé. Il est aussi le plus titré avec une Coupe du monde en 2010 et un championnat d'Europe en 2012. Deux autres sélectionneurs ont mené la Roja à la couronne européenne : José Villalonga en 1964 et Luis Aragonés en 2008.

Outre del Bosque et Aragonés, trois techniciens ont dépassé la barre des 50 matchs sur le banc de la sélection espagnole : Ladislao Kubala de 1969 à 1980, Miguel Muñoz de 1982 à 1988 et Javier Clemente de 1992 à 1998.

Statistiques des sélectionneurs de l'Espagne[68],[69]. Mises à jour le
Sélectionneur Période Matchs Gagnés Nuls Perdus Gagnés %
Francisco Bru 1920 5 4 0 1 80.0
José Ángel Berraondo
Manuel Castro
1921 1 1 0 0 100.0
Julián Ruete 1921-1922 4 4 0 0 100.0
Manuel Castro 1921-1922 3 3 0 0 100.0
Salvador Díaz
José María Mateos
1922 1 1 0 0 100.0
Luis Argüello 1923 2 1 0 1 50.0
José Garcia
Pedro Parages
1923-1924 3 1 1 1 33.3
Julián Olave
José Rosich
Luis Colina
1924 1 1 0 0 100.0
Fernando Gutiérrez 1925 3 3 0 0 100.0
Ricardo Cabot
Manuel Castro
José María Mateos
1925 2 2 0 0 100.0
Manuel Castro
José María Mateos
Ezequiel Montero
1926-1927 5 4 0 1 80.0
José Ángel Berraondo 1928 5 1 3 1 20.0
José María Mateos 1929-1933 16 10 3 3 62.5
Amadeo García 1934-1938 12 6 2 4 50.0
Eduardo Teus López 1941-1942 6 3 2 1 50.0
Jacinto Quincoces 1945 2 1 1 0 50.0
Luis Casas Pasarín 1946 1 0 0 1 0.0
Pablo Hernández Coronado 1947 2 0 0 2 0.0
Guillermo Eizaguirre 1948-1950 16 8 5 3 50.0
Paulino Alcántara
Luis Iceta
Félix Quesada
1951 3 1 2 0 33.3
Ricardo Zamora 1952 2 1 1 0 50.0
Pedro Escartín 1952-1953 5 2 1 2 40.0
Luis Iribarren 1953-1954 4 1 2 1 25.0
Ramón Melcón 1955 2 0 1 1 0.0
José Luis del Valle
Emilio Jiménez
Pablo Hernández Coronado
Juan Touzón
1955 1 1 0 0 100.0
Guillermo Eizaguirre 1955-1956 3 0 1 2 0.0
Manuel Meana 1957-1959 12 7 3 2 58.3
Ramón Gabilondo
José Luis Lasplazas
José Luis Costa
1959-1960 12 8 0 4 66.7
Pedro Escartín 1961 7 5 2 0 71.4
Pablo Hernández Coronado 1962 3 1 0 2 33.3
José Villalonga 1962-1966 22 9 5 8 41.0
Domingo Balmanya 1966-1968 11 4 3 4 36.4
Eduardo Toba 1968-1969 4 1 2 1 25.0
Salvador Artigas
Luis Molowny
1969 4 2 1 1 50.0
Ladislao Kubala 1969-1980 68 31 21 16 45.6
José Santamaria 1980-1982 24 10 8 6 41.7
Miguel Muñoz 1982-1988 59 30 15 14 50.8
Luis Suárez 1988-1991 27 15 4 8 55.6
Vicente Miera 1991-1992 8 4 2 2 50.0
Javier Clemente 1992-1998 62 36 20 6 58.1
José Antonio Camacho 1998-2002 44 28 9 7 63.6
Iñaki Sáez 2002-2004 23 15 6 2 65.2
Luis Aragonés 2004-2008 54 38 12 4 70.4
Vicente del Bosque 2008-2016 90 71 8 11 79.8
Julen Lopetegui 2016-2018 20 13 7 0 65
Fernando Hierro 2018 4 1 2 1 25
Luis Enrique 2018-2019 10 8 0 2 80
Robert Moreno 2019 6 4 2 0 66.66
Luis Enrique 2019 -

Dans la liste ci-dessus, les sélectionneurs en italique ont assuré l'intérim.

Joueurs emblématiques

Luis Suárez sous le maillot de la sélection.

Dans sa liste des The Best of The Best, basée sur douze des principaux classements des meilleurs joueurs du XXe siècle publiés dans les médias de référence[70], RSSSF ne retient qu'un seul Espagnol : Alfredo Di Stéfano. Attaquant argentin devenu la vedette du Real Madrid CF, il est naturalisé en 1956 et fait ses débuts peu après, à 30 ans, en sélection espagnole. Il inscrit 23 buts en 31 matchs et arrête sa carrière internationale après la Coupe du monde 1962 au Chili (où il ne joue pas). Bien qu'il n'ait rien gagné avec la sélection mais double vainqueur du Ballon d'or en 1957 et 1959, Di Stéfano est choisi en 2004 par la fédération espagnole comme « le meilleur footballeur de ces 50 dernières années ». Autre naturalisé espagnol apparaissant dans la liste The Best of The Best, le Hongrois de naissance Ferenc Puskás.

La FIFA distingue sur son site Internet parmi les « joueurs de légende » de la sélection d'autres joueurs. Au début de 2014, ils sont cinq[71] : le gardien de but Ricardo Zamora, devenu dans les années 1920 et 1930 la première vedette mondiale à son poste[72] ; le buteur Telmo Zarra, auteur de vingt buts en autant de sélections, 4e à la Coupe du monde 1950 où il inscrit quatre buts[73] ; Ladislao Kubala, le « dieu Blaugrana », autre joueur naturalisé (il joue en sélection de Tchécoslovaquie puis de Hongrie avant de porter le maillot de la Roja) ; Francisco Gento, « l'homme aux six Coupes d'Europe », autre vedette du Real de Di Stéfano - régulièrement sélectionné, il manque pourtant l'Euro 1964 victorieux de l'Espagne. Enfin, parmi les champions d'Europe de 1964, l'attaquant Luis Suárez, Ballon d'or en 1960 (il est, en 2014, le dernier Espagnol à avoir remporté cette récompense)[74],[75].

La liste FIFA 100, publiée en 2004, honore en sus le milieu de terrain Luis Enrique et les attaquants Emilio Butragueño et Raúl González. Butragueño, jeune finaliste de l'Euro 1984 et auteur d'un quadruplé lors de la Coupe du monde 1986, est la vedette de la sélection à la fin des années 1980[76]. Milieu de terrain complet et polyvalent, médaillé d'or des Jeux olympiques de 1992, Luis Enrique compte 62 sélections entre 1991 et 2002. Enfin, Raúl, qui réussit la performance de marquer lors de chacune des trois Coupes du monde à laquelle il participe, détient un temps le record du nombre de buts, avec 44 réalisations en 102 sélections entre 1996 et 2006.

Le triple succès de 2008, 2010 et 2012 sacre une génération exceptionnelle, dont émerge le gardien de but Iker Casillas et les milieux de terrain Andrés Iniesta et Xavi Hernandez[77]. Les « autres » triple champions sont Sergio Ramos, Xabi Alonso, Cesc Fàbregas et Fernando Torres. David Villa, meilleur buteur de l'histoire de la sélection et autre vainqueur des deux premières compétitions, tout comme le défenseur Carles Puyol ne manquent l'Euro 2012 que sur blessure.

Le , Ansu Fati devient le plus jeune buteur de l'histoire de la Roja à l'âge de 17 ans et 311 jours.

Records

Les 10 joueurs les plus capés au
Rang Nom Période Sélections Buts
1 Sergio Ramos 2005- 180 23
2 Iker Casillas 2000-2016 167 0
3 Xavi 2000-2014 133 13
4 Andrés Iniesta 2006-2018 131 13
5 Sergio Busquets 2009- 126 2
6 Andoni Zubizarreta 1985-1998 126 0
7 David Silva 2006-2018 125 35
8 Xabi Alonso 2003-2014 114 16
9 Cesc Fàbregas 2006-2016 110 15
10 Fernando Torres 2003-2014 110 38
Meilleurs buteurs au
Rang Joueur Période Buts (sélections)
1 David Villa 2005-2017 59 (97)
2 Raúl 1996-2006 44 (102)
3 Fernando Torres 2003-2014 38 (110)
4 David Silva 2006-2018 35 (125)
5 Fernando Hierro 1989-2002 29 (89)
6 Fernando Morientes 1998-2007 27 (47)
7 Emilio Butragueño 1984-1992 26 (69)
8 Alfredo Di Stéfano 1957-1961 23 (31)
8 Sergio Ramos 2005- 23 (180)
10 Julio Salinas 1986-1996 22 (56)

Les joueurs en gras sont encore en activité.

Effectif actuel

Équipe d'Espagne pour les éliminatoires du mondial 2022
Joueurs  Encadrement technique
P.NomDate de naissanceSél.But(s)ClubDepuis
1 G de Gea, DavidDavid de Gea  11 271 7/11/1990 (30 ans) 45 0 Manchester United 2014
23 G Simón, UnaiUnai Simón 8 863 11/6/1997 (24 ans) 15 0 Athletic Club 2020
13 G Sánchez, RobertRobert Sánchez 8 703 18/11/1997 (23 ans) 0 0 Brighton & Hove Albion 2021
18 D Alba, JordiJordi Alba 11 867 21/3/1989 (32 ans) 79 9 FC Barcelone 2011
4 D Laporte, AymericAymeric Laporte 9 974 27/5/1994 (27 ans) 9 1 Manchester City 2021
12 D García, EricEric García 7 555 9/1/2001 (20 ans) 13 0 FC Barcelone 2020
3 D Albiol, RaúlRaúl Albiol 13 161 4/9/1985 (35 ans) 57 0 Villarreal CF 2006
3 D Llorente, DiegoDiego Llorente 10 258 16/8/1993 (27 ans) 7 0 Leeds United 2016
2 D Azpilicueta, CésarCésar Azpilicueta 11 707 28/8/1989 (31 ans) 31 1 Chelsea FC 2013
14 D Gayà, JoséJosé Gayà 9 611 25/5/1995 (26 ans) 16 3 Valence CF 2018
6 D Llorente, MarcosMarcos Llorente 9 725 31/1/1995 (26 ans) 4 0 Atlético Madrid 2020
5 M Busquets, SergioSergio Busquets 12 115 16/7/1988 (32 ans) 122 2 FC Barcelone 2009
16 M , RodriRodri 9 217 22/6/1996 (24 ans) 19 1 Manchester City 2018
26 M , PedriPedri 6 870 25/11/2002 (18 ans) 3 0 FC Barcelone 2021
10 M Soler, CarlosCarlos Soler 9 023 2/1/1997 (24 ans) 3 2 Valence CF 2021
8 M Resurrección, KokeKoke Resurrección 10 844 8/1/1992 (29 ans) 50 0 Atlético Madrid 2013
17 M Ruiz, FabiánFabián Ruiz 9 297 3/4/1996 (25 ans) 11 1 SSC Naples 2019
19 M Olmo, DaniDani Olmo 8 533 7/5/1998 (23 ans) 11 3 RB Leipzig 2019
7 A Morata, ÁlvaroÁlvaro Morata 10 555 23/10/1992 (28 ans) 39 19 Juventus FC 2014
11 A Torres, FerranFerran Torres 7 870 29/2/2000 (21 ans) 20 10 Manchester City 2020
9 A Moreno, GerardGerard Moreno 10 754 7/4/1992 (29 ans) 10 5 Villarreal CF 2019
21 A Oyarzabal, MikelMikel Oyarzabal 8 914 21/4/1997 (24 ans) 13 4 Real Sociedad 2016
20 A Traoré, AdamaAdama Traoré 9 366 25/1/1996 (25 ans) 5 0 Wolverhampton Wanderers 2020
22 A Sarabia, PabloPablo Sarabia 10 720 11/5/1992 (29 ans) 12 4 Paris Saint-Germain 2019
Sélectionneur



Légende

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • (es) Enrique Paradinas, La Roja en la Copa del mundo, T&B Editores, 2010.
    Ce livre retrace le parcours de l'Espagne à la Coupe du monde de 1930 à 2010.
  • (es) Juan Carlos Cubeiro, Leonor Gallardo, El Mundial de la Roja, Alienta editorial, 2010.
    Cet ouvrage analyse les clés du succès espagnol à la Coupe du monde 2010.
  • (es) Juan Carlos Cubeiro et Leonor Gallardo, La Roja, Alienta editorial, 2009.

Notes et références

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  59. Jusqu'aux quarts de finale de 1960 à 1976
  60. De 1960 à 1976 les quarts de finale (et éventuels huitièmes de finale) sont disputés hors tournoi, en matchs aller-retour. La dite "phase finale" ne concerne que le dernier carré : les demi-finales, le match pour la troisième place et la finale.
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  73. « Zarra, saint-patron du but espagnol », FIFA.com.
  74. « Luis Suárez, l'Espagnol brillant avant l'âge d'or », FIFA.com.
  75. « Suárez, pour tout l'or de la Galice », FIFA.com.
  76. « Butragueño, le vautour veille sur son nid », FIFA.com.
  77. « Triple couronne pour un style et une génération », sur FIFA.com, Agence France-Presse, .

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