Élisabeth Faure

Élisabeth Faure, née le à Ferryville (Protectorat français de Tunisie) et morte le [1] dans le 7e arrondissement de Paris, est une artiste peintre orientaliste française.

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Ne doit pas être confondu avec Élisabeth Dodel-Faure.

Biographie

Élisabeth Faure, née en Tunisie, est l’ainée de ses deux sœurs : Gabrielle, future collaboratrice de Maurice Denis, et Marguerite. Ses parents rejoindront Toulon en 1910. Elle entre à l'École des beaux-arts de Toulon. En 1925, elle suivra sa famille à Bordeaux d’où elle prépare l’examen d’entrée à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. De 1928 à 1935, elle y suit les cours de l’atelier de Lucien Simon (1861-1945). Elle fréquente l'association « La Fresque » à laquelle Paul Baudoüin l'a formée. Elle en est membre en 1933 et demeure au no 3 rue des Saints-Pères dans le 6e arrondissement[2].

Élisabeth Faure rencontre Marthe Flandrin en adhérant aux Catholiques des beaux-arts et décore, avec elle, la salle de réunion de l’association, rue Madame à Paris, d’une fresque intitulée Le Seigneur est mon pasteur… (1930). Puis, elles œuvrent en 1931 au pavillon des Missions étrangères de l’Exposition coloniale, et en 1935 à Sainte-Geneviève de Nanterre. Élisabeth Faure adopte à cette époque un style directement influencé par le Quattrocento et Piero della Francesca, que l’on retrouve dans sa participation au grand programme décoratif pour l’église du Saint-Esprit (1933) aux côtés des grands noms du courant de l’art sacré. Elle coopérera avec les compagnons des Ateliers d'art sacré.

En 1936, une bourse de voyage lui permet de séjourner en Italie une année avant de rejoindre la Casa de Velázquez à Madrid. Mais la guerre civile espagnole l’oblige à quitter la péninsule pour le Maroc qu’elle explorera en compagnie de son amie Marthe Flandrin de 1938 à 1939.

Son style évolue alors vers une nouvelle spontanéité qui confère à son trait la vivacité propre à saisir les émotions des scènes quotidiennes et des paysages rencontrés.

Après ces premières expériences exotiques, la guerre ramène Élisabeth Faure à Paris. Elle y commence, en 1942, de nombreux relevés de fresques en Auvergne et Bretagne pour le musée des monuments français. L’après-guerre signe définitivement la fin des grandes commandes décoratives, de l’État français ou de l’Église, dont les artistes femmes pouvaient encore bénéficier. Il leur faut trouver d’autres moyens de vivre de leur métier : l’exploration des colonies en est l’occasion.

Ainsi, de 1951 à 1953, Élisabeth Faure visite Madagascar et les Comores, où elle exécute de très nombreux croquis et peintures au chromatisme riche et harmonieux.

Puis, ce sera le Congo-Brazzaville, Libreville et le Tchad, grâce à une nouvelle une nouvelle bourse de 1957 à 1958. Elle vit de la vente de ces œuvres aux colons de ces régions traversées, mais aussi de programmes décoratifs destinés aux bâtiments administratifs. Sa dernière réalisation sera pour l’ambassade de Madagascar, à Londres, en 1963.

Malade depuis 1959, elle meurt le avant d’avoir peint L’Homme cherche son chemin dans la forêt de la connaissance, fresque pour la faculté des sciences de Bordeaux-Talence.

Collections publiques

En France
Au Madagascar
Au Royaume-Uni

Verrerie

Affiches

  • Messagerie maritimes Madagascar et Comores , 70 × 43 cm.

Salons

Expositions

Pavillon des Missions catholiques à l'Exposition coloniale internationale de 1931 à Paris.

Récompenses

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit
  • Lynne Thornton, Les Africanistes, peintres voyageurs 1860-1960, ACR édition, 1990, p.319/336.pp.
  • Geneviève Reille-Taillefert, Conservation - Restauration des peintures murales de l'Antiquité à nos jours, Éditions Eyrolles, Paris, 2010.

Liens externes

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